La Femme de cire

Chapitre 6L’ASSASSIN D’UNE MORTE

Depuis le jour de l’agression à laquelle ilavait échappé grâce à son voisin, James Gobson était devenu plusbrutal, plus grossier encore que par le passé envers sa femme.

Bien qu’il eût semblé ne lui reprocher qu’enplaisantant d’avoir aposté des malfaiteurs sur sa route, l’idéed’un guet-apens provoqué par Ada s’était enracinée dans son esprit,et il craignait à ce point, si brave qu’il fût, que cette tentativene se renouvelât, qu’il ne rentrait plus jamais à Prairie-Fieldspendant la nuit. Lorsqu’il avait prolongé sa soirée au club, il ycouchait pour ne revenir à la villa que le lendemain dans lajournée.

Son premier soin, en arrivant chez lui, étaitinvariablement d’y faire quelque scène, soit à ses gens, soit àmistress Gobson ; puis, ce devoir d’ivrogne accompli, ilcourait chez Charles Murray, dont il avait fait son confident.

Ce dernier s’efforçait de le calmer, mais ils’y prenait si étrangement que James sortait toujours de sesentretiens avec lui plus haineux contre Ada.

Le lendemain de l’événement qui termine leprécédent chapitre, James rentra chez lui vers trois heures ;il vint ainsi que de coutume trouver son voisin, et il s’exprima detelle sorte, à propos de sa femme, que celui-ci luirépondit :

– C’est un véritable enfer qu’unesemblable existence ; pourquoi ne vous séparez-vous pas demistress Gobson ? Ça vaudrait mieux que quelque scandale, carcertainement elle se sauvera un de ces matins. Un beau soir, enrevenant chez vous, vous ne la retrouverez plus !

– Me séparer ! est-ce que c’estpossible ? gronda le mari ; mais si je pensais qu’elleeût quelque idée de fuite, je jure bien qu’elle ne sortirait d’icique les pieds en avant. Tout ça finira mal ! Elle ne vousparle jamais de rien ?

– Je me suis trouvé seul avec elle àpeine deux fois depuis que nous nous connaissons, et vous comprenezqu’elle ne m’aime guère.

– Parbleu ! vous m’avez sauvé lavie !

– Non, ce n’est pas pour ce motif ;mais elle sait que j’ai beaucoup d’amitié pour vous. Cependant, ilest bien certain qu’elle a quelque projet en tête. N’avez-vous parun parent ou un ami du nom de Davis ?

– Davis ? Non. Pourquoi ?

– J’avais lieu de le penser, car l’autresoir, au moment où vous veniez de la traiter assez mal, il faut lereconnaître, je l’entendis qui murmurait en vous suivant desyeux : « Et dire que je n’aurais qu’à écrire un mot àM. Davis pour en terminer ! »

– Davis ! Ah ! lamisérable !

Ce nom venait sans doute de réveiller tout àcoup de terribles souvenirs dans l’esprit de Gobson, car enpoussant cette exclamation, il était devenu fort pâle et s’étaitlevé.

– Vous n’allez pas, me trahir, aumoins ! lui dit Charles Murray. Voyons, un peu de calme. Avecles femmes, la violence ne sert à rien. Il faut user de ruse etsurtout ne pas se laisser surprendre. Ce Davis ou un autre ami ouparent, peu vous importe ! Personne ne saurait vouseffrayer ; vous êtes le maître chez vous. À votre place, jelaisserais mistress Gobson vivre à sa guise ; jel’autoriserais à prendre toutes les distractions qui luiconviendraient ; je l’engagerais même à rester moinsrenfermée. Il n’en faudrait pas davantage pour la satisfaire etvous rendre le repos à tous deux.

– Oui, vous avez peut-être raison,répondit James avec un effort visible pour demeurer maître delui.

– Et surtout je ne lui parlerais de rien.Si vous agissez autrement, elle se tiendra sur ses gardes, vousjouera comme un enfant et fera quelque coup de tête. Voulez-vousque nous allions la trouver ensemble ?

– Ma foi, non, pas aujourd’hui, ni demainprobablement. Ce soir je dîne au club, et demain nous allons auxcourses avec un joyeux compagnon qui est depuis peu desnôtres : Harris Burnett. Or, vous le savez, les jours decourses, il y a grand banquet au Parker. Après-demain, dans deux outrois jours, nous verrons ce qu’il y a de mieux à faire. Enattendant, puisque vous ne voulez pas venir avec nous, sermonnezAda, et, si vous vous aperceviez de quelque chose, promettez-moi deme prévenir.

– Je n’y manquerai pas.

– Et puis, voyez-vous, au fond je ne lacrois pas capable de me jouer un vilain tour. Ce n’est paslorsqu’on a sauvé la vie à un homme !… Enfin, je mecomprends !

James Gobson avait prononcé ces derniers motsd’un ton bizarre, et, les deux amis s’étant séparés après cetentretien, l’ivrogne repartit pour Boston sans même voir safemme.

Celle-ci cependant, bien qu’elle fût seule,attendit vainement Charles Murray toute la soirée. La porte decommunication des deux villas resta fermée et la jeune femme passaune nuit terrible, ne comprenant pas pourquoi, après ce qu’elle luiavait promis, celui qu’elle aimait ne venait pas la rejoindre.

Folle d’amour et de désespoir, elle nes’endormit que bien avant dans la nuit, et le lendemain matin elleécrivit à la hâte un billet qu’elle fit porter chez son voisin, dèsqu’elle crut pouvoir lui envoyer sa femme de chambre sans éveillerles soupçons.

En lisant cette lettre, Murray ne putdissimuler un sourire de triomphe. Ada ne lui avait cependant écritque ces deux lignes ; mais sans doute il n’en désirait pasdavantage :

« Je vous en conjure, venez ; jevous dirai tout ! Je ne puis vivre ainsi ; je ne veux pasque M. Gobson me trouve demain à Prairie-Fields. »

Une heure plus tard, Charles Murray recevaitdans ses bras la jeune femme qu’il était allé rejoindre dans sonboudoir.

– Ada, lui dit-il, en s’arrachantdoucement à cette étreinte passionnée ; je ne veux pasconnaître vos secrets ; de vous, je ne veux que vous.Voulez-vous fuir avec moi ?

– Si je le veux ! répondit lacourtisane dans un cri de joie.

– Eh bien ! il faut avant toutéloigner votre mari pour un ou deux jours, mais l’éloigner d’unefaçon certaine, de Boston, car, de son club, il peut revenir àchaque instant et vous surprendre tout à coup dans vos préparatifsde départ. Or, vous le connaissez.

– Il me tuerait ! Mais comment fairepour l’éloigner ?

– Il faudrait provoquer son départ pourune ville voisine. Cherchons. N’a-t-il pas quelques amis àBuffalo ?

– Je ne lui en connais pas.

– Ah ! je crois que j’ai trouvé.Comment se nommaient donc les magistrats qui se sont si sottementtrompés en accusant votre mari de vous avoir assassinée ?

– Messieurs Mortimer et Davis. Ce dernierétait le coroner de mon quartier.

Mistress Gobson avait prononcé ces deux nomsen rougissant et d’une voix étranglée.

Mais son voisin ne parut pas remarquer sonémotion et reprit :

– Le coroner Davis ! Parfait !je tiens mon moyen. Écrivez-moi donc ce nom et cette adresse pourque je ne les oublie pas. Tenez, sur cette enveloppe.

Murray avait pris un buvard sur la table etl’avait mis sur les genoux de miss Ada. Celle-ci obéit entremblant.

– Vous ne me comprenez pas ? lutdemanda-t-il.

– Non, répondit-elle.

– C’est cependant fort simple. Je m’envais faire écrire à M. Gobson, par un de mes amis de New-York,une lettre dans laquelle M. Davis sera supposé avoir quelquerenseignement à lui demander.

– Oh ! ne faites pas ça, s’écria lajeune femme avec épouvante.

– Pourquoi ? Qu’a-t-il àcraindre ? Absolument rien.

Mais voyant mistress Gobson les yeux hagardset le visage empreint d’une indicible terreur, il repritdoucement :

– Eh bien ! cherchons autre chose.Ou plutôt, non, nous chercherons ce soir ; maiscalmez-vous.

Il avait pris ses deux petites mains dans lessiennes et les serrait tendrement. Le mot « ce soir »avait ramené subitement le sourire sur les lèvres de l’amoureusecréature.

– Oui, ce soir, répétait-elle enl’interrogeant du regard.

– Mais jusque-là il faudra m’obéir.

– Aveuglément.

– Vous aurez soin d’éloigner vosgens ; je me soucie peu d’être trahi par l’un d’eux.

– Le jardinier est aux courses et nerentrera pas. La cuisinière est malade et j’enverrai ma femme dechambre en ville.

– Alors, ce soir, à neuf heures.Tenez-vous auprès de la porte de communication, je viendrai vousprendre.

– Embrassez-moi au moins, suppliamistress Gobson.

Murray, qui s’était levé, effleura de seslèvres le front de la jeune femme et se sauva précipitamment, commes’il voulait fuir une tentation dont il craignait de ne plus restervainqueur.

Mais il ne fit qu’une station de quelquesminutes dans son appartement. Il en sortit bientôt pour monter dansune voiture qui l’attendait devant sa villa.

Une heure après, il était à l’hôteld’Angleterre et serrait les mains de Saunders et de Young quivenaient d’arriver.

Le chef des détectives était toujours le même,amical et bourru, ne parlant toujours que d’arrêter tout lemonde.

William Dow lui demanda des nouvelles deM. Kelly.

– Je l’ai vu hier, répondit le terriblecapitaine ; il attend impatiemment que vous teniez votrepromesse.

– Les élections n’auront pas lieu avantquinze jours ; or, demain matin, je l’espère, tout serafini.

Quant à Saunders, il s’était fait en lui ungrand changement, tout à son avantage. L’amour avait disparu ;il ne restait plus dans son cœur que la colère et l’humiliationd’avoir été joué ! Au physique, il allait à merveille. Sonteint avait repris toute sa fraîcheur ; le gros homme avaitencore engraissé.

Inutile d’ajouter qu’il fit à son ami Dowtoutes les tendresses, surtout lorsqu’il eût appris de lui que lemoment de la vengeance approchait.

Vers six heures, les voyageurs se firentservir à dîner dans leur appartement, et le détective les quitta uninstant pour recevoir dans un salon voisin un visiteur qui ledemandait.

C’était Harris Burnett.

– Eh bien, lui demanda William Dow, où enest notre homme ?

– Il a perdu beaucoup aux courses, ce quil’a rendu d’une humeur détestable ; de plus, il est ivre àdemi, répondit Burnett.

– Il ne faut pas qu’il se grise tout àfait. Écoutez-moi bien. À onze heures et demie, c’est-à-dire alorsqu’il sera encore possible pour Gobson de prendre le train dePrairie-Fields, vous lui ferez remettre ce pli par un desdomestiques du club, en recommandant à ce domestique de répondre,si on lui demande qui l’a apporté, que c’est un commissionnaire.Soyez près de James lorsqu’il lira cette lettre. Il sortiraaussitôt du Parker. S’il vous prie de l’accompagner, vous ferezroute avec lui ; s’il ne vous a rien dit, vous le suivrezjusqu’ici ; s’il ferme sa porte derrière lui, vous passerezpar ma grille que vous trouverez ouverte et attendrez derrière lapetite porte de communication des deux villas que je vous appelle.Vous m’avez bien compris ?

– Parfaitement, monsieur.

– Alors retournez vite auprès de Gobson,de crainte qu’il ne s’aperçoive de votre absence.

Harris Burnett se hâta de reprendre le chemindu club, et William Dow rejoignit à table Young et Saunders.

À huit heures il donna le signal dudépart.

Les trois amis montèrent en voiture et,quelques minutes avant neuf heures, Dow introduisait le chef desdétectives et le fabricant de biscuits dans son appartementparticulier, au rez-de-chaussée de sa maison.

Là, après les avoir priés de l’attendre sanstrop d’impatience, il les laissa seuls et monta chez miss Jane.

La jeune fille, encore pâle de son émotion dela veille, était avec son institutrice.

– Ma chère enfant, lui dit William, jeviens vous prier de ne pas descendre ce soir dans le jardin et,quelque bruit que vous entendiez, de ne pas bouger de chezvous.

Jane avait levé sur son ami un regard empreintd’une telle tendresse inquiète que celui-ci poursuivit :

– Ne craignez rien pour moi, je ne coursaucun danger ; mais j’ai besoin que vous fassiez ce que jedésire. Si je puis accomplir, ainsi que je l’espère, l’œuvre quitouche à sa fin, vous-même me remercierez. Je compte sur vous,n’est-ce pas, ainsi que sur vous, mistress ?

La gouvernante et son élève, sans même sepermettre une question, promirent aussitôt qu’elles ne sortiraientpas de leur appartement avant que William Dow fut venu leur rendrela liberté, et celui-ci les quitta en adressant à miss Jane unaffectueux sourire.

Neuf heures venaient de sonner. Il courut à laporte de communication et l’ouvrit. Exacte au rendez-vous, Adal’attendait.

– Venez, lui dit-il.

Et prenant la main de la jeune femme enivréed’amour, il la conduisit jusqu’au vestibule de sonappartement ; puis, de là, sans passer par la chambre àcoucher où se tenaient Young et Saunders, il l’introduisit dans sabibliothèque.

Mais la porte de cette pièce était à peinerefermée sur ceux qui venaient d’y pénétrer qu’un horrible criretentit, cri de femme affolée tout à la fois de terreur et dedésespoir, et suivi du bruit de la chute d’un corps sur le parquet.Puis des gémissements, des plaintes, des sanglots se succédèrent,et le silence se fit de nouveau sur cette partie de la villa siétrangement troublée.

Deux heures plus tard, portant une masseinerte, William Dow et Young sortaient du rez-de-chaussée,traversaient le jardin et gravissaient l’escalier qui conduisait àl’appartement de mistress Gobson.

Parvenus dans la chambre à coucher, ilsdéposèrent leur fardeau sur le lit et se retirèrent.

Quelques instants après, ils faisaient denouveau le même chemin, accompagnés cette fois de Saunders, quiparaissait vivement ému, et d’une femme enveloppée dans un grandmanteau et qui semblait ne pouvoir se soutenir.

Presque au même moment, un domestiqueremettait à James Gobson, au Parker-Club, une lettre qu’uncommissionnaire venait d’apporter.

Surexcité par la perte et le vin, l’ivrogneouvrit ce pli avec colère.

Il renfermait un billet de deux lignes et unelettre fermée.

Le billet, signé Murray, était ainsiconçu :

« Voici ce que je viens de trouver sur lepas de votre porte, et comme cette lettre, de vous sans doute etque vous avez perdue, peut être pressante, je vous l’envoie par unexprès. »

– Qu’est-ce que cela veut dire ? sedemanda James.

Mais comme, en s’adressant cette question, ilavait jeté les yeux sur l’enveloppe de la lettre, il devintaussitôt fort pâle.

Il lisait sur cette enveloppe, écrit de lamain de sa femme : « Monsieur Davis, coroner du quartierde Saint-Vincent, New-York. »

La lettre, qu’il s’empressa d’ouvrir, augmentaencore son épouvante, car, sans prononcer un mot, il s’élançadehors du salon où il se trouvait, bondit jusqu’à la rue, sautadans une voiture et donna une adresse au cocher.

Il ne s’était pas aperçu qu’il était suivi parHarris Burnett, qui se trouvait à quelques pas de lui lorsque lalettre lui avait été remise et qui ne l’avait plus quitté desyeux.

Vingt minutes après, Gobson enfilait encourant l’avenue de Prairie-Fields ; mais, arrivé sur le pasde sa porte, il s’arrêta un instant.

Son front était inondé d’une sueurglacée ; sa physionomie hideuse exprimait une implacablerésolution, et il murmurait avec un sinistre sourire :

– Oh ! non, misérable ! tu net’échapperas pas ainsi !

La villa était plongée dans le plus profondsilence ; les ténèbres enveloppaient le jardin.

Lorsqu’il fut remis de la rapidité de sacourse, il ouvrit sa grille sans bruit, se glissa le long du murjusqu’à la maison et gagna doucement, grâce aux tapis quiétouffaient ses pas, le seuil de l’appartement de sa femme.

Il tenait à la main un revolver ; mais,au moment de traverser le salon, il se dit à lui-même :

– Non, pas ainsi, onentendrait !

Et remettant le pistolet dans sa poche, ils’arma d’un court et solide poignard, sans lequel il ne sortait pasdepuis l’agression dont il avait failli être victime.

La porte qui conduisait du salon dans lachambre à coucher était ouverte.

Il y arriva bientôt et là, en soulevant lestentures qui formaient portières et bien que la pièce ne fûtéclairée que par une lampe d’albâtre à la lumière douce et tamisée,il reconnut Ada qui, couchée dans son lit, semblait dormir d’unprofond sommeil.

La luxuriante chevelure de la jeune femmeroulait sur ses coussins de dentelle autour de sa têtecharmante ; un de ses bras nus, orné d’un de ces grosbracelets d’or dont elle aimait tant à se parer, étaitgracieusement étendu sur sa couverture. Accablée de fatigue, elleavait oublié, sans doute, de se défaire d’une partie de ses bijoux,car de là, oh, comme une bête fauve, il caressait sa proie de sesyeux injectés, Gobson voyait briller, ainsi qu’une étoile de feu,l’un des admirables diamants que l’ancienne maîtresse de Saundersportait à ses mignonnes oreilles.

Ce tableau enchanteur n’était pas de nature àcalmer celui qui voulait se venger. On eut dit qu’il ne l’avaitparcouru du regard que pour y puiser au contraire plus de haineencore, car, après une seconde d’hésitation, il s’élança et sonpoignard, d’un coup à traverser sa victime de part en part, frappacelle qui reposait à la gorge, en même temps que lui, le meurtrier,murmurait :

– Non, Ketty Bell, tu ne parleraspas !

Mais l’infâme jeta aussitôt un épouvantablecri et fit un bond en arrière.

Son arme avait rencontré une incompréhensiblerésistance, et au chevet du lit, s’était subitement dressée unefemme en costume indien qui lui criait :

– Assassin, assassin, une secondefois !

– Miss Ada ! hurla James Gobson àcette apparition terrible.

Et l’œil hagard, la bouche écumante, lestraits bouleversés, tout son être frissonnant d’horreur etd’épouvante, il saisit son pistolet et fit feu sur ce fantôme quil’accusait.

Mais sa balle, mal dirigée, frappa la murailleau-dessus de la tête de la jeune femme, et le meurtrier n’eut pasle temps de renouveler sa tentative homicide, car saisi aussitôt etdésarmé par Young et Dow, qui avaient bondi des tentures derrièrelesquelles ils s’étaient tenus cachés, il fut bientôt renversé surle parquet et hors d’état de nuire.

Au même instant, un sanglot se fitentendre.

Le pauvre Saunders s’était jeté sur cettestatue de cire, image si fidèle de celle qu’il avait tant aimée, etil lui disait à travers ses larmes, en serrant dans sa mainbrûlante la main glacée de l’œuvre d’Albert Moor :

– Poor Ada ! poorAda, je savais bien qu’elle ne m’avait pastrompé !

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