Une chasse à courre au Pôle Nord – Chez les esquimaux – Voyages, explorations, aventures – Volume 15

Chapitre 5LES ÉTONNEMENTS DE DEUX TRAPPEURS ET D’UN SIOUX

 

Les deux trappeurs Langue-de-Fer et Francœur,engagés au service de M. d’Ussonville, n’avaient pas eul’occasion de causer chasse avec les piqueurs et les deux autrestrappeurs qui avaient servi de guides à ceux-ci.

Les affairements de l’arrivée, puis la fête dulendemain n’avaient pas permis aux trappeurs de s’informer sur lafaçon dont on chassait à courre, chasse qu’ils ignoraientabsolument.

Mais auraient-ils eu tout le temps nécessairepour poser des questions, qu’ils se seraient bien gardé de lefaire.

Eux, avouer qu’ils y ignoraient quelque choseen matière de chasse…

Eux, des trappeurs…

Allons donc.

Du reste, ils allaient voir et ils serendraient compte, en cachant leur ignorance.

Il fut convenu que La Rosée et La Futaieseraient accompagnés par les trappeurs-guides et que Langue-de-Fer,Francœur et l’Indien suivraient La Feuille pour aller faire lebois.

Le bois, pauvre bois !

Des pins rabougris, des peupliers qui avaientbien du mal à pousser dans un sol pareil, jamais dégelé à plus dequarante centimètres de profondeur en plein cœur d’été.

Les trois piqueurs passèrent la bricole àleurs limiers et partirent dans trois directions différentes,chacun tenant son chien à la main.

Le limier est choisi parmi tes chiens muets etdoués de certaines qualités.

La Feuille longea la lisière des pins, suivide ses compagnons silencieux.

Tout à coup le limier tira sur sa longe,humant une piste.

La Feuille examina le sol avec attention,laissa avancer le chien jusqu’à ce que la nature du terrain luimontrât un beau revoir, c’est-à-dire un pied del’animal bien marqué.

Il l’étudia.

– Hum ! hum ! fit-il.

» Le pied de derrière retarde sur celuide devant ; donc le corps est allongé.

» Ce daim doit avoir dans les septans ; c’est un bel animal.

Les trappeurs s’entre-regardèrent.

Le Sioux dit :

– Och ! (oui).

Et Langue-de-Fer, bas :

– Je vois, mon camarade, que vous connaissezle métier, le daim en est à sa sixième tête (sept ans).

La Feuille coupa deux branches, en fit deuxbrisées, et on alla plus loin, toujours conduits par le limier quiparfois humait aux branches, c’est-à-dire levait le nez pour humerl’air.

La Feuille, cependant, sema de nombreuseschoses que ne font jamais les trappeurs.

Enfin le limier n’interrogea plus la piste etil avança le nez au vent, tirant fortement et montrant del’émotion.

La Feuille l’arrêta, puis il mit deux briséesà terre et fit décrire un cercle à son chien qui ne redonna dessignes que quand le cercle fut terminé et qu’il se retrouva aupoint de départ, à l’endroit d’où il était parti pour décrire cecercle.

– Je comprends, fit très basLangue-de-Fer.

» Puisque le chien, en traçant ce cercle,n’a signalé aucune piste, c’est que le cerf est dans lecercle ; c’est évident.

» Nous allons l’entourer.

» En l’approchant tout doucement, il selèvera et fuira.

» Celui de nous près duquel il passera letuera ; la méthode est bonne, puisque, de cette façon, on peutse poster autour de la bête.

La Feuille sourit et prit le chemin du retourà la grande surprise des trappeurs.

Le Sioux mit la main sur l’épaule de LaFeuille, puis il fit signe de mettre en joue.

La Feuille, toujours souriant, fit un signe detête négatif.

Le Sioux n’insista pas. On sortit du bois.Alors La Feuille dit :

– Ce que nous venons de faire s’appellerembucher l’animal.

» À vrai, dire, ce n’est pas nous qui lerembuchons ; nous nous sommes assurés seulement de l’endroitoù il s’est rembuché.

Puis il demanda :

– Vous croyiez donc que j’allais tirer sur ledaim, mes camarades ?

– Je crois, dit Bouche-de-Fer, que vous voulezréserver cet honneur à votre maître.

La Feuille leva les bras au ciel.

– Tirer sur un animal dans une chasse àcourre ! s’écria-t-il.

» Ah ! Bouche-de-Fer, que dites vouslà ?

Bouche-de-Fer fut profondément vexé ;mais ni lui, ni ses deux amis ne risquèrent une questionhumiliante.

Et même pour masquer son ignorance,Bouche-de-Fer dit d’un air bonhomme :

– Je pensais que quelquefois, quand l’occasionétait belle et tentante, on tirait.

La Feuille, avec indignation :

– Jamais ! Jamais !

» Et ne nous avisez pas de tirer,l’animal passerait sous le nez de votre cheval.

– Soyez tranquille !

» Nous ne voulons pas vouscontrarier.

Mais les deux trappeurs, entièrement ignorantsdes règles de la chasse à courre, se disaient que ce devait êtreune drôle de chasse.

– Si l’on tuait la bête avec une balle, repritLa Feuille, quel plaisir aurait-on ?

– Mais, fit observer Francœur, on a toujoursdu plaisir à abattre une belle pièce.

– En battue, oui !

» À l’affût, oui !

» Mais à courre…

» Ce serait gâcher une chasse.

Les trappeurs se le tinrent pour dit.

Mais, pour eux, la chasse étaitincompréhensible et bizarre.

Pouvoir tirer et tuer, ne pas le faire, celaleur paraissait cocasse.

Déjà les deux autres piqueurs avaient faitleur rapport ; La Feuille fit le sien à Drivau :

– Monsieur, dit-il, j’ai à trois mille pasd’ici, un daim à sa sixième tête.

» Il est très blond, presque blanc.

Francœur donna un coup de coude à son ami, endisant :

– Comment le sait-il ?

» Il ne l’a pas vu.

Mais tirant de sa poche une touffe de poils,il la montra.

– Ah ! fit Bouche-de-Fer, le daim, àcause des vers qui courent sous sa peau, des vermines qui courentdessus et des tiques, s’est frotté aux arbres et y a laissé dupoil.

» Il en a trouvé et il en montre.

– Bouche-de-Fer ?

– Francœur ?

– Très forts, ces gens-là.

– Plus forts que nous !

Et le Sioux gravement :

– Och !

Drivau décida de chasser le daim de La Feuilleet l’on monta à cheval.

On partit, les valets de chiens tenant lameute en mains par les hardes.

Beau spectacle.

En avant, la meute !

Derrière, le maître d’équipage et sespiqueurs, puis ses amis, Mlle de Pelhouër, satante, mistress Morton, Mlle Santarelli etCastarel, tout ce monde en habit rouge ou en casaque rouge, lesdames en amazones, le petit chapeau Louis XV sur la tête.

Puis les palefreniers tenant en main leschevaux de relai.

Enfin les curieux !

Matelots, ouvriers, Indiens, Esquimaux.

Sous cette latitude, au delà du cerclepolaire, c’était une scène bien inattendue !

Les chiens, bien sous le fouet, allaientgaiement, humant le vent et portant leurs queues dressées comme dessabres-baïonnettes.

L’on arriva ainsi à l’entrée du bois et l’on yarrêta la meute.

On mit ensemble soixante chiens pour découpleraprès l’attaque.

Puis l’on sépara deux relais de vingt chienschacun.

Mais, à la grande surprise des deux trappeurset du Sioux, l’on ne prit que trois chiens pour les conduire là oùLa Feuille avait placé ses dernières brisées.

Trois chiens sur cent !

Avouez que cela était fait pour faire parlerBouche-de-Fer qui dit bas à Francœur :

– Avoir cent chiens et n’en utiliser quetrois, j’avoue que je ne comprends pas.

» Et toi ?

– Moi non plus.

Le Sioux, comprenant moins encore, ne ditmot ; mais il se creusait la cervelle.

On mit les trois chiens rapprocheurssur la piste et ils donnèrent aussitôt de la voix.

Le daim se leva et commença par ruser etrendonner sans s’écarter.

Il tournait, tournait, mêlait ses voix,essayait d’embrouiller ses voies, mais en vain, lesrapprocheurs démêlaient très bien l’écheveau embrouilléqu’il traçait sur terre.

Les cors sonnaient des foulées éclatantes, leschasseurs criaient et le bois retentissait gaiement de ces fanfareset des hurlements de la meute laissée en arrière et impatiente.

Le daim, cependant, passa à vingt pas destrappeurs et bien en vue.

Francœur pâlit.

Langue-de-Fer rougit.

Le Sioux eut des flammes dans les yeux.

Et Langue-de-Fer, de s’écrier :

– Enfin, c’est dur de ne pouvoir tirer unanimal qui vous présente le flanc à cette distance et les Françaisont une singulière manière d’entendre la chasse.

L’attaque, cependant, ou, pour mieux dire, lelaisser-courre, dura une demi-heure.

Enfin, lassé par les rapprocheurs,voyant qu’il ne s’en débarrassait pas, effarouché par les habitsrouges et les cors, le daim prit son grand parti et fila rondement,traçant grand cercle à sa droite.

On coupa les rapprocheurs à grands coups defouet en criant :

« Arrête chiens !

« Arrête !

On leur passa leurs laisses et on liacelles-ci à des arbres.

Puis on sonna les appels forcés.

Le laisser-courre était fini.

– Comment, murmura Bouche-de-Fer, ilsempêchent les chiens de poursuivre !

Mais il entendit la meute accourant, il vit unmagnifique découplement.

Les chiens s’élancèrent au son du bien-aller,toute la chasse s’engouffra à travers le bois ce qui était facile,car toutes ces forêts de pins sont assez clairsemées.

Les deux trappeurs et le Sioux suivirent augalop et la fièvre les gagna bientôt ; ils s’animèrentextraordinairement.

Tout à coup, un incident se passa qui leurdonna la mesure du caractère des piqueurs de ce maîtred’équipage.

Un jaguar, du haut d’un arbre, bondit sur lacroupe du cheval de La Rosée, lequel La Rosée devenait en chasse unvrai démon (l’Endiablé, un surnom).

Alors « il faisait ses yeux delangouste ».

Ils lui sortaient de la tête d’une façonextraordinaire.

La Rosée, avec un à-propos merveilleux, tirason revolver de sa ceinture et cassa la tête au jaguar qui tombafoudroyé.

Avec son cheval dont la croupe était couvertede sang, sans plus s’occuper du jaguar, La Rosée continua lachasse.

Et Langue-de-Fer de dire :

– Ce La Rosée est un homme.

Le daim, cependant, joua aux chiens plus d’untour ; il les mit en défaut une première fois trèshabilement.

Ayant vingt minutes d’avance, il revint sur savoie, puis il fit une dizaine de bonds énormes et s’écartantd’abord de sa voie, il y revint, mais en arrière par un assez longcircuit.

Les chiens arrivèrent à bout de voie et netrouvèrent plus rien.

Toute la chasse s’arrêta.

La Feuille, qui avait beaucoup chassé le daimen Pologne, chez le comte de Potorwski, connaissait les ruses del’animal : il se mit à rire et dit :

– Savez-vous où il est ?

» Derrière nous.

» En plein sur sa voie.

» Et, dès qu’il nous entendra, il prendrason contre-pied.

» En pareil cas, un chasseurinexpérimenté croit que ses chiens se trompent ; il nes’aperçoit pas que le daim a doublé ses voies, il coupe les chiens,fait un hourvari et n’arrive plus à rien de bon.

» Vous allez voir.

Il rameuta tous les chiens, les mit aucontre-pied, les enleva et le daim en fut pour sa ruse.

Bientôt on sonnait la vue.

Langue-de-Fer dit à Francœur :

– Décidément, ces gens-là connaissent bienleur métier.

Francœur secoua la tête :

– Ils nous en remontrent ! dit-il.

Et le Sioux, humilié d’approuver :

– Och ! och !

Le daim, cependant, essaya d’une autreruse ; il fit ses grands bonds, atteignit un fourré et s’ycoucha.

Nouveau défaut.

La Feuille regarda autour de lui, vit lefourré et dit :

– Tenez, il est là, rasé.

» Mais laissez travailler leschiens, mieux vaut qu’ils le retrouvent d’eux-mêmes que de lesconduire dessus.

Il fait beau voir des bons chiens en défauttravailler.

Ils décrivent des cercles de plus en plusgrands et finissent par couper la voie du daim au delà de sesbonds.

Alors ils crient, appellent le reste de lameute et tombent sur l’animal qui vide le fourré.

C’est une reprise de chasse des plusamusantes.

Enfin, le daim, suprême espoir, put donner auchange.

Il se jeta dans une harde, il en chassa àcoups de cornes un plus jeune mâle que lui, et il se mêla auxfemelles, si bien que les émanations de ses pieds furent confonduesavec celles des daines pour tromper les chiens.

Beaucoup s’emballèrent sur le daim dechange ; mais les fins-de-nez ne s’y laissèrent point prendreet ils se gardèrent du change.

La Rosée, allant couper les chiens qui setrompaient, cria aux trappeurs emballés derrière ceux-ci ettombés en faute :

– Tourne !

» Tourne !

» Change !

» Change !

Puis, bientôt, on entendit son fouet et seshurlements :

– Arrête chiens !

» Arrête !

Il brisa cette fausse chasse et ramena tousles chiens en bonne voie.

Et les trappeurs de se dire :

– Ça chassait pourtant bien.

Mais ils comprirent bientôt qu’ils setrompaient.

Ça chassait mal.

Cependant, La Feuille et La Futaie avaientarrêté les bons chiens, les infaillibles qui n’avaient pasdonné dans le change.

Le nez collé sur la bonne voie, ilsattendaient la meute.

Tous ensemble ils repartirent.

Le daim fut bientôt sur ses fins et se trouvatrès malmené, c’est-à-dire au plus bas et n’en pouvant plus.

Son dos courbe faisait lahotte ; les pinces s’écartaient, la langue pendait decôté, les yeux vitreux n’y voyaient.

Alors fanfare saccadée, lugubre pour lui,ardente, joyeuse pour les chasseurs, l’hallali courantretentit.

Toute la chasse fut bientôt sur l’animal auxabois.

La meute le serrait de près.

Il s’arrêta épuisé pour faire tête ; maispendant que les plus braves chiens lui sautaient à la gorge, lesautres le coiffaient.

Il tomba.

Alors, à grands coups de fouet piqueurs etvalets de chiens écartèrent la meute grondante et furieuse, etDrivau servit l’animal d’un coup de couteau donné en pleincœur.

On sonna la mort en fanfare.

Tout équipage qui suit les bonnes traditionssert l’animal dès qu’il est à terre pour ne pas prolongerses souffrances.

La chasse présenta alors un aspect des plusmouvementé.

Le daim ayant fait force cercles, les piétonsavaient pu les couper.

Ils arrivaient.

On leur donna les chevaux à tenir et l’on fitcercle.

La Rosée dépouillait l’animal, lui coupant latête à laquelle la nappe, c’est-à-dire la peau resta attachée.

Les chiens, ramenés à l’obéissance sous lefouet attendaient patiemment la curée, les uns assis sur le cul,les autres étalés.

Les habits rouges causaient avec animation desincidents de la chasse.

Drivau aperçut Balle-Franche et ses deuxcompagnons ; il s’en approcha et leur demanda si, pour leurpremière chasse à courre, ils s’étaient bien amusés.

– Oui ! dit Balle-Franche.

On éprouve le même sentiment que quand onpoursuit un cheval sauvage pour le prendre au lasso.

Mais il y a une chose qui gâte beaucoup leplaisir.

– Laquelle ?

– C’est que l’on se dit que, d’un coup defusil, on mettrait fin à la chasse.

Drivau se mit à rire.

– Je crains, dit-il, que vous ne compreniezjamais la chasse à courre.

» Ce n’est pas la lutte de l’homme armécontre le gibier, mais celle des chiens contre l’animal.

» Les chiens chassent comme ilschasseraient à l’état sauvage.

» L’homme est le spectateur.

– Il intervient !

» Quand les chiens se trompent.

» Et alors il peut se dire qu’il est uncrâne animal.

» Il n’a pas de flair et il corrige leserreurs des chiens !

» Vous n’avez jamais vu decurée ?

– Non !

– Voici qu’elle va commencer, car les deuxrelais arrivent.

» Ils ont entendu la mort.

Sur ce, Drivau rejoignit ses amis et reçut unfouet de la main de La Feuille qui avait détaché le pied droit del’animal pour les honneurs.

La tête et la nappe recouvraient le corpsécorché.

Un valet saisit les cornes ; se tenantles jambes écartées, au-dessus de la dépouille il agitait latête.

On rangea les chiens en bataille, Drivau lescontint, fouet en main.

C’est la seule intervention du maître sur lameute.

Il lui fait connaître sonpouvoir.

Elle aboie avec fureur.

Alors les fanfares sonnent, longuement, puisles cors chantent la curée.

Le valet de chiens s’enfuit avec la tête et lanappe, et les chiens se précipitent avec une fureur diabolique.

Les plus malins font un bond, tombent aumilieu de la bande et plongent littéralement dans la masse.

En moins de rien le daim est éventré, le cœur,le foie, les tripes, les poumons sont dévorés.

Puis les membres sont déchiquetés, les côtesbroyées sont avalées, il ne reste que les os de l’échine.

En dix minutes, le daim a étéenglouti !

En cinq minutes, d’un homme il ne resteraitque l’épine dorsale.

– Ces chiens valent des loups ! ditLangue-de-Fer à ses amis.

» Quelles crânes bêtes !

Le Sioux était en admiration. Mais La Roséevint à eux.

– À propos, dit il, vous avez vu où est tombémon jaguar ?

– Oui.

– Vous êtes guides !

» Ça rentre dans vos attributions de lechercher et de le trouver.

– Vous voulez que nous vousl’apportions ?

– S’il vous plait.

– Nous nous mettons en quête.

Cependant la chasse étant finie, on coupla leschiens.

La Feuille sonna la retraite aprèsvictoire et l’on rentra joyeusement.

Une heure après le retour, La Rosée avait lajoie de mesurer son jaguar ; un mètre quatre-vingts !

Bel animal !

Telle fut la première chasse à courre au delàdu cercle polaire.

Elle laissa dans l’esprit des trappeurs et deleur ami, le Sioux, une telle impression qu’elle ne s’effaçapas.

Elle dure toujours, se répandant de plus enplus chez les Indiens, les Esquimaux et les blancs et devenantlégende.

Aujourd’hui, parmi les mineurs de l’Alaska,les chasseurs de la Compagnie de la Baie d’Hudson, les agents desforts-factoreries, les mariniers des fleuves américains, lessquatters et les bûcherons du Haut-Canada, les Sioux, les Iroquois,les Esquimaux de Bathurst, les Russes même du Kamtchatka, il n’estbruit que des exploits cynégétiques des hommes rouges de la forêtde Fontainebleau.

C’est une légende.

Ils en ont remontré aux chasseurs indiens, auxtrappeurs, à tous.

Infaillibles !

Lisant l’âge du daim, disant sa couleur, salongueur de taille, sa hauteur de taille, la forme de cescornes.

Ce, sans l’avoir vu.

Plus de flair que les chiens.

Ne se trompant jamais.

Forçant l’animal à rémission.

Et dédaignant de le tirer !

C’est ce qui a fini par frapper le plus cessauvages utilitaires.

La viande aux chiens.

La chasse, un sport.

Ils ont compris.

Et voilà qu’ils ont voulu imiter les Françaiset chasser à courre.

Le grand sachem des Do-Ko-Tas a une meute et…des cors de chasse.

Un correspondant du New-York-Herald araconté une chasse à courre… indienne ; les piqueurs du grandsachem ont pris des leçons et sonnent très bien du cor.

Progrès !

Progrès !

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