Les Veillées du hameau près de Dikanka – Tome II

V – NOUVEAU PROJET DE LA TANTE

 

– Eh bien, quelles nouvelles ? As-tusoutiré l’acte à ce vieux renard ?

Telle fut la question que dès son arrivée IvanFédorovitch s’entendit poser par la tante qui l’attendait avecimpatience depuis des heures sur le perron et qui ne put à la finse retenir de courir au-devant de lui, au delà de la portecochère.

– Non, ma tante, répondit IvanFédorovitch, en mettant pied à terre. Grigory Grigoriévitch nedétient aucune espèce d’acte de donation.

– Et tu l’as cru ? Il ment, lemaudit ! Qu’un beau jour j’arrive à le rencontrer, vrai, je lerosserai de mes propres mains. Oh ! je lui en ferai perdre sagraisse ! Du reste, il faudrait au préalable en parler à notrehomme d’affaires pour voir s’il n’y a pas moyen d’exiger de lui parvoie judiciaire… Mais pour l’instant ceci n’est pas la question…Voyons, dis-moi, as-tu bien déjeuné ?

– Très bien, oui, parfaitement déjeuné,ma tante.

– Et qu’est-ce qu’on t’a servi ?Raconte !… Je sais que la vieille s’y entend comme pas unepour avoir l’œil à la cuisine.

– Nous avons eu des beignets à la crèmeaigre, ma tante, une sauce avec des pigeons farcis…

– Et de la dinde à la crème fraîche,hein ? demanda la tante, car elle savait on ne peut mieuxpréparer ce plat.

– De la dinde aussi… Et ce sont desdemoiselles très gentilles que les sœurs de Grigory Grigoriévitch,surtout la blonde…

– Ah oui ? dit la tante, enregardant fixement son neveu qui baissa les yeux en rougissant. Unenouvelle idée passa en éclair dans la cervelle de VassilissaKachparovna. Eh bien ! raconte, dit-elle vivement, dévorée decuriosité. Quel genre de sourcils a-t-elle ?

Soit dit en passant, en matière de beauté, latante s’intéressait en tout premier lieu aux sourcils.

– Des sourcils, ma tante, exactementpareils à ceux que vous aviez dans votre jeunesse, à ce que vousm’avez confié. Et son visage est semé de taches de rousseur…

– Ah ! oui ? fit encore latante, fort contente de la remarque d’Ivan Fédorovitch quicependant n’avait jamais eu l’intention, en s’exprimant ainsi, delui adresser un compliment. Et quelle robe avait-elle ? bienque d’ailleurs il soit difficile de nos jours de trouver des tissusaussi solides que, par exemple, ce peignoir que je porte. Ehbien ! raconte donc, as-tu parlé de quelque chose avecelle ?

– Comment cela ? quoi ?… Maisma tante, je… heu… vous allez peut-être vous imaginer que…

– M’imaginer quoi ?… qu’y aurait-illà de si surprenant ? Il en sera ce que Dieu voudra !Peut-être que de tout temps tu étais prédestiné à vivre avec elleen union légitime…

– Je ne comprends pas, ma tante, que vousavanciez des choses pareilles ; cela prouve que vous ne meconnaissez pas du tout…

– Bon ! le voilà qui monte sur sesgrands chevaux, s’écria-t-elle. Mais c’est encore un bébé, sedit-elle à part soi, il n’a encore rien vu. Il faudra les abouchertous les deux… Qu’ils fassent mieux connaissance…

À ce point de ses réflexions, elle quitta IvanFédorovitch pour aller jeter un coup d’œil à la cuisine. Mais àpartir de ce moment, elle ne cessa de rêver au jour où elle verraitson neveu père de famille et elle-même aux petits soins autour desa progéniture. Dans sa tête s’échafaudaient sans fin diverspréparatifs en vue de ces noces, et l’on pouvait remarquer qu’ellese souciait infiniment moins que par le passé d’un tas d’affaires,tandis que les choses, au lieu de marcher mieux du fait de cettenégligence, allaient de mal en pis. Souventes fois, au moment oùelle travaillait à une pâtisserie, tâche qu’elle ne confiait jamaisà la cuisinière, elle s’imaginait, perdue qu’elle était dans sarêverie, avoir à ses côtés un petit-neveu quémandant une tranche degâteau. Alors, elle allongeait distraitement la main pour luioffrir le morceau le plus friand et profitant de l’aubaine, lechien de garde happait la tranche et par le jeu bruyant de sesmâchoires ramenait sur terre la rêveuse qui ne manquait jamais derosser l’animal à coups de tisonnier. Vassilissa Kachparovnarenonça même à ses passe-temps favoris. Elle n’allait plus à lachasse, surtout depuis le jour où elle avait abattu un corbeau envisant une perdrix, méprise qui ne lui était jamais arrivéeauparavant.

Enfin, quatre jours après, chacun vit que l’onroulait la calèche hors de la remise. Dès la prime aurore, Omelkoqui, à la fois cocher, jardinier et garde de nuit, réunissait troistêtes sous le même bonnet, besogna du marteau pour reclouer le cuirde la capote, en chassant à tout moment les chiens qui venaientlécher les roues. Je considère comme un devoir de prévenir lelecteur que ce véhicule était précisément celui dont usait Adampour voyager et que par conséquent s’il se trouve quelqu’un pourprésenter une autre calèche comme étant celle de notre premierpère, il mentira effrontément et sa voiture ne sera immanquablementqu’une contrefaçon. On se perd en conjectures sur le point desavoir par quel moyen cette calèche a échappé au déluge ; ilfaut croire que l’arche de Noé comportait une stalle spécialementaménagée à son intention. C’est grand dommage que l’on ne puissedépeindre sa silhouette au lecteur de manière à la faire surgirtoute vivante à ses yeux. Qu’il suffise de dire que VassilissaKachparovna s’estimait très contente de son architecture etexprimait toujours le regret de voir se démoder les équipages dubon vieux temps. La conformation de la calèche, quelque peu deguingois, en ce sens que le marchepied droit paraissait beaucoupplus élevé que l’autre, lui plaisait énormément, parce qu’unepersonne à courtes jambes pouvait, comme elle aimait à le répéter,monter par la gauche, tandis qu’un voyageur de très haute tailleprenait place par le côté opposé. Au reste, l’intérieur de lavoiture suffisait à loger cinq personnes de moyenne corpulence, ettrois bâties comme la tante.

Aux approches de midi, Omelko, enfin venu àbout de sa tâche autour de la calèche, fit sortir de l’écurie troischevaux de front, un tantinet moins antiques que le véhicule etcommença à les atteler avec des cordes à ce majestueux monument.Ivan Fédorovitch et sa tante y montèrent, l’un par la gauche et laseconde par la droite, et la voiture s’ébranla. Les paysans croisésen cours de route s’arrêtaient, pleins de vénération à la vue d’unsi luxueux arroi – Vassilissa Kachparovna voyageait en effet trèsrarement en calèche, – portaient vivement la main au bonnet et secourbaient en deux pour saluer.

Deux heures après, la guimbarde s’arrêtadevant le perron – est-il besoin de le préciser ? – devant leperron des Stortchenko. Grigory Grigoriévitch ne se trouvait pas àla maison et ce fut la vieille dame, suivie des demoiselles, quivint recevoir ses hôtes au salon. La tante se porta d’un pascérémonieux à leur rencontre et posant avec une insigne adresse unpied en avant déclara à haute et intelligible voix :

– Je suis ravie, madame, d’avoirl’honneur et l’avantage de vous exprimer oralement la vénérationque je nourris pour votre personne, et en plus de ce respect,permettez-moi de vous témoigner ma gratitude pour l’hospitalitéréservée à mon neveu Ivan Fédorovitch qui, m’en a fait les pluschaleureux éloges. Votre sarrasin a magnifiquement poussé, je m’ensuis aperçue, alors que ma voiture approchait du village. Puis-jevous demander, s’il vous plaît, combien de gerbes vous en tirez àl’hectare ?

À la suite de ce préambule, on procéda à desembrassades générales, et quand chacun eut pris son siège au salon,la vieille maîtresse de maison commença :

– Pour ce qui est du sarrasin, il m’estimpossible de vous renseigner : c’est la partie de GrigoryGrigoriévitch. Il y a fort longtemps que je ne m’occupe plus de cessortes de choses ; le pourrais-je d’ailleurs ? je suisdéjà avancée en âge. Dans l’ancien temps, le sarrasin chez nous, jeme le rappelle, vous montait jusqu’à la taille ; maintenant,Dieu sait ce qu’il en est, quoique, à ce que l’on prétend, toutaille de nos jours en s’améliorant.

Sa phrase achevée, la vieille dame soupira etn’importe qui, doué d’une once de perspicacité, eût ouï dans cesoupir un écho des anciens jours du XVIIIe siècle.

– Je me suis laissé dire, réponditVassilissa Kachparovna, que les filles de votre domesticité saventconfectionner de remarquables tapis…

Cette observation semblait avoir touché lacorde la plus sensible chez la vieille dame qui en parut touteragaillardie, car elle se répandit en un flot de paroles relativesau meilleur procédé pour teindre les écheveaux, à la manière aussidont il convenait de préparer le fil à cet effet.

Des tapis, la conversation ne tarda pas às’aiguiller vers les méthodes à appliquer pour mariner lesconcombres, pour cuire les poires tapées, bref, une heure nes’était pas écoulée que les deux dames conversaient avec tant defamiliarité qu’on aurait pu les croire amies intimes depuis unsiècle. Vassilissa Kachparovna commença même à chuchoter à savoisine un tas de choses sur un ton si bas qu’Ivan Fédorovitch n’enpouvait saisir une syllabe.

– Mais vous plairait-il d’y jeter un coupd’œil ? demanda la maîtresse de maison, en se levant.

Les demoiselles suivirent son exemple, ainsique Vassilissa Kachparovna, et tout le monde se dirigea vers lachambre des servantes. Toutefois, la tante fit signe à son neveu dedemeurer sur place et murmura quelques mots à l’oreille de lavieille dame.

– Machenka, dit celle-ci en se tournantvers la jeune fille blonde, reste donc avec notre invité etentretiens-le pour le distraire.

La demoiselle obéit et prit place sur ledivan. Ivan Fédorovitch s’assit comme sur des épingles au bord dela chaise, les joues en feu et le regard pudiquement baissé. Lajeune fille ne paraissait prêter aucune attention à ses façons, etcontinuait à siéger, apathique, sur le divan, tout en examinantavec application tantôt les vitres, tantôt les murs, ou biensuivant du regard un chat qui se faufilait craintivement sous leschaises.

Ivan Fédorovitch recouvra quelque assurance etdéjà il caressait le projet d’entamer une conversation, mais il eutl’impression d’avoir égaré tous ses mots pendant le trajet et pasune pensée ne lui venait à l’esprit.

Le silence se prolongea un bon quartd’heure ; Machenka gardait toujours la même position.Finalement, Ivan Fédorovitch prit son courage à deux mains.

– Les mouches sont nombreuses cet été,mademoiselle, proféra-t-il d’une voix chevrotante.

– Extrêmement nombreuses en effet,répliqua-t-elle. Mon frère s’est fabriqué une tapette avec un vieuxsoulier à maman, mais néanmoins il y en a beaucoup encore.

Le fil de l’entretien se rompit sur ces motset en dépit de tous ses efforts, Ivan Fédorovitch ne parvint jamaisà le renouer.

Enfin, la maîtresse de maison rentra avec latante et la demoiselle brune. Vassilissa Kachparovna se livraquelques instants encore aux joies de la conversation, et pritcongé de ses hôtes, sourde à toutes les invitations de resterjusqu’au lendemain. La mère et les sœurs de Grigory Grigoriévitchtinrent à accompagner leurs voisins jusqu’au perron et longtempsfirent des révérences à l’adresse de la tante et du neveu quipenchaient la tête hors de la calèche.

– Eh bien ! Ivan Fédorovitch, dequoi donc as-tu parlé en tête à tête avec la demoiselle ?

– C’est une jeune fille extrêmementmodeste et pudique que Marie Grigorievna, répondit-il.

– Écoute, Ivan Fédorovitch, je veux teparler sérieusement. Tu es arrivé, grâce à Dieu, à l’âge detrente-huit ans. Tu as un grade qui n’est pas à dédaigner, ilserait temps de penser à procréer des enfants. Il te fautabsolument une épouse qui…

– Comment cela, chère tante ?s’exclama Ivan Fédorovitch en proie à la terreur. Comment, uneépouse ?… Ah ! mais non, ma tante, je vous en prie… Vousme couvrez de honte… je n’ai jamais encore été marié… Et je nesaurais absolument que faire d’une femme…

– Tu l’apprendras, Fédor Ivanovitch, tul’apprendras, dit-elle en souriant et elle ajouta à part soi :« Bien sûr, ce n’est encore qu’un marmot, il n’a rienvu… »

– Oui, Ivan Fédorovitch, reprit-elle àhaute voix, tu ne pourrais dénicher une meilleure épouse que MarieGrigorievna. Au surplus, elle t’a plu beaucoup ; nous avonsdéjà échangé bien des mots à ce sujet, la vieille et moi, elleserait ravie de t’avoir pour gendre. Pour le moment, il est vrai,on ignore ce que dira ce grand paillard de Grigoriévitch, mais nousne tiendrons aucun compte de son opinion, et qu’il s’aviseseulement de retenir la dot, nous le citerons par-devant lesjuges.

Sur ces entrefaites, la calèche se rapprochaitde la cour de Vytriébienky et, flairant l’écurie, les antiquesrosses donnèrent un coup de collier.

– Écoute, Omelko, laisse les chevaux sereposer d’abord un bon moment et ne les mène pas tout de suite àl’abreuvoir après avoir dételé ; ce sont des bêtesfougueuses ! Quant à toi, Ivan Fédorovitch, continua la tanteen descendant de voiture, je te conseille de réfléchir mûrement àtout ce que je t’ai dit. Il me faut maintenant courir à la cuisine,car j’ai oublié de commander le souper à Solokha, et m’est avis quela gredine n’y aura point pensé d’elle-même…

Mais Ivan Fédorovitch demeurait sur place,comme assourdi par un coup de tonnerre. Il est vrai que MarieGrigorievna était une demoiselle pas laide du tout, mais semarier !… cela lui paraissait une chose tellement formidable,à ce point extravagante qu’il n’y pouvait songer sans épouvante.Vivre aux côtés d’une femme ?… Incompréhensible ! Il neserait plus tout seul dans sa chambre, et partout où se porteraientses pas, il faudrait qu’ils soient deux !… La sueur perla àson visage à mesure qu’il s’abîmait dans ces réflexions ?

Il se mit au lit plus tôt que d’habitude, maisil eut beau faire, pas moyen de fermer l’œil. Enfin le sommeil tantsouhaité, ce calmant universel, daigna le visiter, mais quelsommeil !… De sa vie, il n’avait eu des rêves aussi décousus.Tantôt, il se figurait que tout autour de lui n’était quetintamarre et giration, et qu’il courait, mais courait à perdrehaleine. Et quand il se trouvait enfin à bout de forces, quelqu’unle saisissait par l’oreille.

– Aïe ! qui est là ?

– C’est moi, ta femme, lui clamait unevoix derrière le dos, et du coup il se réveillait.

Tantôt, il s’imaginait déjà marié, et que dansleur maisonnette on éprouvait une sensation tellement étrange,tellement bizarre ; dans sa chambre, au lieu du lit à uneplace s’étalait un lit pour deux personnes. Il voyait sa femmeassise sur un siège, et se sentait gêné, ne sachant commentl’aborder ou quoi lui dire, et soudain il remarquait qu’elle avaitune tête d’oie. Machinalement, il regardait d’un autre côté etapercevait une autre épouse, avec une tête d’oie elle aussi. Iltournait le dos à celle-ci et son œil tombait sur une troisièmefemme ; derrière lui, encore une autre ! À ce moment,l’angoisse le prenait et il fuyait en hâte dans le jardin ;mais dehors, il faisait chaud, alors il ôtait son chapeau, et en yjetant un regard, trouvait sa femme assise au fond. Son visageruisselait de sueur ; il glissait la main dans sa poche pouren extraire un mouchoir ; sa femme logeait également dans sapoche. Sortait-il un bout de ouate de son oreille, sa femme étaittapie jusque dans cette oreille.

Tantôt, il sautait à cloche-pied et sa tantequi le considérait lui disait, l’air grave :

– Oui, tu as raison de sauter, parce quemaintenant tu es un homme marié.

Il accourait vers elle, mais déjà ce n’étaitplus sa tante ; elle était à présent métamorphosée en clocheret il sentait que quelqu’un le hissait au bout d’une corde le longde cette tour.

– Qui est-ce qui me hisse ainsi ?demandait-il d’un ton plaintif.

– C’est moi, ta femme, je te hisse parceque tu es une cloche.

– Mais non, je ne suis pas une cloche,hurlait-il, je suis Ivan Fédorovitch…

– Que si, tu es une cloche ! luilançait en passant le colonel du régiment d’infanterie de F…

Tantôt enfin, il rêvait que sa femme n’étaitnullement un être humain, mais une sorte de tissu de laine, etqu’il se présentait à Moguilev dans la boutique d’un mercier.

– Quelle étoffe désirez-vous ?demandait le marchand, prenez donc de votre femme, c’est le tissule plus à la mode, extrêmement solide ; actuellement, touss’en font des redingotes.

Le marchand mesurait et lui taillait de safemme. Ivan Fédorovitch s’emparait du coupon, le glissait sous sonbras et le portait chez le tailleur juif.

– Non, disait celui-ci, ce tissu ne vautrien, personne ne l’emploie pour une redingote.

Ivan Fédorovitch se réveillait là-dessus,saisi d’épouvante et à deux doigts de l’évanouissement ; unesueur glacée coulait à grosses gouttes de tous ses membres.

Dès qu’il se leva au point du jour, ilrecourut immédiatement à l’Art de lire la bonne aventure,à la fin duquel un éditeur vertueux avait eu soin, dans sagénérosité et son désintéressement, d’insérer une clef des songes.Mais il ne s’y trouvait rien qui ressemblât même de loin à un rêvetellement incohérent.

Et pendant ce temps, venait de mûrir dans latête de la tante une combinaison absolument nouvelle dont vousserez instruits au chapitre suivant…

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