Les Ténébreuses – Tome II – Du Sang sur la Néva

Chapitre 9LE GRAND-DUC ET LA DANSEUSE

 

Où il allait ? Mais Ivan allait vers laKouliguine ! Il retournait au Stchkoutchine-Dvor dans l’espoirque la Katherina serait rentrée chez elle et qu’elle pourrait luidire où il trouverait la Kouliguine. Ah ! il voulait la voirtout de suite, tout de suite ! Et il l’étranglerait,assurément, de ses mains, si elle ne lui disait pas immédiatementce qu’elle avait fait de Prisca !…

Ah ! Dieu ! comment avait-il pu selaisser bafouer ainsi ? Comme on l’avait trompé !

Mais c’était donc vrai qu’il n’était qu’unenfant !… Certes, à un moment, il avait eu comme unehésitation devant la sincérité de Iouri ; mais alors, l’idée,rapide comme l’éclair, que Iouri et, par lui, la Kouliguine avaientpu organiser l’enlèvement de Prisca, lui avait paru si monstrueusequ’en toute bonne foi, il l’avait rejetée avec horreur !

Ah ! il se rappelait bien ; c’étaitquand il avait rencontré Iouri à ce buffet de gare, mangeanttranquillement sa tranche de jambon, alors qu’il croyait ledomestique victime avec Prisca, avec Vera, avec Gilbert, des agentsde Doumine, de Raspoutine et de Nadiijda Mikhaëlovna !… Oui, àce moment-là, tout de même, il sentait poindre en lui certainssoupçons… Et puis, encore, pendant le récit bizarre de l’évasion deIouri… il avait dressé l’oreille et fait quelquesobservations !… Ah ! Nératof avait raison ! Il n’yavait donc que des brigands sur cette terre !…

La drochka, qui emportait Ivan, traversaitcette partie des îles qu’il connaissait bien pour s’y être faitconduire, certain matin tragique, par Zakhar, déguisé enisvotchick.

Et, tout à coup, quelle ne fut pas sasurprise, en se trouvant en face de la fameuse datcha de ladanseuse, dont toutes les fenêtres étaient illuminées comme pourune grande fête.

Ivan fit arrêter immédiatement les chevaux etsauta sur le seuil de la propriété.

Un schwitzar s’avançait déjà, Ivan demanda sila Kouliguine était chez elle. Il lui fut réponduaffirmativement.

Ah ! Grap n’avait pas perdu son temps àTsarskoïe-Selo ! Et s’il s’était occupé peu des affaires desautres, il avait conduit assez heureusement les siennes… et cellesd’Hélène Vladimirovna !…

« Saints archanges ! pensait Ivan,dont la main avait saisi dans sa poche son revolver, la danseusen’a pas attendu longtemps pour triompher !… Elle n’a plusaucune raison de se cacher ! On ne l’ennuyait plus avecl’affaire Gounsowsky ! On oubliait le drame affreux, dont samaison de campagne avait été le théâtre. Elle était rentrée enfaveur ! Et, sans doute, pour fêter ce rapide retour de lafortune, traitait-elle, ce soir, quelques-uns de ses ferventsadmirateurs !… »

Courroucé souverainement et maudissant la vie,ainsi s’avançait Ivan, dans la maison d’Hélène.

Il se fit annoncer et on l’introduisitaussitôt dans une petite pièce particulière, qui devait servir deboudoir à la danseuse et qui était déjà empreinte de sonparfum.

Il y avait, là, un portrait en pied de laKouliguine, dans son costume de danseuse. Elle montrait des jambesadmirables, gantées de soie rose, une poitrine, qui supportait unénorme collier de gros brillants. Ses yeux, peints pour le théâtre,avaient, en même temps qu’un éclat surprenant, une langueur sipleine de promesses, que le grand-duc se détourna avec dégoût…

Et c’est de cette femme qu’il avait pu faireune amie ! Et c’est cette femme qui avait pu croire un instantqu’il se laissait aller à ses embrassements ! Qu’allait-ilfaire de cette femme ? Que venait-il faire chez elle ?Avait-il la prétention d’arrêter à lui tout seul une aussi bellecarrière ? Car il murmurait entre ses dents serrées :« Si la louve prend l’habitude d’aller au bercail, elleemportera l’une après l’autre les brebis, à moins qu’on ne latue ? »

La tuer ? Pourquoi la tuer ? Est-ceque cela lui rendrait Prisca ? Est-ce qu’il ne vaudrait pasmieux, en vérité, entrer en composition, comme on dit, avec cettepuissance de crime et de luxure ?…

Il attendait, farouchement, impatient… Lesbruits qui parvenaient jusqu’à lui étaient ceux d’un souper, d’unefête de nuit, comme il l’avait pensé. Ainsi, partout ons’amusait !… La grande ville était en liesse, partout !…Des femmes, des filles, des cartes, du champagne !… pendantqu’on se battait à la frontière !

Pourquoi la Kouliguine ne paraissent-elle doncpas ? Sans doute était-elle montée chez elle pour se faireplus séduisante encore ? Avec quelle joie triomphante elleavait dû entendre prononcer son nom par le valet ! Enfin, Ivanlui revenait, lui revenait tout seul !… Elle allait lereprendre dans ses bras, comme le matin où elle l’avait reçu danssa chambre !…

« Damnée ! » jeta Ivan touthaut, devant le portrait. Presque aussitôt, la porte, derrière lui,s’ouvrait et, comme si vraiment l’injure avait appelé la danseuse,la Kouliguine entra.

Elle était resplendissante, couverte debijoux, d’une beauté, d’une splendeur vraiment royales ; elles’avança rapidement vers Ivan, les mains tendues et avec une figureexprimant une joie inouïe de le revoir.

– Je vous demande pardon, monseigneur, de vousavoir fait attendre ! mais j’étais en train de me parer quandvous êtes arrivé… et, pour vous, j’ai voulu me faire encore plusbelle !…

Mais elle s’arrêta tout à coup devant lespectacle que lui offrait Ivan !…

– Oh ! mon Dieu ! s’écria-t-elle,pourquoi me faites-vous cette horrible figure ?…

– Oui, horrible, madame ! s’écria legrand-duc en reculant devant tant de cynisme… vraimenthorrible ! Et ce que vous a raconté Iouri vous a paruassurément horrible ! n’est-ce pas, madame ?

– Iouri ! Mais je ne l’ai pas vu !répondit Hélène en considérant Ivan avec stupeur.

– C’est sans doute que vous n’avez plus besoinde lui. En vérité, maintenant, il peut se reposer…

– Monseigneur ! Monseigneur ! quesignifient de telles paroles ?… Pourquoi me regardez-vousainsi ?… Je ne suis donc plus votre amie ?…

– Hélène Vladimirovna ! vous êtes unemisérable !… Je suis venu pour vous dire cela !… car ilfaut que vous sachiez que je ne suis plus votre dupe !…

– Ah çà ! mais il est fou !… il estdevenu fou ! s’écria la danseuse, qui ne pouvait pas en croireses oreilles… Ivan Andréïevitch est fou !…

Et, cette fois, elle le regarda avecterreur…

– Hélène Vladimirovna, c’est vous qui m’avezvolé Prisca.

– On vous a volé Prisca !…

– Vous allez me la rendre sur-le-champ, vousentendez !… sur-le-champ ! ce soir même, ou je vous abatscomme une bête puante !

Et Ivan sortit son revolver.

La danseuse poussa un cri terrible, cri derage et de malédiction, cri de fureur indignée et de révoltesauvage, auquel tout le monde accourut, invités et domestiques.Chacun voulut s’interposer. Les femmes se mirent à hurler en voyantle revolver du grand-duc. Mais alors Hélène les chassa, mit enfuite tout le monde avec des vociférations et des coups !…

– Qu’on nous laisse seuls ! qu’on nouslaisse seuls !… Qu’est-ce que vous venez faire ici !… Dequoi vous mêlez-vous ? Allez au diable ! s’il me tue,cela ne vous regarde en rien ! allez ! mais allezdonc !…

Elle était comme une lionne, bondissait del’un à l’autre, entrant ses griffes ici et là et prête àmordre !

Le terrain fut vite déblayé, la porterefermée, et se retournant vers Ivan qui n’avait pas bougé et qui,très pâle, mais très résolu, tenait toujours son revolver, ellearracha son corsage, d’où jaillit tout entière une gorge de déesseet elle lui cria :

– Tue !…

– Tu aimes mieux mourir que de me rendrePrisca ! faut-il que tu m’aimes… fit le grand-ducd’une voix sourde… et la regardant avec une haine indicible…

Cette fois, Hélène avait compris, elle avaitcompris que toute sa haine subite, à lui, venait de ce qu’ilavait appris qu’elle l’aimait ! Tout s’expliquait. Ill’accusait de lui avoir volé Prisca par jalousie !c’était simple ! comme c’était simple ! Et comme il lahaïssait ! Ah ! si elle l’aimait, lui la haïssaitbien !…

– Eh bien ! qu’est-ce que tuattends ?… C’est vrai ! je t’aime ! et puisque tu mehais, je n’ai plus qu’à mourir ! la mort venant de ta main mesera douce ! tire ! tire ! tire, Ivan ! tire,mon Vanioucha !…

Et elle ferma les yeux. Tout à coup, elle lesrouvrit. Il y avait un immense sanglot autour d’elle :

– Rends-moi Prisca ! Rends-moiPrisca !… Vis ou meurs, que m’importe ! mais rends-moiPrisca !… Combien veux-tu pour me rendrePrisca ?…

– Ah ! malheureux ! j’aurais préféréton revolver ! Ça, vois-tu ! ça, ce que tu viens de direlà, je ne te le pardonnerai jamais, jamais ! Tout le reste etmême cette accusation infâme stupide, de t’avoir ravi Prisca, je tel’aurais pardonné, oui ! oui ! j’aurais pu te pardonnercela ! mais cette phrase que tu viens de prononcer et aveclaquelle tu m’as fait plus de mal que si tu m’avais écorchée viveet que si tu m’avais marché sur le cœur ! cette phrase resteratoujours entre nous deux, tu entends !… et quand tu saurastoute la vérité, que tu comprendras tout ce que j’ai fait pour toi,quand tu ne douteras plus de mon sacrifice et qu’alors tu tetraîneras à mes genoux en me demandant pardon, en me suppliant àmains jointes de te pardonner, je te repousserai du pied, IvanAndréïevitch ! et je te laisserai vivre avec le remords de çatoute ta vie !… Ah ! tu me reproches de t’avoiraimé ! Malheureux, où serais-tu si je ne t’avais pasaimé ?…

– Je ne serais peut-être pas en cemoment à tes pieds à te supplier de me rendre Prisca !…

– Ah ! peut-être !peut-être ! Tu as dit peut-être ! Tucommences à douter, insensé ! Ah ! trois fois insensé quiaccuses mon amour ! Écoute, Ivan Andréïevitch ! je vaiste dire des choses, car il y a des choses qu’il faut que tusaches ! Comme c’est, de toute apparence, la dernière fois,que nous aurons à nous expliquer là-dessus, il est préférable quej’éclaire les ténèbres du fond desquelles tu m’insultes !…Ivan Andréïevitch, tu n’aurais jamais su que je t’aimais, si tu nem’en avais pas parlé, aussi gentiment parlé, en vérité, le revolverdans la main et le désir de me tuer dans les yeux ! Oui, jet’ai aimé !… Je ne sais pas, moi, comment peut t’aimerl’autre !…

– Ah ! je te défends de parler de cetamour-là !

– Et pourquoi donc ? le crois-tu plus purque le mien ? le mien que nul n’aura souillé, pas mêmetoi ?… Tout le monde aura aimé la Kouliguine ; elle nes’en sera même pas aperçue !… Elle t’aimait assez pourt’entendre parler en souriant de ton amour pour une autre !…Tu entends !… en souriant. Elle t’a aimé assez pour allerchercher cette autre, dans un moment de détresse et pour luidire : « Il vous aime, il est malheureux, il vousattend !… » Et écoute bien encore ceci, IvanAndréïevitch ! Comme celle que tu aimais était surveillée parla police de Gounsowsky et qu’il fallait, pour la sécurité devotre amour, que cette surveillance cessât, la Kouliguine s’enalla chez Gounsowsky et lui demanda de donner des ordres enconséquence ; or, le chef de l’Okrana n’ayant rienvoulu entendre, elle lui fit donner ces ordres-là de force, et sibien, ma foi, qu’il en mourut et que le cadavre de son agent futretrouvé, à quelque temps de là, dans la Néva ! Voilà ce quej’ai fait, moi qui t’aimais !… Voilà ce qui se passait autourde votre charmante promenade en Finlande, monseigneur ! etbien d’autres choses encore qui l’ont rendue possible !…Trouve donc quelqu’un, Ivan Andréïevitch, qui fasse pour toi cequ’a fait Hélène Vladimirovna qui t’aimait.

Foudroyé par cette indignation sainte etcomprenant son indignité :

– Pardon ! Hélène ! pardon !…balbutia Ivan, éperdu.

– Et tu viens me demander combien il mefaut pour te rendre Prisca ! Que ne me demandes-tu,malheureux, combien il m’a fallu pour te la donner ?

– Pardon ! pardon ! s’écriait legrand-duc, qui ne résistait plus à cette flamme et qui était à sontour embrasé. Je suis un misérable ! Je suis unmalheureux ! pardon ! je te crois !…

Mais Hélène ne l’écoutait plus ! Dans sondélire, elle jetait tout, racontait tout, dévoilait tout !L’autre l’avait fait trop souffrir, il avait été trop injuste. Il ya des limites au sacrifice et à la patience et à toutes lesvertus !

– Tu m’as traitée comme la dernière des fillesque l’on achète ! Oublies-tu donc que le seul argent aveclequel tu es parti d’ici, alors, que tu étais proscrit par ta mère,c’est moi qui te l’ai donné ? Oui ! je suis àvendre ! et tout ce qui est à moi est à vendre ! pourtoi ! pour toi ! et je me suis vendue ! pourtoi !… et j’ai vendu pour toi, pour toi, Ivan ! j’aivendu à une vieille sorcière du Stchkoutchine-Dvor un bijou dont leprince Khirkof m’avait payée ; et sache encore que si leprince Khirkof est mort, c’est à cause de toi ! et le vieuxSchomberg aussi ! et le fils Schomberg aussi ! Tous mortsde par la volonté et l’astuce et l’abomination de la Kouliguine,pour que tu puisses tranquillement, très tranquillement, emporterdans tes bras, au fond de la Finlande, celle que tu aimais, IvanAndréïevitch !

Le grand-duc ne répondait plus, nel’interrompait plus ! Écrasé, anéanti, déjà déchiré du plusterrible remords, celui qui déchire un cœur qui s’est trompé et quis’accuse d’ingratitude et d’injustice, il courbait la tête etn’osait plus poser nulle part un regard hagard etdésespéré !…

Hélène le vit et en eut pitié. Elle suspenditl’éclat de sa colère… et aussi elle eut pitié d’elle-même et de sagrande misère, et, très simplement, elle se mit à pleurer.

Lui aussi pleura. Il y eut entre eux desminutes d’un silence plein de larmes !…

Il se sentait si coupable, il jugeait saconduite si infâme et celle d’Hélène si sublime qu’il n’osait plusmême demander pardon !

Ce fut elle qui reprit, d’une voix brisée, etavec une douceur lamentable :

– Hélas ! oui ! Ivan, je t’aiaimé !… Tu ne sauras, non, tu ne peux pas savoir comme je t’aiaimé. J’ai toujours gardé ce grand secret pour moi. Si on t’a ditque je t’aimais, c’est qu’on m’a devinée ou qu’on a su le culte queje t’avais voué ! J’essayais de m’entourer de tout ce que tuaimais, de tout ce que tu approchais, des objets que tu avaisfrôlés ou qui avaient attiré, un instant, ton attention !Serge, ce pauvre Serge qui, lui aussi, est mort pour toi, et quim’avait devinée et à qui j’avais fait jurer de ne jamais rien tedire, et qui ne t’a jamais rien dit, Serge Ivanovitch me parlaitsouvent de toi ! J’allais chez lui, et pendant qu’iltravaillait, dans son atelier, je m’étendais sur le divan etfermais les yeux et je lui disais : « Serge !parle-moi de lui !… » Tu ne sauras jamais ce que j’aisouffert quand j’ai connu ton amour pour Prisca ! et c’est moiqui t’ai donné Prisca, et j’ai crié de douleur toute seule, pendantdes nuits !… Ai-je espéré qu’un jour tu découvrirais enfin cefeu qui brûlait à tes pieds ? Ai-je osé espérer cela ?c’est possible !… en tout cas, j’ai préparé le temple de votreamour et tu l’as connu : c’est cette maison perdue au nord dumonde et qui était pleine de tes images !

« Et cette maison sacrée, je te l’aidonnée aussi ! à toi et à Prisca !… Comment ai-je faitune chose pareille ?… Comment me suis-je ainsi dépouillée pourqu’une autre puisse, en paix, soupirer dans tes bras ?Ah ! vois-tu, pour comprendre cela, Ivan, il faut avoir été aubout, à l’extrême bout de la souffrance humaine comme moi !…Alors, puisqu’il n’y a plus d’espoir, puisqu’il est mort, le cherespoir, il n’y a pas assez de supplices pour s’yplonger !… On se martyrise avec fureur ! on se broiele cœur et la chair avec démence ! et c’est en lambeaux quel’on s’écrie : « Qu’il soit heureux puisque jel’aime ! »… j’ai fait cela, mon Dieu, oui, j’ai fait toutcela !… j’ai fait tout cela, mon Ivan, pour que tu viennes medire : « Combien te faut-il ? » c’estcela qui est triste, vois-tu !… »

Ivan était à ses genoux, mais elle ne levoyait pas. Il lui avait pris les mains, mais elle ne le sentaitpoint. Elle lui parlait sans le regarder comme à une ombre quiaurait été là, en dehors de lui ! Que de fois ! monDieu ! que de fois, avait-elle parlé ainsi, tout haut, à cettechère ombre quand il était si loin, lui ! et maintenant qu’ilétait là, c’était avec son ombre qu’elle continuait des’entretenir. C’est avec elle qu’elle pleurait, c’est à ellequ’elle faisait des reproches !… Et quand enfin le remordstumultueux et le désespoir vivant de la vivante image qui était àses pieds lui eût fait découvrir à nouveau le grand-duc écroulé,elle se leva pour fuir cet inconnu qui ne l’avait jamais comprise,jamais devinée et qui était venu là pour l’injurier d’une façoninfâme.

Elle lui ôta d’entre les mains ses mainsinconsciemment prisonnières, elle le repoussa pour passer ! Etl’autre s’accrochait à elle :

– Hélène ! Hélène !Hélène !

– Mais ne me faites donc pas perdre de temps,monseigneur !… Vous me le reprocheriez encore tropcruellement, plus tard ! si nous nous revoyonsjamais !

– Hélène ! je vous en supplie,Hélène !

– Adieu, Ivan ! Je te promets de fairel’impossible pour sauver Prisca !… adieu !

Et elle disparut.

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