AGATHA CHRISTIE LE BAL DE LA VICTOIRE

— Exactement ! Il jouait les héros blessés. Lady Carrington n’était pas très futée, mais elle était riche comme Crésus. Le vieux Carrington était dans la section des munitions. Elle n’était veuve que depuis six mois, mais ce type l’a embobinée en un rien de temps ; elle lui a obtenu un poste au ministère de la Guerre ; et voilà ! Le colonel Clapperton ! Peuh !

— Et avant la guerre, il faisait du music-hall ? murmura d’un ton pensif miss Henderson, qui essayait d’imaginer le colonel grisonnant et distingué en comédien au nez rouge chantant des airs désopilants.

— Parfaitement ! dit le général Forbes. C’est le vieux Basssingtonffrench qui me l’a dit. Il l’a appris par le vieux Badger Cotterill, qui le tenait lui-même de Snooks Parker.

Miss Henderson hocha la tête et conclut gaiement :

— Dans ce cas, on ne peut en douter !

Un sourire furtif éclaira un instant le visage d’un petit homme assis près d’eux. Miss Henderson le remarqua. Elle était très observatrice. Il indiquait que l’homme appréciait l’ironie contenue dans sa dernière remarque, ironie que le général lui-même n’avait pas perçue un seul instant.

Ce dernier n’avait pas remarqué les sourires de sa compagne et de l’homme. Il consulta sa montre et se leva en déclarant :

— L’heure de ma séance d’exercice. Il faut se maintenir en forme sur un bateau.

Sur ce, il sortit sur le pont par la porte ouverte.

Miss Henderson tourna son regard vers l’homme qui avait souri. C’était un regard sans équivoque, indiquant seulement qu’elle était prête à entamer la conversation avec ce compagnon de voyage.

— C’est un homme plein d’énergie, on dirait, remarqua le petit homme.

— Il fait quarante-huit fois le tour du pont exactement, répondit miss Henderson. Quel colporteur de ragots ! Et l’on dit que ce sont les femmes qui adorent les cancans !

— Quelle goujaterie !

— Les Français, eux, sont des hommes courtois, déclara miss Henderson.

Sa remarque renfermait une question muette.

— Je suis belge, Mademoiselle, s’empressa de répondre le petit homme.

— Oh ! Belge ?

— Hercule Poirot. Pour vous servir.

Ce nom éveillait des souvenirs dans l’esprit de miss Henderson. Sans doute l’avait-elle déjà entendu.

— Trouvez-vous ce voyage agréable, Monsieur Poirot ?

— Franchement, non. J’ai été un imbécile de me laisser convaincre de l’entreprendre. Je déteste la mer. Elle ne reste pas tranquille un instant ; non, pas une minute.

— Reconnaissez qu’elle est très calme en ce moment.

Poirot l’admit à contrecœur.

— En ce moment, oui. C’est pourquoi je revis. Je recommence à m’intéresser à ce qui se passe autour de moi ; à la façon très adroite dont vous avez manipulé le général Forbes, par exemple.

— Vous voulez dire… ?

Miss Henderson marqua une pause et Hercule Poirot acquiesça d’un signe de tête.

— La méthode que vous avez employée pour lui soutirer ces potins.

Miss Henderson rit sans honte.

— Ma petite remarque à propos des soldats de la Garde ? Je savais que cela le ferait bondir. J’avoue que j’adore les cancans, ajouta-t-elle sur un ton confidentiel en se penchant en avant. Plus ils sont malveillants, plus je les aime !

Poirot considérait miss Henderson d’un air pensif. Son corps encore sveltesses yeux noirs au regard vif, ses cheveux grisonnants ; une femme de quarante-cinq ans qui n’avait pas honte de paraître son âge.

Ellie Henderson s’écria soudain :

— Ça y est, j’y suis ! N’êtes-vous pas le grand détective ?

Poirot s’inclina.

— Vous êtes trop aimable, Mademoiselle.

Mais il ne fit rien pour l’en dissuader.

— Comme c’est excitant ! s’exclama-t-elle. Êtes-vous « sur une piste », comme on dit dans les romans. Un criminel se cache-t-il parmi nous ? Mais peut-être suis-je trop indiscrète ?

— Pas du tout. Pas du tout. Cela m’ennuie beaucoup de vous décevoir, mais je suis seulement ici, comme tout le monde, pour m’amuser.

Poirot avait dit cela d’un ton si lugubre que miss Henderson éclata de rire.

— Consolez-vous. Vous pourrez descendre à terre demain, à Alexandrie. Êtes-vous déjà allé en Égypte ?

— Jamais, Mademoiselle.

Miss Henderson se leva brusquement.

— Je pense que je vais me joindre au général pour sa promenade hygiénique, annonça-t-elle.

Poirot se leva à son tour par politesse.

Miss Henderson le salua d’un petit signe de tête et sortit sur le pont.

Une expression perplexe apparut un instant dans les yeux de Poirot, puis, un petit sourire au coin des lèvres, il quitta son fauteuil, passa la tête dans l’embrasure de la porte et jeta un coup d’œil sur le pont. Miss Henderson était appuyée au bastingage, en grande conversation avec un homme de haute stature à l’allure martiale.

Le sourire de Poirot s’élargit et il retourna à l’inférieur du fumoir avec les mêmes précautions qu’une tortue prend pour rentrer dans sa carapace. Pour l’instant, il avait la pièce pour lui tout seul, mais il supposait à juste raison que cela ne durerait pas longtemps.

En effet. Mrs. Clapperton, ses cheveux blond platine soigneusement ondulés protégés par une résilie, son corps bien conservé grâce aux massages et aux régimes, moulé dans un élégant tailleur sport, entra par la porte qui donnait sur le bar avec l’assurance hautaine d’une femme qui a toujours pu s’offrir ce qu’il y avait de plus cher.

— John ? appela-t-elle. Oh ! Bonjour, Monsieur Poirot. Avez-vous vu John ?

— Il est sur le pont de tribord, Madame. Voulez-vous que…

Elle l’arrêta d’un geste.

— Je vais rester ici un moment.

Elle s’assit en face de Poirot avec une dignité de reine. De loin, on aurait pu lui donner vingt-huit ans. Mais, de près, malgré son visage merveilleusement bien maquillé et ses sourcils à l’arc parfait, elle paraissait avoir, non pas ses quarante-neuf ans, mais bien plutôt cinquante-cinq.

Ses yeux bleu clair aux pupilles étroites avaient un éclat métallique.

— J’étais désolée de ne pas vous voir, hier soir, au dîner, dit-elle à Poirot. Évidemment, la mer était un peu agitée…

— Précisément, renchérit Poirot avec mauvaise humeur.

— Heureusement, j’ai, pour ma part, le pied marin, reprit Mrs. Clapperton. Je dis « heureusement », car, avec mon cœur malade, le mal de mer m’achèverait certainement.

— Vous avez le cœur malade, Madame ?

— Oui. Je suis obligée de faire très attention. Je ne dois pas trop me surmener. Tous les spécialistes me l’ont dit. (Mrs. Clapperton s’était lancée sur le sujet passionnant – pour elle – de sa santé.) John, ce pauvre chéri, s’épuise à essayer de m’empêcher d’en faire trop. Je vis si intensément, si vous voyez ce que je veux dire, Monsieur Poirot.

— Oui, oui.

— Il me dit toujours : « Essaie de mener une vie plus végétative, Adeline. » Mais j’en suis incapable. Pour moi, la vie est faite pour être pleinement vécue. En fait, je me suis tuée à la tâche pendant la guerre, quand j’étais jeune. Mon hôpital… vous avez entendu parler de mon hôpital ? Bien sûr j’avais des infirmières, des infirmières-majors et le reste, mais c’était moi qui le dirigeais.

Lady Clapperton poussa un soupir.

— Votre vitalité est admirable, ma chère, déclara Poirot du ton quelque peu mécanique de celui qui répond ce qu’on attend de lui.

Mrs. Clapperton éclata d’un rire de gamine.

— Tout le monde me complimente sur ma jeunesse. C’est absurde. Je n’essaie absolument pas de prétendre avoir moins que mes quarante-trois ans, poursuivit-elle avec une candeur mensongère, mais bien des gens ont peine à croire que tel est mon âge. « Vous êtes si vivante, Adeline », me disent-ils. Mais, sincèrement, Monsieur Poirot, que serait-on sinon ?

— On serait mort, répondit laconiquement Poirot.

Mrs. Clapperton fronça les sourcils. Cette réponse n’était pas de son goût. L’homme essayait de faire de l’esprit. Elle se leva et déclara froidement :

— Il faut que je trouve John.

Au moment où elle passait la porte, elle fit tomber son sac à main. Celui-ci s’ouvrit et tout son contenu se répandit à terre. Poirot se précipita galamment à son secours. Il leur fallut deux bonnes minutes pour rassembler les tubes de rouge à lèvres, poudriers, étui à cigarettes, briquet et autres objets éparpillés. Lorsqu’ils eurent fini, Mrs. Clapperton le remercia poliment et se dirigea aussitôt vers le pont en appelant :

— John !

Le colonel Clapperton était encore en grande conversation avec miss Henderson. Il se retourna vivement et vint à la rencontre de sa femme. Il se pencha au-dessus d’elle d’un air protecteur. Son transat était-il bien placé ? Ne vaudrait-il pas mieux… ? Il avait des manières courtoises, pleines d’une aimable considération. De toute évidence, c’était un mari amoureux aux petits soins pour sa femme.

Miss Ellie Henderson détourna son regard vers l’horizon, comme si cet empressement la dégoûtait.

Debout dans le fumoir, Poirot contemplait la scène.

Une voix rauque et tremblotante s’éleva alors derrière lui :

— Si j’étais le mari de cette femme, je la réduirais en bouillie.

Le vieux monsieur que les passagers plus jeunes du bateau surnommaient irrévérencieusement « l’ancêtre des planteurs de thé » venait d’entrer à pas traînants.

— Garçon ! appela-t-il. Servez-moi un doigt de whisky.

Poirot se pencha pour ramasser une feuille de papier à lettre déchirée qui avait dû tomber, elle aussi, du sac de Mrs. Clapperton. Il remarqua que c’était une partie d’ordonnance sur laquelle était prescrite de la digitaline. Il la mit dans sa poche, dans l’intention de la rendre à Mrs. Clapperton.

— Oui, reprit le vieux monsieur. C’est un vrai poison. Je me souviens d’avoir rencontré une femme dans son genre à Pounah. En 87, si je m’en souviens bien.

— Quelqu’un l’a-t-il réduite en bouillie ? demanda Poirot.

Le vieux monsieur secoua tristement la tête.

— Elle a poussé son mari dans la tombe en moins d’un an. Clapperton devrait montrer davantage d’autorité. Il fait un peu trop les quatre volontés de sa femme.

— C’est elle qui tient les cordons de la bourse, remarqua Poirot avec gravité.

Le vieux monsieur se mit à rire.

— Ha, ha ! Vous avez bien résumé la situation. Elle tient les cordons de la bourse. Ha, ha !

Deux jeunes filles firent irruption dans le fumoir. L’une d’elles avait un visage rond semé de taches de rousseur et de longs cheveux bruns flottant librement, l’autre avait des taches de rousseur également, mais des cheveux châtains tout bouclés.

— Un sauvetage ! Un sauvetage ! cria Kitty Mooney. Pam et moi allons délivrer le colonel Clapperton.

— De sa femme, ajouta Pamela Cregan.

— C’est un amour, cet homme…

— Et elle, une horrible chipie ; elle ne lui laisse rien faire…

— Et quand il n’est pas avec elle, il se fait généralement mettre le grappin dessus par miss Henderson…

— Qui est très gentille ; mais bien trop vieille.

Les deux jeunes filles traversèrent la pièce en courant et en criant entre deux gloussements :

— Un sauvetage !… Un sauvetage !

Il s’avéra le soir même que le sauvetage du colonel Clapperton n’était pas pour les deux jeunes filles le fait d’un élan passager, mais un projet permanent, lorsque Pam Cregan s’approcha d’Hercule Poirot et lui chuchota :

— Regardez bien, Monsieur Poirot. Nous allons l’enlever à sa femme et l’emmener faire une promenade au clair de lune sur le pont.

Au même moment, le colonel Clapperton disait à son voisin :

— Je reconnais qu’une Rolls Royce coûte très cher. Mais elle dure pratiquement toute la vie. Ma voiture…

— Ma voiture, tu veux dire, John, rectifia Mrs. Clapperton d’une voix aiguë.

Le colonel ne parut pas gêné du tout par cette intervention désobligeante. Ou bien il y était habitué, ou bien… « Ou bien quoi ? » se demanda Poirot, donnant libre cours à son imagination.

— Mais oui, ma chère, ta voiture.

Clapperton s’inclina devant sa femme et poursuivit ce qu’il était en train de dire avec le plus grand calme. « Voilà ce qu’on appelle le parfait gentleman, se dit Poirot. Pourtant, le général Forbes prétend que Clapperton n’est pas un homme du monde. Je ne sais plus quoi penser. »

Quelqu’un proposa une partie de bridge. Mrs. Clapperton, le général Forbes et un couple au regard d’aigle s’installèrent autour d’une table. Miss Henderson s’était excusée et était sortie sur le pont.

— Et votre mari ? demanda le général Forbes d’une voix hésitante.

— John ne veut pas jouer au bridge, répondit Mrs. Clapperton. C’est très agaçant.

Les quatre bridgeurs se mirent à battre les cartes.

Pam et Kitty marchèrent sur le colonel Clapperton et lui prirent chacune un bras.

— Venez avec nous ! lui dit Pam. Sur le pont supérieur, il y a un beau clair de lune.

— Ne commets pas d’imprudence, John, intervint Mrs. Clapperton. Sinon, tu vas attraper froid.

— Pas avec nous, répliqua Kitty. Nous sommes de vrais brandons !

Le colonel sortit avec les deux jeunes filles en riant.

Poirot remarqua que Mrs. Clapperton disait : « je ne suis pas », alors qu’elle avait initialement demandé deux trèfles.

Il sortit sur le pont-promenade. Miss Henderson était debout près du bastingage. Elle se retourna vivement lorsqu’il s’approcha d’elle et il remarqua qu’elle paraissait déçue.

Ils bavardèrent un moment, puis, comme il se taisait, elle lui demanda :

— À quoi pensez-vous ?

— Je m’interroge sur ma connaissance de votre langue. J’ai cru comprendre, tout à l’heure, que Mrs. Clapperton disait de son mari qu’il ne veut pas jouer au bridge. N’emploierait-on pas plutôt le terme : « ne sait pas » ?

— Je suppose qu’elle considère cette carence comme un affront personnel, répondit sèchement Ellie Henderson. Cet homme est complètement fou de l’avoir épousée.

Poirot esquissa un sourire dans l’obscurité.

— Ne pensez-vous pas que leur mariage puisse être une réussite, après tout ? demanda-t-il d’un ton hésitant.

— Avec une femme comme elle ?

Poirot haussa les épaules.

— Bien des femmes odieuses ont des maris dévoués. C’est un mystère de la nature. Reconnaissez que rien de ce qu’elle dit ou fait ne semble le froisser.

Miss Henderson s’apprêtait à répondre lorsque la voix de Mrs. Clapperton leur parvint de la fenêtre du fumoir.

— Non, je n’ai pas envie de faire une autre partie. Il fait si chaud ici. Je pense que je vais aller prendre l’air sur le pont supérieur.

— Bonne nuit, dit Miss Henderson à Poirot. Je vais me coucher.

Elle disparut brusquement.

Poirot se dirigea vers le salon, où seuls se trouvaient le colonel Clapperton et les deux jeunes filles. Il faisait des tours de cartes pour elles et, en remarquant la dextérité avec laquelle il battait et manipulait les cartes, Poirot se souvint que le général Forbes avait parlé d’une carrière dans le music-hall.

— Je vois que vous aimez les cartes, bien que vous ne jouiez pas au bridge, remarqua-t-il.

— J’ai mes raisons pour ne pas vouloir y jouer, répondit Clapperton avec son charmant sourire. Je vais vous montrer. Nous allons juste faire une donne.

Il distribua rapidement les cartes.

— Ramassez vos mains. Alors ?

Il éclata de rire en voyant l’expression ahurie de Kitty. Il déposa alors son jeu sur la table et les autres l’imitèrent. Kitty avait toute la suite des trèfles, Poirot celle des cœurs, Pam celle des carreaux et le colonel lui-même celle des piques.

— Vous voyez ? dit-il. Un homme qui est capable de distribuer à son partenaire et à ses adversaires les cartes qu’il veut, fait mieux de ne pas prendre part à une partie amicale ! Si la chance lui sourit un peu trop, cela risque d’entraîner des propos malveillants.

— Oh ! s’exclama Kitty. Comment avez-vous bien pu faire ? Je n’ai rien remarqué d’anormal.

— La rapidité de la main trompe l’œil, déclara Poirot sentencieusement.

À cet instant, il remarqua, un brusque changement d’expression sur le visage du colonel. C’était comme si celui-ci s’était soudain rendu compte qu’il s’était trahi.

Poirot sourit. Le prestidigitateur était apparu derrière le masque du parfait homme du monde.

Le bateau arriva à Alexandrie le lendemain matin de très bonne heure.

Lorsque Poirot monta sur le pont après avoir pris son petit déjeuner, il y trouva les deux jeunes filles, prêtes à descendre à terre. Elles discutaient avec le colonel Clapperton.

— Nous devrions descendre tout de suite, disait Kitty d’un ton pressant. Les contrôleurs des passeports vont bientôt quitter le bateau. Vous venez avec nous, n’est-ce pas ? Vous ne nous laisseriez pas aller à terre toutes seules ? Il pourrait nous arriver quelque chose.

— Je ne pense pas en effet que vous devriez partir seules, répondit Clapperton en souriant. Mais je ne suis pas sûr que ma femme soit suffisamment en forme pour descendre.

— C’est bien dommage, dit Pam. Mais elle peut rester ici à se reposer autant qu’elle veut.

Le colonel Clapperton paraissait indécis. De toute évidence, il avait très envie de faire l’école buissonnière. C’est alors qu’il remarqua la présence de Poirot.

— Bonjour, Monsieur Poirot. Vous allez à terre ?

— Non, je ne pense pas, répondit Poirot.

— Je… je vais simplement dire un mot à Adeline, décida le colonel.

— Nous venons avec vous, déclara Pam. (Elle fit un clin d’œil à Poirot.) Peut-être, pourrons-nous la convaincre de nous accompagner, ajouta-t-elle avec le plus grand sérieux.

Le colonel Clapperton avait l’air ravi de cette suggestion. Il paraissait de toute évidence soulagé.

— Alors, venez avec moi, toutes les deux, dit-il d’un ton léger.

Tous trois remontèrent l’allée du pont B.

Poirot, dont la cabine était située juste en face de celle des Clapperton, les suivit par curiosité.

Le colonel Clapperton frappa timidement à la porte de sa cabine.

— Adeline, ma chérie, es-tu levée ?

La voix ensommeillée de Mrs. Clapperton répondit de l’intérieur :

— Zut ! Qu’est-ce que c’est ?

— C’est moi, John. Cela te tenterait-il d’aller à terre ?

— Certainement pas, répondit la voix d’un ton perçant et décidé. J’ai très mal dormi. Je vais rester au lit une grande partie de la journée.

Pam intervint vivement.

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