Scène II
ZAÏRE, FATIME, L’ESCLAVE.
ZAÏRE.
Eh! qui peut me parler dans l’état où je suis?
A tant d’horreurs, hélas! qui pourra me soustraire?
Le sérail est fermé! Dieu! si c’était mon frère!
Si la main de ce Dieu, pour soutenir ma foi,
Par des chemins cachés, le conduisait vers moi!
Quel esclave inconnu se présente à ma vue?
L’ESCLAVE.
Cette lettre, en secret dans mes mains parvenue,
Pourra vous assurer de ma fidélité.
ZAÏRE.
Donne.
(Elle lit.)
FATIME, à part, pendant que Zaïre lit.
Dieu tout-puissant! éclate en ta bonté;
Fais descendre ta grâce en ce séjour profane;
Arrache ma princesse au barbare Orosmane!
ZAÏRE, à Fatime.
Je voudrais te parler.
FATIME, à l’esclave.
Allez, retirez-vous
On vous rappellera, soyez prêt; laissez-nous.