Fables – Tome I

Du Dieu Mercure et d’un Bûcheron.

 

Un Bûcheron coupant du bois dans une Forêt surle bord d’une Rivière, y laissa tomber sa cognée. Dans le désespoiroù il se vit après cette perte, ne sachant quel conseil prendre, ils’assit sur le rivage, et se mit à pleurer amèrement. Mercure quil’aperçut eut compassion de sa destinée, et ayant appris le sujetde sa douleur, il lui montra une cognée d’or, et lui demanda sic’était la sienne. Le Bûcheron lui répondit sincèrement qu’elle nelui appartenait pas. Alors Mercure lui en montra une d’argent, etlui demanda si c’était celle qu’il avait perdue. Il lui réponditavec la même bonne foi, que non. Enfin, Mercure lui en montra uneemmanchée de bois, et le Bûcheron lui dit que celle-là luiappartenait. Le Dieu touché de la bonne foi et de la probité de cepauvre homme, lui donna les trois cognées. Le Bûcheron raconta àses compagnons l’aventure qui venait de lui arriver. L’un d’euxrésolut de tenter une pareille fortune, alla sur le bord de larivière, laissa de propos délibéré tomber sa cognée dans lecourant ; après quoi il s’assit sur le rivage, jetant de hautscris. Mercure se présenta devant lui, et ayant appris la cause deses larmes, il se plongea dans la rivière, et après en avoir retiréune cognée d’or, il lui demanda si c’était celle qu’il avaitperdue. Cet homme rempli de joie, lui dit que c’était elle eneffet. Mercure irrité de l’impudence de ce fourbe, ne lui donna nila cognée d’or, ni celle qu’il avait jetée tout exprès dans larivière.

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