L’Abîme

PREMIER ACTE.

Le rideau se lève.

 

Au fond d’une cour de la Cité de Londres, dansune petite rue escarpée, tortueuse, et glissante, qui réunissaitTower Street à la rive de la Tamise, se trouvait la maison decommerce de Wilding et Co., marchands de vins. L’extrémité de larue par laquelle on aboutissait à la rivière (si toutefois on avaitle sens olfactif assez endurci contre les mauvaises odeurs pourtenter une telle aventure) avait reçu le nom d’Escalier du CasseCou. La cour elle-même n’était pas communément désignée d’une façonmoins pittoresque et moins comique : on l’appelait leCarrefour des Écloppés[1].

Bien des années auparavant, on avait renoncé às’embarquer au pied de l’Escalier du Casse Cou et les mariniersavaient cessé d’y travailler. La petite berge vaseuse avait finipar se confondre avec la rivière ; deux ou trois tronçons depilotis, un anneau, et une amarre en fier rouillé, voilà tout cequi restait de la splendeur du Casse Cou. Il arrivait pourtantencore de temps à autre qu’une barque chargée de houille vint yaborder violemment. Quelques vigoureux chargeurs surgissaient alorsde la vase, déchargeaient le bateau, transportaient le charbon dansle voisinage ; et puis on ne les voyait plus. D’ordinaire leseul mouvement commercial de l’Escalier du Casse Cou, c’était letransport des tonneaux pleins et des bouteilles vides remplissantet désemplissant les caves, entrant et sortant à grand bruit, chezWilding et Co., marchands de vins. Encore ce mouvement n’était-ilpas de tous les goûts, et pendant trois marées sur quatre, la saleeau grise de la rivière venait solitairement battre de son écume etde sa vase l’amarre et l’anneau rouillé. On eût dit que Madame laTamise, ayant entendu parler du Doge et de l’Adriatique, voulait,elle aussi, s’unir, au moyen de cet anneau, à son Doge, le TrèsHonorable Lord Maire, le grand conservateur de sa corruption et deses souillures.

Vers la droite, à quelque deux cents mètressur le monticule opposé, (touchant au bas de l’Escalierfantastique), on trouvait le Carrefour des Écloppés. Il appartenaittout entier à Wilding et Co., ce coin sordide. Leurs caves étaientcreusées par-dessous, leur maison s’élevait par-dessus. Cettemaison avait été réellement une habitation autrefois ; onvoyait encore au-dessus de sa porte un antique auvent sans support,ce qui était naguère l’ornement obligé de toute demeure habitée parun bourgeois de Londres. Une longue rangée de petites fenêtresétroites perçait cette morne façade de briques et la rendaitsymétriquement disgracieuse ; au-dessus de tout on avaitperché certaine coupole, où se balançait une cloche.

– Monsieur Bintrey, – dit Walter Wilding, –pensez-vous qu’un homme de vingt-cinq ans qui peut se dire enmettant son chapeau : ce chapeau couvre la tête dupropriétaire de cette propriété et le maître des affaires qui sefont dans la maison, pensez-vous que cet homme, sans êtreorgueilleux, n’ait point le droit de se déclarer satisfait delui-même ; le pensez-vous ?

Ainsi s’exprimait Walter Wilding dans sonpropre bureau, s’adressant à son homme de loi, et tout de suite,pour joindre l’action à la parole, il prit son chapeau, s’encoiffa, et remit ensuite ce meuble où il l’avait pris. Il fit toutcela sans outrepasser les bornes de la modestie qui lui étaitnaturelle, car il était né modeste.

C’était un homme à l’air simple et franc, leplus naïf des hommes, que Walter Wilding, avec son teint blanc etrosé et son heureuse corpulence, étonnante chez un garçon devingt-cinq ans. Ses cheveux bruns frisaient avec grâce, ses beauxyeux bleus avaient un attrait extraordinaire. Le plus communicatifdes hommes aussi bien que le plus candide, jamais il ne trouvaitassez de paroles pour épancher sa gratitude et sa joie quand ilcroyait avoir quelque motif d’être reconnaissant ou joyeux.

Bintrey, au contraire, était un prudentcompagnon, la réserve même. Ses yeux pouvaient être comparés à deuxpetits globules clignotants qui sortaient de deux grosses paupièresau milieu d’une grosse tête chauve. En ce moment, Wilding leréjouissait fort, il trouvait que le franc langage du jeune hommeet la simplicité de son cœur étaient deux choses bien comiques.

– Oui, – dit-il, – je pense que vous avez ledroit d’être satisfait… Oui, vraiment… Ah ! ah !

Il y avait sur le bureau, des biscuits, unecarafe, et deux verres.

– Aimez-vous le vieux Porto de quarante-cinqans ? – dit Wilding.

– Si je l’aime ? – répéta Bintrey, – maisvous m’en avez fait assez boire…

– C’est du meilleur coin de notre meilleurecave, – s’écria Wilding.

– Eh ! oui. Je vous remercie, monsieur…excellent vin !

Puis il se mit à rire de nouveau tout enélevant son verre et lui faisant les doux yeux. Il lui paraissaitaussi bien plaisant qu’on pût se séparer sans regret d’un pareilvin et surtout le faire boire gratis à personne.

– Maintenant, – reprit Wilding, qui apportaitjusque dans la discussion des affaires une gaieté d’enfant, – jecrois que nous avons tout arrangé, Monsieur Bintrey, et le mieux dumonde.

– Le mieux du monde, – reprit Bintrey.

– Nous nous sommes assuré un associé.

– Oui, nous nous sommes assuré unassocié !… Oui, vraiment !

– Nous demandons dans les journaux une femmede charge.

– Une femme de charge… nous la demandons dansles journaux. « S’adresser au Carrefour des Écloppés, GreatTower Street, de dix heures à midi. » Voilà l’annonce.

–Les affaires de feu ma pauvre mère sontréglées, – dit Walter.

–Réglées, – fit l’écho.

– Et tous les frais payés.

– Payés, – dit Bintrey avec son gros rire.

Et pourquoi Bintrey riait-il ? C’estqu’il pensait qu’il y avait vraiment au monde des gens assezsimples, pour payer des frais sans discuter.

– Feu ma pauvre chère mère, – continuaWilding, – c’est un plaisir pour moi que de parler d’elle… maisc’est un plaisir qui m’accable… vous savez combien je l’aimais etcombien je lui étais cher. Certes nous avions l’un pour l’autre leplus grand amour qui puisse exister entre une mère et sonfils ; et, depuis le jour où elle m’avait pris sous sa garde,jamais nous n’avons connu un moment de discussion ou d’humeur.C’est un bonheur qui n’a duré que treize ans ; n’est-ce pasbien court ? Je n’ai vécu que treize ans auprès de ma chèremère et ce n’était que depuis huit ans qu’elle m’avait reconnuconfidentiellement pour son fils. Vous connaissez cette tristehistoire, Monsieur Bintrey. Qui la connaîtrait, si ce n’étaitvous ?

Wilding se prit à sangloter.

Tandis qu’il essuyait ses larmes, que faisaitBintrey ? Il savourait son Porto à petites gorgées qu’ilpromenait dans sa bouche.

– Je sais l’histoire… – dit-il… – Oui… oui… Jela sais.

– Ma pauvre mère, – reprit Wilding. – Elleavait été cruellement trompée, et comme elle en a souffert !Mais ses lèvres sont toujours restées muettes à ce sujet. Par quia-t-elle été trompée et dans quelles circonstances ce grand malheurlui est-il arrivé, monsieur ? Dieu seul le sait. Ma pauvrechère mère n’a jamais voulu trahir le secret de celui qui avaittrahi sa confiance, jamais…

– Elle avait résolu de se taire, – interrompitBintrey promenant de nouveau cet excellent vin dans songosier ; – elle a dû garder le silence.

À quoi il ajouta mentalement, avec un petitclignement d’yeux : – Et cela, beaucoup mieux que vous nepourrez jamais le faire, vous qui aimez tant à parler.

– « Tes père et mère honoreras » –reprit Wilding qui sanglotait toujours… – « afin de vivrelonguement. » Quand j’étais aux Enfants Trouvés, MonsieurBintrey, je me sentais intérieurement si peu disposé à souscrire debon cœur à ce commandement que je croyais bien n’avoir pas beaucoupde temps à vivre. Cependant je suis arrivé bien vite à honorer mamère profondément, de toute mon âme, et je révère maintenant samémoire.

– Vous la révérez ? – dit Bintrey.

– Pendant sept heureuses années, – continuaWilding avec le même accent de simple et virile douleur et sanssonger à rougir de ses larmes, – pendant sept ans, mon excellentemère fut ici l’associée de mes prédécesseurs Pebblesson Neveu.Lorsque j’atteignis ma majorité, elle me transmit la part dont elleavait hérité dans cette maison, puis elle racheta pour moi la partde Pebblesson ; elle me laissa tout ce qu’elle possédait,tout, hormis cet anneau de deuil que vous portez au doigt… Ellen’est plus ! Il n’y a pas six mois qu’elle vint un matin auCarrefour des Écloppés pour y lire de ses yeux la nouvelleenseigne : Wilding et Co. Et pourtant elle n’estplus !

– Triste !… fort triste !… – murmuraBintrey, – mais c’est le sort commun à un moment ou à unautre : ne devons-nous pas tous cesser d’être ?

Ce disant, il le prouva bien en achevant devider la bouteille de Porto. Ce Porto de quarante-cinq ans avaitaussi cessé d’être. Bintrey poussa un large soupir.

– Et puisque je l’ai perdue, – reprit Wildingen essuyant ses larmes, – il ne me reste plus qu’à nourriréternellement son souvenir et mes regrets. La chère femme !Mon cœur se sentit entraîné vers elle dès la première fois que jela vis ; c’était l’instinct de la nature… je ne pouvaispourtant la prendre alors que pour une dame étrangère. C’était unDimanche, nous finissions de dîner là-bas aux Enfants Trouvés…Ah ! vous savez bien, Monsieur Bintrey, que je ne rougis pointd’avoir été aux Enfants Trouvés. Moi, qui ne me suis jamais connude père, je désire être un père pour tous ceux qui travaillent sousmes ordres.

– Honnête désir, – fit observer Bintrey.

– C’est pourquoi, – continua Wilding quis’animait et se noyait même un peu dans le flot montant de sonéloquence, – c’est pourquoi je demande dans les journaux uneexcellente femme de charge, pour prendre soin de la maisond’habitation de Wilding et Co., marchand de vins, Carrefour desÉcloppés. Je veux rétablir chez moi quelques-uns de nos anciensusages et les rapports touchants qui existaient autrefois entre lepatron et l’employé. Il me plait de vivre à l’endroit où je gagnemon argent. Je veux, chaque jour, m’asseoir au haut bout de latable à laquelle les gens qui me servent viendront s’asseoir ;et nous mangerons ensemble du même rôti, du même bouilli, et nousboirons la même bière ; et mes serviteurs dormiront sous lemême toit que Walter Wilding ! Et tous tant que nous sommes…Je vous demande pardon, Monsieur Bintrey, voilà que mesbourdonnements dans la tête vont me reprendre… je vous seraisobligé si vous me conduisiez à la pompe.

Alarmé par l’excessive coloration du visage deson client, Bintrey ne perdit pas un moment pour l’entraîner dansla cour. C’était chose facile, car le cabinet dans lequel ilscausaient tous les deux y donnait accès de plain-pied du côté de lamaison d’habitation. Là, l’homme d’affaires, obéissant à un signedu malade, se mit à pomper de toutes ses forces. Wilding se lava lafigure et la tête et but de bon cœur ; après quoi il déclarase sentir mieux.

– Voyez ! – dit Bintrey, – voilà ce quec’est que de vous laisser échauffer par vos bonssentiments !

Ils regagnèrent le bureau, et tandis queWilding s’essuyait, l’homme de loi le grondait toujours.

– Bon ! – dit le jeune homme, – n’ayezpas peur. Je n’ai pas divagué, n’est-ce pas ?

– Pas le moins du monde. Vous avez étéparfaitement raisonnable.

– Où en étais-je, Monsieur Bintrey ?

– Vous en êtes resté… mais, à votre place, jene voudrais pas m’agiter en reprenant ce sujet quant à présent…

– J’y veillerai, je serai sur mes gardes, –dit Wilding. – À quel endroit ce diable de bourdonnement m’a-t-ilpris ?

– Au rôti, au bouilli, et à la bière. Vousdisiez : logeant sous le même toit, afin que nous puissionstous tant que nous sommes…

– Tous tant que nous sommes !… Ah !c’est cela… Tous tant que nous sommes, bourdonnant ensemble…

– Là… là… – interrompit Bintrey. – Quand jevous disais que vos bons sentiments ne sont propres qu’à vousexalter, à vous faire du mal… Voulez-vous encore essayer de lapompe ?

– Non ! non ! c’est inutile. Je vaisbien, Monsieur Bintrey. Je reprends donc : Afin que nouspuissions, tous tant que nous sommes, formant une sorte de famille…Voyez-vous, je n’ai jamais été accoutumé à l’existence personnelleque tout le monde mène dans son enfance. Plus tard j’ai été absorbépar ma pauvre chère mère. Après l’avoir perdue, je me suis trouvébien plus apte à faire partie d’une association qu’à vivre seul. Jene suis rien par moi-même… Ah ! Monsieur Bintrey, faire mondevoir envers ceux qui dépendent de moi et me les attacher sansréserve, cette idée revêt à mes yeux un charme tout patriarcal etravissant ! Je ne sais quel effet elle peut produire survous…

– Sur moi ? – répliqua Bintrey, – iln’importe guère. Que suis-je en cette circonstance ? Rien.C’est vous qui êtes tout, Monsieur Wilding ? Par conséquent,l’effet que vos idées peuvent produire sur moi est ce qu’il y a deplus indifférent au monde.

– Oh ! – s’écria Wilding avec un feuextraordinaire, – mon plan me parait, à moi, délicieux…

– En vérité ! – interrompit brusquementl’homme d’affaires, – si j’étais à votre place, je ne voudrais pasm’agi…

– Ne craignez rien, – fit Wilding. –Tenez ! – continua-t-il en prenant sur un meuble un gros livrede musique. – Voici Haendel.

– Haendel, – répéta Bintrey avec un grognementmenaçant, – qui est cela ?

– Haendel !… Mozart, Haydn, Kent, Purcel,le Docteur Arne, Greene, Mendelssohn, je connais tous les chœurs deces maîtres. C’est la collection de la chapelle des EnfantsTrouvés. Les belles antiennes ! Pourquoi ne lesapprendrions-nous pas ensemble ?

– Ensemble ? que veut dire cet« ensemble ? » – s’écria l’homme d’affairesexaspéré, – qui apprendra ces antiennes ?

– Qui ?… le patron et les employés.

– À la bonne heure ! c’est autrechose.

Pendant un moment il avait cru que Wildingallait lui répondra : l’homme d’affaires et le client :vous et moi !

– Non, ce n’est pas autre chose, – repritWilding, –c’est la même chose. La musique doit surtout servir delien entre nous. Monsieur Bintrey, nous formerons un chœur dansquelque paisible église, près du Carrefour des Écloppés, après quenous aurons, avec joie, chanté ensemble, nous reviendrons ici dînerensemble avec plaisir. Ce qui me préoccupe maintenant, c’est demettre ce système en pratique dans le plus bref délai possible, defaçon que mon nouvel associé se trouve établi en arrivant dans lamaison.

– Grand bien vous fasse ! – s’écriaBintrey en se levant. – Est-ce que Laddle sera aussi l’associé deHaendel, Mozart, Haydn, Kent, Purcel, le Docteur Arne, Greene, etMendelssohn ?

– Je l’espère.

– Je souhaite que ces messieurs en soientcontents, reprit Bintrey. – Adieu, monsieur.

Ils se serrèrent la main et se séparèrent. Àpeine Bintrey s’était-il éloigné que l’on frappa à la porte.Quelqu’un entra dans le bureau de Wilding par une porte decommunication qui s’ouvrait dans la salle où se tenaient lescommis. C’était le chef des garçons de cave de Wilding et Co.,jadis chef des garçons de cave de Pebblesson Neveu, Joey Laddle,lui-même, un homme lent et grave, comme architecture humaine unportefaix. Il était vêtu d’un vêtement froncé et d’un tablier àbavette qui ressemblait à la fois à un paillasson et à la peau d’unrhinocéros.

– … Quant à la même nourriture et au mêmelogement, Monsieur Wilding, mon jeune maître… – dit-il, en entrant,d’un ton bourru.

– Quoi ! Joey…

– Eh bien ! s’il faut parler pour moi,Monsieur Wilding… et jamais je n’ai parlé ni ne parlerai pourd’autres que pour moi, … je n’ai aucun besoin, ni d’être nourri, nid’être logé. Si cependant vous désirez me loger et me nourrir,soit… je puis manger comme tout le monde et je me soucie moins del’endroit où je mangerai que de ce qu’on me fera manger, ne vous endéplaise. Est-ce que tous vos employés vont aussi vivre chez vous,mon jeune maître ? Les deux autres garçons de cave, les troisporteurs, les deux apprentis, les hommes de journée… tout lemonde ?

– Oui, Joey… et j’espère que nous formeronsune famille unie.

– Bon, – dit Joey, – je l’espère pour eux.

– Pour eux ?… Dites aussi pour nous.

Joey Laddle secoua la tête.

– Ne comptez pas trop sur moi pour cela,Monsieur Wilding, mon jeune maître. Ce n’est pas à mon âge, etaprès les circonstances qui ont formé mon caractère, qu’on se prendtout d’un coup à aimer la société. Lorsque Pebblesson Neveu medisaient : « Joey, tâche donc de prendre une figure plusenjouée, » je leur ai souvent répondu : « C’est bon àvous qui êtes accoutumés à boire le vin, d’avoir un visage gai. Moije ne fais que le respirer par les pores de ma peau. Pris de cettefaçon, il agit différemment. Autre chose, messieurs, de remplir vosverres dans une bonne salle à manger, bien chaude, en poussant unHip hurrah ! vigoureux et en portant des toasts auxconvives ; autre chose de s’en remplir soi-même par les poreset par les poumons, au fond d’une cave basse et noire et dans uneatmosphère moisie. » Je disais cela à Pebblesson Neveu.Ah ! Monsieur Wilding, mon jeune maître, j’ai été garçon decave toute ma vie, j’ai appliqué toute mon intelligence au travail,et me voila aussi abruti qu’un homme peut l’être. Allez ! vousne trouverez pas plus abruti que moi. Vous ne trouverez pas nonplus mon égal en humeur noire. Chantez, videz gaiement vos verres.On dit que chaque goutte que vous répandez sur vous efface uneride… je ne dis pas non. Mais essayez de humer le vin par vos poresquand vous n’en avez pas besoin. Et vous verrez.

– Je suis désolé de ce que vous me dites,Joey, – répondit Wilding. – Et moi qui avais espéré que vousréuniriez une classe de chant dans cette maison.

– Moi, monsieur !… Monsieur Wilding, monjeune maître, vous ne prendrez pas Joey Laddle à s’occuperd’harmonie ! Une machine à avaler, monsieur, c’est tout ce queje puis être en dehors de mes caves ! L’estomac n’est pasmauvais. Cependant, je vous remercie, puisque vous pensez que jevaux la peine que vous voulez prendre en me faisant vivre chezvous.

– Je le veux, Joey.

– N’en parlons plus, monsieur. C’est dit…Mais, monsieur, n’êtes-vous pas sur le point de prendre le jeuneGeorge Vendale comme associé dans cette maison ?

– Oui.

– Un changement de plus. Au moins ne changezpas encore la raison sociale. Ne faites pas cela. Vous l’avez déjàfait une fois. Et je vous le demande, n’aurait-il pas mieux valuconserver « Pebblesson et Co. », qui avaient toujours eude la chance ? On ne doit point risquer de changer la chancequand elle est bonne.

– Je ne modifierai point la raison sociale,Joey.

– Je suis content de l’apprendre, MonsieurWilding, et je vous souhaite le bonjour. Mais vous auriezcertainement mieux fait de conserver « Pebblesson etCo. » Vous auriez mieux fait.

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