Napoléon le petit de Victor Hugo

III – CE QU’EUT ÉTÉ 1852
Mais sans cet abominable Deux-Décembre,
« nécessaire », comme disent les complices et à leur suite les dupes, que se serait-il donc passé en France ? Mon Dieu ! ceci :
Remontons de quelques pas en arrière et rappelons sommairement la situation telle qu’elle était avant le coup d’État.
Le parti du passé, sous le nom de l’ordre, résistait à la République, en d’autres termes résistait à l’avenir.
Qu’on s’y oppose ou non, qu’on y consente ou non, la République, toute illusion laissée de côté, est l’avenir, prochain ou lointain, mais inévitable des nations.
Comment s’établira la République ? Elle peut s’établir de deux façons, par la lutte ou par le progrès. Les démocrates la veulent par le progrès ; leurs adversaires, les hommes du passé, semblent la vouloir par la lutte.
Comme nous venons de le rappeler, les hommes du passé résistent ; ils s’obstinent ; ils donnent des coups de hache dans l’arbre, se figurant qu’ils arrêteront la sève qui monte. Ils prodiguent la force, la puérilité et la colère.

Ne jetons aucune parole amère à nos anciens adversaires tombés avec nous, le même jour que nous, et plusieurs honorablement de leur côté, bornons-nous à constater que c’est dans cette lutte que la majorité de l’Assemblée législative de France était entrée dès les premiers jours de son installation, dès le mois de mai 1849.
Cette politique de résistance est une politique funeste. Cette lutte de l’homme contre Dieu est nécessairement vaine ; mais, nulle comme résultat, elle est féconde en catastrophes. Ce qui doit être sera ; il faut que ce qui doit couler coule, que ce qui doit tomber tombe, que ce qui doit naître naisse, que ce qui doit croître croisse ; mais faites obstacle à ces lois naturelles, le trouble survient, le désordre commence. Chose triste, c’est ce désordre qu’on avait appelé l’ordre.
Liez une veine, vous avez la maladie ; entravez un fleuve, vous avez l’inondation ; barrez l’avenir, vous avez les révolutions.
Obstinez-vous à conserver au milieu de vous, comme s’il était vivant, le passé qui est mort, vous produisez je ne sais quel choléra moral ; la corruption se répand, elle est dans l’air, on la respire ; des classes entières de la société, les fonctionnaires, par exemple, tombent en pourriture. Gardez les cadavres dans vos maisons ; la peste éclatera.
Fatalement, cette politique aveugle ceux qui la pratiquent. Ces hommes qui se qualifient hommes d’État en sont à ne pas comprendre qu’ils ont fait eux-mêmes, de leurs mains et à grand’peine et à la sueur de leur front, ces événements terribles dont ils se lamentent, et que ces catastrophes qui croulent sur eux ont été construites par eux. Que dirait-on d’un paysan qui ferait un barrage d’un bord à l’autre d’une rivière devant sa cabane, et qui, quand la rivière, devenue torrent, déborderait, quand elle renverserait son mur, quand elle emporterait son toit, s’écrierait : méchante rivière ! Les hommes d’État du passé, ces grands constructeurs de digues en travers des courants, passent leur temps à s’écrier : méchant peuple !
Ôtez Polignac et les ordonnances de juillet, c’est-à-dire le barrage, et Charles X serait mort aux Tuileries. Réformez en 1847 la loi électorale, c’est-à-dire encore ôtez le barrage, Louis-Philippe serait mort sur le trône. – Est-ce à dire que la République ne serait pas venue ? Cela, non. La République, répétons-le, c’est l’avenir ; elle serait venue, mais pas à pas, progrès à progrès, conquête à conquête, comme un fleuve qui coule et non comme un déluge qui envahit ; elle serait venue à son heure, quand tout aurait été prêt pour la recevoir ; elle serait venue, non pas certes plus viable, car dès à présent elle est indestructible, mais plus tranquille, sans réaction possible, sans princes la guettant, sans coup d’État derrière elle.
La politique de résistance au mouvement humain excelle, insistons sur ce point, à créer des cataclysmes artificiels. Ainsi elle avait réussi à faire de l’année 1852 une sorte d’éventualité redoutable, et cela toujours par le même procédé, au moyen d’un barrage. Voici un chemin de fer, le convoi va passer dans une heure ; jetez une poutre en travers des rails, quand le convoi arrivera il s’y écrasera, vous aurez Fampoux ; ôtez la poutre avant l’arrivée du train, le convoi passera sans même se douter qu’il y avait là une catastrophe. Cette poutre, c’est la loi du 31 mai.
Les chefs de la majorité de l’Assemblée législative l’avaient jetée en travers de 1852, et ils criaient : c’est là que la société se brisera ! La gauche leur disait : ôtez la poutre ! ôtez la poutre, laissez passer librement le suffrage universel. Ceci est toute l’histoire de la loi du 31 mai.
Ce sont là des choses qu’un enfant comprendrait et que les « hommes d’État » ne comprennent pas.
Maintenant répondons à la question que nous posions tout à l’heure : – Sans le 2 décembre, que se serait-il passé en 1852 ?
Supprimez la loi du 31 mai, ôtez au peuple son barrage, ôtez à Bonaparte son levier, son arme, son prétexte, laissez tranquille le suffrage universel, ôtez la poutre de dessus les rails, savez-vous ce que vous auriez eu en 1852 ?
Rien.
Des élections.
Des espèces de dimanches calmes où le peuple serait venu voter, hier travailleur, aujourd’hui électeur, demain travailleur, toujours souverain.
On reprend : Oui, des élections ! vous en parlez bien à votre aise. Mais la « chambre rouge » qui serait sortie de ces élections ?
N’avait-on pas annoncé que la constituante de 1848 serait une « chambre rouge » ? Chambres rouges, croquemitaines rouges, toutes ces prédictions se valent. Ceux qui promènent au bout d’un bâton ces fantasmagories devant les populations effarouchées savent ce qu’ils font et rient derrière la loque horrible qu’ils font flotter. Sous la longue robe écarlate du fantôme auquel on avait donné ce nom : 1852, on voit passer les bottes fortes du coup d’État.

IV – LA JACQUERIE
Cependant après le 2 décembre, une fois le crime commis, il fallait bien donner le change à l’opinion. Le coup d’État se mit à crier à la Jacquerie comme cet assassin qui criait au voleur.
Ajoutons qu’une Jacquerie avait été promise et que M. Bonaparte ne pouvait, sans quelque inconvénient, manquer à la fois à toutes ses promesses. Qu’était le spectre rouge, sinon la Jacquerie ? Il fallait bien donner quelque réalité à ce spectre ; on ne peut pas éclater de rire brusquement au nez des populations et leur dire : Il n’y avait rien ! je vous ai toujours fait peur de vous-mêmes.
Il y a donc eu JACQUERIE. Les promesses de l’affiche ont été tenues.
Les imaginations de l’entourage se sont donné carrière ; on a exhumé les épouvantes de la Mère l’Oie, et plus d’un enfant, en lisant le journal, aurait pu reconnaître l’ogre du bonhomme Perrault déguisé en socialiste ; on a supposé, on a inventé ; la presse étant supprimée, c’était fort simple ; mentir est facile quand on a d’avance arraché la langue au démenti.
On a crié : Alerte, bourgeois ! sans nous vous étiez perdus. Nous vous avons mitraillés, mais c’était pour votre bien. Regardez, les Lollards étaient à vos portes, les Anabaptistes escaladaient votre mur, les Hussites cognaient à vos persiennes, les maigres montaient votre escalier, les Ventres-Creux convoitaient votre dîner. Alerte ! N’a-t-on pas un peu violé mesdames vos femmes ?
On a donné la parole à un des principaux rédacteurs de la Patrie, nommé Froissard :
« Je n’oserois écrire ni raconter les horribles faits et inconvenables qu’ils faisoient aux dames. Mais entre les autres désordonnances et vilains faits, ils tuèrent un chevalier et le boutèrent en une broche, et le tournèrent au feu et le rôtirent devant la dame et ses enfants. Après ce que dix ou douze eurent la dame efforcée et violée, ils les en voulurent faire manger par force, et puis les tuèrent et firent mourir de malemort.
« Ces méchantes gens roboient et ardoient tout, et tuoient et efforçoient et violoient toutes dames et pucelles sans pitié et sans merci, ainsi comme des chiens enragés.
« Tout en semblable manière si faites gens se maintenoient entre Paris et Noyon, et entre Paris et Soissons et Ham en Vermandois, par toute la terre de Coucy. Là étoient les grands violeurs et malfaiteurs ; et excluèrent, que entre la comté de Valois, que en l’évêché de Laon, de Soissons et de Noyon, plus de cent châteaux et de bonnes maisons de chevaliers et écuyers ; et tuoient et roboient quand que ils trouvoient. Mais Dieu par sa grâce y mit tel remède, de quoi on le doit bien regracier. »
On remplaça seulement Dieu par monseigneur le prince-président. C’était bien le moins.
Aujourd’hui, après huit mois écoulés, on sait à quoi s’en tenir sur cette « Jacquerie » ; les faits ont fini par arriver au jour. Et où ? Comment ? Devant les tribunaux mêmes de M. Bonaparte. Les sous-préfets dont les femmes avaient été violées n’avaient jamais été mariés ; les curés qui avaient été rôtis vifs et dont les jacques avaient mangé le cœur ont écrit qu’ils se portaient bien ; les gendarmes autour des cadavres desquels on avait dansé sont venus déposer devant les conseils de guerre ; les caisses publiques pillées se sont retrouvées intactes entre les mains de M. Bonaparte qui les a « sauvées » ; le fameux déficit de cinq mille francs de Clamecy s’est réduit à deux cents francs dépensés en bons de pain. – Une publication officielle avait dit le 8 décembre : « Le curé, le maire et le sous-préfet de Joigny et plusieurs gendarmes ont été lâchement massacrés. » Quelqu’un a répondu dans une lettre rendue publique : « Pas une goutte de sang n’a été répandue à Joigny ; la vie de personne n’y a été menacée. » Qui a écrit cette lettre ? Ce même maire de Joigny, lâchement massacré. M. Henri de Lacretelle, auquel une bande armée avait extorqué deux mille francs dans son château de Cormatin, est encore stupéfait à cette heure, non de l’extorsion, mais de l’invention.
M. de Lamartine, qu’une autre bande avait voulu saccager et probablement mettre à la lanterne, et dont le château de Saint-Point avait été incendié, et qui « avait écrit pour réclamer le secours du gouvernement », a appris la chose par les journaux.
La pièce suivante a été produite devant le conseil de guerre de la Nièvre, présidé par l’ex-colonel Martimprey :
ORDRE DU COMITÉ
« La probité est une vertu des républicains.
« Tout voleur ou pillard sera fusillé.
« Tout détenteur d’armes qui, dans les douze heures, ne les aura pas déposées à la mairie ou qui ne les aura pas rendues, sera arrêté et détenu jusqu’à nouvel ordre.
« Tout citoyen ivre sera désarmé et emprisonné.
« Clamecy, 7 décembre 1851.
« Vive la République sociale !
« Le Comité révolutionnaire social. » Ce qu’on vient de lire est la proclamation des
« jacques ». Mort aux pillards ! Mort aux voleurs ! Tel est le
cri de ces voleurs et de ces pillards.
Un de ces jacques, nommé Gustave Verdun-Lagarde, de Lot-et-Garonne, est mort en exil à Bruxelles, le 1er mai 1852, léguant cent mille francs à sa ville natale pour y fonder une école d’agriculture. Ce partageux a partagé en effet.
Il n’y a donc point eu, et les honnêtes biseauteurs du coup d’État en conviennent aujourd’hui dans l’intimité avec un aimable enjouement, il n’y a point eu de « Jacquerie », c’est vrai ; mais le tour est fait.
Il y a eu dans les départements ce qu’il y a eu à Paris, la résistance légale, la résistance prescrite aux citoyens par l’article 110 de la Constitution, et, au-dessus de la Constitution, par le droit naturel ; il y a eu la légitime défense, – cette fois le mot est à sa place, – contre les
« sauveurs » ; la lutte à main armée du droit et de la loi contre l’infâme insurrection du pouvoir. La République, surprise par guet-apens, s’est colletée avec le coup d’État. Voilà tout.
Vingt-sept départements se sont levés. L’Ain, l’Aude, le Cher, les Bouches-du-Rhône, la Côte-d’Or, la Haute- Garonne, Lot-et-Garonne, le Loiret, la Marne, la Meurthe, le Nord, le Bas-Rhin, le Rhône, Seine-et-Marne, ont fait dignement leur devoir ; les Basses-Alpes, l’Aveyron, la Drôme, le Gard, le Gers, l’Hérault, le Jura, la Nièvre, le Puy- de-Dôme, Saône-et-Loire, le Var et Vaucluse l’ont fait intrépidement. Ils ont succombé comme à Paris.
Le coup d’État a été féroce là comme à Paris. Nous venons de jeter un coup d’œil sommaire sur ses crimes.
C’est cette résistance légale, constitutionnelle, vertueuse, cette résistance dans laquelle l’héroïsme fut du côté des citoyens, et l’atrocité du côté du pouvoir, c’est là ce que le coup d’État a appelé la Jacquerie. Répétons-le, un peu de spectre rouge était utile.
Cette Jacquerie était à deux fins : elle servait de deux façons la politique de l’Élysée ; elle offrait un double avantage ; d’une part faire voter oui sur le « plébiscite », faire voter sous le sabre et en face du spectre, comprimer les intelligents, effrayer les crédules, la terreur pour ceux-ci, la peur pour ceux-là, comme nous l’expliquerons tout à l’heure, tout le succès et tout le secret du vote du 20 décembre est là ; d’autre part, donner prétexte aux proscriptions.
1852 ne contenait donc en soi-même aucun danger réel. La loi du 31 mai, tuée moralement, était morte avant le 2 décembre. Une Assemblée nouvelle, un président nouveau, la Constitution purement et simplement mise en pratique, des élections, rien de plus. Ôtez M. Bonaparte, voilà 1852.
Mais il fallait que M. Bonaparte s’en allât. Là était l’obstacle. De là est venue la catastrophe.

Ainsi cet homme, un beau matin a pris à la gorge la Constitution, la République, la Loi, la France ; il a donné à l’avenir un coup de poignard par derrière ; il a foulé aux pieds le droit, le bon sens, la justice, la raison, la liberté ; il a arrêté des hommes inviolables, il a séquestré des hommes innocents, il a banni des hommes illustres ; il a empoigné le peuple dans la personne de ses représentants ; il a mitraillé les boulevards de Paris ; il a fait patauger sa cavalerie dans le sang des vieillards et des femmes ; il a arquebusé sans sommation, il a fusillé sans jugement ; il a empli Mazas, la Conciergerie, Sainte- Pélagie, Vincennes ; les forts, les cellules, les casemates, les cachots de prisonniers, et de cadavres les cimetières ; il a fait mettre à Saint-Lazare la femme qui portait du pain à son mari caché, il a envoyé aux galères pour vingt ans l’homme qui donnait asile à un proscrit ; il a déchiré tous les codes et violé tous les mandats ; il a fait pourrir les déportés par milliers dans la cale horrible des pontons ; il a envoyé à Lambessa et à Cayenne cent cinquante enfants de douze à quinze ans ; lui qui était plus grotesque que Falstaff, il est devenu plus terrible que Richard III ; et tout cela pourquoi ? Parce qu’il y avait, il l’a dit, « contre son pouvoir un complot » ; parce que l’année qui finissait s’entendait traîtreusement avec l’année qui commençait, pour le renverser ; parce que l’article 45 se concertait perfidement avec le calendrier pour le mettre dehors ; parce que le deuxième dimanche de mai voulait le « déposer » ; parce que son serment avait l’audace de tramer sa chute ; parce que sa parole d’honneur conspirait contre lui !
Le lendemain du triomphe, on le raconte, il a dit : Le deuxième dimanche de mai est mort. Non ! c’est la probité qui est morte, c’est l’honneur qui est mort, c’est le nom de l’empereur qui est mort !
Comme l’homme qui est dans la chapelle Saint-Jérôme doit tressaillir, et quel désespoir ! Voici l’impopularité qui monte autour de la grande figure, et c’est ce fatal neveu qui a posé l’échelle ! Voici les grands souvenirs qui s’effacent et les mauvais souvenirs qui reviennent. On n’ose déjà plus parler d’Iéna, de Marengo, de Wagram. De quoi parle-t- on ? du duc d’Enghien, de Jaffa, du 18 brumaire. On oublie le héros, et l’on ne voit plus que le despote. La caricature commence à tourmenter le profil de César. Et puis quel personnage à côté de lui ! Il y a des gens déjà qui confondent l’oncle avec le neveu, à la joie de l’Élysée et à la honte de la France ! le parodiste prend des airs de chef d’emploi. Hélas ! sur cette immense splendeur il ne fallait pas moins que cette immense souillure ! Oui ! pire que Hudson Lowe{48} ! Hudson Lowe n’était qu’un geôlier, Hudson Lowe n’était qu’un bourreau. L’homme qui assassine véritablement Napoléon, c’est Louis Bonaparte ; Hudson Lowe n’avait tué que sa vie, Louis Bonaparte tue sa gloire.
Ah ! le malheureux ! il prend tout, il use tout, il salit tout, il déshonore tout. Il choisit pour son guet-apens le mois, le jour d’Austerlitz. Il revient de Satory comme on revient d’Aboukir. Il fait sortir du 2 décembre je ne sais quel oiseau de nuit, et il le perche sur le drapeau de France, et il dit : Soldats, voici l’aigle. Il emprunte à Napoléon le chapeau et à Murat le plumet. Il a son étiquette impériale, ses chambellans, ses aides de camp, ses courtisans. Sous l’empereur c’étaient des rois, sous lui ce sont des laquais. Il a sa politique à lui ; il a son treize vendémiaire à lui ; il a son dix-huit brumaire à lui. Il se compare. À l’Élysée, Napoléon le Grand a disparu ; on dit : l’oncle Napoléon. L’homme du destin est passé Géronte. Le complet, ce n’est pas le premier, c’est celui-ci. Il est évident que le premier n’est venu que pour faire le lit du second. Louis Bonaparte, entouré de valets et de filles, accommode pour les besoins de sa table et de son alcôve le couronnement, le sacre, la Légion d’honneur, le camp de Boulogne, la colonne Vendôme, Lodi, Arcole, Saint-Jean d’Acre, Eylau, Friedland, Champaubert… – Ah ! Français ! regardez le pourceau couvert de fange qui se vautre sur cette peau de lion !

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