Le Dernier Jour d’un condamné

XXVII

Encore si je savais comment cela est fait etde quelle façon on meurt là-dessus ! mais, c’est horrible, jene le sais pas.

Le nom de la chose est effroyable, et je necomprends point comment j’ai pu jusqu’à présent l’écrire et leprononcer.

La combinaison de ces dix lettres, leuraspect, leur physionomie est bien faite pour réveiller une idéeépouvantable, et le médecin de malheur qui a inventé la chose avaitun nom prédestiné.

L’image que j’y attache, à ce mot hideux, estvague, indéterminée, et d’autant plus sinistre. Chaque syllabe estcomme une pièce de la machine. J’en construis et j’en démolis sanscesse dans mon esprit la monstrueuse charpente.

Je n’ose faire une question là-dessus, mais ilest affreux de ne savoir ce que c’est, ni comment s’y prendre. Ilparaît qu’il y a une bascule et qu’on vous couche sur le ventre… –Ah ! mes cheveux blanchiront avant que ma tête netombe !

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