Une chasse à courre au Pôle Nord – Chez les esquimaux – Voyages, explorations, aventures – Volume 15

Chapitre 8DANS L’ÎLE DE BANKS

 

On opéra méthodiquement le débarquement,besogne fastidieuse.

On choisit l’emplacement de l’hôtel.

On dressa les tentes, on tendit sur descharpentes, des toiles pour couvrir les hangars de travail, on miten place les forges, les enclumes, les établis, les étaux.

Pas de perte de temps.

À l’œuvre tout de suite.

On avait à peine monté une forge que l’onentendait son souffle puissant et, peu après, les marteauxfaisaient sonner l’enclume et le fer grinçait sous la lime.

Les équipes d’ouvriers, bien nourries, enexcellente santé, étaient pleines d’ardeur et avaient besoin dedépenser une force exubérante.

Les fondements de l’hôtel (c’était le secondque l’on construisait) furent creusés jusqu’à la terre gelée.

Celle-ci fut creusée à son tour afin quel’hôtel s’assît sur une glace qui ne fondait jamais, uneglace éternelle.

Je répète que les étés les plus chauds nepeuvent la faire fondre.

Sur cette glace on posait des blocs de rocherstrouvés dans l’île et formant murs de fondation sur lesquelsl’hôtel se dressait, ne formant qu’un bloc.

Celui-ci pouvait braver les plus rudestourmentes de neige.

Dès le premier jour, les chasseurs avaientreconnu le pays.

Il était extrêmement giboyeux.

Excepté pour les ours blancs, capables detraverser un bras de mer à la nage, pas de migration possible enété.

Les animaux migrateurs avaient passé sur laglace au printemps, celle-ci était fondue maintenant.

Pour retourner dans le sud, les migrateursdevaient attendre l’automne.

Les oiseaux de marais pullulaient ; entirant avec une balle, on était sûr d’en abattre deux ou trois.

Une décharge à plomb produisait un vraimassacre.

Grande joie du cuisinier, quand, le soir, onlui apporte des charges de ce fin gibier de très haut goût.

Le lendemain, il servit à tout le monde et àprofusion des rôtis d’une saveur exquise cuits à la brochette.

Au dîner, excellent pot-au-feu ; on avaittiré des bœufs musqués.

Ragoûts de rennes.

On en avait abattu trois.

Étuvée d’oies de Brenth, de canards eiders etde gelinottes.

Les Esquimaux étaient allés à la pêche auxmorses en kayacks.

Pêche-chasse que nous allons décrire.

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