Le Chevalier Ténèbre

Chapitre 3LES NOCES DE VENISE

Mme la princesse préférait debeaucoup cette histoire à d’autres qui auraient mis en scène desbrigands français ou des fantômes indigènes. L’impression produiteen nous tous par un récit vient surtout, il faut bien l’avouer, duretour involontaire que chacun fait sur soi-même en écoutant. Cetteremarque est principalement vraie à l’égard des fictions calculéespour produire la frayeur. Jamais vous n’obtiendrez dans un salon deParis, à l’aide d’une légende ou d’un conte fantastique, ce succèsde frémissements qui viendra vous chercher près d’un grand feu desouches, autour de l’énorme cheminée d’un vieux château. Lesspectres n’entrent plus dans Paris, on le sait bien. Les auditeurspeuvent s’amuser, mais non point avoir peur.

Or, on ne s’amuse, en ces cas-là,véritablement et pleinement qu’à la condition d’avoir peur.

Le récit de ce bon M. d’Altenheimer étaitcurieux, et voilà tout. C’est tout au plus s’il atteignait à ceniveau d’émotion qui naît si facilement au théâtre, dès que larampe s’éteint à demi et qu’un inconnu traverse, le chapeau sur lesyeux, la scène assombrie. La peur n’existait plus. Allez donceffrayer des Parisiens, et des Parisiens de haute volée, avec lesvampires de la Drave et des chevaliers français enterrés depuisquatre cents ans sur la route de l’Orient !

Mme la princesse était si bienguérie de ses terreurs qu’elle regarda en riant son fils lemarquis ; elle le trouva très pâle et fut sur le point de luidemander s’il prenait au sérieux ces solennelles balivernes. Maistout le monde est pâle, au clair de lune. Mme laprincesse donna congé au marquis : elle n’avait plus besoin degarde du corps.

– Monsieur le baron, dit le bienveillantet courtois archevêque de Paris, nous ne comptions pas sur cettebonne fortune. Permettez-moi de remercier Mgr d’Hermopolispour tout le plaisir que vous nous donnez ce soir.

Le cercle entier fit chorus. C’est dans cemonde, nos lecteurs le savent bien, que les bravos sont charmantset les triomphes mille fois flatteurs.

Mais l’évêque d’Hermopolis n’était pascontent. Il avait espéré mieux que cela. On est exigeant envers levirtuose qu’on a produit. Mgr d’Hermopolis avait laissééchapper plusieurs signes d’impatience, surtout à la fin.

– Il faut avouer, dit-il avec son légeraccent méridional, que monsignor d’Altenheimer nous a fait là unemalencontreuse révélation ! Où voulez-vous maintenant que soitl’intérêt d’une histoire dont nous savons tous ledénoûment ?

– Votre Excellence connaît-elle en effetle dénoûment de celle-ci ? demanda la voix creuse dubaron.

Il suffit d’un mot pour réveiller l’attention.L’évêque répondit en changeant de ton déjà :

– Puisque nous savons que vos deuxBohémiens n’étaient autres que Jean et Ange Ténèbre en personne… lajeune Lénor va être dévorée…

– Pas le moins du monde ! s’écria laprincesse, rendue à toute sa vaillance ; j’espère bien quenous allons la sauver… N’est-ce pas, monsieur le baron ?

Le conseiller privé de S. M. le roide Wurtemberg fit à la ronde un respectueux salut, plusparticulièrement adressé au ministre des cultes et àMme la princesse. Aux rayons de la lune, on pouvaitvoir sur sa longue figure un regard satisfait. Il tira de sa pocheune vaste boîte d’or, enrichie de gros diamants qui chatoyèrent,lançant de tous côtés des gerbes d’étincelles.

– Messeigneurs et mes nobles dames,reprit-il posément en jouant avec cette royale tabatière quisemblait, en vérité, dans ses mains, une poignée de rayons, monfrère Bénédict n’a pas eu tort et n’a point révélé, comme sonExcellence paraît le croire, le secret de la comédie. Plût à Dieuque tout ceci fût une comédie ! Malheureusement, en racontantdes histoires comme celle-ci, on peut dédaigner l’habileté. Pasn’est besoin de ménager avec soin les petits effets et les petitessurprises familiers aux conteurs. Je vous en donne une nouvellepreuve en vous disant tout de suite une chose dont je devrais vousfaire un mystère peut-être : c’est à savoir que les frèresTénèbre sont à Paris, tous les deux, le petit et le grand et que jeviens les y poursuivre à mes risques et périls, risques fortgraves, périls très manifestes… mais chaque homme a son devoir.

Pour le coup, la moitié du cercle tressaillittout de bon, tandis que le surplus dressait l’oreille. L’évêqued’Hermopolis, qui s’obstinait à voir les choses au point de vue del’art, battit des mains et cria bravo. La princesse rappela sonfils, le marquis de Lorgères, à ses côtés.

– Voilà qui passe la plaisanterie,murmura-t-elle.

M. le baron d’Altenheimer aspira sa prisede tabac lentement, puis, lentement, il secoua le revers de sonhabit noir. Nous devons avouer qu’on fait mieux que cela à laComédie-Française ; pour ce geste, il faut un jabot.Néanmoins, ce n’était pas mal, pour un homme de Westphalie.

– Voilà ! poursuivit M. lebaron d’un ton délibéré : je cours tout uniment après lesjoyaux de la couronne de Wurtemberg. Figurez-vous bien, mes noblesdames, que ce dix-neuvième siècle où nous sommes passe sa vie aumilieu d’événements prodigieux qu’il lui plaît de ne point voir oude nier, je ne sais pas pourquoi. Moi, je crois, parce que je suispayé pour croire. Je crois au chevalier Ténèbre, le brigand le plusaudacieux, le plus invraisemblable, le plus réellement diaboliquequi ait existé jamais ; je crois à Ange Ténèbre, le vampire.J’ai vu les pâles restes de ses victimes, dans lesquels vousn’eussiez pas retrouvé une goutte de sang. Quelle est précisémentla nature de pareils êtres et comment les rattacher à la créationde Dieu, dont les catégories nous sont connues ? je ne sais.La théorie des monstruosités peut aller beaucoup plus loin quecertaines défaillances ou que certaines déviations du moule commun.Il peut y avoir aussi des monstruosités dans l’ordre des faitscréés qui est immédiatement supérieur à l’homme et, par conséquent,inconnu à l’homme. Puisque la portion de l’œuvre de Dieu qui nousest visible et tangible présente des anomalies, puisque nousrencontrons dans nos rues des bossus, des becs-de-lièvre et desidiots, il se peut que la mort elle-même, ou la vie, si mieux vousl’aimez, ait dans sa marche mécanique des dérangements et desécarts : il se peut que l’argile dont nous sommes pétristraitée occasionnellement par d’autres ait de plus puissantsréactifs…

– Monsieur le conseiller privé, monfrère, interrompit ici monsignor Bénédict, je vous supplie de vousarrêter dans cette discussion, où vous côtoyez le matérialisme leplus coupable !

Ceci fut dit avec une douce sévérité.M. le baron d’Altenheimer tendit la main à son cadet etrépondit :

– Mon frère, je vous remercie.

– On pourrait expliquer jusqu’à uncertain point, insinua Mgr Frayssinous, sans avoir recours àaucune méthode matérialiste…

– Certes, certes, Excellence, interrompitrespectueusement le baron ; mais c’est moi qui suis encause ; j’ai mes raisons pour croire, je crois : cela estsuffisant. Si j’ai entamé cette digression, c’est que j’en sentaisle besoin : tout homme aime à plaider sa propre cause. Jecrois à ces choses anormales, c’est que j’ai mes raisons pour ycroire et cela suffit ici à tout le monde. Mais il peut seprésenter une objection d’un autre ordre, qui me paraîtrait plusgrave, parce qu’elle attaquerait ma ligne de conduite même. On nemanquera pas de me dire : si vous croyez, comme vousl’affirmez, comment est-il possible que vous compromettiez ainsivotre caractère dans cette recherche vaine dont vous vous êteschargé à l’étourdie. Vous acceptez ces deux êtres tels que les afait la superstition populaire et vous vous mettez à leurpoursuite ! Pourquoi ? pour les tuer, eux qui sontimmortels ?… Mesdames et messieurs, nous appelons ceci unecompétition dans nos universités d’Allemagne. Je crois au contrairequ’ils vivent depuis quatre cents ans et plus…

Ici un murmure où se mêlaient quelques rirespoliment étouffés interrompit M. le baron.

– Il est superbe ! dit tout basl’évêque d’Hermopolis. Il aligne ces folies avec un sang-froidmagnifique !

– … Depuis quatre cents ans et plus,répéta M. d’Altenheimer ; c’est mon opinion très ferme ettrès solidement établie ; mais je ne crois pas qu’ils soientimmortels. D’abord, la foi chrétienne ne permet pas de professerqu’il y ait sur notre globe des créatures de chair et d’os quisoient immortelles, ensuite, la tradition orientale est positivesur ce point. Aucun eupire ou vampire ne résiste à la combustion.Comme il me serait peut-être défendu d’expérimenter en France cesystème, préconisé par tous les anciens auteurs, je me propose deles emmener à Stuttgard où ils seront brûlés avec soin, après quoion mêlera leurs cendres avec la terre qui sera divisée en petiteportion que l’on transportera au loin dans des directions diverses…S’ils reviennent, après cela, il sera toujours temps de dire que leconseiller privé, baron d’Altenheimer, n’était qu’une pauvre têtesans cervelle !

Dans l’assistance, quelques-uns pensèrent toutsimplement que ce grand bonhomme d’Allemand, avec sa basse-tailleprofonde, était fou, déplorablement fou ; d’autress’imaginèrent qu’il raillait ; d’autres enfin, parmi lesquelsil faut ranger Mme la princesse, ne furent pas sanstrouver assez ingénieuse sa méthode pour l’extirpation des eupires,vampires, etc., etc.

– Il est superflu de vous dire, continuaM. d’Altenheimer qu’il arriva malheur dans la maison du princeJacobyi. Sa fille fut enlevée cette nuit-là même. Ce que les frèresTénèbre font des sommes immenses qu’ils s’approprient par le vol,nul ne saurait le dire. La chose positive, c’est qu’ils aimentl’argent. Certains pensent qu’ils ont enfoui dans différents lieuxde l’Allemagne du sud des trésors fabuleux.

« Le prince Jacobyi fut avisé que safille Lénor lui serait rendue saine et sauve, moyennant une rançond’un demi-million de florins ; il fut en outre averti qu’à lamoindre tentative pour la recouvrer, soit au moyen de la loi, soitde vive force, l’enfant serait perdue pour lui à toujours.

« Il n’hésita pas. Quarante-huit heuresaprès, il avait les douze cent mille francs et Lénor, saine etsauve en effet, coucha dans son lit cette nuit même.

« Mais il arriva que le chevalier Ténèbreet son frère Ange, le vampire, n’étaient pas les seuls banditsauxquels eût affaire ce bon magnat Jacobyi ; les deuxintendants et le banquier de Pesth étaient aussi des vampires àleur manière. Il y avait une mine creusée dès longtemps et quel’emprunt des cinq cent mille florins fit éclater. Les créanciershypothécaires vinrent tous à la fois, et comme s’ils se fussentdonné le mot, réclamer le montant de leurs cédules. On vendit ledomaine de Chandor aux enchères publiques. Ce n’était pas uneterre, c’était tout un pays ; même au fond de la Hongrie, celavalait plus de deux millions de louis ; le prince, la ventefaite, n’eut pas tout à fait de quoi payer ses quinze cent milleflorins de dettes.

« Mais les deux intendants et le banquierde Pesth sont maintenant de riches seigneurs.

« Quant au prince, il s’expatria. Il esten Angleterre, en Italie, en France, peut-être. Il vit, dit-on, dutravail de sa fille…

« Messeigneurs, la nuit pourraits’écouler tout entière et le jour naître avant que j’eusse achevéle récit détaillé des horreurs que la voix publique met à la chargedes frères Ténèbre. Leur nom, prononcé dans les campagnes baignéespar le Danube, met en fuite, non seulement les enfants et lesfemmes, mais les hommes, les hommes forts. Le capitaine ou lechevalier Ténèbre, comme on l’appelle indifféremment, a livré desbatailles rangées aux troupes autrichiennes et turques ; il alevé des impôts réguliers et mis en déroute dix fois les escortesaccompagnant les subsides, Ange, son frère, n’est pas un soldat,mais gardez-vous de croire qu’il soit moins dangereux pour cela.Savant, prudent et retors, c’est toujours le docteur la tête del’association, si l’autre peut passer pour en être le bras ;il est souverainement habile à prendre tous les déguisements et àjouer tous les rôles ; le capitaine et lui vivent sur un piedde parfaite égalité. Ils amassent, ils amassent sans cesse, et j’aiouï dire souvent en Hongrie, non pas seulement parmi le peuple,mais jusque dans les salons de l’archiduc, au palais impériald’Ofen, que s’il y avait un royaume à vendre, les frères Ténèbreseraient des rois.

« À Venise, en 1824, – l’année dernière,– au commencement du printemps, le Canalazzo tout entier était enfête pour le mariage de la jeune comtesse Barberini, filleule de SaMajesté Impériale et Royale, avec le dernier héritier desPoliceni : c’était la réunion des deux plus grandes fortunesdu Lombard-Vénitien et, dès le matin, la ville avait sa physionomiedes jours de réjouissance publique. Les pauvres de Veniseconnaissaient Pia Barberini, l’ange de la charité : on disaitqu’André Policeni, l’élégant jeune homme, le roi des joiespatriciennes, le dernier héros de ces romances avec accompagnementde guitare qui glissaient jadis sous le Rialto, derrière lesdraperies de tant de gondoles, quand la lune blanchissait lespalais, mirés dans le grand canal, on disait qu’André Policeni,jetant loin de lui les souvenirs de sa jeunesse folle, était devenuun saint à genoux. Saint en s’approchant d’une si chrétienne et sinoble pureté. J’étais à Venise, messeigneurs, non point en missionpolitique, cette fois, mais simplement pour embrasser mon bien-aiméfrère qui, déjà enrôlé dans la milice de Dieu, était à Rome. Veniseest à moitié chemin entre notre Stuttgart et la villeéternelle…

Comme si chacun des deux frères eût cédé à uneirrésistible impulsion de tendresse, leurs mains se cherchèrent etse réunirent. Cela fit bien dans le cercle. Il y a des regardsattendris pour recueillir, partout où il se montre, ce bel amourqui fleurit dans les familles.

– Nous avions fait chacun la moitié de laroute, poursuivit M. le baron d’Altenheimer, d’une voixlégèrement émue. Au mariage de Policeni et de la Barberini où nousassistâmes, il y avait des représentants de toutes lesaristocraties de l’univers ; mais on y remarqua surtout deuxétrangers qui passionnèrent la curiosité de toute la ville :Jacques Stuart, comte de Glascow, fils du dernier prétendantCharles-Édouard et, par conséquent, héritier légitime de lacouronne d’Angleterre, et son jeune fils, Charles, duc deRichmond.

« Il est, à la vérité, dans l’opinioncommune, que le dernier Stuart mourut à Rome sans enfant ;mais à Rome même, mon frère Bénédict peut vous l’affirmer, beaucoupde gens éminents conservent des doutes à cet égard.

« Le prétendant, qui avait à craindre lesintrigues combinées de la maison de Brunswick et de son proprefrère, Benoît Stuart, cardinal d’York, avait contracté un mariagesecret et caché la naissance de son fils, suprême espoir d’unedynastie expirante menacée de toutes parts. Le comte de Glascowpossédait des papiers de la plus haute importance. L’incrédulitétombe devant certains titres, émanés de sources tellementrespectables que l’obstination dans le doute devient presque unsacrilège. La plupart des nobles vénitiens appelaient le comte deGlascow : Majesté.

« C’étaient, du reste, deux physionomiesparticulièrement heureuses que ces rejetons illustres et l’onpourrait presque dire deux têtes historiques. Le père, homme dehaute taille, à la figure longue et billieuse, ressemblait commedeux gouttes d’eau aux médailles de Jacques Stuart, et le fils,sauf la stature, car il était très petit, vous faisait songermalgré vous, avec ses longs cheveux bouclés et la coupe délicate deses traits, au portrait de Charles Ier, par VanDyck.

« Il y avait dans la salle des ancêtres,au palais Barberini, une table de porphyre bleu, supportée parquatre pieds d’argent massif. Sur cette table on avait rassembléles joyaux de la mariée. Je sais des reines qui auraient envié cetécrin. On voyait là, d’abord les diamants de la dernière comtessePoliceni qui était une Howard, comme la cinquième femme du roiBarbe-Bleue, Henri VIII d’Angleterre ; les diamants del’aïeule, Rose Gritti ; les diamants d’Anne Gradenigo, labisaïeule ; le collier de Phébus de Lusignan qui avait épouséCatherine Pépoli ; le diadème de Catherine Cornaro, sa mèrereine de Chypre, et la rivière de saphirs de Tranquille Paléologue,femme de l’avant-dernier doge ; tout ceci, du côté del’époux ; du côté de la fiancée on remarquait le solitaireappelé le Montserrat, diamant taillé en rose, que les ducsd’Autriche portaient à leur couronne ; les sept brillants dePallas Comnène, – la Pléiade, – les bracelets d’AntoniaDoria, la Génoise, qui devint la femme de Nicolas Barberini aprèsdes événements intéressants et dramatiques au dernier point ;la bague du cardinal Frégosse, et par-dessus tout la splendideparure, présent de noces envoyé à sa filleule parS. M. l’empereur d’Autriche.

« Un événement touchant eut lieu qui sepeut raconter en deux mots : ce roi sans couronne, cethéritier de tant de malheurs et de tant de grandeurs, le comte deGlascow, s’avança vers la table de porphyre, chargée de tous cestrésors, et demanda la permission d’y ajouter un simple rang deperles ayant appartenu à la belle infortunée Marie d’Écosse. Jevois encore sa figure vénérable et l’air noblement ingénu de sonjeune fils, pendant que les fiancés attendris leur rendaientgrâces.

« Et je fais serment sur l’honneur que jene reconnus point en eux les deux sordides bohémiens du château deChandor !…

Il s’éleva du cercle un tel murmure desurprise que M. le baron eut la parole littéralementcoupée.

– Bravo ! bravo !bravissimo ! s’écria l’évêque d’Hermopolis. Voilà ce quej’appelle effleurer délicatement une péripétie ! c’était doncle grand et le petit !

– Comment ! dit Mgr de Quélen,il se pourrait !… Mikaël et Solim !

– J’avais deviné, murmura laprincesse : en posant les perles fausses sur la table deporphyre, le roi d’Angleterre escamota quelque beau diamant… CesAnglais !…

Le baron d’Altenheimer salua gravement etrépondit :

– Belle dame, rien n’échappe à lapénétration des Françaises. Seulement, le chevalier Ténèbre n’opérapas son escamotage devant tout le monde, et ses perles n’étaientpas fausses, car cette nuit même, il les reprit avec tout ce quiétait sur la table de porphyre.

– Quoi ? tout !s’écria-t-on.

– Tout, répartit la douce voix demonsignor, y compris les pieds d’argent de la table.

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