New York Tic Tac

SŒURS DU CERCLE ENCHANTÉ

Le car des touristes était sur le point de lever l’ancre. Lecommandant avait assigné à chacun sa place sur le pont ets’apprêtait à donner le signal du départ en beuglant, avec sonporte-voix, une imitation assez approximative de la sirène d’unsardinier. Le trottoir d’embarquement était encombré de badaudspédestres qui s’étaient agglomérés, pour contempler les badauds àroulettes, conformément à la loi naturelle qui veut que chaquecréature de ce monde soit la proie d’une autre créature.

L’homme au porte-voix leva son instrument de torture. Le cœur dugrand car se mit à battre au même rythme exalté que celui despassagers. Des plus hautes aux plus basses banquettes passa lefrisson enivrant du voyage et de l’aventure. La vieille dame deValparaiso (Indiana) poussa un cri de frayeur. Le receveur despostes de Wam-Tag-Wambi (Arkansas) ajusta ses lunettes d’un gestenerveux en mettant son coude dans l’œil de sa voisine. Etl’épicier-maire de Little Brooms (Ohio) introduisit son cornetacoustique dans sa conque en disant : « Non, merci, jen’aime pas les bonbons », à son voisin qui lui avaitdemandé : « Quelle heure est-il ? »

Mais avant que le Vaisseau des Badauds s’ébranle, laissez-moivous inoculer au moyen du stéthoscope un petit préambulesentimental, destiné à attirer votre attention sur l’un descorollaires les plus captivants du tourisme métropolitain.

Vive et chaleureuse est la solidarité entre hommes blancs qui serencontrent en Afrique. Immédiat et sûr est l’effluve invisible etspirituel qui unit la mère et l’enfant. C’est sans difficultéapparente que le chien et son maître communient à travers l’étroitfossé qui sépare l’homme de l’animal. Et naturellement tous lesrecords locaux de vitesse et d’assimilation mutuelle et instinctivesont battus par les amoureux dans la catégorie des communicationsimpalpables, muettes, secrètes et palpables.

Cependant tous ces exemples réunis ne donnent qu’une faible idéede ce que peut représenter le vrai, le grand record mondial de latransmission instantanée de la pensée et de la sympathie spontanée,tel qu’il fut établi ce jour-là dans notre Car de TourismeMétropolitain, ainsi que nous allons vous le relater. Or donques,apprenez (à moins que vous ne le sachiez déjà) quels sont sur cetteterre les deux êtres qui se reconnaissent et se lisent mutuellementdans le cœur avec la plus fulgurante vélocité, lorsqu’il leurarrive de se rencontrer.

 

Le commandant souffla dans sa trompe et le paquebot àpneumatiques se mit à voguer majestueusement sur la mer d’asphalteet les canaux de ciment new-yorkais. La Croisière des Gratte-cielétait inaugurée.

Sur la dernière et la plus haute banquette siégeaient JamesWilliams, de Cloverdale (Missouri), et sa jeune Épousée.

Oh ! oui ! Je puis bien l’écrire avec une majuscule,ce mot divin qui domine toute l’Épiphanie de la vie et de l’amour.Le parfum des fleurs, le butin de l’abeille, l’eau pure et fraîchede la source, le chant de l’alouette, le zeste de citron dans lecocktail de la création, la jeune épousée est tout cela et plusencore. L’épouse est sacrée, la mère est révérée, la jeune fille deplage est alléchante. Mais l’Épousée est quelque chose comme lepremier chèque reçu, pour sa soixante-dix-septième nouvelle, par unjeune auteur dont les magazines ont systématiquement refusé lessoixante-seize nouvelles précédentes.

Le car glisse le long de la Voie Sacrée. Debout sur le pont deson navire, le commandant trompette les merveilles de la grandeville aux oreilles avides de ses passagers, qui, de leurs quinquetsbéants, avalent à quadruples bouchées les sites de briques rougeset les panoramas en ciment armé. Confus, sidérés, éberlués, gavésde paysages métallo-minéralogiques, les braves provinciauxs’efforcent de ne pas perdre une fourchetée du banquet touristiqueservi par l’homme au gueuloir ; mais la précipitation duservice engendre moult imbroglios. C’est ainsi que les naïfsvoyageurs prennent l’Asile des Vieillards pour la Résidenceprincière des Vanderbilt, la Gare du Nord pour l’ÉcolePolytechnique, le Dépôt de la Préfecture de police pour l’Hôtel deVille, et la cathédrale Saint-James pour la modeste villa de lacélèbre star aux goûts simples et sûrs, Proserpine NausicaaGlosswell (née Mabel Brown). Par ailleurs, invités par le perfidecicérone à contempler les collines de l’Hudson, ils admirent entoute confiance, dans un lointain estompé, les montagnes de remblaiaccumulées par la construction d’un nouvel égout collecteur. Pourbeaucoup d’entre eux, le Métro aérien n’est autre, dans cetteMétropole de fête et de foire perpétuelle, qu’une« attraction » monstre, au bout de laquelle on« waterchute » dans un lac. Et, aujourd’hui encore, dansles coins les plus reculés de la province, il y a des genspersuadés que les aliénés de New York sont conservés dans un grandbâtiment de Wall Street appelé la Bourse, que les conseillersmunicipaux vont à l’école du soir dans les cinémas de Broadway etque la Chambre des Représentants tient ses assises dans les arènespugilistiques de Madison Square.

Et maintenant, je vous prie, jetez un coup d’œil ému etrespectueux sur l’Épousée. Drapée… non ! tussorée… nonencore ! mousselinée de bleu pâle, elle a emprunté ce matin-làses pétales à Joséphine Pernet, la rose ivoire aux reflets d’or etde sang, pour en composer son visage. C’est Thaïs aux yeux deviolette, c’est Callisto aux lèvres fruitées et savoureuses, c’estAréthuse, c’est Euphrosyne, c’est Aphrodite elle-même ! UneAphrodite honnête, bien élevée et, comme je l’ai dit, mousselinéede bleu pâle, mais mousselinée tout de même.

Et quant à l’âme de l’Épousée, elle se lit tout entière sur sonvisage de pêche, de rose, d’abricot et tutti frutti. À la premièrepage s’inscrit en lettres majuscules la conviction inébranlable queson mari est le Grand Totem, le Coran, la Tour Eiffel, le NuméroGagnant, le Prix d’excellence, le Diamant Noir et la Crème glacée àla Framboise de l’Univers. La deuxième page est remplie d’unedéclaration enthousiaste attestant que ce séjour terrestre estcertainement ce qui se fait de mieux dans le genre. La troisième etdernière page enfin proclame aux yeux du Monde les joies profondeset ineffables du Tourisme Métropolitain.

Le mari, vous l’avez deviné, a environ vingt-quatre ans sur sonlivret de famille et quatre-vingt mille sourires sur sa figure. Ilest grand, bien bâti, arbore une cravate grenat, une mâchoirecarrée, un air solide et résolu, et s’efforce visiblement de fairecroire à tout le monde qu’il a au moins vingt-huit ans. Il est envoyage de noces.

En voyage de noces ! Ah ! quelle bonne et charitablefée nous rendra jamais les joies extatiques que cette petite phrasereprésente ! Oui ! Pour les goûter une fois encore, nefût-ce qu’un court instant, nous sacrifierions volontiers tous lescadeaux de Noël que l’on nous a faits depuis dix ans, la rosette dela Légion d’honneur, la présidence du Comité des Fêtes et une annéed’impôts sur le revenu. Impossible, dites-vous, gracieuse bonneFée ? Alors, allons-y pour le gros lot de cinq millions, unestatue sur la place publique et une invitation à dîner chez lacomtesse de Pyge d’Azur.

Et, maintenant, miraculeuse conjonction et manifestationhautement satisfaisante du phénomène de l’attraction universelle,admirez les voies secrètes du Seigneur : juste devant lecouple Williams est assis un deuxième couple de jeunes mariés.

Mousselinée de rose pâle, l’Épousée n° 2 a, ce matin-là,emprunté à Caroline Testout ses pétales roses pour en peindre sonvisage. C’est Salomé aux lèvres succulentes et parfumées comme uneorange de Jaffa ; c’est la nymphe Pirène aux yeux deglaïeul ; c’est… mais assez de poésie comme ça : leslecteurs de magazines, cela est bien connu, n’aiment la« poésie » que dans les réclames radiophoniques depilules, d’ameublement et de tisanes purgatives.

Quant au mari n° 2, il nous suffira d’indiquer qu’il estgrand, bien bâti, arbore une cravate marron, une mâchoire carrée,un air solide et résolu, et s’efforce visiblement… Maischut !…

Il est en voyage de noces.

 

« Mesdames et Messieurs, le grand bâtiment en forme deconcombre que vous voyez sur votre droite est comme qui dirait unecolonne comminatoire et mémorative élevée par Christophe Colomb en1695 à la suite de sa victoire sur le général Montcalm. Remarquezles reliefs du bas, intitulés stalactites pour les distinguer deceux d’en haut qu’on désigne sous le pseudonyme de bélemnites. Ilsont été dessinés par le célèbre sculpteur Benvenuto Concini, quifut tué en duel par le spadassin Spinoza sur les ordres du duc deMantoue… »

L’Épousée n° 2 se retourna, et ses regards se croisèrentavec ceux de l’Épousée n° 1. En un centième de seconde, lesdeux jeunes mariées se communiquèrent mutuellement, avec unsourire, l’histoire de leur vie, de leurs désirs, de leurs joies,de leurs espérances. Et tout cela, remarquez-le bien, par le canald’un simple coup d’œil, et en moins de temps qu’il n’en faut à unchat pour barboter une côtelette ou à Jeff Coup-de-falot pourrenifler un policeman.

L’Épousée bleue se pencha sur la rose. Il y eut un échangeultra-rapide de conversation à voix basse, au cours de laquelle lesdeux petites langues furent manœuvrées par leurs propriétaires à lacadence d’une mitrailleuse japonaise tirant sur une éruption duSaka-Nogok-Boutsou-Laki, qu’elle a prise pour une escadre d’avionschinois. La conférence se termina par deux sourires et une douzainede hochements de tête sympathiques et compréhensifs.

Et, soudain, dans l’avenue, face au Vaisseau des Badauds, unhomme se planta et leva la main. Il fut aussitôt rejoint par unsecond individu qui attendait sur le trottoir.

Les deux Épousées échangèrent un nouveau regard instantané,chargé d’un million de phrases, sujets, verbes, compléments,analyse grammaticale et tout le fourniment. Puis toutes deuxfixèrent leurs regards avec une attention intense sur les deuxdétectives qui avaient arrêté le car et ouvert leur veston pourmontrer leur plaque.

« C’qui vous prend ? gueula le cicérone, quin’affectionnait pas outre mesure la police. C’est complet ! Etsi c’est pour…

– Jetez l’ancre un instant, ordonna le détective. Il y a unhomme à bord dont nous serions heureux d’interrompre la croisière,un bandit de Philadelphie intitulé Pinky Mac Guire. Il est là-haut,sur la dernière banquette. Surveille un peu les flancs du navire,Donovan. »

Le second détective passa rapidement derrière le véhicule etleva les yeux sur James Williams.

« Allons, descends, mon vieux, fit-il aimablement. Tu esfait. On a retenu ta chambre au dépôt. Pas bête, ça, de s’planquersur un car de touristes ! Je m’souviendrai du truc. »

Suavement, à travers son porte-voix, le cicérone se permit unpetit conseil intéressé.

« Descendez vous expliquer, monsieur, ça vaudra mieux. Lecar ne peut pas attendre. »

James Williams, un peu pâle, se leva et jeta les yeux autour delui. Son Épousée, la bleue, lui prit la main en poussant un petitcri d’angoisse. Puis elle suivit son présumé bandit qui traversalentement le car et mit pied à terre en face des deuxdétectives.

Le commandant du Vaisseau des Badauds retarda le signal dudépart : aucun panorama ne valait ce diorama policier aprèstout. Les passagers, bouche bée, contemplaient la scène avec unagréable petit frisson de curiosité, poivrée de frayeur.

« Vous êtes victimes d’une erreur, messieurs : mon nomest James Williams, je suis de Cloverdale dans le Missouri, etje…

– Ferme ça ! fit le premier détective brusquement.Nous avons un mandat d’arrêt contre Pinky Mac Guire, et sonsignalement te va comme un chapeau melon à un bookmaker.Accompagne-nous au poste, sans faire de pétard, ça vaudra mieuxpour toi. »

Et alors l’Épousée bleue regarda son mari tendrement avec unesorte de sourire étrange, et lui dit d’un ton calme et parfaitementperceptible :

« Il a raison, Pinky, suis-les tranquillement, ça vaudramieux pour toi. »

Puis elle se retourna et, du bout des doigts, envoya un baiserfurtif à quelqu’un, là-haut, sur la banquette du car. Oui,parfaitement, un baiser. Et à une personne inconnue, encore.

« Écoute ta femme, dit Donovan. C’est un bon conseilqu’elle te donne. En route. »

Mais James Williams, alias Pinky, semble ne vouloir écouterpersonne. Le sang est revenu à ses joues et ses yeux maintenantlancent des éclairs annonciateurs d’orage, de tonnerre, de foudreet de conflagration désespérée.

« Ah ! C’est comme ça ! rugit-il. Jusqu’à mafemme qui me trahit ! Eh bien, vous allez voir si on arrête“Pinky” comme ça ! »

Là-dessus il tombe sur les deux détectives avec une telle fougueet une telle puissance offensive qu’il fallut le secours de troispolicemen en uniforme pour le maîtriser, plus deux wagons dePolice-Secours pour maintenir une foule de trois mille personnesqui s’étaient agglomérées en un clin d’œil et contemplaient lascène avec extase.

Au bureau central de la police, le rebelle, dont un œil poché,le nez cramoisi et une oreille « en chou-fleur »attestaient la récente participation aux hostilités, invité àdéclarer son état civil, gronda :

« Eh bien quoi ! J’suis Pinky, bien sûr ! Pinkyla Brute, Pinky le bandit, qu’est-ce que vous attendez pourécrire ? Et n’oubliez pas d’ajouter qu’il leur a fallu semettre à cinq pour ficeler Pinky. Je tiens beaucoup à ce que çasoit inscrit dans le procès-verbal ! »

 

L’histoire pourrait s’arrêter là. Car, bien entendu le lecteurperspicace a déjà deviné tout ce que je n’ai pas dit. Néanmoins,comme ces lignes pourraient tomber sous les yeux de l’IntelligenceService, de la Gestapo et autres Guépéous, qui ne manqueraient pasd’y découvrir des allusions politiques précises et naturellementdivergentes, je pense qu’il est plus prudent de narrer ledénouement in extenso.

Or donques, une heure plus tard, une superbe automobile, longuede douze mètres, traînée par cent cinquante chevaux etsoixante-douze cylindres s’arrête devant le bureau de police. Unejeune femme en bleu, qui paraît à la fois très satisfaite, et trèsexcitée, met pied à terre, suivie d’un vieux gentleman d’aspectfamilial, opulent et superconfort. Tous deux pénètrent en hâte dansl’établissement.

« Oh ! James ! fait Mrs. Williams, Épouséen° 1, en sanglotant avec bonheur, tandis que l’oncle Thomasest en train de donner au commissaire toutes les explications etcautions nécessaires, oh ! James ! J’espère que tu mepardonneras ! C’est à cause d’elle, del’autre… »

James la dévisage sévèrement de son œil valide. Il a un airbourru, vexé et légèrement déconcerté.

« Si ce n’était pas une attaque de folie subite, dit-ild’un ton raide, je pense que tu voudras bien m’expliquer laraison…

– Oh ! chéri ! fit-elle, écoute : je saisque cela t’a fait passer un mauvais moment… heu… un très mauvaismoment, oui, pardon ! Mais c’était pour elle, et iln’y avait pas moyen de faire autrement. Pour l’autre jeune mariée,chéri, celle qui était en rose devant moi, tu sais ?Mrs Mac Doodle, ou Mac Farlane ou Mac Guire…, enfin la femmedu vrai Pinky. Oui, ils s’étaient mariés le matin même,James ! Et elle n’a que vingt ans, et sa mère estblanchisseuse à Philadelphie dans Chalybeate Avenue, et ellen’avait que trois ans quand son père est mort en tombant d’unéchafaudage. Et sa mère s’est remariée avec un bookmaker, et elle aune petite sœur de huit ans qui est blonde comme un ange. Et elle aaussi un grand frère de vingt-huit ans qui s’est laissé entraînerpar les mauvais garçons ; il est à Sing Sing maintenant, etelle lui porte du chewing-gum tous les samedis. Et la grand-mère,la grand-mère paternelle, l’autre est morte l’année dernière d’unehémorragie interne parce qu’elle était tombée par la fenêtre dudeuxième étage un jour qu’elle avait fait une omelette au rhum etqu’elle avait mis trop de rhum, je crois – la grand-mèrepaternelle…

– Si tu arrivais au fait, dit James Williams en souriantmalgré lui avec une moitié de son visage boursouflé.

– Voilà, chéri. Alors, dès qu’elle aperçoit les détectives,elle glisse vivement un mot à l’oreille de son mari, Pinky, le vraiPinky, et, aussitôt il se penche au-dehors, fait tomber son chapeauet enjambe le bastingage, je veux dire la rambarde, enfin le côtédu car, comme s’il voulait aller le ramasser. Et personne ne s’enaperçoit, parce qu’il a fait ça très habilement et qu’à cemoment-là tout le monde regarde les détectives. Et ensuite il s’estcaché derrière un arbre et il s’est faufilé dans le parc, et lespoliciers n’y ont vu que du feu. Et je me sentais si heureuse avectoi, mon James, que je n’ai pas voulu que ce même bonheur fût ravià une autre, à une sœur en hyménée, chéri. Elle l’aime, James, elleest folle de lui, bien qu’il soit un… un hors-la-loi, et… et toutesles femmes sont pareilles dans ces cas-là, même celles des… des…mauvais garçons. Et… et… »

Mais James lui clôt la bouche d’un baiser. Car lui aussi acompris que sa mésaventure est la rançon du lien subtil, aérien etfoudroyant qui unit les âmes sœurs des Épousées à travers l’espace,et le silence, et par-dessus les banquettes et la morale.

« Vous êtes libre, jeune homme, fit le commissaire d’unevoix sévère. Et tâchez de ne pas recommencer. Nous sommes assezhabitués à voir des bandits essayer de se faire passer pourd’honnêtes citoyens. Mais c’est la première fois que je…

– Oh ! dit James Williams avec une joyeuse grimace, cen’est pas moi le coupable, c’est mon épouse.

– Non, dit Mrs. Williams, c’est l’amour, c’est le bonheur,c’est… »

Le commissaire haussa les épaules.

« Allons prendre le thé à la maison, dit l’oncle Thomas. Etpourquoi diable voyagez-vous en autocar, quand j’ai une limousinede trente mille dollars qui engraisse à l’écurie et que… »

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