Au pays des brumes

Chapitre 9Et voici des phénomènes très physiques !

Il était vraiment du destin de Malone d’êtreentraîné dans les affaires de la famille Linden ! À peineavait-il abandonné le malheureux Tom aux mains de la justice qu’ilse trouva aux prises, et d’une manière fort désagréable, avec sonpeu sympathique frère.

Cela débuta par un coup de téléphonematinal ; à l’autre bout du fil, il reconnut la voixd’Algernon Mailey.

– Êtes-vous libre cet après-midi ?

– À votre disposition.

– Dites, Malone, vous êtes costaud, n’est-cepas ? Vous avez bien été international de rugby dans l’équiped’Irlande ? Une partie de catch ne vous ferait pas peur,non ?

Devant le récepteur, Malone eut un largesourire.

– J’en suis.

– Ça risque d’être gros, vous aurez peut-êtreà plaquer un boxeur professionnel…

– Parfait ! répondit joyeusementMalone.

– Et il nous faudrait quelqu’un d’autre.Connaissez-vous un type qui viendrait avec nous rien que pour leplaisir de l’aventure ? S’il est vaguement au courant desproblèmes psychiques, cela n’en vaudrait que mieux.

Malone se creusa la tête, puis une inspirationlui vint.

– Il y a Roxton, dit-il. Il n’est plus toutjeune, mais dans une bagarre il est utile. Je pense que je pourraile joindre. Depuis notre expérience dans le Dorsetshire, ils’intéresse beaucoup au psychisme.

– Bravo ! Amenez-le ! S’il ne peutpas venir, nous nous débrouillerons tout seuls. 41, BelshawGardens, S. W. Près de la station Earl’s Court. Trois heures cetaprès-midi. D’accord !

Aussitôt Malone appela lord Roxton ; ilentendit la voix familière :

– De quoi s’agit-il, bébé ? D’un match deboxe ?… Mais, naturellement ! Hein ?… J’avais unepartie de golf à Richmond, mais ceci me paraît bien plusdivertissant… Hein ? Oui, très bien. Je vous retrouverailà-bas.

Tant et si bien que, au troisième coup detrois heures, Mailey, lord Roxton et Malone étaient assis au coindu feu dans le salon cossu de l’avocat. Sa femme, douce autant quejolie, était sa collaboratrice sur le double plan de l’esprit et dela matière, elle était là pour accueillir les invités deMailey.

– Maintenant, chérie, tu ne joues pas dansl’acte suivant, dit gentiment l’avocat. Tu vas te retirer avecdiscrétion dans les coulisses. Ne te fais aucun souci si tu entendsde la bagarre.

– Mais je m’en ferai, mon chéri. Tu risquesd’être blessé !

Mailey se mit à rire.

– Il est probable que ton mobilier serablessé, cela oui ! Mais tu n’as rien d’autre à craindre,va ! Et puis, c’est le bien de la cause qui est en jeu…

« Ceci est toujours le dernier mot,ajouta-t-il après que sa femme eut quitté la pièce. Je crois envérité qu’elle monterait sur le bûcher pour la cause. Son grandcœur de femme aimante sait ce que cela signifierait pour ce mondegris si les hommes pouvaient s’évader des ombres de la mort etcomprendre quel grand bonheur est à venir. Elle est vraiment moninspiratrice…

« Mais, poursuivit-il en riant, je feraismieux de ne pas m’étendre sur ce sujet, nous avons à réfléchir surquelque chose de très différent… quelque chose d’aussi vil etabominable qu’elle est belle et bonne. Il s’agit du frère de TomLinden.

– J’ai entendu parler de ce type, dit Malone.J’ai autrefois boxé un peu, et je suis toujours membre du Sporting.Silas Linden a failli être champion des poids mi-moyens.

– Exactement. L’homme n’a pas de travail et ila pensé qu’il pourrait devenir médium. Tout de suite, je l’ai prisau sérieux, moi et d’autres spirites, car nous aimons tous sonfrère, et il arrive fréquemment que de tels dons soient répartisdans une même famille : son ambition m’a donc sembléraisonnable. Aussi l’avons-nous mis à l’épreuve hier soir.

– Et qu’est-il advenu ?

– Tout d’abord, il m’a paru suspect. Comprenezqu’il est presque impossible à un médium de tromper un spiriteentraîné. Quand il y a tromperie, c’est aux dépens des profanes.J’ai donc commencé par le surveiller soigneusement, et je me suisassis près du cabinet noir. Bientôt il en est sorti vêtu de blanc.Je m’étais arrangé d’avance avec ma femme, et j’ai rompu lecontact. Je l’ai senti quand il est passé près de moi. Il était,bien sûr, en blanc. J’avais dans ma poche des ciseaux ; j’enai coupé un petit bout.

Mailey exhiba un morceau de toile de formetriangulaire.

– Le voilà. Regardez-le. De la toile trèsordinaire. Sans aucun doute, Silas Linden portait sa chemise denuit.

– Pourquoi ne l’avez-vous pas montré tout desuite ? demanda lord Roxton.

– Il y avait plusieurs dames, et j’étais dansla pièce le seul homme réellement vigoureux.

– Bon ! Alors queproposez-vous ?

– J’ai pris rendez-vous avec lui à troisheures et demie. Je l’attends. S’il n’a pas remarqué la petiteamputation de sa chemise de nuit, je ne crois pas qu’il soupçonnece que je lui veux.

– Qu’allez-vous faire ?

– Ma foi, cela dépend de lui. En tout cas, ilfaut qu’il ne recommence pas. C’est ainsi que la cause s’embourbe.Un bandit qui ne connaît rien à l’affaire s’introduit pour gagnerde l’argent ; le travail des médiums honnêtes s’en trouvedéprécié. Le public ne fait pas de distinction,comprenez-vous ! Avec votre aide, je peux parler à ce gangsterà égalité de chances, ce qui m’aurait été impossible sans vous.

Un pas pesant se fit entendre à l’extérieur.La porte s’ouvrit sur Silas Linden, faux médium et ex-boxeurprofessionnel. Ses petits yeux gris porcins se posèrent avecméfiance sur les trois hommes. Puis il se força à sourire, et saluaMailey.

– Bonjour, monsieur Mailey. Nous avons eu hiersoir une bonne séance, n’est-ce pas ?

– Asseyez-vous, Linden ! dit Mailey enlui désignant une chaise. C’est justement au sujet de cette soiréeque je désire vous parler. Vous nous avez trompés.

Le visage de Silas Linden s’enflamma decolère.

– Qu’est-ce que c’est ? s’écria-t-ilvivement.

– Vous avez triché. Vous vous êtes habillé etvous avez prétendu que vous étiez un esprit.

– Menteur ! Menteur ! Jamais je n’aifait cela…

Mailey tira de sa poche le morceau de toile etle posa sur son genou.

– Et ça ?

– Quoi, ça ?

– Je l’ai coupé au bas de la chemise de nuitque vous portiez. Je l’ai coupé moi-même pendant que vous vousteniez devant moi. Si vous examinez votre chemise de nuit, voustrouverez l’endroit d’où je l’ai coupé. Inutile, Linden ! Vousavez perdu, et le jeu est terminé. Vous ne pouvez plus nier.

Pendant quelques secondes, l’homme demeuracomplètement effondré. Puis il éclata dans une explosion deblasphèmes.

– Quel jeu ? cria-t-il en regardantautour de lui. Est-ce que vous croyez que vous m’avez eu et quevous pouvez me prendre pour un écornifleur ? C’est un coupmonté, hein ! Mais vous vous êtes trompé d’homme pour cettepartie-là !

– Inutile de faire du bruit ou d’essayer de laviolence, Linden ! avertit Mailey paisiblement. Je pourraisvous traîner demain devant le tribunal. Mais, à cause de votrefrère, je ne tiens pas au scandale. Seulement vous ne quitterez pascette pièce sans avoir signé le papier qui est là, sur monbureau.

– Oh ! N’y comptez pas ! Qui m’yforcera, dites-moi ?

– Nous vous y forcerons !

Les trois hommes se placèrent entre lui et laporte.

– Vous m’y forcerez ? Oui, eh bien !essayez donc !…

Ses yeux étincelaient de fureur ; il setint devant eux en serrant ses énormes poings.

– Laissez-moi sortir !

Ils ne répondirent pas, mais tous troispoussèrent le grognement de combat qui est peut-être la plusvieille des expressions humaines. Dans la seconde qui suivit,Linden se jeta sur eux, et ses poings assenèrent des coups d’uneviolence terrible. Mailey, qui avait autrefois boxé en amateur,bloqua un coup, mais le suivant déborda sa garde, et il s’écrouladevant la porte. Lord Roxton fut projeté sur le côté. Mais Malone,avec l’instinct du rugbyman plongea la tête en avant et ceintura leboxeur professionnel à la hauteur des genoux. Si un homme est tropfort pour vous sur ses pieds, alors faites-le tomber, une fois surle dos, il perd toute sa science. Linden bascula et passa dans sachute, à travers un fauteuil. Il se mit sur un genou et essaya d’uncourt crochet au menton, mais Malone le fit retomber. Les mainsosseuses de Roxton se nouèrent autour de son cou. Il y avait enSilas Linden une bonne dose de lâcheté ; il eut peur.

– Assez ! cria-t-il.Laissez-moi !

Il était à présent étalé sur le dos. Malone etRoxton étaient penchés au-dessus de lui. Mailey s’était relevé,pâle et meurtri.

– Ça va très bien ! répondit-il à unevoix de femme derrière la porte. Non, non, ma chérie, pasencore ! Mais nous touchons au dénouement. Allons, Linden, pasbesoin de vous mettre debout, car là où vous êtes vous pouvezcauser avec nous très gentiment. Pour sortir d’ici, vous n’avezqu’à signer ce papier.

– Quel papier ? grogna Linden, quandRoxton eut desserré son étreinte.

– Je vais vous le lire.

Mailey alla le chercher sur son bureau et lutà haute voix : Je soussigné, Silas Linden, certifie ici quej’ai agi comme un fripon et comme un coquin en simulant un esprit,et je jure que plus jamais dans ma vie je ne me présenterai commemédium. Si je ne respecte pas ce serment, alors cet aveu signépourra être porté à la connaissance du tribunal… ».Voulez-vous signer ce papier ?

– Non ! Que je sois maudit si je lesigne !

– Est-ce que je lui donne un supplément detorticolis ? demanda lord Roxton. Peut-être pourrais-je ainsile convaincre, hein ?

– Pas du tout, dit Mailey. Au fond, cetteaffaire ne serait pas mauvaise devant le tribunal, car ellemontrerait au public que nous sommes résolus à tenir notre maisonen ordre. Je vous accorde une minute pour réfléchir, Linden. Dansune minute, j’appelle la police.

Mais il ne fallut pas une minute à l’imposteurpour se décider.

– Très bien ! fit-il, maussade. Jesigne.

Il lui fut permis de se mettre debout, nonsans être averti que s’il essayait d’en profiter, il ne serelèverait pas si vite la deuxième fois. Mais il n’avait plus deressort. Il griffonna un grossier« Silas Linden » au basdu papier. Les trois autres contresignèrent en qualité detémoins.

– Maintenant, filez ! commanda Mailey.Trouvez à l’avenir un métier honnête, et laissez en paix les chosessacrées !

– Gardez pour vous vos sacréesfoutaises ! répondit Linden, qui sortit en sacrant etjurant.

À peine avait-il franchi le seuil de la maisonque Mme Mailey se précipitait dans le salon pours’assurer que son mari n’était pas blessé. Son examen lui ayantdonné toute satisfaction, elle se lamenta sur le sort du fauteuilbrisé : comme toutes les bonnes épouses, elle vouait unefierté personnelle au moindre détail de son petit ménage.

– Aucune importance, ma chérie ! Ce n’estpas payer trop cher l’expulsion d’un bandit… Ne partez pas encore,vous autres, j’ai deux mots à vous dire.

– Et le thé va être servi !

– Peut-être vaudrait-il mieux quelque chose deplus fort ? suggéra Mailey.

De fait, tous trois étaient éreintés :car pour avoir été bref, leur match avait été dur ! Roxton,qui s’était beaucoup amusé, n’avait pas perdu son allant, maisMalone était rompu, et Mailey se ressentait encore du formidablecoup de poing qui l’avait mis knock-out.

– On m’a affirmé, dit Mailey, quand ils sefurent réinstallés devant le feu, que cette canaille extorquait del’argent à son frère depuis des années. C’était une manière dechantage, car il aurait été tout à fait capable de le dénoncer.Oh ! mais… voilà qui expliquerait l’intervention de la police.Pourquoi aurait-elle choisi Linden de préférence à tous les autresmédiums de Londres ? Je me rappelle à présent que Tom m’adéclaré… Oui, c’est cela, il m’a déclaré que Silas lui avaitdemandé de lui apprendre à être médium, et qu’il avait refusé.

– Pouvait-il lui apprendre ? demandaMalone.

Mailey réfléchit.

– Eh bien ! peut-être aurait-il pu,dit-il enfin. Mais Silas Linden faux médium serait beaucoup moinsdangereux que Silas Linden vrai médium.

– Que voulez-vous dire par là ?

– Le pouvoir médiumnique peut se développer,dit Mme Mailey. On pourrait presque dire qu’ils’attrape.

– Rappelez-vous l’imposition des mains dansl’Église primitive, expliqua Mailey. Elle conférait des pouvoirs dethaumaturge. Nous ne pouvons attribuer aujourd’hui des pouvoirsaussi rapides. Mais si un homme ou une femme se présente avec ledésir de développer ses facultés, et spécialement si la séance alieu en présence d’un vrai médium, il y a de fortes chances pourque le pouvoir lui vienne.

– Mais pourquoi avez-vous dit que ce seraitpire qu’un faux médium !

– Parce que le pouvoir pourrait être utilisépour le mal. Je vous assure, Malone, que ces histoires de magienoire et de mauvais démons ne sont pas des inventions de nosadversaires. En réalité, elles se produisent, et toujours autourd’un médium pervers. Vous pouvez explorer des abîmes que définitassez bien l’idée populaire de sorcellerie. Il serait malhonnête denier qu’ils existent.

– Les semblables s’attirent, ajoutaMme Mailey. Vous obtenez ce que vous méritez. Sivous êtes assis avec des gens pervers, vous aurez des visiteurspervers.

– Donc il existe un côté dangereux ?

– Connaissez-vous quelque chose sur la terrequi n’ait son côté dangereux, si elle est maniée de travers et defaçon excessive ? Ce côté dangereux existe très en dehors duspiritisme orthodoxe ; mais pour y parer, il convient de leconnaître. Je crois que la sorcellerie du Moyen Âge était unphénomène très réel, et que le meilleur moyen de faire face à detelles pratiques est de cultiver les pouvoirs les plus élevés del’esprit. En laissant le champ libre, vous l’abandonnez aux forcesdu mal.

Lord Roxton intervint.

– Quand j’étais l’an dernier à Paris, dit-il,il y avait un type qui s’appelait La Paix et qui s’occupait demagie noire. Il réunissait du monde, il tenait des cercles, etc. Ceque je veux dire, c’est qu’il n’y avait pas grand mal à cela, maisd’autre part ce n’était guère… spirituel, comme vous dites.

– C’est un aspect du problème qu’en tant quejournaliste j’aimerais bien voir d’un peu plus près, dit Malone. Àcondition que je puisse faire un compte rendu impartial…

– Tout à fait d’accord ! déclara Mailey.Nous désirons que toutes les cartes soient étalées sur latable.

– Eh bien ! bébé, si vous voulezm’accorder une semaine de votre temps et venir à Paris, je vousprésenterai à La Paix.

– C’est assez curieux, sourit Mailey. J’avaisjustement en tête pour notre ami une visite à Paris. Imaginez quej’ai été invité chez le Dr Maupuis, de l’Institutmétapsychique, à assister à quelques-unes des expériences qu’ildirige avec un médium de Galicie. C’est en réalité l’aspectreligieux de cette affaire qui m’intéresse, car il faitmanifestement défaut aux esprits des savants du continent ;mais en ce qui concerne l’examen précis et vigilant des phénomènespsychiques, ils sont plus avancés que quiconque, sauf ce pauvreCrawford de Belfast, qui a acquis tout seul une classe supérieure.J’ai promis à Maupuis de traverser la Manche : il doit avoirobtenu des résultats magnifiques, et, par certains côtés,inquiétants.

– Pourquoi inquiétants ?

– Parce que ses plus récentes matérialisationsn’avaient rien d’humain. Cela est confirmé par des photographies.Je ne vous en dirai pas davantage, pour que, si vous venez avecmoi, vous n’ayez pas l’esprit prévenu.

– J’irai certainement, répondit Malone. Jesuis sûr que mon rédacteur en chef sera d’accord.

Le thé fut servi, et la conversation se trouvainterrompue par l’irritante intrusion des besoins corporels dans undébat supérieur. Mais Malone n’était pas de ceux qui lâchentfacilement une piste.

– Vous parliez de forces mauvaises. Êtes-vousdéjà entré en relation avec elles ?

Mailey regarda sa femme et sourit.

– Constamment, répondit-il. Cela fait partiede notre travail. Nous nous spécialisons là-dessus.

– J’avais compris que quand il y avait uneintervention de ces forces mauvaises, vous l’écartiez.

– Pas forcément. Si nous pouvons aider unesprit inférieur, nous n’y manquons pas. Et nous ne pouvons l’aiderqu’en l’encourageant à nous dire ses ennuis. La plupart ne sont paspervers. Ce sont de pauvres créatures ignorantes, bornées, quisouffrent les conséquences des opinions étroites et erronéesqu’elles ont apprises dans ce monde. Nous essayons de les aider… Etnous y parvenons.

– Comment savez-vous que vous yparvenez ?

– Parce qu’elles viennent nous voir ensuite etqu’elles nous content leurs progrès. De telles méthodes sontfréquemment employées par nos amis. On les appelle des cercles desauvetage.

– J’ai entendu parler des cercles desauvetage. Pourrais-je assister à l’un d’eux ? Cette chosem’attire de plus en plus. C’est comme si de nouveaux horizonss’ouvraient continuellement. Je considérerais comme une grandefaveur que vous m’aidiez à voir ce côté neuf…

Mailey devint pensif.

– Nous ne tenons pas à donner ces pauvrescréatures en spectacle. D’autre part, bien que nous ne puissionspas vous considérer comme un adepte du spiritisme, vous avez traitéle problème avec compréhension et sympathie…

Il se tourna vers sa femme, qui lui fit ensouriant un signe de tête affirmatif.

– Ah ! on vous autorise ! Ehbien ! apprenez que nous tenons notre petit cercle personnelde sauvetage, et qu’aujourd’hui à cinq heures a lieu notre séancehebdomadaire. Notre médium est M. Terbane. Habituellement,nous n’avons personne d’autre, sauf M. Charles Mason, leclergyman. Mais si tous deux vous avez envie de faire cetteexpérience, nous serons très heureux de vous compter parmi nous.Terbane sera ici tout de suite après le thé. C’est un porteur degare, aussi son temps ne lui appartient pas… Oui, le pouvoirpsychique se manifeste un peu partout, mais c’est dans les classesles plus humbles qu’il se manifeste le mieux. Les anciens prophètesétaient des pêcheurs, des charpentiers, des tisseurs de tentes, deschameliers. Actuellement, quelques-uns des dons psychiquessupérieurs se trouvent en Angleterre chez un mineur, un artisan dela laine, un porteur de gare, un marinier de péniche et une femmede ménage. L’histoire se répète. Et ce magistrat imbécile, avec TomLinden devant lui, n’était que Félix jugeant Paul. La vieille rouetourne inlassablement…[8]

Les cookies permettent de personnaliser contenu et annonces, d'offrir des fonctionnalités relatives aux médias sociaux et d'analyser notre trafic. Plus d’informations

Les paramètres des cookies sur ce site sont définis sur « accepter les cookies » pour vous offrir la meilleure expérience de navigation possible. Si vous continuez à utiliser ce site sans changer vos paramètres de cookies ou si vous cliquez sur "Accepter" ci-dessous, vous consentez à cela.

Fermer