AGATHA CHRISTIE LE CLUB DU MARDI CONTINUE

— Je suppose qu’il y a une suite, dit Sir Henry.

— Oui, bien entendu… Voyez-vous, au moment de l’accident, il s’était produit une chose curieuse. Bien entendu, j’avais posé quelques questions aux pêcheurs qui avaient assisté à la tragédie et une femme avait fait une remarque bizarre à laquelle je ne prêtai pas attention sur le moment, mais qui me revint à l’esprit par la suite. Elle avait prétendu que Miss Durrant n’était pas en difficulté lorsqu’elle avait appelé. L’autre l’avait rejointe et, d’après cette femme, elle avait délibérément maintenu la tête de son amie sous l’eau. Comme je vous l’ai dit, je ne m’arrêtai pas à ce récit : les choses paraissaient si différentes vues du rivage, et Miss Barton avait simplement dû essayer de faire perdre connaissance à son amie pour qu’elle ne s’accroche pas à elle, afin qu’elles ne se noient pas toutes deux. Mais, d’après l’Espagnole, Miss Barton aurait volontairement noyé sa demoiselle de compagnie.

Ceci ne me revint donc que plus tard… Nous eûmes beaucoup de difficultés, Miss Barton et moi, pour trouver quelques précisions concernant Miss Durrant. Nous fouillâmes ses valises et découvrîmes une adresse à laquelle j’écrivis. Ce n’était qu’une chambre dans laquelle elle avait mis quelques objets personnels. La propriétaire ne la connaissait pas et l’avait vue pour la première fois lorsqu’elle était venue louer. Elle lui avait dit qu’elle aimait bien avoir un coin à elle où elle pouvait aller n’importe quand. Cette chambre renfermait deux vieux meubles, quelques tableaux d’un style très académique et une malle pleine de bric-à-brac ; mais rien qui puisse mettre sur une piste. Elle avait encore dit à la propriétaire que son père et sa mère étaient morts aux Indes lorsqu’elle était enfant et qu’elle avait été élevée par un oncle pasteur, sans préciser s’il était le frère de son père ou de sa mère, de sorte que je ne fus pas plus avancé.

Sans être mystérieux, ce n’était pas satisfaisant. Mais il y a beaucoup de femmes seules fières et discrètes. Dans ses bagages à Las Palmas, nous avions trouvé deux vieilles photographies très pâlies dont le passe-partout avait été coupé de sorte que le nom du photographe avait sauté, et aussi un vieux daguerréotype, qui représentait sans doute sa mère ou, plutôt, sa grand-mère.

Lorsqu’elle s’était présentée à Miss Barton elle lui avait montré deux lettres de références. Celle-ci se souvint, après avoir longtemps réfléchi, de l’un des noms, celui d’une dame qui vivait désormais en Australie. Elle lui écrivit, la réponse mit longtemps à lui parvenir, et je puis dire que lorsqu’elle arriva, elle ne fut d’aucun secours : Miss Durrant avait été pour elle une dame de compagnie tout à fait délicieuse et très utile, ce qui n’apportait aucune lumière sur sa vie privée et ses relations.

Il n’y avait donc rien dans tout ceci que de très banal, et je me sentais cependant de plus en plus mal à l’aise en évoquant cette noyade, pour deux raisons surtout : cette morte dont on ignorait tout et l’étrange affirmation de l’Espagnole. Il s’en ajoutait même à la réflexion une troisième : le regard lourd d’anxiété, voire d’angoisse, que Miss Barton avait jeté sur moi lorsqu’elle s’éloignait et que je restai auprès de la noyée, essayant désespérément de la ranimer.

Cette inquiétude ne m’avait pas paru insolite à l’époque, mais tout à fait normale : c’était la détresse d’un cœur aimant, à l’égard d’une amie en danger de mort. Mais, voyez-vous, par la suite, j’interprétai différemment ce jeu de physionomie : il n’y avait aucun attachement profond entre elles, et donc aucun chagrin affreux. Miss Barton sympathisait avec Miss Durrant et était choquée de sa mort… Et rien d’autre.

Mais alors, pourquoi cette poignante anxiété ? Telle était la question qui me revenait sans cesse à l’esprit. Je ne m’étais pas trompé sur le sens de ce regard. Et presque malgré moi, une réponse commençait à prendre forme dans mon esprit. Supposons que l’histoire de l’Espagnole fût vraie, supposons que Mary Barton ait voulu délibérément et froidement noyer Amy Durrant.

Elle y réussit en lui maintenant la tête sous l’eau, cependant qu’elle prétend être allée la sauver. Elle est secourue par un bateau, mais l’autre est quasi morte et elles sont sur une plage isolée, loin de partout… Or, voilà que je surgis. La seule personne à laquelle elle ne s’attendait pas. Un médecin ! Et qui plus est, un médecin anglais ! Elle sait très bien que des gens restés sous l’eau beaucoup plus longtemps qu’Amy Durrant ont été ranimés grâce à la respiration artificielle. Mais elle doit jouer son rôle… s’éloigner, me laisser seul avec sa victime. Et comme elle se retourne une poignante anxiété est peinte sur son visage : Amy Durrant sera-t-elle rappelée à la vie et dira-t-elle ce qu’elle sait ?

— Oh ! je frémis, murmura Jane Helier.

— Vue sous cet aspect, toute l’affaire paraît encore plus sinistre et la personnalité d’Amy Durrant devient encore plus mystérieuse, continua le docteur Lloyd. Qui était-elle ? Qu’était cette insignifiante demoiselle de compagnie pour être assassinée par sa patronne ? Quelle histoire se cachait derrière cette baignade tragique ? Amy Durrant n’était au service de Mary Barton que depuis quelques mois. Et celle-ci l’avait amenée avec elle à l’étranger. Or, dès le lendemain de leur arrivée, la tragédie survenait… Et dire que c’étaient deux Anglaises raffinées et tout à fait classiques ! Toute l’affaire était fantastique, si fantastique que je devais être le jouet de mon imagination.

— Vous n’avez rien fait alors ? demanda Miss Helier.

— Ma chère petite demoiselle, que pouvais-je faire ? il n’y avait aucune preuve. La majorité des témoins oculaires donnaient la même version que Miss Barton et mes propres soupçons ne reposaient que sur une expression fugitive que j’avais peut-être cru voir ou mal interprétée. La seule chose que je pouvais et devais faire était de continuer à rechercher des parents ou des familiers de Miss Durrant. Lorsque je revins en Angleterre, j’allai voir la propriétaire de sa chambre et, je vous l’ai déjà dit, sans plus de résultat.

— Mais vous sentiez que quelque chose n’allait pas, dit Miss Marple.

Le docteur Lloyd inclina affirmativement la tête.

— J’en étais presque honteux : de quel droit soupçonnais-je cette Anglaise de parfaite éducation d’un crime abominable froidement conçu ? Je fis de mon mieux pour être aussi aimable que possible avec elle durant les jours qu’elle resta dans l’île. Je l’assistai auprès des autorités espagnoles et fis tout ce qu’un Anglais aurait fait à l’étranger pour aider une compatriote ; et pourtant, j’étais convaincu qu’elle savait que je la soupçonnais et que j’avais de l’antipathie pour elle.

— Combien de temps resta-t-elle ? demanda Miss Marple.

— Une quinzaine, me semble-t-il. Miss Durrant fut enterrée dans l’île et Miss Barton prit un bateau à destination de l’Angleterre une dizaine de jours plus tard. Le choc l’avait trop bouleversée, dit-elle, pour passer l’hiver aux Grandes-Canaries comme elle l’avait projeté.

— Semblait-elle vraiment bouleversée ? demanda encore Miss Marple.

Le médecin hésita.

— Eh bien, il y avait tout au moins quelque chose de changé dans son aspect extérieur, répondit-il d’un ton circonspect.

— N’aurait-elle pas, par hasard, légèrement grossi ? suggéra Miss Marple.

— Mais… C’est curieux que vous me demandiez cela. Maintenant que je réfléchis à nouveau à ces événements, je crois que vous avez raison. Elle… oui, elle semblait avoir pris un peu de poids.

— Quelle horreur ! gémit Jane Helier en frissonnant. C’est comme… c’est comme si on s’engraissait du sang de sa victime.

— Et cependant, d’autre part, pour être loyal envers elle, je dois souligner que la veille de son départ, elle fit une remarque qui orientait l’affaire dans une tout autre direction. Je supposai que sa conscience s’éveillait lentement, très lentement, à l’horreur de l’acte qu’elle avait commis.

Miss Barton m’avait demandé de passer la voir. Elle me remercia très chaudement de tout ce que j’avais fait pour elle et je répliquai que j’avais simplement agi comme il était naturel de le faire en de pareilles circonstances. Un silence tomba, et puis brusquement, elle me posa une question.

— Pensez-vous, me dit-elle, que les gens ont parfois le droit de se faire justice eux-mêmes ?

Je répliquai qu’il était assez difficile de répondre, mais, qu’en gros, je ne le pensais pas. La loi était la loi et l’on devait la respecter.

— Même lorsqu’elle est impuissante ?

— Je ne comprends pas très bien.

— C’est difficile à expliquer ; mais ne croyez-vous pas que quelqu’un peut être amené par les circonstances, et pour une raison tout à fait légitime, à faire quelque chose de mal… quelque chose qui peut être même considéré comme un crime ?

Je répliquai sèchement que bien des criminels devaient avoir ce genre de raisonnement pour se justifier à leurs propres yeux, et elle se rejeta en arrière.

— Mais c’est horrible, horrible, murmura-t-elle.

Puis, changeant de ton, elle me demanda de lui donner une drogue pour dormir, car elle n’avait pas pu se reposer vraiment depuis – elle hésita – depuis ce terrible choc.

— Vous êtes sûre que c’est cela ? Il n’y a rien qui vous tourmente ? Rien dans votre esprit ?

— Dans mon esprit ? Que pourrais-je avoir dans mon esprit ?

Elle avait répliqué d’une voix emportée et soupçonneuse.

— L’inquiétude est une cause d’insomnies quelquefois, répliquai-je, d’un ton léger.

Elle parut réfléchir un moment.

— Voulez-vous dire s’inquiéter à propos de l’avenir, ou à propos du passé ?

— Les deux.

— Il ne servirait à rien de se tourmenter à propos du passé puisqu’il est impossible de le ressusciter… Oh ! et puis, à quoi cela sert-il ? On ne peut savoir… On ne peut savoir.

Je lui ordonnai un léger somnifère et lui dis adieu. En m’éloignant, les mots qu’elle avait prononcés : « On ne pourrait le ressusciter » me revinrent en mémoire. Quoi ? Ou qui ?

Je pense que d’une certaine manière, cette dernière entrevue me prépara à la suite. Je ne m’y attendais pas, bien entendu, mais lorsqu’elle arriva, je ne fus pas surpris. Parce que, voyez-vous, pendant cette conversation, Mary Barton m’était apparue comme une femme scrupuleuse… pas une pécheresse veule, mais une femme ayant des convictions, les respectant et incapable d’y renoncer tant qu’elles resteraient ancrées en elle. J’imaginais qu’au cours de notre dernière conversation, elle avait commencé à douter d’elle. Ses paroles laissaient peut-être deviner que pour la première fois, elle ressentait la morsure de ce terrible tourmenteur de l’âme, le remords.

L’événement se produisit en Cornouailles, sur une petite plage à peu près déserte à cette époque de l’année. Ce dut être au mois de mars, me semble-t-il, que je lus la nouvelle dans les journaux. Une dame était descendue dans un hôtel de l’endroit… une certaine Miss Barton, dont le comportement avait surpris tout le monde. La nuit, elle allait et venait dans sa chambre, parlant à haute voix et empêchant de dormir ses voisins. Un jour, elle était allée voir le pasteur et lui avait dit qu’elle avait une communication de la plus grave importance à lui faire : elle avait commis un crime. Puis, au lieu de poursuivre, elle s’était levée brusquement et avait déclaré qu’elle reviendrait un autre jour. Le pasteur en avait conclu qu’elle était légèrement détraquée et n’avait pas pris sa déclaration au sérieux.

Or, le lendemain, on constata qu’elle n’était pas dans sa chambre. Elle avait laissé une lettre pour le coroner :

« J’ai essayé de parler au pasteur hier, de tout lui avouer, mais je n’ai pas pu. Elle ne me l’a pas permis. Je n’ai qu’un seul moyen pour expier : une vie pour une vie ; et ma vie doit se terminer comme la sienne. Je dois, moi aussi, me noyer. Je croyais que j’avais le droit de faire ce que j’ai fait. Je vois à présent que non. Si je veux obtenir le pardon d’Amy, je dois la rejoindre. Ne rendez personne responsable de ma mort. Mary Barton. »

On retrouva ses vêtements sur la plage dans une crique écartée, et il parut évident qu’elle s’était déshabillée et qu’elle avait résolument nagé vers le large où le courant était très dangereux et entraînait les gens loin de la côte.

On ne retrouva pas le corps, mais son absence s’étant prolongée, on conclut à la mort au bout de quelques jours. C’était une femme riche. Sa fortune s’élevait à une centaine de milliers de livres. Et comme elle était morte intestat, sa fortune allait à ses plus proches parents, des cousins qui vivaient en Australie. Les journaux firent une discrète allusion à la tragédie des Canaries, mettant la théorie que la mort de Miss Durrant avait dérangé le cerveau de son amie. L’enquête conclut au suicide commis au cours d’une crise de folie accidentelle.

Et le rideau tomba ainsi sur la tragédie d’Amy Durrant et de Mary Barton.

Il y eut un long silence et puis Jane Helier poussa un profond soupir.

— Oh, mais vous ne pouvez pas vous arrêter au moment le plus palpitant. Je vous en prie, continuez !

— Mais ce n’est pas un roman feuilleton, Miss Helier, c’est une histoire vécue. Et la vie s’arrête quand il lui plaît.

— Mais ça m’est égal ! Je veux savoir.

— C’est à nous à présent de faire travailler nos cerveaux, Miss Helier, expliqua alors Sir Henry. Pourquoi Mary Barton a-t-elle tué sa demoiselle de compagnie ? Tel est le problème proposé par le docteur Lloyd.

— Ma foi, elle a pu la tuer pour toutes sortes de raisons. Je veux dire… Après tout, je n’en sais rien… Peut-être par nervosité, peut-être par jalousie, quoique le docteur Lloyd n’ait pas parlé d’hommes. Quoique sur les bateaux… Bref, vous savez ce que tout le monde dit à propos des bateaux et des voyages en mer.

Miss Helier se tut un peu hors d’haleine et chacun pensa que la charmante actrice avait une tête mieux faite que bien pleine.

— J’aurais facilement plusieurs suppositions, mais je me bornerai à vous en soumettre une seule, dit alors Mrs Bantry. Je pense que le père de Mary Barton s’était enrichi en ruinant le père d’Amy Durrant, et Amy avait résolu d’avoir sa revanche. Mais non ! Que je suis sotte. Ce n’est pas ça du tout ! Comme c’est ennuyeux ! Pourquoi alors la riche patronne a-t-elle tué la pauvre demoiselle de compagnie ? J’ai trouvé ! Miss Barton avait un jeune frère qui était tombé amoureux de Miss Durrant et Miss Barton attendit son heure. Amy perdit son rang social et Mary l’engagea comme demoiselle de compagnie, l’amena aux Canaries et se vengea. Est-ce cela ?

— Excellent, s’écria Sir Henry, seulement on ne nous a jamais dit que Miss Barton avait eu un jeune frère.

— C’est une déduction logique. Il faut qu’il y ait le jeune frère. Autrement, il n’y a pas de motif. Qu’en dites-vous, Arthur ?

— Très ingénieux, Dolly, répliqua son mari. Seulement, ce n’est qu’une supposition.

— Bien sûr, répondit Mrs Bantry. C’est tout ce que nous pouvons faire… deviner. Nous n’avons aucun fil conducteur… À vous, mon cher, qu’est-ce que vous proposez ?

— Je ne sais que dire. Mais je crois qu’il y a quelque chose dans la suggestion de Miss Helier : il y avait peut-être un homme. Écoutez, Dolly, pourquoi pas un pasteur ? Chacune lui avait brodé, disons, une chape et il a mis d’abord celle de Miss Durrant. Tout est venu d’une bêtise comme celle-là. Souvenez-vous que la survivante a été trouver un pasteur avant d’en finir. Ce genre de femme est capable de perdre la tête pour un beau pasteur. On voit ça bien souvent.

— Je vais vous proposer une explication un peu plus subtile, si vous le permettez, quoique ce ne soit qu’une hypothèse, bien entendu, dit alors Sir Henry. À mon avis, Miss Barton avait toujours eu l’esprit un peu dérangé. Il y a plus de gens dans ce cas qu’on ne l’imagine. Sa folie s’aggravant, elle se mit à croire qu’il lui appartenait de faire disparaître un certain nombre de gens de la surface du globe… et pour commencer, les femmes ayant eu des malheurs. On ne sait rien évidemment du passé de Miss Durrant, mais il n’est pas impossible qu’elle ait eu un passé… des « malheurs ». Miss Barton l’a appris et décida de la supprimer. Plus tard, la légitimité de son geste commença à lui paraître moins évidente, elle est troublée et bourrelée de remords. Et sa fin prouve bien qu’elle était tout à fait folle. Miss Marple, êtes-vous d’accord avec moi ?

— Je crains bien que non, répliqua la vieille demoiselle en s’excusant d’un sourire. Je suis plutôt tentée de croire que sa fin a été celle d’une personne très intelligente et pleine de ressources.

Jane Helier poussa un petit cri.

— Oh, j’ai été absolument stupide ! Puis-je encore faire une suggestion ? Bien sûr, ça a dû être cela. Un chantage ! La demoiselle de compagnie avait voulu la faire chanter ! Seulement, je ne vois pas pourquoi Miss Marple dit que ce fut intelligent de sa part de se tuer. Je ne le vois pas au tout.

— Ah ! Voilà ! C’est parce que Miss Marple connaît un cas analogue à St Mary Mead, répliqua Sir Henry.

— Vous vous moquez toujours de moi, Sir Henry, reprocha doucement cette dernière, mais il est vrai que cette affaire me rappelle un peu la vieille Mrs Trout, qui touchait la retraite des vieux pour trois femmes mortes dans des villages différents.

— Voilà un délit qui me semble aussi ingénieux que compliqué. Mais je ne vois pas qu’il jette beaucoup de lumière sur le problème qui nous intéresse.

— Non, évidemment, répliqua Miss Marple. Vous, vous ne pouvez pas comprendre. Mais plusieurs de ces familles étaient pauvres et la pension était d’un grand secours pour les enfants. Je sais qu’il est difficile de comprendre pour quelqu’un qui n’est pas d’ici. Mais ce que je voulais réellement dire, c’était que toute l’affaire tournait autour d’une vieille femme semblable à n’importe quelle autre vieille femme.

— Et ? dit Sir Henry perplexe.

— Je m’explique toujours si mal. Ce que je veux dire c’est que lorsque le docteur Lloyd a décrit, au début de son récit, les deux dames, il ignorait laquelle était laquelle, et je suppose que personne ne le savait dans l’hôtel. On l’aurait su évidemment au bout d’un jour ou deux, mais dès le lendemain, l’une d’elles était noyée et la survivante déclarant s’appeler Miss Barton, il ne vint à l’esprit de personne que ce n’était pas vrai.

— Vous croyez… Oh ! je vois, dit lentement Sir Henry.

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