Lettres de ma chaumière

PAYSAGES D’AUTOMNE

 

À M. Edmond de Goncourt.

 

Les chaumes s’attristent, les labourés sonttout roses, sous le soleil. De place en place, s’étendent lesregains des luzernes au vert dur, et les carrés de betteraves, dontles fanes ont pris des tons bleus plus sombres. Sous les pommiers,des femmes courbées ramassent les pommes et en remplissent lespaniers d’osier et les sacs de toile bise. Deux chevaux blancs,énormes dans l’air, traînent lentement la charrue dont le socchante comme les perdrix dispersées qui rappellent, et là-bas, unchasseur s’éloigne, grise silhouette. Dans les brumes délicates,les horizons ont des fuites plus douces, plus lointaines ; etdu ciel, au-dessus, qui se colore comme les joues d’un fiévreux,tombent on ne sait quelle mélancolie magnifique, quel austèreenivrement. Un épervier y plane, immobile, et des vols de corbeauxs’y succèdent, se hâtant vers les grands bois rouges.

Les haies s’éclaircissent et sont redevenuesmuettes ; le jour troue de mille mailles leur épais manteau defeuillage roussi. Des bandes de passes et de verdiers, abattus surles fruits de l’épine et de l’églantier, s’envolent silencieux, aumoindre bruit, pareils dans l’espace, à des poignées de graineslancées par la main d’un invisible semeur… Les merles se taisent,morne est la fauvette ; seul le rouge-gorge maudit, à petitscris, le froid qui commence.

** *

Dans un chemin.

LE PASSANT. – Pourquoi es-tu affaissé dans laboue, et pourquoi pleures-tu ?

L’OUVRIER. – Hélas, voilà trois jours que jemarche, et je n’ai rien mangé. Je suis brisé.

LE PASSANT. – Où donc vas-tu ?

L’OUVRIER. – Devant moi, toujours devant moi.Pendant la moisson, j’ai travaillé et j’ai chanté… Il était si bon,le bon pain bis ! Maintenant, les gerbes sont rentrées, leslabours sont finis, les grandes machines battent le blé, vannentl’orge, dans les granges qui ne veulent plus du travail de l’homme,et mon maître m’a dit : « Va-t-en ! » Alors, jesuis parti… J’ai frappé à toutes les portes, aucune ne s’estouverte… Il n’y avait pas d’ouvrage pour moi… Hélas ! tu levois, la terre est vide… Bientôt, les dernières feuilles vont êtreemportées, la neige blanchira le sol, la neige belle et cruellecomme la femme, la neige qui tue les oiseaux et les vagabonds… Etje n’ai pas un manteau pour me couvrir, pas un foyer où meréchauffer, pas un morceau de pain dur pour apaiser mon ventre… Queveux-tu que je devienne ? Il faut donc que je meure ?…Tiens, ce matin, j’ai fait route avec un jeune seigneur… Il portaitsur son dos un gros sac, et ce sac était plein d’or. Trouvant sonfardeau trop lourd, il m’a dit : « Tu as les reinssolides et ton épaule est habituée à ployer sous les faixécrasants, porte cet or. » Je butais contre les pierres ;trois fois, je suis tombé… Et le jeune seigneur me donnait descoups : « Marche donc, imbécile ! » Il s’arrêtaau bord de la rivière, à cet endroit où l’eau est noire et sansfond : « Il faut que je m’amuse, fit-il. Regarde, je vaisjeter cet or dans la rivière. » – « Hélas, lui dis-je,puisque vous voulez jeter cet or dans la rivière, vous m’endonnerez un peu. Oh ! bien peu, de quoi n’avoir pas tropfroid, de quoi n’avoir pas trop faim. » Il m’a craché à lafigure, m’a chassé à coups de pierres et ensuite, prenant l’or àpoignées, il l’a lancé dans la rivière, à cet endroit où l’eau estnoire et sans fond. Puis il est reparti en riant… Sur son passage,tous les gens, riches et pauvres, s’inclinaient très bas, tandisque moi, ils me battaient et me poursuivaient de leurs bâtons et deleurs fourches… Voyez, tout mon corps saigne…

LE PASSANT. – Que vas-tu faire ?

L’OUVRIER. – Je marcherai encore ; encoreje frapperai aux portes des riches.

LE PASSANT. – Si les portes des riches seferment à ton approche ?

L’OUVRIER. – Je demanderai l’aumône auxpauvres gens, sur les grand’routes.

LE PASSANT. – Si l’on ne te donnerien ?

L’OUVRIER. – Je m’embusquerai au détour deschemins nocturnes, et je tuerai.

LE PASSANT. – Dieu te défend de tuer.

L’OUVRIER. – Dieu m’ordonne de vivre.

LE PASSANT. – Dieu te garde, l’ami !

** *

La forêt flamboie. Sur leur rose tapis defeuilles tombées, les allées étouffent le bruit des pas, et lesclairières, dans les taillis qui se dépouillent, s’élargissentéclaboussées de lumières jaunes comme l’or, rouges comme le sang.Les rôdeuses de la forêt, aux yeux de hibou, aux doigts de harpie,les vieilles bûcheronnes de bois mort passent, disparaissant sousl’énorme bourrée qui semblent marcher toute seule. Malgré lessplendeurs éclatantes de sa parure automnale, le bois darde survous un regard de meurtrier qui fait frissonner. Les cépées que laserpe entaille, ont des plaintes humaines, la hache arrache dessanglots d’enfant aux jeunes baliveaux des châtaigniers, et l’onentend, dans les sapaies, le vent enfler leurs orgues funèbres quichantent le Miserere. Accroupis autour des brasiers quifument, on dirait que les charbonniers président à quelque œuvreépouvantable et mystérieuse ; on se détourne, en se signant,du sabotier qui, farouche, sous son abri de branchages etd’écorces, évoque les terreurs des anciens bandits.

Où donc va-t-il, ce braconnier qui se glissecomme un fauve dans les broussailles à travers lesquelles reluit lecanon d’un fusil ? Quand la nuit sera venue, quand la lunebalaiera de ses rayons le tronc des grands chênes que le soleilempourpre maintenant, deux coups de feu retentiront dans lesilence, le silence plein de carnages et d’agonies de la forêt.Est-ce un chevreuil qui sera tué, ou bien est-ce un garde qui setordra sur la bruyère pourprée, des chevrotines au flanc ?

** *

Et tout à coup, dans le chemin creux,j’entendis crier : « À l’assassin ! » Ah !comme il était douloureux, prolongé, implorant, cet appel ! Jeme cachai derrière un tronc d’orme. Une bande de moineaux s’envola,disparut ; un lapin, réveillé par le cri, détala de son gîte,montrant, comme une petite fumée blanche, la houppe de sonderrière. « À l’assassin ! » Des paysans quilabouraient, d’autres qui semaient, s’enfuirent, effarés ; desouvriers qui, tout près de là, travaillaient dans une briqueterie,se blottirent, tremblants, derrière de hautes bourrées. « Àl’assassin ! » En un instant, la campagne fut abandonnée,aucun être vivant ne se montra sous le ciel indifférent. Et je vispasser dans le chemin, une femme affolée, toute rouge de sang, quepoursuivait un homme, brandissant un grand couteau… Alors, la femmeépuisée tomba : « À l’assassin ! » Puis ce futun râle, un râle étouffé, un râle, qui bientôt se perdit, dans lemurmure du ruisseau voisin, puis rien…

Quand on crie : « Àl’assassin ! » personne n’accourt. Les passants filentplus rapidement et s’éloignent ; les gens couchés au chaud,dans leur lit, s’enfoncent plus moelleusement sous leurscouvertures ; aucun ne se dérange de sa route, si ce n’estpour se cacher derrière un arbre, une broussaille, un repli deterrain. Que se passe-t-il après tout, et pourquoi s’enémouvoir ? C’est un homme qu’on égorge, une femme qu’onsaigne, un enfant qu’on étrangle ! Du sang rougit la terre, dusang que la voirie le lendemain effacera. Laissons donc passer lajustice du crime. L’ombre n’est-elle pas faite pour que lescouteaux y reluisent ? Et si la nuit est si noire, n’est-cepas pour couvrir d’un voile protecteur le meurtre qui rôde ?Il n’y a pas de solidarité humaine devant la vie menacée. Qu’ilscrient donc à l’assassin ! les assassinés ; que sur lepavé des rues, et le gravier des routes, et le tapis des chambrescloses, ils se tordent et qu’ils râlent ! Dormons, nousautres, qu’aucun danger ne menace, et que ce soit le cahot lointaindes voitures, l’aboi des chiens ou le tic-tac des pendules qui,seuls, répondent aux appels désespérés de ceux-là qui vontmourir.

Mais un autre cri retentit : « Aufeu ! au feu ! » Et l’on voit des flammes quimontent vers le ciel, et l’on entend le fracas des murs quicroulent, des toitures qui s’effondrent. « Au feu ! aufeu ! » Tout le monde est dehors, empressé, affolé, prêtau dévouement, décidé à braver la mort. On rencontre des genssurpris dans le sommeil et qui n’ont pas eu le temps de sevêtir ; des femmes, des enfants, des vieillards, en chemise,qui montrent des nudités héroïques. « Au feu ! aufeu ! » Et ils grimpent aux échelles enflammées, courentsur les poutres transformées en barres rougies, s’élancent dans lesfournaises, plongent dans les fumées brûlantes.

Pourquoi le sang les laisse-t-il indifférentset lâches ; et pourquoi la flamme exalte-t-elle leurcourage ? C’est que, de ce sang qui coule des flancs ouvertset des poitrines entaillées par les surins, s’échappe seulement lavie des autres, tandis que la flamme dévore l’égoïsme de la vie. Lesang ne fait que des cadavres, mais la flamme fait des pauvres. Lesang étale des corps mutilés et verdis sur les dalles de la morgue,mais la flamme éparpille au vent les cendres des billets de banque.À l’assassin ! La terre a bien vite pompé le sang et là roséele dissout dans l’herbe matinale. Au feu ! au feu ! Lefeu s’étend, gagne, dévore. Il a brûlé la maison du voisin ;dans une minute il aura brûlé la mienne. Et c’est moi que jedéfends, non pas moi, mais mes biens, mes titres de rentes, monor.

** *

Sur une place de village.

– Bonnes gens qui m’entendez, riches etpauvres, honnêtes et voleurs, et vous aussi, sourds, bancroches,paralytiques, adultères et cocus, regardez-moi, écoutez-moi. Jesuis le candidat, le bon candidat. C’est moi qui fais les récoltesgrasses, qui transforme en palais les misérables chaumines, quiremplis d’or les vieux coffres vides, qui bourre de bonheur lescœurs ulcérés. Venez, bonnes gens, accourez, je suis la providencedes femmes stériles, des fiévreux et des petits soldats. Je dis àla grêle : Ne tombe pas ; à la guerre : Ne tuepas ; à la mort : Ne viens pas. Je change en vin purl’eau puante des mares, et des chardons que je touche coule un mieldélicieux.

Tandis que le candidat parlait, une grandefoule arriva, se forma autour de lui.

– Mon bon monsieur, dit une vieillefemme, qui pleurait, j’avais un fils à la guerre, loin, bien loin,et il est mort.

– Je te le rendrai vivant.

– Moi, dit un estropié, vous voyez, jen’ai qu’une jambe.

– Je t’en donnerai deux.

– Regardez l’horrible plaie qui me rongele flanc, dit, en poussant des cris de douleur, un misérable.

– J’imposerai sur ta plaie la médailleparlementaire, et tu seras guéri.

– J’ai quatre-vingt-dix ans, chevrota unvieillard.

– Je t’en reprendrai cinquante.

– Voilà trois jours que je n’ai mangé depain, supplia un gueux.

– Je te gaverai de brioches.

Alors un assassin parut.

– J’ai tué mon frère, et je pars pour lebagne, hurla-t-il.

– Je raserai les bagnes, je tuerai lajustice avec la guillotine, et je te ferai gendarme.

– Le seigneur est trop riche, dit unpaysan, et ses lapins dévorent mon blé, et ses renards emportentmes poules.

– Je t’installerai dans ses terres ;et tu cloueras, comme des chouettes, ses enfants aux portes de lagrange.

– Le manant ne veut plus battre mesétangs, s’écria un seigneur.

– Je le brancherai aux ormes de tonavenue.

– Ah ! Monsieur, soupira une jeunefille, ces maudites colonies nous prennent tous nosgalants !

– Je supprimerai les colonies.

– Je n’ai pas assez de débouchés pour mesproduits ! clama un industriel.

– Je reculerai jusqu’au bout du monde lechamp de nos conquêtes.

– Vive la République ! dit unevoix.

Le candidat répondit : Vive laRépublique !

– Vive le Roi ! dit une autrevoix.

Le candidat répondit : Vive leRoi !

– Vive l’Empereur ! dit unetroisième voix.

Et le candidat répondit : Vivel’Empereur !

En ce moment, une femme, qui était belle ettriste, sortit des rangs de la foule, s’avança vers lecandidat.

– Tu ne me connais pas ?demanda-t-elle.

– Non, répondit le candidat. Oùt’aurai-je vue, maudite étrangère ?

– Je suis la France ! Et queferas-tu pour moi ?

– Je ferai ce que font les autres, mamie, je mangerai, je dormirai ; mon ventre, mon bon ventre, seréjouira dans sa graisse. Avec l’argent que je prendrai dans tapoche, ton inépuisable poche, j’aurai de belles femmes, de bellesterres, et de la considération, s’il te plaît, par dessus lemarché. Et si tu n’es pas contente, eh bien ! je te rosserai,ma mie, avec le bâton que voilà.

** *

Dans une auberge.

PREMIER MENDIANT. – D’où viens-tu ?

DEUXIÈME MENDIANT. – De la prison. J’avaisvolé un homme très riche. Cet homme m’a surpris au moment où jeforçais sa caisse. Je pouvais le tuer, j’ai respecté sa vie. Alors,on m’a jeté entre quatre murs humides, où je n’ai pas respirél’air, où jamais je n’ai vu le ciel. Je ne sais plus ce que c’estque le parfum d’une fleur, le chant d’un oiseau, le sourire d’unefemme. Pour apaiser ma soif, on m’a donné de l’eau croupie ;pour faire taire mon ventre, du pain dur et, de temps en temps, unrata immonde qu’eussent respecté les chiens. Toujours la nuit,toujours le silence. Regarde, mes cheveux ont blanchi, mes dentssont tombées, et mes os claquent. Je suis mort… Et toi ?

PREMIER MENDIANT. – Oh ! moi, j’avais tuéune vieille femme, et le peu d’argent qu’elle gardait pour son filsinfirme, je l’avais volé. Alors on m’a envoyé bien loin, dans unbeau pays, tout plein de parfums et de clair soleil. J’ai cueillides bananes, mangé des durians – le fruit de Dieu – et j’ai bul’eau des sources, des sources, des belles sources, des sources quichantent sous les lianes fleuries. Et je me suis vautré dansl’herbe épaisse, délicieusement, comme un bon bœuf. Et le soleilréchauffait ma vieille carcasse, gelée par les nuits vagabondes,desséchée par les jours sans pain. Regarde, je suis gras.

DEUXIÈME MENDIANT. – Je voudrais me rafraîchirà ces sources, me chauffer à ce soleil, me rouler dans cetteherbe ; je voudrais être gras et me reposer. Que faut-ilfaire ?

PREMIER MENDIANT. – Il faut tuer !

** *

Au bord de la rivière.

Elle coule, lente, si lente, que les peupliersde la rive se mirent, immobiles et tout jaunes, dans son calmemiroir. Pas un frisson, aucun roseau ne chante, aucun ne balance sahampe flexible. À l’endroit où je me suis arrêté, sous des aulnes,l’eau est noire et sinistre, coupée brusquement par le reflet d’unciel gris et fin comme une perle. Et j’entends une voix qui semblemonter du fond de l’eau, une voix de mort, une voix qui pleure. Etla voix dit :

« Je t’ai vue cette nuit. C’était dans tachambre, toute close et toute tiède. Les stores aux fenêtresétaient baissés. Des lueurs pâles – les lueurs de la veilleuse –dormaient sur les rideaux et sur les meubles. Et ton si joli et sitriste visage apparaissait hors des draps, calmement effleuré parla clarté discrète. Un de tes bras pendait, nu, cerclé au poignetd’un bracelet d’or brun. L’autre, nu aussi, était mollement repliésous ta nuque, ta noire et odorante nuque. Tu souriais d’un bonsourire. Tes lèvres m’aimaient ; et, en me regardant, tes deuxyeux brillaient, humides, comme deux lacs hantés de la lune. Jet’ai crié : « Jeanne ! ma petiteJeanne ! » Et toi, si amoureusement, tu m’asrépondu : « Henri ! mon petitHenri ! »

« Je t’ai vue cette nuit. Un homme estentré – un homme petit, riche et laid – est entré dans ta chambretoute tiède et toute close. Il s’est déshabillé lentement, et,lentement, près de toi, dans le lit, s’est couché, près detoi ! Et alors j’ai entendu des rires, des petits riresétouffés dans l’oreiller, des rires de lui, des rires de toi ;et alors j’ai entendu des baisers, des baisers étouffés dansl’oreiller, des baisers de lui, des baisers de toi. Je t’ai crié,suppliant : « Jeanne ! ma petiteJeanne ! » Mais tu n’as pas répondu :« Henri ! mon petit Henri ! »

« Je t’ai vue cette nuit. Les deux têtesn’ont plus fait qu’une seule tête ; les deux corps n’ont plusfait qu’un seul corps. Une forme unique, douloureuse et démoniaques’est agitée sous les dentelles. Et les baisers claquaient, et leslèvres mordaient, et le lit, soulevé en houle blanche, gémissait.Alors j’ai pleuré, pleuré, pleuré ! Et, à genoux, les mainsjointes, je t’ai crié : « Jeanne ! ma petiteJeanne ! » mais tu n’as pas répondu :« Henri ! mon petit Henri ! »

« Je t’ai vue cette nuit. L’homme estparti – l’homme petit, riche et laid – est parti en chantant. Et tues restée seule, toute seule, le ventre sali, épuisée et hideuse,nue sur le lit dévasté. Auprès de toi, l’homme petit, riche etlaid, avait laissé une cassette, une grande cassette, d’où l’orcoulait comme d’une fontaine, d’où l’or coulait, et se répandaitsur le lit autour de toi, tout autour de toi. Et l’or montait. Ettu montais avec l’or. Tu plongeais tes mains dans l’or, tes mainsavides. Tu prenais l’or à poignées, à poignées furieuses. Tufaisais ruisseler l’or sur toi, en cascades fauves ! Del’or ! oui, c’est de l’or ! Ah ! le bain délicieux.C’est l’or lustral qui lave toutes les souillures. Encore,encore ! Et tu riais, tu riais, tu riais toujours ! Etl’or ruisselait, ruisselait, ruisselait toujours ! Et de mêmeque tu n’avais pas vu mes larmes, tu n’as pas vu mon sang quicoulait tout rouge et tout fumant de ma poitrine, comme l’orcoulait de la cassette. Et, mourant et tout pâle, je suis partiaussi, moi, je suis parti vers la grande rivière… Adieu, petiteJeanne ; il n’y a plus de petit Henri. »

** *

FIN des Lettres de ma chaumière.

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