Chapitre 12
C’est la dernière fois que je me laisse aller à ces souvenirs.Je vais leur dire adieu, et pour toujours. C’est ainsi que l’avareadmire pour la dernière fois sa fortune, son or, son trésor chéri,puis le recouvre de terre grise et humide. C’est ainsi que la mèched’une veilleuse, prête à s’éteindre, luit soudain d’un éclat plusvif et retombe en cendre froide. De son trou, pour la dernièrefois, la petite bête contemple le velours de l’herbe, le jolisoleil, le tendre azur des eaux, puis rentre tout au fond, se rouleen pelote et s’endort. Reverra-t-elle au moins en rêve le soleil,et l’herbe, et le tendre azur des eaux ?…
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