Le Loup blanc

Chapitre 23Voyage de Jude Leker

Hervé de Vaunoy n’était point, tant s’enfallait, un homme téméraire. La démarche qu’il tentait et quil’exposait en réalité à un danger terrible était, pour nous servirde l’expression de Lapierre, un coup de partie…

Une manière de duel à mort, où il jouait savie contre celle de Didier.

Peut-être, aveuglé par son désir passionné dese défaire du jeune homme, se dissimulait-il une partie dupéril ; peut-être comptait-il sur des moyens de réussite dontil avait fait mystère à ses deux aides. Quoi qu’il en soit, saterreur restait grande, et quiconque l’eût rencontré, tremblant etblême sur son cheval n’aurait eu garde de le prendre pour uncoureur d’aventures.

Bien avant l’heure de son départ, l’ancienécuyer de Nicolas Treml, Jude Leker, avait, comme nous l’avons dit,quitté le château pour se rendre à la demeure de Pelo Rouan, lecharbonnier.

Jude était arrivé la veille en Bretagne,inquiet, mais plein d’espoir. Au pis-aller, Georges Treml, lepetit-fils de son seigneur, avait été dépouillé peut-être de sonhéritage, et Jude avait en main ce qu’il fallait pour le luirendre.

Maintenant l’inquiétude s’était faiteangoisse, et l’espoir se mourait. Mieux eût valu mille foisretrouver l’enfant et perdre le coffret dépositaire de la fortunede Treml.

Georges vivant aurait eu son épée poursoutenir sa querelle. Georges mort ou absent, il ne restait plusqu’un vain droit.

Le coffret, c’est-à-dire l’immense domaine deTreml, était sans maître légitime, et le dévouement de Jude, quevingt années d’exil n’avaient pu entamer, restait désormais sansbut.

Il y avait bien encore la vengeance, cesuprême mobile des gens qui n’espèrent plus. Mais Jude était vieux.Sa loyale nature comportait plus d’amour que de haine. Lavengeance, qui a tant d’attraits pour certaines âmes, luiapparaissait comme une inutile et triste compensation.

– Je chercherai, se disait-il, enretrouvant son chemin dans les sentiers connus de la forêt ;je chercherai longtemps, toujours. Si j’acquiers la preuve de samort, et je prie Dieu d’épargner cette douleur à ma vieillesse,j’irai vers son assassin et je le tuerai au nom de NicolasTreml.

Il ne pouvait pas faire un pas dans ces routestortueuses et sombres, tant de fois parcourues jadis, sansrencontrer un souvenir. C’était par ce sentier que le vieux maîtrede La Tremlays avait coutume de chevaucher lorsqu’il se rendaitavec son petit-fils à son beau manoir de Boüexis ; à cedétour, Loup, le magnifique et fidèle animal, avait forcé unsanglier après un combat héroïque ; ce chemin percé dans lefourré, et si étroit qu’un chevreuil semblait y pouvoir passer àpeine, menait droit à l’étang de La Tremlays. – L’étang de LaTremlays, qui peut-être était le tombeau du dernier desTreml !

Le cœur de Jude se fendait, ses yeux secsbrûlaient.

Autrefois, Jude s’en souvenait, on voyaitfumer sous le couvert les toits des charbonniers. Maintenant plusrien. Les cabanes étaient là, les unes debout encore, les autres àdemi ruinées, mais la plupart semblaient désertes. Au lieu du bruitincessant du ciseau et de la doloire, le silence régnait, unsilence uniforme, universel.

Quel fléau avait donc passé sur la forêt deRennes ? Quelle peste avait dépeuplé ces clairières et miscette apparence de mort en ces lieux jadis si pleins de mouvementet de vie ?

Jude allait, plus triste et plus morne que cesalentours si mornes et si tristes. Il se signait par habitude auxcroix des carrefours auxquelles ne pendaient plus les dévotesoffrandes des fidèles. Il prononçait des noms connus en passantauprès de certaines loges abandonnées, et nulle voix ne luirépondait.

Parfois une forme humaine se montrait à uncoude de la route ; mais elle disparaissait aussitôt comme unéclair, et Jude, vieux chasseur habitué aux hêtres de la forêt,devinait, à l’imperceptible agitation des basses branches dutaillis, que la solitude n’était pas si complète en réalité qu’enapparence, et que plus d’un regard était ouvert derrière cesépaisses murailles de verdure.

Lorsqu’il s’approcha de la croix de Mi-Forêt,qui, comme l’indique son nom, marquait à peu près le centre desbois, le paysage changea et devint plus désolé encore s’il estpossible. En ce lieu, toutes les routes de grande communication quitraversent la forêt se croisent. Les clairières y sont plusabondantes que partout ailleurs, et le voisinage des chemins avaitrassemblé dans les environs une multitude d’industriesforestières.

Tout le long des larges et belles allées quise coupaient en étoile au pied de la croix, on voyait jadis unebordure de loges couvertes en chaume, où travaillaient destonneliers, des vanniers et des sabotiers.

Jude trouva ces loges incendiées pour laplupart ; celles qui, çà et là, restaient debout, étaientdévastées et gardaient des traces non équivoques de ravages opéréspar la main de l’homme.

Jude s’arrêta devant ces ruines rustiques etrappelait les souvenirs du passé. Au temps où Treml était seigneurdu pays, toutes ces loges étaient habitées et tous leurs habitantsétaient heureux.

– Les gens de France ont passépar là ! se disait le vieil écuyer. Sous prétexte d’impôts,ils ont demandé la bourse ou la vie, et les hommes de la forêtn’ont pas de bourse.

Jude devinait juste. Ces ruines étaientl’œuvre des agents du fisc, secondés, il faut le dire, par quelquesgentilshommes du pays rennais, parmi lesquels Hervé de Vaunoy sedistinguait au premier rang.

M. de Pontchartrain, premierintendant royal, et, après lui, M. de Béchameil, marquisde Nointel, ayant pris, suivant la coutume, à forfait la levée del’impôt breton, avaient un intérêt évident à ne laisser aucunepartie de la province se prévaloir d’une exception uniquementfondée sur l’usage. Ils voulurent forcer les gens de la forêt àsolder leur part des tailles, et ne reculèrent devant aucuneextrémité pour en venir à leurs fins.

C’était ce que Jude appelait demander labourse ou la vie.

Quant aux gentilshommes, leur intérêt étaitautre, mais également évident.

Les hommes de la forêt, disséminés sur lesdivers domaines qui formaient la majeure partie de cette énormetenure, prétendaient droit d’usage gratuit et grevaient par le faitces domaines d’une véritable et lourde servitude.

Tant que Nicolas Treml avait vécu, comme ilpossédait, lui seul, autant et plus de biens que tous les autresgentilshommes ensemble, ces derniers s’étaient modelés sur lui. Or,Treml était un vrai seigneur, doux au faible, rude au fort, et plusdisposé à faire l’aumône à ses voisins qu’à leur disputer le chétifsoutien de leur existence.

Vaunoy avait pris sa place et mis sa lésineriede gentillâtre dans toutes les affaires que son cousin avaittraitées en gentilhomme. Les propriétaires des alentours, autoriséspar ce nouvel exemple, firent de même, et ce fut bientôt de toutesparts un système d’attaque et de compression contre les malheureuxde la forêt.

D’un côté, le fisc ; de l’autre, lespropriétaires. Celui-là leur arrachait leurs faibles épargnes,ceux-ci leur enlevaient tout moyen de vivre.

Les gens de la forêt, nous croyons l’avoirdéjà dit, ressemblaient plus au sanglier qu’au lièvre ;néanmoins dans le premier moment, traqués, poursuivis de toutesparts, ils ne cherchèrent leur salut que dans la fuite, et secachèrent au fond des retraites ignorées qui pullulaient alors dansle pays.

Mais leur naturel farouche et belliqueuxsupportait impatiemment cette tactique pusillanime : pourcombattre, ils n’avaient besoin que de se concerter.

Au premier appel, ils se levèrent.

Les épais fourrés de la forêt vomirentinopinément cette population sauvage, et mal en prit aux agents dufisc aussi bien qu’aux avares propriétaires qui avaient suscitécette tempête. Bien des cadavres jonchèrent la mousse des futaies,bien des ossements blanchirent sous le couvert, et, par les nuitsnoires, plus d’une gentilhommière, attaquée à l’improviste, portala peine de la cupidité de son maître.

On fit venir des soldats de Rennes et detoutes les villes environnantes ; mais, à mesure que l’attaques’opiniâtrait, la résistance s’organisait plus puissante. Il devintévident que les insurgés (car leur nombre et leurs griefsdéfendaient qu’on les appelât bandits) avaient un chef habile etrésolu, dont les ordres, quels qu’ils fussent, étaient suivis avecune aveugle soumission.

Le moment vint où la défense, conduite avec unensemble merveilleux déborda l’attaque.

Les rôles changèrent. Les opprimés devinrentagresseurs, et un beau jour cinq mille paysans en sabots, le visagecouvert de masques bizarres, firent irruption jusque dans Rennes etpillèrent l’hôtel de M. le lieutenant du roi.

De ce moment, la terreur se mit de la partie.L’insurrection acquit ce prestige qui est à toute entreprise commeun gage assuré de succès. On entoura le chef des révoltés d’unemystérieuse auréole, et chacun eut à raconter sur son comptequelque miraculeux exploit. Les gens de la forêt devinrentpopulaires à vingt lieues à la ronde. Ils eurent leursgénéalogistes, et les savants du cru prirent la peine de rattacherleur association par des liens historiques et d’ailleursincontestables à la fameuse société politique des Frèresbretons, qui, au milieu du siècle précédent, avaient faillienlever la Bretagne à la domination française.

Dès l’origine du soulèvement, les principauxconjurés s’étaient réunis en sociétés secrètes, sous les ordres dece chef qui devait bientôt se rendre si redoutable. En ce tempsdéjà, les hommes de la forêt étaient les partisans naturels decette association ; mais rien n’était organisé ; lesmembres affiliés de prime abord avaient tout à craindre.

Ce fut sans doute ce danger qui leur inspirala pensée d’entourer leurs actions d’un mystère absolu et de nejamais quitter leur retraite sans avoir le visage couvert d’unmasque.

Ce masque était tout simplement un carré depeau de loup. De là le surnom qu’on leur donna d’abord comme unméprisant sobriquet, et qui, peu de mois après, était prononcé avecterreur dans tout le pays de Rennes.

Les choses subsistèrent ainsi pendant desannées, avec diverses chances de succès et de revers pour lesLoups, mais sans que jamais les troupes du gouvernement pussententamer le centre de leurs opérations.

Depuis un temps assez long, les gentilshommesdu voisinage avaient conclu avec la forêt une sorte de trêvetacite, et l’intendant royal, découragé, avait discontinué sesefforts. Mais Béchameil, six mois avant l’époque où commence notrehistoire, eut la malencontreuse idée de recommencer leshostilités.

L’explosion fut terrible.

Presque toutes les loges devinrent désertes lemême jour. Charbonniers, tonneliers, vanniers, etc., serassemblèrent et coururent à la retraite permanente du noyau del’affiliation.

Là ils trouvèrent, comme toujours, des chefset des armes ; le lendemain, la révolte était de nouveau auxportes de Rennes ; le surlendemain l’hôtel de l’intendantroyal était au pillage.

En conscience, il fallait bien que les gens dela forêt trouvassent leur vie quelque part. Ils avaient pour eux laprescription que nos codes rangent au nombre des « manièresd’acquérir la propriété », non pas la prescription de cinq ansqui achète les meubles, non pas même la prescription trentenairequi conquiert les immeubles, mais une prescription plusieurs foiscentenaire !

On leur prenait ce qui, de père en fils, avaittoujours été à eux, ce que les tribunaux, mis en demeure de juger,selon la coutume de Bretagne et la loi romaine, leur auraientcertainement concédé.

D’un autre côté, le fisc leur arrachait lefruit de leur labeur.

Il aurait fallu opposer l’idée chrétienne àleurs rancunes et la charité à leur ruine ; mais au lieu deprêtres on leur envoya des soudards.

Ils ne travaillèrent plus, et ce fut tant pispour leurs voisins. Les soldats du roi, par représailles,démolirent ou incendièrent les loges qui bordaient les grandesallées ; mais c’était là peine perdue. Les Loups savaient oùtrouver ailleurs un asile ; ils apprenaient en outre às’indemniser largement des pertes qu’on leur faisait subir.

Après l’intendant royal, ce fut Hervé deVaunoy qui reçut les plus rudes atteintes de leur méchante humeur.Hervé de Vaunoy avait beau faire mystère de sa rancune profondecontre les Loups, qui, à diverses reprises, avaient cruellementmaltraité ses domaines ; il avait beau se cacher pourconseiller la rigueur au pacifique Béchameil : chaque foisque, derrière le rideau, il suggérait quelque mesure impitoyable,les Loups se vengeaient immédiatement.

On eût dit, tant le châtiment suivait de prèsl’offense, que le chef des Loups avait au château de La Tremlaysdes intelligences ou des espions.

Tout récemment, Vaunoy ayant ouvert l’avisque, pour détruire l’insurrection dans sa racine, il fallaitattaquer la Fosse-aux-Loups et sonder le ravin, son manoir deBoüexis fut, vingt-quatre heures après, dévasté de fond encomble.

En somme, les Loups n’avaient point d’ennemiplus mortel qu’Hervé de Vaunoy, et ils lui rendaient depuislongtemps haine pour haine.

Jude savait une partie de ces choses, etdevait sous peu apprendre le reste. Dans cette querelle, son choixne pouvait être douteux. Le souvenir de son maître et ses vieillessympathies le portaient vers les Loups qui étaient desBretons, comme disait dame Goton avec tant d’emphase.

Mais Jude n’avait ni la volonté ni le loisirde prêter l’appui de son bras aux gens de la forêt. Sa missionétait définie ; les dernières paroles de Treml mourantretentissaient encore à son oreille, et il eût regardé comme uncrime de s’arrêter sur la voie tracée par le suprême commandementde son maître, ou même de s’écarter un instant du droit chemin.

Il était huit heures du matin à peu près quandJude arriva en vue de la croix de Mi-Forêt. Ce lieu était en grandevénération dans tout le pays, et les bonnes gens des alentoursavaient surtout une dévotion en quelque sorte patriotique pour unepetite madone dont la niche était pratiquée dans le bois même de lacroix.

C’était à cette vierge, connue sous le nom deNotre-Dame de Mi-Forêt, que Nicolas Treml avait dit son dernierAve en quittant la terre de Bretagne qu’il n’espérait plusrevoir.

Jude mit pied à terre devant le monumentrustique, s’agenouilla et pria.

Quelques minutes après, il apercevait, àtravers l’épais branchage d’un bouquet de hêtres, la fumée du toitde Pelo Rouan, le charbonnier.

La loge de Pelo se cachait au centre dubouquet, et s’élevait, adossée à un petit mamelon couvert debruyères, au pied duquel il avait bâti ses fours à charbon.

L’aspect de ce lieu était agreste, mais riant,et un petit jardin, tout empli de fleurs comme une corbeille,donnait à la cabane un peu de calme et de bien-être.

Ce jardin était le domaine de Marie. C’étaitelle qui plantait et arrosait ces fleurs.

Au moment où Jude dépassait les derniersarbres, Marie, assise sur le pas de sa porte, tressait un panier dechèvrefeuille. Son esprit n’était pour rien dans son travail, maisses petits doigts blancs, roses et effilés, pliaient si dextrementles branches parfumées que le travail ne se ressentait point de sadistraction.

En tressant, elle chantait, mais ce n’étaitpas non plus son chant qui captivait sa pensée. Sa voix pures’échappait par capricieuses bouffées ; la mélodies’interrompait brusquement, puis reprenait tout à coup, tantôtmélancolique et lente, tantôt vive et joyeuse, toujourscharmante.

Ce qui occupait Fleur-des-Genêts tandisqu’elle travaillait ainsi, seule, sur le pas de sa porte, c’étaitDidier, l’ami de son enfance. Il avait promis de l’épouser. Ellel’avait revu.

Elle était heureuse et savourait sajoie ; elle n’en voulait rien perdre et chassait avec sointoute pensée de doute ou de crainte.

Pourquoi douter ? pourquoicraindre ? N’était-il pas aussi fier et noble de cœur que demine ? avait-il jamais menti ?

Aussi le chant de Marie était une prière,hymne d’action de grâces qui s’exhalait de son cœur pour montervers le ciel.

Elle avait mis, ce matin, une sorte decoquetterie naïve dans sa parure. Les corolles d’azur de quelquesbluets d’automne se montraient çà et là dans l’or ruisselant de sachevelure. Elle avait serré, à l’aide de rubans de laine, lecorsage aux couleurs voyantes des filles de la forêt, et ses petitssabots, comparables aux mules de cristal des contes de fées,rendaient plus remarquable la mignonne délicatesse de son pied.

Mais sa parure n’était pas tant dans cesornements champêtres que dans l’allégresse angélique qui rayonnaità son front. Le regard de ses grands yeux bleus, reconnaissants etdévots, allaient vers Dieu avec son chant. Elle était belle ainsiet digne du gracieux nom qu’avait trouvé pour elle la poésie deschaumières, car elle avait de la fleur l’éclat et les parfums.

Jude l’aperçut et un sourire paternel vint àla lèvre du vieux soldat. Lorsque Marie le vit à son tour, ellerougit, effrayée, et voulut s’enfuir, mais le loyal visage de Judela rassura.

Elle se leva et fit la révérence avec lerespect qu’on doit à un vieillard.

– Ma fille, dit l’écuyer, je cherche lademeure de Pelo Rouan.

– C’est mon père, réponditFleur-des-Genêts.

– Dieu lui a donné une douce et belleenfant, ma fille. Puisque c’est ici sa demeure, je vais entrer, carje veux l’entretenir.

Jude joignit l’action à la parole et mit lepied sur le seuil. mais Fleur-des-Genêts lui barra vivement lepassage.

– On n’entre pas ainsi, dit-elledoucement, dans la maison de Pelo Rouan. Je voulais dire :arrêtez-vous ici et reposez-vous. Mais nul ne passe le seuil denotre pauvre demeure ; tel est l’ordre de mon père.

– Cependant… voulut insister Jude.

– Tel est l’ordre de mon père, répétarésolument Marie.

L’honnête écuyer avait un besoin trop sérieuxd’interroger Pelo Rouan pour se payer d’un semblable refus. De soncôté, Fleur-des-Genêts, obéissante et vaillante, exécutait à lalettre la consigne de son père et fermait la porte à tout venant.En cette circonstance, elle avait tout l’air de vouloir défendreopiniâtrement la brèche. Heureusement, les choses n’en devaient pasvenir à cette héroï-comique extrémité.

À ce moment, en effet, une voix se fitentendre tout au fond de la loge.

– Enfant, dit-elle, regarde bien lafigure de cet homme, pour ne lui refuser jamais l’entrée de lademeure de ton père. Fais place !

Fleur-des-Genêts se rangea aussitôt. Jude,étonné, restait immobile et hésitait à s’avancer.

– Approche, Jude Leker ! reprit lavoix. Sois le bienvenu, bon serviteur de Treml ! Jet’attendais.

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