SAÏFAH
Saïfah, mon âme, pourquoi revêts-tu le tchartchaf alors que le vent souffle sur la plaine et soulève les cailloux tranchants ?
Saïfah, couronne de ma tête, pourquoi ton sein bat-il à coups plus pressés que la feuille du platane secouée parle vent de la plaine ?
Saïfah, lumière de mes yeux, pourquoi ton regard si doux est-il devenu plus aride que la plaine desséchée parle vent ?
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Je revêts le tchartchaf – ô maudit – pourvoler au vent de la plaine dans les bras de celui qui m’attend.
Mon sein bat à me rompre l’âme – ô maudit –parce que ta main menteuse a brisé sans émoi la coupe limpide demon cœur.
Mon regard est aride – ô maudit – parce quetoutes mes larmes je les ai données pour former le ruisseau qui menoiera dans la plaine.