Les Rustiques

Retrouvailles

PERSONNAGES

Virgile Blondeau, dit Kudonte, maire deChambotte, 58 ans.

Narcisse Cassard, dit Peau de Cabe, adjoint,57 ans.

Phrasie ou Euphrasie, femme de Kudonte.

Adèle, femme de Peau de Cabe.

Pierre, fils de Kudonte, 14 ans.

La scène se passe chez le maire deChambotte, village de 127 habitants. On est dans la chambre dupoêle, c’est-à-dire la salle à manger d’une maison de paysans. Àgauche de la fenêtre, un grand lit à rideaux de cretonne ; àdroite de la porte d’entrée un poêle de fonte allumé. Des chaisessont alignées le long du mur de chaque côté d’un buffet large ethaut. Gravures diverses ; chromos de chasse et degibiers ; un portrait de Gambetta encadré, un autre cadre« Dieu seul ». Au centre de la pièce, une table chargéede restes de victuailles, de bouteilles vides, de taille et deformes variées. Une lampe à pétrole est allumée. La porte de lacuisine est entr’ouverte. On entend, par instants, des bruits devaisselle.

Face à face, à table, Kudonte et Peau deCabe achèvent de dîner. Ils ont déjà déjeuné ensemble et ont bupassablement : ils parlent lentement et d’une voixpâteuse.

KUDONTE, trinquant.

À la tienne, mon vieux ! Comment letrouves-tu ? C’est de ma dernière vendange.

Ça se sent ! Il gratte encore un peu,mais il a un de ces bouquets !… Avec quelques années debouteille, ça fera un crâne vin. C’est du Gevrey.

Il boit, fait claquer sa langue contre sonpalais, puis la passe sur ses moustaches, apparemment pour lesessuyer ou ne rien laisser perdre.

PEAU DE CABE

À la tienne ! Ma foi, non ! il n’estpas mauvais ! et à la santé de l’habillé de soie qu’on asaigné aujourd’hui. À propos, combien faisait-il, toncochon ?

KUDONTE

Deux cent vingt-trois livres de viande !Crois-tu qu’il avait profité ! Je l’avais acheté à la foire dela Saint-Pierre, mais c’était un gaillard qui avait bonne bouche,il mangeait de tout : des pommes de terre, du son, des gaudes,de l’herbe, de l’eau de vaisselle, des orties, ma parole on luiaurait servi de la… chose qu’il en aurait bouffé.

Et tu as vu la viande : belle et franche.C’est pas comme ces espèces de crevures qui ne savent pas sur quoimordre.

PEAU DE CABE

Pour ça oui, tu en as de la veine. Et nosfemmes avaient joliment réussi le boudin. Je m’en suis foutu unebosse, à midi. C’est que l’air du bois m’avait sérieusement aiguiséles dents.

KUDONTE

Tu en as donc encore ?

PEAU DE CABE

Chineur, va ! C’est façon de dire, tucomprends : plus que quelques chicots jaunis par la chique quimontent la garde sur mes gencives, mais le coffre estbon !

Il se frappe sur la poitrine.

KUDONTE

C’est le bon vin qui nous conserve. On dira cequ’on voudra ; mais de not’ temps on voyait tout de même deslurons autrement solides qu’au jour d’aujourd’hui. J’sais pas siles jeunes gens, à nos âges, seront conservés comme nous avectoutes leurs saloperies d’absinthe et de petits verres qu’ilss’enfilent en place de vin.

PEAU DE CABE, convaincu.

Et on est encore gaillard, tu sais !…

KUDONTE

Chut ! chut ! mon vieux, voici nosfemmes.

Ils boivent.

Adèle, Phrasie et Pierre entrent.

ADÈLE, à Peau de Cabe.

Eh bien ! Narcisse, es-tu prêt ? Tusais qu’il est passé onze heures. Not’ Jeanne dort sur sa chaise àla cuisine. Il faudra clairer les bêtes : t’enviens-tu ?

PEAU DE CABE, qui se trouve bien et qui n’est paspressé.

Ah !

KUDONTE, qui l’est encore moins.

Déjà ! vous êtes bien pressée, ce soir.Nous n’avons pas encore eu seulement le temps de parler du budgetadditionnel.

ADÈLE, étonnée ou en ayant l’air.

Comment, vous n’avez pas eu le temps !Mais vous vous êtes mis à table à midi sonnant et vous n’en avezpas bougé depuis. Ça fait bientôt un tour d’horloge.

PEAU DE CABE, digne.

Je te demande bien pardon, labourgeoise : mais nous sommes très bien sortis vers cinqheures pour pisser un coup et aller boire la bière chez l’amiHumbert !

ADÈLE

C’est possible, mais enfin, à table ici ou àtable à l’auberge, c’est toujours à table.

KUDONTE

Vous ne comprenez rien à la politique !N’essayez pas de discuter avec nous : vous avez tort.

D’ailleurs, c’est pas tous les jours que Peaude Cabe m’amène mes fagots de la coupe, ça n’est qu’une fois l’an,le jour qu’on saigne le cochon. Des amis de toujours comme lui etmoi, on ne peut pas se quitter comme ça : on aurait l’air dequoi ?

PEAU DE CABE, insistant.

Pour une fois, tu peux bien clairer les bêtestoute seule.

KUDONTE

Si vous avez peur, Pierre vousreconduira !

PEAU DE CABE

Et puis, t’as pas besoin de moi au lit…aujourd’hui.

ADÈLE

Pas plus aujourd’hui qu’hier ni quedemain ! Oh non ! vraiment, pour ce que tu…

PEAU DE CABE, se rebiffant.

Dis donc ! mais, encore la semainepassée, qui c’est qui… deux fois…

ADÈLE, coupant la phrase.

Pierre, mon petit, va vite allumer lalanterne, tu nous reconduiras.

Pierre sort.

À son mari, moitié grondeuse, moitiériante :

T’as pas honte de dire des choses comme çadevant des enfants !

KUDONTE, égrillard.

Eh ! eh ! ah, vous filez !C’est bien dommage, on allait tout savoir.

ADÈLE, souriant.

Vous n’auriez pas su grand’chose. Allons,bonsoir !

Elle tend la main à Kudonte.

À son mari :

Surtout, Narcisse, ne bois pas trop de kirsch.Tu sais que ça te joue le tour chaque fois et que ça te fiche lapituite et la g… tête de bois.

PEAU DE CABE, se frappant la poitrine.

Le coffre est bon.

Les femmes se retournent.

PHRASIE

Tu vois, je te l’avais bien dit. Ils ne sontpas pressés.

ADÈLE

J’en étais sûre, tous les ans c’est la mêmehistoire ; mais du moment que je sais où il est, je ne suispas en souci. Il va rentrer encore comme l’année dernière… à pointd’heure !

PHRASIE, appelant.

Tu es prêt, Pierre !

PIERRE, la lanterne à la main, entr’ouvrant la porte.

Voilà, voilà.

Phrasie et Adèle sortent. On entend laporte du dehors claquer et des adieux échangés.

Bonsoir ! Bonne nuit ! Merci !De même.

KUDONTE, qui vient de vider son verre, appelant.

Phrasie !

PHRASIE, entrant.

Quoi ? Vous voulez que je vous serve lecafé ?

KUDONTE, conciliant.

Oui, oui ! c’est-à-dire, non ! Avantde nous le verser tu serais bien gentille de nous monter unebouteille de vin d’Arbois, tu sais, dans la troisième caisse, aufond, à gauche.

PHRASIE

Bon ! bon ! je connais, mais c’esttout, tu sais, je ne veux pas redescendre encore une fois à lacave, parce que je suis fatiguée, moi, et quand je vous aurai servile café et la goutte, je veux monter me coucher. Vous vousarrangerez à votre idée : depuis le temps que je suis sur mesjambes…

KUDONTE

Oui, oui, va toujours.

À son ami.

C’est de l’année où nous avons été élus duConseil municipal la première fois, il y a eu dix-sept ans au moisde mai, mon vieux ! Tu te souviens ?

PEAU DE CABE, l’air convaincu.

Si je me rappelle !… Quelle cuite nousavons prise !

PHRASIE, rentrant, la bouteille à la main.

Voilà vot’ bouteille ! C’est pas pourvous reprocher le vin ni la pitance, mais il me semble que vous enavez bientôt assez !

KUDONTE, les yeux sur la bouteille.

Doucement ! doucement ! Le bon vinc’est le contraire des femmes, ça ne doit pas être secoué.

À Phrasie, qui le regarde.

Va préparer ton café !

Il débouche sa bouteille avec précautionet gravité.

PEAU DE CABE

Il faudra que tu viennes goûter ma vendange unde ces jours. Dimanche, si tu veux, on encanera lafeuillette !

KUDONTE, pris tout entier par son opération. Il n’a pas entendul’offre de son ami et revient à sa première idée.

Par une voix de majorité ! Hein !Nous l’avons frisée la veste ! Et nous en devions avoir trois.Il est vrai que, depuis, on n’a jamais lâché la rampe et que noussommes, toi adjoint et moi maire de Chambotte jusqu’au jour où nousgraisserons nos bottes pour aller voir le père éternel.

 

Ils boivent.

PEAU DE CABE

Oui, trois voix ! Ce salaud de Picon quinous a trahis au dernier moment : un cochon à qui je prêtaismes bœufs, mon cheval et ma voiture chaque fois qu’il en avaitbesoin. Et il y avait huit jours que je lui rinçais lagueule !

KUDONTE, philosophe.

Qu’il y a des gens vaches au monde ! Ettu lui as reprêté tout de même ton attelage !

PEAU DE CABE

Qu’est-ce que tu veux ? Il s’en est venuun soir pleurer dans mon gilet, me demander pardon !

KUDONTE

Je lui aurais foutu mon pied au…derrière !

PEAU DE CABE

Tu aurais fait comme moi ! Moi, je nepeux pas voir un homme pleurer.

J’y ai dit ! C’est bon ! fous-moi lapaix et ne recommence plus, sans quoi…

Il se passe l’index sous le nez et manquede tomber.

Bernique pour r’avoir les voitures et lecalandau !

KUDONTE

Il y avait aussi Laugu qui avait juré de bienfaire. (Le dieu des ivrognes ait son âme !) Mais les blancsnous l’ont attrapé le samedi soir et l’ont tellement saoulé qu’ilne s’est réveillé que cinq minutes après la clôture du scrutin.

PEAU DE CABE

Heureusement que j’ai pu tenir Batiti. Je nel’ai pas lâché çui-là jusqu’à ce qu’il ait mis son bulletin dans letrou, sans quoi, on était roulé !

KUDONTE

Ah ! tout ça ne nous rajeunit pas, monvieux.

PEAU DE CABE, se refrappant la poitrine, avec effort.

Le coffre est bon !

Ils trinquent, boivent, balbutient encorequelques phrases vagues, puis se taisent.

Les fronts s’inclinent, les yeux seferment, se rouvrent, se referment ; ils font des efforts pourlutter contre le sommeil, puis, vaincus, s’endorment.

PIERRE, rentrant et passant la tête parl’entrebâillement de la porte.

Tiens, ils dorment !

À sa mère :

Dis, m’man, j’crois qu’ils sont en train depioncer : faut-il les réveiller pour que tu leur verses lecafé ?

PHRASIE, apparaissant.

Non, non ! Laisse-les. Je m’en doutaisbien, mais je ne croyais pas que ça viendrait sitôt. Ils n’ont pasassez bu.

Elle se retourne.

PIERRE

Aïe !

PHRASIE

Quoi ?

PIERRE

C’est mon père qui vient de renverser sonverre en remuant le bras.

PHRASIE

Serre vite les bouteilles et ne laisse pas lesverres trop près de leurs coudes : s’ils bougeaient encore,ils me casseraient toute ma vaisselle.

Pierre range les bouteilles dans un coin.Sa mère s’avance dans la pièce et contemple les deux hommesendormis.

PIERRE

M’man, faut pas les laisser dormir comme ça,ils ne sont pas à leur aise !

PHRASIE, pratique.

Justement, ils se réveilleront plus tôt et ilsiront se coucher tout seuls. Tu sais bien comme c’est difficile defaire se déshabiller ton père quand il est saoul. Allons nouscoucher.

PIERRE

Si tu veux, m’man, j’vais attendre un peu à lacuisine et je leur verserai le café quand ils se réveilleront.

Ils sortent.

Le rideau tombe.

Le rideau se relève.

Même décor. La lampe a baissé, la pièceest un peu assombrie. Peau de Cabe et Kudonte sont affalés, l’un enaccordéon sur sa chaise, l’autre sur la table, la tête entre lesbras. Une bouteille renversée malgré les précautions de Pierre ataché la nappe. Silence.

Le maire Kudonte lève lentement la tête etouvre les yeux. Il se passe la main sur le front, se grattel’oreille, se frotte les paupières, s’étend et, par mégarde, ficheun coup de poing dans une assiette.

Le bruit réveille Peau de Cabe d’on nesait quel rêve : il se roidit et fronce les sourcils commepour fixer ses souvenirs.

Kudonte regarde autour de lui dans lapénombre, ne reconnaît rien, ne se souvient de rien. Soudain ilaperçoit en face de lui Peau de Cabe, qui le regarde d’un airahuri.

Ils se fixent anxieusement, se grattent latête, se passent la main sur les sourcils, très intrigués par leurprésence l’un en face de l’autre dans ce lieu… inconnu.

KUDONTE, parlant enfin.

… Dites donc !… l’homme !… Mais… ilme semble que je vous connais !

PEAU DE CABE, aussi intrigué.

C’est comme moi ! depuis une demi-heureje me dis : voilà une physionomie qui ne m’est pasinconnue !

KUDONTE

Oui, sûrement !… Où diable avons-nous punous rencontrer ? Nous avons déjà dû boire un verre ensemblequelque part !

PEAU DE CABE

Ne serait-ce pas à la foire de Vercel, chez…la Bleue… ou chez une autre, pasque, vous savez, moi, je suis bienavec tout le monde et pour ne pas faire de jaloux je vais chez tousles aubergistes.

KUDONTE

Tiens, nous avons les mêmes idées ! Maisce n’est pas possible qu’on se soit vu là-bas. Je ne passe jamaisune foire sans entrer chez elle… vous comprenez… une vieilleconnaissance, et pour faire un civet, il n’y a qu’elle !

PEAU DE CABE

Oui, j’ai pu vous voir là, mais pour sûr queje vous ai encore rencontré ailleurs. De quelle classeêtes-vous ?

KUDONTE

De la classe 72. J’ai fait mes cinq ans au 35,à Belfort.

PEAU DE CABE, la bouche ouverte.

Pas possible ! Mais, moi aussi ! Ah,bon dieu ! comme on se retrouve sans s’y attendre ! Unvieux camarade de régiment.

Il veut se lever et fait le geste detendre la main à Kudonte, mais retombe lourdement sur sonsiège.

Ah ! Vous étiez au 35 ! Moi, j’étaisà la troisième du un.

KUDONTE

Moi j’étais à la deuxième. Alors, vous avezconnu Vivard. Le juteux Vivard ! Quelle vache, hein !Vous souvenez-vous comme il visait les hommes pour desriens ?

PEAU DE CABE

Ah ! si je me souviens. Le salaud !Mais c’était le bon temps tout de même : on était jeune !hein, les caboulots de la vieille ville, la rue de laGrande-Fontaine, les boîtes en dessous du Château… la grandeCarmen !

KUDONTE

Vous l’avez… connue aussi… vous !Ah ! c’est épatant ! Dire que j’ai revu presque tous mesanciens camarades de régiment et que vous… je ne vous remetspas…

PEAU DE CABE

C’est cependant vrai ! Pourtant, nom deD… je vous connais quand même !

KUDONTE

Moi aussi ! Vous allez dire peut-être queje suis bien curieux ; mais enfin, là, d’oùêtes-vous ?

PEAU DE CABE

De Chambotte ! J’suis l’adjoint deChambotte, Cassard ; on m’appelle Peau de Cabe.

KUDONTE, levant les bras, ahuri.

De… de… de Chambotte ! Vous êtes deChambotte ? Mais nom de D… ! moi aussi, j’suis deChambotte, j’suis le maire de Chambotte, Virgile Blondeau,Kudonte !

PEAU DE CABE

C’est… c’est toi ! Mais sacredieuoui ! c’est foutre vrai ! Il me semblait bien aussi queje te connaissais. On ne voit pas clair non plus dans cette boîte.C’est bien toi ?

KUDONTE

Pour sûr que c’est bien moi ! On ne m’apas changé en nourrice puisque c’est ma mère qui m’a donné àtéter ! Ah ben, nom de nom ! celle-là, elle estforte.

PEAU DE CABE

Mais nous… nous sommes (il regarde autourde lui), nous sommes chez toi ! J’me disais bien aussique j’connaissais cette maison.

Ce vieux Gambetta (montrant le portraitd’un air attendri), des républicains comme ça, on n’en faitplus.

KUDONTE

Ah ! ma vieille branche ! ce que jesuis content tout de même que ce soit toi qui soit là et de teretrouver comme ça.

PEAU DE CABE

Et moi donc, mon vieux. Pour une veine, c’estune veine ! Et toujours bien portant, tu sais ! Le coffreest bon ! (Il se frappe sur la poitrine.)

KUDONTE

On ne va pas se quitter comme ça !

Il appelle.

Phrasie !… Phrasie ! Phrasie !nom de D… !

PIERRE, se réveillant à la cuisine et apparaissant.

Ah ! vous voilà réveillés tout demême !

KUDONTE et PEAU DE CABE, ensemble.

Réveillés !

PIERRE

Bien sûr, puisque vous dormiez !

KUDONTE et PEAU DE CABE

Dormiez !

PIERRE

Oui ! Vous ne vous en êtes pasaperçus !

KUDONTE, père et maître :

Qu’est-ce que tu chantes, morveux ! Jeviens de retrouver mon ami Peau de Cabe et on va boire unverre.

PIERRE

Comment, retrouvé ? Mais vous avez passétoute la journée ensemble et toute la nuit.

Cassard a amené les fagots et on a saigné lecochon ! Vous ne vous souvenez pas ?

Peau de Cabe et Kudonte se frottent latête et se regardent un peu gênés devant le sourire de Pierre, ilsse taisent ; puis :

KUDONTE, à son ami.

Que ça soit comme ça ou pas, après tout, jem’en fous ; mais de t’avoir retrouvé, moi, ça me fait plaisir,ça m’a remué le cœur et séché le gosier ! Vrai ! J’ai euune sacrée émotion quand tu m’as dis que tu avais fait ton temps autrente-cinq.

PEAU DE CABE

Il me semble que je boirais bien un coup toutde même.

PIERRE

Je vais vous servir le café !

KUDONTE

Oui, oui ! c’est-à-dire non ! Avantde le verser, va donc à la cave nous chercher une vieille bouteilled’Arbois.

Rideau.

Auteurs::

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