Jean sans peur

II – TROP-VA-QUI-DURE

Nous avons dit que la rue Trop-va-qui-dureétait une sorte de Val d’Amour situé dans la ville, mais un Vald’Amour de bas étage. Cette rue était l’une de celles quel’ordonnance de 1363 désignait comme lieu de résidence aux cinqmille filles de joie que l’on comptait dans Paris.

C’est donc dans cette rue Trop-va-qui-dureque, revenant au moment où Laurence d’Ambrun sortit de l’HôtelSaint Pol après son entrevue avec Odette de Champdivers, nousprions le lecteur de nous suivre.

La théorie de Saïtano sur la mémoire étaitdouble.

D’abord il est possible par une certaineaction sur le cerveau de créer une mémoire artificielle,c’est-à-dire de provoquer dans un esprit le souvenir d’événementsqui n’ont pas existé. Si cela est possible, on doit pouvoirégalement abolir dans le même esprit le souvenir des événements quiont existé. La conclusion, c’est qu’on peut donner à un esprit unepersonnalité nouvelle.

Exemple : abolissons en Laurence d’Ambrunle souvenir des faits successifs qui constituent sa vie, et il n’ya plus de Laurence, puisque c’est le souvenir seul qui fait lapersonnalité ; le futur n’existe pas, le présent estinsaisissable tant qu’il n’est pas à l’état de passé.

Le passé seul existe donc. Il existe à l’étatde souvenir. Plus de souvenir, plus de Laurence. En cet êtreamorphe, créons artificiellement le souvenir de choses qui n’ontpas existé, le souvenir d’un nom qui n’est pas le sien, le souvenird’un logis qu’elle n’a pas habité, le souvenir d’événements qui sesont passés en ce logis ; alors, à l’être amorphe, nous avonsdonné une personnalité nouvelle : Laurence est devenueJehanne.

La deuxième partie de la théorie était d’unintérêt plus poignant, plus dramatique, si l’on veut.

Nous disons : ni le présent, ni l’avenirn’existent. Seul, le passé est vivant. Il vit dans le souvenir. Iciintervient une conception remarquable et qui prouve que ce Saïtano,fou peut-être, était capable d’étranges efforts de pensée. Ildisait : se souvenir, c’est créer une image de l’événementpassé, non pas une image métaphorique, mais une image réelle. C’estdonc revivre jusqu’à un certain degré l’événement qu’on a vécu.

Cette image est dans toute sa force àl’instant où l’événement se produit. Une seconde après, ellecommence à s’affaiblir. Le souvenir la crée à nouveau, mais de plusen plus faible, jusqu’à ce que le cerveau soit impuissant àl’évoquer.

Si, à ce moment, on infuse une force nouvelleau souvenir, l’image créée sera plus distincte. Si cette forceinfusée est suffisante, l’image deviendra de plus en plus nette,remontant le cours des temps comme elle l’avait descendu, jusqu’aumoment où l’image créée par le souvenir se confondra avec l’imagecréée par l’événement lui-même, c’est-à-dire qu’à ce moment onrevivra complètement l’événement.

Exemple : Laurence, et la scène del’oratoire du logis Passavant.

Douze ans, après, cette scène n’existe plusqu’à l’état de souvenir ; l’image créée s’affirme ; lesdétails s’estompent ; dans l’esprit de Laurence, la scènereste à son plan d’époque, elle n’est que le reflet de ce qui s’estpassé jadis.

Restaurons les détails, et l’image reprend dela fraîcheur ; intensifions le souvenir, au point que lesgestes, les attitudes, les costumes, les meubles, les voix, toutsoit remis en état de vibration, et Laurence croira que la scèned’il y a douze ans vient de se passer il y a un an, il y a sixmois, il y a deux jours, une heure, quelques minutes. Intensifionsencore, et elle croira que l’événement « se passe »actuellement : elle le revivra avec les mêmes sensations.

Non seulement il nous a paru curieux d’exposercette double théorie, mais encore cette rapide exposition étaitindispensable pour l’intelligence des scènes qui vont suivre ;le lecteur aura donc l’indulgence de nous passer ce morceauindigeste, nous en convenons volontiers.

Laurence d’Ambrun, on s’en souvient, se heurtaà Jean sans Peur au moment où elle allait sortir de l’Hôtel SaintPol. Là se créa un phénomène que Saïtano n’avait pas prévu.

Laurence était devenue Jehanne de la rueTrop-va-qui-dure.

La vue de Jean sans Peur faillit abolirJehanne et ressusciter Laurence…

Pourtant, soit par des toxiques, des mélangesde stupéfiants et de révulsifs dont la liste ne nous est pasparvenue, soit par des actions plus directement exercées sur lecerveau, soit enfin par des pratiques de sorcellerie inconnues,Saïtano avait si puissamment agi sur la mémoire de la malheureuseque, quelques minutes plus tard, elle ne songeait plus à son amant,père de sa fille.

Par des chemins qu’elle« reconnut », elle gagna la rue Trop-va-qui-dure. Ellereconnut cette rue où elle n’avait jamais pénétré. Elle arriva dansune maison qu’elle ne connaissait pas, et elle dit : C’estétrange que je sois si lasse. Heureusement, me voici arrivée« chez moi »…

Elle entra sans hésiter dans cette maison,monta jusqu’au galetas, tira une clef de la poche de son tablier(partie du costume dont l’usage remonte plus haut encore que cetteépoque), ouvrit, entra dans le taudis, tous ces actes, tous cesgestes automatiques comme s’ils eussent été répétés trèssouvent.

Laurence jeta un coup d’œil indécis sur lesquelques pauvres meubles du taudis. Elle eut un éclair de défiance.Un instant, les instincts de luxe artistique accumulés en elle parl’éducation combattirent les suggestions de la mémoireartificielle. Il y eut une lutte rapide entre Laurence d’Ambrun etJehanne Trop-va-qui-dure.

Cette dernière triompha.

Ce jour, Laurence, paisiblement, se livra auxjournalières et humbles besognes qu’eût exécutées la Jehanneimaginée par Saïtano. Elle récura sa vaisselle d’étain. Elle lavadans un grand baquet quelque menu linge. Elle surveilla la pauvrecuisine qu’elle mit en train sur l’âtre.

Ne se voyant plus rien à faire, elle cherchades yeux autour d’elle un objet qui lui manquait. Quoi ? Ellene savait. D’une lente pression, elle appuya ses mains sur sonfront.

– C’est cela ! murmura-t-elle enfin.C’est mon missel que je cherche, pour lire !

Son missel ! Un missel chez unemalheureuse comme Jehanne !… C’était Laurence qui, parsubconscience, essayait de s’éveiller… Elle se mit à rire.

– Quelle idée ! fit-elle. Moi qui nesais pas lire ! Et où aurais-je jamais eu un missel…moi ?… Pourtant, je le vois, il me semble… avec son couverclede bois verni et son fermoir d’argent ciselé représentant deuxcroix… et je vois les pages avec leur belle écriture, les premièreslettres peintes en azur et en rose, et à de certaines pages, lessaints et la Vierge, et sainte Madeleine et tant d’autres… Où ai-jevu ce missel ?… Bon ! Je l’aurai vu chez quelque dame debourgeoisie et cela m’a frappé l’esprit, c’est un simplesouvenir.

Ce mot inconscient était terrible. Oui,c’était un simple souvenir…

Sur le soir, Laurence fut prised’inquiétude.

Quelle inquiétude ?…

Elle éprouva tout à coup une mortelletristesse, et comprit que tout son être se révoltait contre cequ’elle allait faire. Elle ne voulait pas. Elle rougissait etpâlissait coup sur coup. En elle, Jehanne se souvenait de cequ’elle avait à faire, comme tous les soirs. Et en elle, Laurences’indignait d’avoir à le faire. Encore, Laurence fut vaincue.

Ce fut avec des soupirs d’angoisse et dehonte, avec des larmes brûlantes, avec des hésitations, des reculs,des détours dans le taudis, ce fut donc après une résistanceacharnée qu’elle se trouva enfin portée devant un coffre qu’elleouvrit. Une minute, elle demeura les yeux fixes et mornes. Puiselle dit à haute voix : C’est pourtant l’heure de m’attifer etde me faire belle !

Le coffre contenait : le manteau à colletrenversé ; le diadème en plumes de geai ; la fourrure defausse hermine et la ceinture d’argent.

L’attirail des filles de joie !… Lecostume dont certaines parties, telles que la ceinture et lesplumes étaient obligatoires, afin que celle qui les portait commeune enseigne pût être facilement reconnue comme exerçant cet étatet aussi pût être évitée par les honnêtes bourgeoises.

Laurence, devant un petit miroir d’acier poli,commença à arranger sa magnifique chevelure.

Elle était blanche cette chevelure, d’un blancéclatant, couleur de neige pure, par les matins de soleil. Celaseul avait vieilli en elle. Le visage était adorablement jeune.

Précipitamment, avec une sorte de rage,Laurence acheva de s’habiller, ceignit la ceinture, posa sur satête les plumes de geai avec une dextérité qui prouvait sa longuehabitude de cette manœuvre ; elle rougit ses lèvres aucarmin ; elle peignit ses sourcils ; elle colora sesjoues avec des pâtes qu’elle trouva dans le coffre.

Elle sortit enfin du taudis…

Elle descendit le misérable escalier…

Elle se trouva dans la rue…

La rue Trop-va-qui-dure ! Quelquesmisérables filles de la plus basse catégorie erraient çà et là,guettant le soldat. Quand elles aperçurent Laurence, il y eut unestupeur parmi elles. Des ricanements, d’abord, puis des rumeurscoururent. Elles s’assemblèrent. Elles grognaient entre elles desinsultes, des jurons. Elles disaient :

– Qui est celle-là ? On ne laconnaît pas.

– D’où sort-elle ? Que vient-ellefaire en « notre » rue ?

– Si bien huppée, habillée de neuf, etavec de l’hermine !… et une ceinture de vrai argent !… etdes plumes toutes fraîches !… Elle n’a pas honte,non !

– C’en est une du Val d’Amour,sûrement !

– La coquine vient nous enlever le painde la bouche ! À quoi pense le prévôt ?

– Au Val d’Amour, voleuse, au Vald’Amour !…

La rumeur devenait menace. Farouches, leslouves de la rue Trop-va-qui-dure encerclaient la malheureuse,interdite, éperdue, qui balbutiait :

– Mais je suis Jehanne ! Vous ne mereconnaissez donc pas ?

Et, comme dans un éclair de folie, elle semurmurait :

– Comment me reconnaîtraient-elles,puisque je ne me reconnais pas moi-même !

– Hors d’ici ! hurla la bandefurieuse. Au Val d’Amour ! Et vite ! Ou gare lesgriffes :

Les griffes sortirent. Laurence, doucement,s’en allait. Où ? Elle ne savait pas. La bande gesticulante ethurlante, les griffes tendues, se tenait pourtant à distancerespectueuse. Elles n’étaient pas méchantes, ces malheureuses, etil leur suffisait que l’intrigante s’en allât de leur rue. Or, elles’en allait !

Bientôt, Laurence n’entendit plus lesvociférations.

Elle se trouvait hors de la rueTrop-va-qui-dure. Quant à savoir ce qu’elle devait faire, pourquoielle se trouvait là, et où elle devait aller, ceci était hors de saconviction, Seulement, elle se murmurait avec effarement :

– La rue Trop-va-qui-dure n’est donc plusma rue ? Je ne dois donc plus rentrer chez moi ? Oùdois-je aller ? Elles ont dit : Au Val d’Amour. Pourquoilà et non ailleurs ?

Là encore se produisait un phénomène qui avaitéchappé à la sagacité de Saïtano : Hors de l’ambiance et dessouvenirs imposés par le sorcier, l’esprit de Laurence devenait uneépave qui devait obéir à l’impulsion de tous les vents. On luiavait crié : Au Val d’Amour ! C’est vers le Val d’Amourqu’elle se dirigea, et comme elle ignorait le chemin, elles’adressa au premier passant venu.

Ce passant était un sergent à verges de laprévôté de Paris.

Il considéra, émerveillé, cette belle fillequi ne craignait pas de s’adresser à un agent de l’autoritéjustement pour enfreindre les ordres de cette autorité. La filleétait en état de rébellion puisqu’elle arborait les insignes de sonmétier, hors des endroits où elle avait le droit de l’exercer.

Il se dit : Mon devoir est d’arrêter lavagabonde. Oui, mais elle est bien belle !

Machinalement, tout en discutant aveclui-même, les yeux en coulisse et le sourire vainqueur, il finitpar se mettre en route vers le Val d’Amour ! Il sedisait : « Elle me demande le chemin du Val d’Amourqu’elle connaît mieux que moi. C’est une façon de m’exprimerl’admiration que je lui fais éprouver… » L’autorité, la force,la morale et autres vertus durent se voiler la face : lesergent capitulait et escortait la délinquante, sûr de trouver aubout du chemin la récompense de sa trahison.

De ce fait que Laurence marchait près d’unsergent, il résulta qu’elle atteignit la Cité sans avoir étémolestée par les passants ou arrêtée par d’autres représentants del’ordre public.

– Eh bien, la belle, fit tout à coup lesergent, nous voici au Val d’Amour, conduisez-moi chez vous.

– Chez moi ? Mais je suis Jehanne dela rue Trop-va-qui-dure.

Le sergent fronça les sourcils, hérissa lamoustache, roula des yeux féroces, et dit :

– Auriez-vous bien l’audace de vousmoquer d’un sergent à verges ? Prenez garde !

– Que voulez-vous ? demandaLaurence.

– Que vous me conduisiez chez vous,grommela l’agent de l’autorité.

En même temps, il saisit Laurence par le bras.Presque aussitôt des menaces éclatèrent autour de lui. Les sergentsn’étaient pas bien vus des Parisiens, peuple frondeur dans lessiècles des siècles. Au Val d’Amour, c’est à peine s’ils avaient ledroit de se montrer. En un clin d’œil, le pauvre diable futentouré, houspillé d’importance et, avant d’avoir pu sereconnaître, expulsé du Val d’Amour.

– C’est bien fait, se dit-il, fort tristeen lui-même, je suis puni par où j’ai péché. Mais je tiendrai cettecoquine à l’œil. Il faudra bien qu’elle paye sa trahison.

La coquine, cependant, s’était mise àfuir.

Affolée, elle entra dans une ruelle, où lebruit de l’échauffourée faisait sortir tout le monde, pénétra dansla première allée qui se présenta à elle, et s’assit, haletante,sur la première marche de l’escalier. C’était l’escalier quiconduisait au logis d’Ermine Valencienne.

Ce fut là, sur cette marche, qu’Ermine latrouva, comme elle descendait une heure plus tard. Avec étonnement,Ermine vit cette figure qui était inconnue. Avec plus d’étonnementencore, elle remarqua sur cette figure un air de décence et dedignité qui la frappèrent.

– Celle-ci n’est pas du Val d’Amour, sedit-elle. Et pourtant, elle en a le costume.

Ermine Valencienne, elle, était bien du Vald’Amour. Comment avait-elle été réduite à ce triste état ?Nous l’ignorons. Ce qui est sûr, c’est qu’elle en souffrait. Cettemalheureuse fille, créée pour une vie d’honnêteté, faite pour lefoyer, n’avait pu, malgré ses efforts, anéantir ses instinctsd’innocence. C’était un malheur pour elle qu’elle eût le cœursain…

Ermine, après avoir attentivement considérécette femme qui pleurait en silence, s’assit près d’elle sur lamarche et lui prit la main.

– Où logez-vous ?commença-t-elle.

– Je n’ai pas de logis, répondit Laurenceen hésitant, comme si elle eût interrogé des souvenirs déjà près des’effacer. J’en avais un dans la rue Trop-va-qui-dure. Je m’appelleJehanne de la rue Trop-va-qui-dure. Mais il paraît que ce logisn’est pas le mien, puisqu’elles m’ont crié de venir au Val d’Amour.Est-ce ici, le Val d’Amour ?

L’entretien ainsi commencé se poursuivit surcette marche. Il en résultat avec évidence pour Ermine que Jehannese trouvait sans logis. D’autres conclusions se présentèrent à sonesprit, mais avec moins d’évidence. Elle devina vaguement qu’ellese trouvait en présence d’une inexplicable infortune. Elle précisamieux que cette Jehanne n’avait dû jamais exercer le métier auquel,dès longtemps, elle s’adonnait. Le mystère de cette rencontresurexcita son imagination, et son bon cœur fit le reste.

– Écoutez, dit-elle enfin, voulez-vousdemeurer avec moi, tout au moins quelques jours ? À côté de machambre, il y en a une autre qu’habitait Jacqueline, mon amie. MaisJacqueline a été prise, voici trois jours, par les gens du guet, etDieu sait quand elle sortira de prison. Allons venez.

Laurence se laissa conduire, et bientôt futinstallée dans la chambre de Jacqueline, qui était attenante àcelle d’Ermine Valencienne. Cette nuit-là, pour la première foisdepuis bien longtemps, Laurence dormit d’un sommeil paisible. Ellese sentait protégée…

Le lendemain, la liaison ébauchée s’acheva. Ily eut une fort longue conversation que nous ne rapporterons pas,mais dont nous signalons un fragment. Ermine, au cours de cetentretien, avoua l’horreur que lui inspirait le Val d’Amour, etelle ajouta :

– Depuis six mois, avec Jacqueline, nousapprenons à broder. C’est difficile. Mais quand je saurai broder,je serai délivrée et je gagnerai ma vie, car je connais des damesde bourgeoisie et de noblesse qui paient généreusement les ouvragesde broderie.

– Broderie ? murmura Laurencepensive.

– Oui, c’est un talent qu’on n’apprendpas aux pauvres filles comme moi.

– Mais, dit Laurence, il me semble… oui…j’en suis sûre même… je sais broder, moi !

– Eh bien, voulez-vous que je vousdise ? Cela ne m’étonne pas. Même vous me diriez que voussavez lire et écrire, je vous croirais encore. À vous voir, à vousentendre, on devine bien, allez, que vous êtes de noblesse…

– Moi ! s’écria Laurence avec unrire contraint. Mais je vous dis que je suis Jehanne de la rueTrop-va-qui-dure !

Quoi qu’il en fût il demeura établi queJehanne savait broder. Ermine battit des mains.

À partir de ce moment. Laurence, installéedans le logis d’Ermine Valencienne, vécut pour quelques jours unevie nouvelle. Se rendit-elle compte qu’elle recevait l’hospitalitéd’une fille perdue ? C’est bien improbable. Il est possible entout cas que sa générosité d’âme lui ait conseillé l’ignorance,Ermine, de son côté, mettait tout en œuvre pour échapper à cettesorte d’esclavage qu’elle subissait. Les écharpes, les voiles dehennins et même la lingerie n’allaient pas sans broderies. Dès lelendemain, Ermine trouva de quoi occuper le talent de sa nouvelleamie et assurer ainsi leur existence à toutes deux.

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