Le Jardinier de la Pompadour

IX

La marquise de Pompadour laissa Martine et sonépoux un mois à Boissise-la-Bertrand. Puis elle lui ordonna de larejoindre avec Jasmin à Paris.

Le jour du départ, on se leva avant le soleil.La mère avait les yeux rouges. Elle donna à Martine un chapelet quiavait appartenu à l’aïeule de son fils :

– Égrène-le souvent et pense àmoi !

L’excellente femme remit aussi à sa bru unpoulet grillé, une miche de pain, de la galette froide :

– Vous allez faire un si long voyage,vous vous rendez si loin, mes pauvres enfants ! Et Dieu saitoù vous entraînera votre diablesse de marquise !

Elle fit des recommandations àJasmin :

– Sois bon mari, récite tesprières !

Les apprêts du départ s’accomplissaient à lalueur de deux chandelles. Tiennette vint, malgré qu’il fît encorenuit ; elle dit à Martine :

– Tu m’écriras si tu deviensenceinte.

Elle embrassa sa grande amie et lui glissa àl’oreille :

– Tu m’embaucheras chez la marquise dePompadour.

– Je te le promets.

Jasmin consolait sa mère :

– Nous reviendrons souvent, et turecevras tous les mois de longues lettres. Les Gillot et RémyGosset viendront te voir et Cancri veillera sur toi. Dirige Ligouydans les corvées du jardin. Il connaît mes arbres. Si tu as peur,Tiennette logera ici. Et puis quand notre fortune sera faite, nousvivrons ensemble à Boissise.

– Votre fortune, soupira la Buguet ensecouant la tête, elle était dans cette petite maison.

Tiennette et Martine mirent au fond de lacarriole de Jasmin les caisses avec les vêtements, les branches debuis bénit à Pâques, puis des flacons d’eau divine à l’esprit devin préparés par la mère Buguet.

– Ces douceurs vous feront plaisir quandvous serez le soir à deux, dit la vieille.

Le froid de la nuit entrait par la porteouverte, avec le silence que troublait le grelot de Blanchon.

La Buguet servit du lait chaud. Après l’avoirbu on s’embrassa une dernière fois et les deux époux montèrent dansla voiture.

– Que Dieu vous garde, murmura la mèreBuguet.

La carriole démarra. Elle n’avait point faitvingt tours de roue qu’on entendit le bruit d’un poing frappant uneporte, puis un immense sanglot. Tiennette disait :

– La Buguet, ils reviendront !

Martine dans l’obscurité devina que Jasminpleurait.

La petite voiture et le cheval, par Boissette,se dirigeaient vers Melun. Jasmin avait revendu son attelage aumarchand, perdant quelques écus sur le prix, et il devait livreravant de partir. Blanchon suivit le bord de la Seine, qui clapotaitpar la brise nocturne.

Bientôt une lueur blafarde se dessina àl’horizon et l’aurore allongea dans les nues une longue barre quifit, avec la flèche élancée de Saint-Aspais, une croix aux brasd’or à travers le ciel. Melun dormait sous ce signe.

Le marchand de voitures remit quelques piècesbien sonnantes à Buguet et aida les jeunes époux à s’installer dansle coche d’eau qui partait pour Paris.

Il y avait déjà à l’entrepont deux moines ettrois nourrices, des paysans, un officier des gardes suisses, desmarchands de volaille. Ceux-ci embarquèrent des paniers remplis depoules, d’oies, de canards, qui se prirent à criailler dans lescordages du tillac.

On partit.

Cinq chevaux traînaient le coche au moyend’une longue corde attachée au mât. Parfois celle-ci, se détendantet frôlant l’eau rosie par le matin, y faisait comme le feu à unetraînée de poudre. Les mariniers sur le pont se préparèrent unesoupe dans une huguenote. L’onde était calme ainsi qu’unmiroir.

Le coche fut bientôt en vue deBoissise-la-Bertrand, devant laquelle il fallait repasser. LaBuguet était au bord de la Seine avec Tiennette. Elles firent desgestes d’adieu. Jasmin regarda sa mère aussi longtemps qu’ilput ; lorsque le bateau s’approcha de Saint-Port, il nedistingua plus que le point blanc de la cornette de la vieille quiremontait la berge. Alors il chercha des yeux le toit de samaison : il le reconnut entouré des cimes de ses arbres. Unpeu de fumée s’éleva du pignon. Jasmin mit sa figure dans ses mainset pleura.

Martine chercha à le distraire.

– Voici les Gillot ! dit-elle.

Ils sortaient de leur tannerie. L’onclecria :

– Revenez pour les vendanges !

Les roches frappées par le soleil du matinavaient des douceurs d’ambre. Les vignobles brillaient. La Seine,après un coude, passa entre la forêt de Rougeau et le bois de laGuiche. Les arbres montraient des verdures tendres.

Dans le coche, les moines caressaient unebouteille de vin : ils buvaient à tour de rôle. Une nourricechantait d’une voix aigre, et l’officier des gardes suissesretroussait sa moustache en regardant Martine à la dérobée.

L’embarcation atteignit Le Coudray, un endroitclair, où la Seine s’élargit et refléta avec éclat le ciel devenutout bleu. Puis ce fut Corbeil, avec ses bastions, ses tours et sesgrands magasins de grains. Comme c’était jour de marché, le ponts’encombrait de charrettes, et les paysans descendaient, surl’autre rive, d’Yerres et de Tigery, par la petite église deSaint-Germain, qui tintait gaiement, haute sur sa butte. Ondébarqua quelques paniers de volailles.

Un peu plus loin apparurent à droite les toitsdu château d’Étioles.

Jasmin se souvint : la Marquise luiréapparut parmi l’herbe enlunée, pleine de grâce avec sa roberose ; il revit son pied, tout petit, qui caressait la verdurenocturne, tandis que le son des violons montait vers le cielprintanier. Il se rappela l’air du menuet qu’il avait en vaincherché jusqu’à ce jour. Rêveur, il regarda un pêcheur qui attiraitun brochet au bout de sa ligne et les chalands qui flottaient augré du courant. Un berger, au milieu des roseaux, s’abreuvait àdeux genoux dans le creux de son chapeau. Des lavandières sepenchaient sur le flot, qui les peignait comme en miniature. Desvillages apparaissaient avec des rideaux d’arbres. On allait passerà Juvisy.

– Mangeons, dit Martine. Midi est loindéjà. Les angélus ont sonné partout.

Elle déchiqueta le poulet, prit sa part etservit Buguet. Les moines demandèrent la carcasse et avant de ladévorer récitèrent le benedicite.

À Choisy, des gens du pays apportèrent à borddes tartelettes. Jasmin en offrit à Martine et l’officier desgardes aux nourrices, dont l’une était jolie.

Du château de Choisy, on ne voyait guère enpassant que les grands toits, le bout d’un jet d’eau, la balustradeet à l’extrémité de celle-ci, au-dessus de parterres quiflanquaient la rive et descendaient jusqu’à l’eau, un salon dresséau bord du fleuve et pareil à un kiosque ajouré.

– Je suis venue parfois ici avec laMarquise, raconta Martine. Elle a fait arranger ce château comme unthéâtre pour une féerie.

Jasmin regarda les toits avecadmiration : ils lui paraissaient couvrir des mystèreséblouissants.

Cependant le coche avançait.

– Nous arriverons bientôt à Paris, mesfrères, dit un moine.

En effet, comme le soleil tombait en unegrande nappe dorée qui rendait la Seine pareille à un fleuve decuivre fondu, Jasmin aperçut à l’horizon sur ce ciel magnifique desremparts, des toits innombrables, un dôme bas à gauche, uneforteresse gigantesque à droite.

– Paris ! clama un marinier.

Buguet regarda, sous les trophées dufirmament, la ville rongée par la lumière.

– Est-ce grand ! dit-il àMartine.

– Dame ! c’est là qu’il y a leLouvre !

– Et cela ? demanda Jasmin enmontrant la forteresse.

– La Bastille. Dieu t’enpréserve !

Ils prirent deux crocheteurs pour les aider àporter leurs mannes. Ayant contourné la Bastille, dont Jasminregarda longtemps les fenêtres scellées de grilles, les grosdonjons, la corniche, les échauguettes et les canons braquésau-dessus des créneaux, ils arrivèrent à la rue Saint-Antoine. Deséchoppes de pâtissiers, de tourneurs, de bimbelotiers,d’apothicaires y flanquaient les murs de la forteresse, comme descages pendues aux pierres grises. Du populaire, par ce soir dejuin, s’ébattait le long de la maison de la Pomponette, qui a uneterrasse fleurie, de la maison de la Tournelle, qui possède unepoivrière, de la maison du Lunetier, qui est pointue. Une vacherieépandait de chaudes odeurs d’étables jusqu’à l’auberge du Liond’Or, où s’attablaient des gardes du Roi et jusqu’à l’hôtel deMayence, devant lequel s’arrêtait un carrosse. Une chaise àporteurs passait, et deux grisettes troussées se hâtaient,entendant sonner l’angélus à l’église Sainte-Marie, qui soutient degrands vases sur des contreforts et dont le dôme est écailléd’ardoises.

Jasmin fut ravi par cette entrée joyeuse dansla ville. Il tirait de cet accueil plaisant bon augure pour sonavenir.

– Dieu t’entende ! dit Martine.

Plus loin les Buguet prirent des rues plusétroites. Jasmin s’étonna de la hauteur des maisons. Il s’amusaitdes coups de fouet des cochers, des embarras de charrettes et devoitures, des auvents des librairies, de l’éclat d’or desrôtisseries qui s’allumaient.

Une grosse femme était assise sur une borneavec, sur ses genoux, un panier plein de bouteilles. Elle tenait unverre d’une main, un bocal de l’autre, et criait :

– La vie ! La vie !

Buguet offrit à boire de son eau auxcrocheteurs qui le suivaient. Ils toussèrent. Cela fit rireMartine.

Une petite fille vendait des pots dans unehotte, clamant :

– De la belle faïence !

La soubrette insinua :

– Pour commencer notre ménage.

– Sotte ! Mais voici chosemeilleure !

Il présenta à sa femme des gaufres à l’étald’un pâtissier.

Quand elle se fut régalée, les Buguetreprirent leur route. Jasmin s’attardait aux boutiques destabaquières, des éventaillistes, des marchands de curiosités,bousculé par quelque petit maître qui descendait de son cabrioletet se retournait pour lancer à Martine un regard arrogant.

Aux approches du Palais-Royal, à la porte d’untraiteur, une vielleuse jouait de son instrument. Buguet s’arrêtacharmé. La musique lui rappela les sentiments qui avaient chantédans son cœur et il songea àMme de Pompadour.

– Viens, dit Martine. Nous sommes enretard.

Ils arrivèrent à un grand bâtiment de briquesrouges, qui était le palais Mazarin, et s’arrêtèrent, aprèsquelques détours, devant un hôtel. Un laquais costumé en jaune etvert les reçut :

– On vous attendait.

Les époux montèrent dans les combles, à unepetite mansarde. Martine était fatiguée. Elle mangea ce qui restaitdes provisions de la Buguet et se coucha.

Jasmin alla souper avec les domestiques.Agathon Piedfin lui sauta au cou. Le marmiton fleurait l’ail et lemusc. Il semblait fatigué, avait les yeux battus.

– La ville me pèse, dit-il. Je suis tropfait à l’existence des châteaux.

Dès neuf heures, il entraîna Buguet dans unerôtisserie, où il allait chaque soir. L’enseigne représentait unsoleil d’or aux lourds rayons entouré de raisins. On avait fini demanger. La salle sentait la sauce épanchée et la lie de vin.Agathon serra la main au rôtisseur, un gros homme qui lui remplitjusqu’au bord un gobelet, ainsi qu’à Jasmin. Le marmiton de laPompadour s’empara d’un pilon de dinde qui refroidissait sur unplat et le plongea dans le sabot plein de sel accroché à lacheminée. Il le dévora.

– Je ne puis manger ma propre cuisine,dit-il. J’aime mieux celle des autres.

Il s’assit à côté de Jasmin et luidemanda :

– Aimez-vous vraiment votrefemme ?

– Plaisante question ! Je ne l’eussepoint épousée si elle m’avait été indifférente.

– Tiens ! C’est qu’à la noce vousaviez l’air distrait, si loin de la mariée !

– Vous avez mal vu.

– Ah ! J’ai pu me tromper, répliquahumblement le cuisinier. L’homme n’est point infaillible. Puis lejour de la noce le marié ne se trouve pas dans la même situationque les autres jours de sa vie. Il est en proie à certainestentations. Son âme est trouble. Il ressemble à un chrétien qui nese serait pas confessé depuis longtemps.

Agathon joignit les mains :

– Moi je me confesse quatre fois l’an.Cela soulage, même lorsque l’on n’a que deux ou trois péchésminimes sur la conscience. Je me promène plus léger aprèsl’absolution. Et si j’avais du loisir je m’approcherais souvent dutribunal de la pénitence.

Il fit remplir les gobelets.

– Et puis je n’aime pas les femmes,déclara-t-il à brûle-pourpoint, d’un ton sec. Elles sont filles deSatan. Ève nous a perdus tous ; et je ne puis voir des jupessans songer au péché originel. Vous aimez les femmes, vous,n’est-ce pas Buguet ? Je lis cela dans vos yeux. Si vousn’êtes point très chaleureux envers Martine (je puis metromper !), votre cœur doit s’enflammer aisément et brûlerpeut-être pour une autre.

Buguet tressauta.

– Oh ! Ce mouvement voustrahit ! s’écria le défroqué. Si mon métier m’oblige àregarder sous le croupion des poulardes (et je fais mon métier avecla résignation qui convient pour gagner le ciel !), je saisaussi plonger dans l’âme humaine et descendre au fond de ces puitsobscurs qu’on nomme les consciences, car je fus tonsuré et j’aifréquenté les moines les plus subtils, les ennemis des capucins,dont ils furent en toute controverse les vainqueurs, j’ai dit lesPrémontrés !

Agathon leva les yeux au ciel :

– Les chers pères, murmura-t-il d’unefaçon extatique.

Il continua :

– Et l’on vit bien chez eux, ils aimentles douceurs et les partagent entre tous. Ils sont aimants,caressants. On ne se sent jamais seul. Et ils vous farcissent lecœur de bons sentiments. Encore un gobelet ?

– Merci, dit Jasmin.

– Voyons, je régale ! repritPiedfin. Et boire du bourgogne n’est point pécher, je vous assure.Jésus changea l’eau en vin. À chaque messe, il se transforme encorelui-même en ce précieux liquide. C’est la boisson la plus sacrée etje me jetterais à plat ventre sous les roues des voitures s’il encoulait, de Champagne ou de Beaune, dans le ruisseau des rues.

Piedfin continua :

– Les pères possèdent des clos d’où l’ontire un vin magnifique.

– Mais pourquoi les avoirquittés ?

– Ceci est un mystère, dit Agathon enbaissant les paupières.

Un abbé entra dans la rôtisserie. Il avait depetites mains de femme. Piedfin se précipita vers lui etl’embrassa. Puis il revint près de Buguet.

– C’est un de mes plus chers amis,dit-il. Ah ! ce saint homme surtout, que je connus jadis auséminaire, m’enseigna à détester les femmes. Je puis vous assurerqu’il les a en horreur. Et je suis enchanté qu’il m’ait appris que,dans la vie, il faut savoir se suffire à soi-même, sans prendresouci de s’encombrer de falbalas, de jérémiades, de petits airsstupides, de soupirs et d’ennuyeuses fadaises ! Ah ! Jene dois jamais, comme ces jolis coureurs dont j’ai pitié, offrirune éclanche de mouton au Treillis vert ou du vin blanc auPavillon chinois – À quelque prétentieuse poissarde, àquelque figurante ou chanteuse des chœurs ! La femellen’empeste point mes nuits ! Et quand j’acquiers quelquepommade à la frangipane ou du vinaigre de Vénus, je me les appliqueà moi-même !

Agathon sourit d’un air malicieux :

– J’aime mieux de Vénus attraper levinaigre que le coup de pied.

– Évidemment, dit Jasmin, qui écoutaitassez ébahi les propos du marmiton.

Agathon tira de sa poche un cure-dents aveclequel il soigna ses chicots.

– Voyez, Buguet, dit-il, combien jeméprise cette engeance. Ceci est un cure-dents à la carmeline. Jeramasse ceux de la Marquise. J’en use avec plaisir. Mais ce que jedéplore, c’est qu’ils ont servi à une femme. Rien n’est impur commela bouche d’une femme ! On y trouve peut-être la plus grandesource de péchés. La bouche savante d’une luronne damne à coup sûrun homme ! Vous rappelez-vous le pigeon que j’apprivoisais àÉtioles ? Je remarquai que les caméristes l’embrassaient. Àpartir de ce jour je cessai de lui donner à boire entre mes lèvres.Ah ! le contact d’Ève ! Quand je fus à votre noce,Martine me passa pour plumer les chapons le tablier qu’elleportait. Il était tout chaud d’elle. Ç’eût été une volupté pourvous, sans aucun doute. Eh bien, il me brûla comme une flamme del’enfer.

– Eh ! Eh ! Pourtant, àÉtioles, vous adressiez des bouquets et des vers àMartine !

– C’était pour l’éprouver, déclara lecuisinier avec l’onction d’un prêtre.

– Quelle idée !

– Ah ! loin de moi toujours l’idéede la fornication que je laisse aux bêtes ! Mais quand je voisune femme à mes côtés, je la tente…

– Vous avez la beauté du serpent,interrompit, Jasmin ironique.

– Je la tente, reprit Piedfin, et si elledonne dans mes embûches, si elle se compromet, je la délaisse, etj’apprends à son père, à sa mère, à son fiancé, si elle estfiancée, la faute qu’elle a failli commettre !

Agathon se redressa, sifflant entre seslongues dents jaunes :

– Ainsi je me venge du péchéoriginel !

– Quel drôle d’homme vousfaites !

Ils bavardèrent longtemps. Dans la rue,Agathon prit à plusieurs reprises la main de Buguet et la pressacomme en ardent témoignage d’amitié.

– Oh ! si tu voulais un jourm’écouter et me croire, soupira-t-il.

On avait éteint les lanternes. Les deuxcompagnons n’entendaient que l’appel prolongé du falot offrant dufeu ou de la lumière aux rares passants.

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