Une chasse à courre au Pôle Nord – Chez les esquimaux – Voyages, explorations, aventures – Volume 15

Chapitre 2DANS L’ÎLE DE BANKS

 

Tous les explorateurs se sont accordés àpeindre l’île de Ranks comme un paradis pour le chasseur.

C’est aussi le cas des autres îles voisines,notamment celle de Milleville.

Master Clarke dit textuellement que la fauneantique comptait en ces îles de très nombreux représentants.

Bœufs musqués en troupeaux de dix à trentetêtes et plus.

Rennes en hardes de cinq à douze et même àquinze individus.

Daims en hardes aussi.

Lièvres fort peu farouches et qu’il est trèsfacile d’apprivoiser.

Ours blancs en grand nombre.

Cela se comprend.

Le gibier ne manque pas.

Loups en bande.

Renards en quantité, mais isolés.

Ceux-ci, voleurs audacieux, auxquels tout estbon, puisqu’ils ont dérobé un jour un baromètre à Nansen ; uneautre fois, la toile de son embarcation.

Comme oiseaux, on peut tuer en masse les oies,les cygnes, les canards eiders, les pluviers, les ptavigans quisont des gelinottes, d’excellents et gras plongeurs, deschevaliers, etc.

Comme chasse pêche, des phoques, des morses etautres amphibies.

On pèche le narval-espadon, la morue, latruite saumonée, etc.

On peut récolter des quantités d’œufsincroyables et assommer des pingouins pour leur huile à lampe decuisine et de chauffage.

Mais, détail curieux, seules les bêtesféroces, excepté l’ours, fuient l’homme.

Les autres, ne le connaissant pas, se laissentapprocher.

Ainsi, la bête pacifique nous croit pacifique,la bête carnivore nous devine dangereux.

La seule chose qui manque en ces rives, cesont les belles forêts du continent ; on ne peut construiredes cabanes.

Mais c’est un inconvénient auquel on remédieassez facilement.

C’était dans un de ces paradis de chasse,l’île de Banks, que devait s’élever le second hôtel polaire.

Le premier venait d’être achevé en terreferme, près de l’embouchure du fleuve Mackensie, immense artère quicollectionne d’immenses nappes de neiges fondues, apportées partant de tributaires, et, pendant tout le cours de l’été verse unemasse d’eau douce ci énorme dans l’Océan arctique qu’il en perd auloin sa salure.

Fleuve béni !

Il est couvert de vapeurs pendant trois mois,de canots, de pirogues, de trains de bois ; il permet leravitaillement de vastes régions et l’écoulement de leursproduits.

C’est au premier hôtel polaire que devaientarriver chaque année les ravitaillements destinés à la ligned’hôtels espacés de ce premier anneau de la chaîne, au dernierconstruit au pôle ou au plus près du pôle.

Mais si ces ravitaillements devaient arriveren été à l’hôtel du Mackensie, le gros de ces provisions ne devaitêtre distribué aux autres hôtels qu’en hiver, alors que l’Océangelé souderait les îles l’une à l’autre et au continent.

Mais, pour le moment les deux navires deM. d’Ussonville étant bondés, c’étaient eux qui assuraient leravitaillement.

Comme on allait inaugurer l’hôtel Mackensie,un fait se produisit qui combla de surprise les Indiens, lesEsquimaux et les trappeurs au service de l’expédition.

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