Du Laboureur et du Taureau.
Un Laboureur avait dans son étable un Taureauindocile, qui ne pouvait souffrir le joug, ni être lié ; maispour l’empêcher de frapper de ses cornes, comme il avait accoutuméde faire, il s’avisa de les scier fort près du crâne, et l’attachaà une charrue, dont il tenait le manche. Le Taureau ne pouvant plusfrapper de ses cornes, pour se venger en quelque façon de sonMaître qui l’avait mis sous le joug, lui remplissait la bouche etles yeux de poussière, qu’il faisait voler avec sa tête et sespieds.