Du Laboureur et de la Cigogne.
Un Laboureur fâché de voir que les Grues etles Oies sauvages mangeaient ses blés dans ses champs, tendit desfilets pour les surprendre. Il prit aussi avec elles une Cigogne,qui le pria très instamment de la remettre en liberté, luireprésentant qu’elle n’était ni Grue, ni Oie sauvage, et qu’elle nelui avait jamais fait de dégât, puisqu’elle ne mangeait ni herbesni grains. Elle lui dit encore, pour l’attendrir, qu’elle servaitses parents avec une piété sans exemple, et qu’elle les secouraitcharitablement dans leur extrême vieillesse. Le Laboureur, sansfaire attention aux remontrances de la Cigogne, se mit àsourire. – Je conviens de tout ce que tu dis,répliqua-t-il ; mais puisque tu es prise avec les autresOiseaux, il faut que tu meures aussi avec eux. –