Les Contes de nos pères

IV. – DEUX COUPS DE PISTOLET.

Henriette demeura longtemps à genoux. Elleavait suivi de l’œil, tant qu’elle avait pu, la course rapide deJanet, qui, brandissant de loin son chapeau de paille au-dessus desa tête, semblait promettre un prompt retour.

Quand elle rentra dans l’intérieur de lacellule, un sourire presque joyeux embellissait son charmantvisage. Elle mit au front du petit Alain, qui s’était rendormi, unbaiser plein de passion maternelle.

– Armand te reverra, dit-elle. Oh !puisses-tu être sauvé, et que Dieu prenne ma vie !

Puis, se souvenant tout à coup qu’elle n’étaitpas seule, elle s’élança, souriante, vers le vieux marquis, afin delui faire partager sa joie. Celui-ci était toujours immobile :il avait déposé son livre d’Heures, et priait mentalement, trouvantsans doute que l’ennemi tardait bien à paraître.

– Monsieur mon oncle, cria gaiementHenriette en serrant dans ses blanches mains les mains ridées duvieillard, – nous allons être sauvés !

– C’est par là qu’ils doivent venir,répondit le marquis en montrant un angle de la cachette ; –c’est l’endroit faible… N’ai-je point vu remuer unepierre ?

– Non, monsieur mon oncle. Lesdémolisseurs se sont éloignés. On n’entend plus leurs coups, dontle retentissement funèbre me brisait l’âme… Écoutez ! J’aienvoyé un message à M. de Thélouars. Il vavenir !

Le vieillard n’entendait pas. Il se méprit àl’enthousiasme qui brillait dans les traits de sa nièce, et crutqu’elle aussi attendait le dénoûment avec impatience. Cette idéeétait peut-être la seule qui désormais pût l’émouvoir puissamment.Il regarda Henriette avec des yeux où se peignait une admirationsans bornes.

– C’est un noble sang que le sang desCarhoët ! murmura-t-il. Vos pères furent de vaillants cœurs,madame ma nièce, et vous êtes bien leur digne fille !… Oui,ajouta-t-il avec mélancolie, vous aviez devant vous de longs jours,pleins de tendresse et de joie, madame, car vous êtes heureuse mèreet heureuse épouse… Et pourtant, lorsque la mort vient vers vous,lente, cruelle, inévitable, vous l’attendez le sourire aux lèvreset l’allégresse au front… C’est beau, madame !

– Que parlez-vous de mort ? voulutinterrompre Henriette.

– Oh ! c’est beau ! point defausse modestie !… Votre rôle fait honte au mien… Moi, je suisun vieillard ; mon sacrifice est dérisoire. Ce sont quelquesjours solitaires et tristes, quelques semaines peut-être, que jedonne à Dieu et au roi… Vous, c’est une vie entière, une viedouble, car votre unique enfant ne vous survivra point.

– Mais écoutez-moi, par pitié !s’écria Henriette ; vos paroles me torturent… Mon fils !Oh ! Dieu ne peut vouloir qu’il meure…

– Que je voudrais être à votre place, mafille ! reprit encore le vieillard ; – que votre mortsera belle devant les hommes et devant Dieu !

– La mort ! toujours la mort !murmura Henriette dont toute la joie s’enfuyait devant cettelugubre éloquence ; – si je pouvais lui faire comprendre…

Elle se pencha vivement à l’oreille dumarquis, et cria de toute sa force :

– Il va venir ! il vavenir !

Le vieillard parut avoir entendu ce derniermot.

– Chut ! fit-il avec mystère ;je le crois comme vous, madame ; ils vont venir… par là… C’estpar là que je les attends… mais, de par Dieu ! ils netrouveront point ce qu’ils cherchent. Écoutez-moi, vous êtes dignede me comprendre, et je suis sûr qu’au moment suprême vous nefaillirez point. Je n’entends plus ; je vois à peine ;ils pourraient me surprendre, et ce serait, madame, un terriblemalheur !… Lorsqu’ils arriveront, lorsque les coupsébranleront les dernières pierres, faites un signe, etalors !…

M. le marquis de Graives, dontl’enthousiasme semblait aller croissant, ne finit point sa phrase,mais il saisit la mèche, et fit le geste de l’approcher dubaril.

Henriette comprit à demi ce que signifiaitcette menaçante pantomime : elle se précipita sur le baril, etreconnut alors ce que le lecteur a deviné depuis longtemps, savoirque le baril était plein de poudre.

À ce moment, comme si tout se fût réuni pourl’accabler, les coups recommencèrent, plus rapprochés et plusvigoureux.

La pauvre femme poussa un cri déchirant ;et, prenant son enfant dans ses bras, elle se réfugia à l’angle leplus éloigné de la cachette.

– Je m’étais trompé, murmura le vieillardavec une tristesse mêlée d’orgueil ; – je vois que ce n’estpas chose si banale que d’envisager la mort sans frémir, et que jen’ai pas vécu assez encore pour voir le cœur d’une femme s’égalerau courage du vieux soldat.

Il détourna froidement ses regardsd’Henriette, pour épier le premier indice de l’invasion desrépublicains.

– Armand ! Armand ! ausecours ! cria Mme de Thélouars dont latête se perdait.

** *

Le cheval de Janet Legoff était vite, et Dieusait qu’il l’éperonna comme il faut. Il avait déplié le billet, etil savait lire. Plus de doute maintenant. Sa jeune maîtresse étaitlà, en péril de mort.

– Armand ! au secours ! disaitla pauvre femme, sur le papier comme de vive voix.

Janet allait comme le vent.

Son cheval épuisé tomba mourant à trois centspas du manoir de K… Janet prit sa course, sans donner un regard àson fidèle compagnon, et atteignit la porte en quelquessecondes.

Les chefs étaient assemblés ; on voulutle faire attendre, mais qui eût pu dès lors empêcher Janet Legoffde faire sa volonté ? Il repoussa les sentinelles qui avaientbien le double de sa taille, prit passage de vive force, et tombacomme une bombe au milieu du conseil assemblé.

 

– Pardon, excuse ! dit-il enessuyant les gouttes de sueur qui collaient ses cheveux à sonfront, et ruisselaient tout le long de sa joue rose ; – j’aitrouvé notre jeune dame, et faut pas perdre de temps !

– Où est-elle ? s’écriaM. de Thélouars.

Quelques royalistes, et, parmi eux, les deuxfils du marquis de Graives, se prirent à murmurer les mots de bienpublic et d’intérêt du parti.

– Où est-elle ? répéta Armand ;messieurs, vous ne me refuserez point votre aide !

– Nous avons une lourde tâche… commençaen hochant la tête l’aîné des fils de M. de Graives.

Janet le regarda en dessous.

– Où est-elle ? dit-il. Elle est auchâteau de Graives, que les bleus saccagent à l’heure où je vousparle.

Les deux Bellissant n’eurent garde decontinuer leurs objections. Ils se levèrent des premiers, et unquart d’heure après, toute la petite troupe était en route, savoir,les gentilshommes au galop, et les paysans au pas de course. Janet,monté sur un cheval frais, devançait tout le monde. Il s’était arméjusqu’aux dents ; ses traits enfantins et réguliersrespiraient l’ardeur des batailles.

Mais il ne devait point y avoir de bataille.Ce qui nous reste à raconter est autre et plus terrible qu’uncombat.

La vue d’un cavalier fuyant à toute brideavait donné à réfléchir au citoyen Thomas, ainsi qu’au citoyenBertin. Ils revinrent au manoir de fort mauvaise humeur, firentdonner encore çà et là quelques coups de pioche, et tinrentensuite, à l’écart, une sorte de conseil.

– Citoyen, dit Thomas, nous étions venustous les deux, je le vois, dans le même but : nous voulionsnous emparer du Régent…

– Pour le compte de la République !interrompit Bertin avec emphase.

– Évidemment ! reprit Thomas. Lediamant ci-devant de la couronne n’eût fait que passer entre nosmains pures et incorruptibles… Mais, à l’heure qu’il est, leRégent court la poste.

– Ce n’est que trop vrai ! soupiraBertin.

– L’homme qui l’emporte pourrait biennous attirer sur le dos les cohortes contre-révolutionnaires.

– Je pense que cela n’est pasimpossible.

– Je n’ai pas peur, citoyen Bertin.

– Je suis sans crainte, citoyen Thomas…mais…

– Au fait…

– La République a besoin de nous.

– La République en a très-grandbesoin !

– Je ne vous parle pas de fuir…

– Je repousserais avec indignation unepareille ouverture.

– Je le sais, citoyen Thomas, j’en suispersuadé plus que vous ne pouvez croire… Je propose seulement desonner la retraite.

– Celle des dix mille a immortaliséThémistocle, fit observer Thomas, qui n’était point unignorant.

– Je crois que vous voulez dire Xénophon,rectifia Bertin.

– Thémistocle ou Xénophon, je m’en batsl’œil, citoyen… Vous proposez la retraite ?

– Sauf meilleur avis, citoyen.

– Je me rends à vos raisons, dit Thomasavec un sérieux fort méritoire.

Et les défenseurs de la patrie s’en allèrentcomme ils étaient venus, les mains vides et les pieds nus. – Pourne pas blesser toute vraisemblance, nous avouerons néanmoins queles poches incorruptibles du citoyen Thomas, et aussi celles ducitoyen Bertin, donnèrent asile à une foule de menus objetsprécieux dont la République ne profita guère.

 

De sorte que, lorsqueM. de Thélouars et ses compagnons arrivèrent devant lechâteau de Graives, les bleus étaient en route pour Vannes et pourRedon depuis une heure. Les deux fils du marquis n’hésitèrent pasun seul instant ; les indications de Janet Legoff leur avaientappris où se trouvait Mme de Thélouars, etsans doute le marquis était auprès d’elle.

Ils firent attaquer aussitôt la première destrois portes qui conduisaient à la cachette.

Le bruit des leviers vint réveiller l’angoissedans le cœur de mère d’Henriette de Thélouars. Depuis une heureenviron qu’elle n’entendait plus rien, son épouvante s’étaitcalmée ; elle commençait à espérer. Mais ce fracas quiretentissait dans une autre direction lui annonçait de nouveauxefforts.

La première porte était la plus faible, ellefut rapidement brisée.

Lorsque les barres de fer attaquèrent laseconde, l’âme d’Henriette fut déchirée. La mort approchait, lamort pour son enfant.

Elle leva son regard effrayé surM. de Graives. Le vieillard était immobile : iln’entendait rien encore.

La seconde porte résista plus longtemps que lapremière, mais elle céda enfin ; un bruit confus de voix et depas se fit entendre, et un violent coup de pince ébranla le chêneépais de la porte intérieure de la cachette.

Henriette tomba lourdement à genoux, etcouvrit son fils de ses mains croisées.

M. le marquis de Graives, au contraire,se leva de toute sa hauteur, et jeta sur la porte un regardétonné.

– Je ne les attendais pas de ce côté,murmura-t-il ; – qu’importe ?

Il remua du doigt la poudre qui recouvrait lebaril, et prit la mèche en main.

– Henriette ! Henriette ! dit àce moment au dehors la voix de M. de Thélouars.

La jeune femme se leva à demi. Son œil brilla,sa poitrine battit. Une joie délirante, et qu’il ne faut pointessayer de décrire, envahit son cœur.

– C’est lui ! mon Dieu ! c’estlui ! murmura-t-elle en se traînant vers la porte.

La voix de M. de Graives luirépondit, grave, monotone, résignée ; elle disait :

– De profundis clamavi ad te,Domine ; Domine, exaudi vocem meam !

En même temps, il approcha la mèche de lalampe.

– Armand ! râla Henriette quipouvait parler à peine ; – hâte-toi, il va noustuer !

Mais la porte, robuste barrière, ne cédaitpoint encore, et M. le marquis de Graives prétendait mourir àpropos. Il lui fallait la vue de l’ennemi pour sanctionner ledernier acte de sa vie. Ce n’était point un suicide qu’il voulaitcommettre ; les âmes héroïques comme était la sienne ne saventpoint subroger leur main à la main de Dieu, pour hâter une mortconvoitée. Elles attendent, parce qu’elles sont fortes poursouffrir aussi bien que pour oser. S’il voulait mourir, c’était enchrétien et en soldat : s’il ne laissait pas le soin de sontrépas aux balles républicaines, c’est qu’il croyait devoir, enmourant, anéantir le dépôt qu’il ne pouvait plus défendre.

Il ne se hâta donc point, et, retenant lamèche suspendue au-dessus de la lampe, il continua sa funèbreprière :

– Fiant aures tuæ intendentes invocem deprecationis meæ.

– Armand ! Armand ! criait lapauvre Henriette.

Les coups redoublaient, etM. de Thélouars répondait :

– Me voici ! une minute encore, etje suis près de toi !

Une minute !… Henriette se sentaitdevenir folle. Tantôt elle priait Dieu, tantôt elle se traînait auxpieds du vieillard qui ne l’entendait pas et ne voulait point lavoir.

Un dernier coup de levier fit sauter unfragment de la porte. M. de Graives mit la mèche sur lalampe en disant :

– Si iniquitatemobservaveris…

Une autre planche tomba. – Le vieillardinterrompit sa prière, et dit avec enthousiasme :

– Mon Dieu, prenez nos âmes !

 

Mais, au moment où la mèche s’enflammait, unéclair illumina la cachette, un coup de pistolet se fit entendre ducôté de la meurtrière, et la lampe vola en éclats.

– Il y a temps pour tout ! dit aumême instant la joyeuse voix de Janet ; le Deprofundis n’est pas de saison.

Personne ne l’entendait dans la cachette, carHenriette, succombant enfin aux émotions poignantes quil’accablaient depuis douze heures, gisait sur le sol, privée desentiment.

Janet Legoff, cependant, faisait tous sesefforts pour voir ce qui se passait à l’intérieur de la cellule, oùne régnait plus qu’un sombre demi-jour. Nous voudrions bien dire aulecteur qu’il se trouvait là par l’effet d’un profond calcul, maispourquoi altérer la vérité ? Janet était un enfant. Impatientde voir le travail de ses compagnons traîner en longueur, il avaitvoulu, le premier de tous, porter à sa jeune maîtresse un signal desalut. Or, il était alerte et audacieux ; de branche enbranche, il parvint jusqu’à la meurtrière, à l’ouverture delaquelle il se cramponna.

Il arriva au moment où le vieillard commençaitle troisième verset de l’hymne mortuaire, et d’un coup d’œil ildevina tout. Prendre un de ses pistolets, viser la lampe, futl’affaire d’une seconde. – Le résultat prouva qu’il avait bienvisé.

Quand la lampe fut éteinte, Janet ne vit plusrien d’abord, et il s’effraya.

 

– Dépêchez-vous ! cria-t-il, commesi ses compagnons eussent pu l’entendre ; – qui sait quelleimagination va venir au vieux monsieur, maintenant !

Par le fait, en voyant la lampe s’éteindre,M. le marquis de Graives entra dans une violente fureur. Il sehâta, autant que ses vieilles jambes le lui permirent, vers lacavité d’où il avait retiré naguère le baril de poudre, et y pritun pistolet qu’il dirigea d’instinct vers la meurtrière. Mais il seravisa bientôt.

– Je n’en ai qu’un, pensa-t-il :avec quoi mettrai-je le feu au baril, si je perds cecoup !

Il revint donc vers la table, résolu à enfinir, – ce qu’il eût sans doute exécuté si Janet, dont les veuxs’habituaient à l’obscurité, ne lui eût brisé son arme dans la maind’un second coup de pistolet.

– Bien touché ! cria l’enfant quipoussa un long cri de joie.

M. de Graives lui répondit par ungémissement de profond désespoir. Il se laissa tomber sur sonsiége, et demeura plongé dans l’abattement le plus complet.

Par bonheur, il n’y resta pas longtemps.Quelques secondes après, les royalistes jetaient la porte endedans, et Mme de Thélouars était dans lesbras de son mari, remerciant Dieu, élevant avec transport sonenfant sauvé jusqu’à la bouche d’Armand, et se demandant si douzeheures d’angoisses n’étaient pas assez payées par cet instantd’inexprimable joie.

Quant à M. le marquis de Graives, il neperdit pas tout de suite sa mauvaise humeur, et fit à ses fils, quilui volaient son martyre, un accueil assez froid. Néanmoins,lorsqu’on lui eut rendu son cornet acoustique, et qu’on lui eutfait comprendre comment Janet Legoff l’avait empêché d’accomplirson funèbre dessein, il jeta un regard attendri vers un coin dugrand salon de Graives où M. de Thélouars tenait sa femmepressée contre son cœur.

– C’eût été dommage !murmura-t-il ; et, après tout, le dépôt est sauvé… Qu’onm’amène ce jeune drôle !

Janet arriva, le rouge au front et le chapeaude paille à la main.

– Tu aimes donc bien ta maîtresse ?lui dit M. de Graives d’un ton sévère.

– Ça, c’est la vérité, monsieur lemarquis.

– Et si j’avais été, par hasard, entreton pistolet et la lampe ?

– Dame ! monsieur le marquis.

– Qu’aurais-tu fait ?

– M’est avis que je vous auraisdit : Rangez-vous !

– Je suis sourd, je n’aurais pasentendu.

– C’est tout de même vrai, murmuraJanet.

– Eh bien, demanda encoreM. de Graives, qu’aurais-tu fait ?

– Dame ! monsieur le marquis, lapauvre jeune dame était là, par terre ; et le petit monsieurpleurait…

– Enfin, qu’aurais-tu fait ?

Janet Legoff releva tout à coup son regard, etdit d’une voix basse, mais ferme :

– Sauf votre respect, monsieur lemarquis, m’est avis que je vous aurais tué.

Les bonnes gens de Cournon disent, auxveillées, que le vieux seigneur sourit, et qu’il fit don au PetitGars d’une belle paire de pistolets.

Toujours est-il que ce fut là le premierexploit de Janet Legoff. Plus tard, il fit mieux encore. Son nom,qui devint célèbre dans les grandes landes de l’Ille-et-Vilaine, etdans les forêts du pays de Rieux, reviendra sans doute plus d’unefois sous notre plume, car il y a maints drames romanesques outerribles dans la vie guerrière du Petit Gars, telle que laracontent les bonnes gens de la paroisse de Cournon, en rôtissantleurs châtaignes sous la cendre.

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