Fables – Livre II

La Colombe et la Fourmi

 

L’autre exemple est tiré d’animaux pluspetits.

 

Le long d’un clair ruisseau buvait unecolombe,

Quand sur l’eau se penchant une fourmi ytombe,

Et dans cet océan l’on eût vu la fourmi

S’efforcer, mais en vain, de regagner larive.

La colombe aussitôt usa de charité :

Un brin d’herbe dans l’eau par elle étantjeté,

Ce fut un promontoire où la fourmi arrive.

Elle se sauve ; et là-dessus

Passe un certain croquant qui marchait lespieds nus.

Ce croquant, par hasard, avait unearbalète.

Dès qu’il voit l’oiseau de Vénus,

Il le croit en son pot, et déjà lui faitfête.

Tandis qu’à le tuer mon villageoiss’apprête,

La fourmi le pique au talon.

Le vilain retourne la tête :

La colombe l’entend, part et tire de long.

Le soupé du croquant avec elles’envole :

Point de pigeon pour une obole.

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