Quatre femmes et un homme

III

– Docteur, vous arrivez audessert !

– Docteur, vous voilà bien ! vousn’en faites jamais d’autres !

– Bertin, servez le docteur. Nous leregarderons déjeuner pour sa peine !

Oh ! le charmant état ! oh !l’agréable et douce profession ! Si votre fils a du goût pourla médecine, demandez-lui tout d’abord s’il veut soigner tout lemonde ou seulement les gens comme il faut. S’il veut soigner toutle monde, croyez-le ! mieux vaut aller au bagne. Le médecin detout le monde est un pur et simple forçat. Si, au contraire, votrefils manifeste la sage vocation de ne soigner que les grandspropriétaires et les notables commerçants, pressez-le sur votresein, heureuse mère : cet enfant-là fera son paradisici-bas.

Notez bien qu’il n’y a pas besoin d’êtretrès-fort. Il suffit de savoir s’y prendre. On peut procéder dedeux manières : par la brutalité, ce qui est un excellentmoyen, ou par la complaisance, qui réussit mieux auprès decertaines natures. Nous avons des praticiens diplomates qui sontbrusques dans une moitié de leur clientèle et doux comme desagneaux dans l’autre. Ces diverses mises en scène peuvent fatiguerau premier abord ; mais on s’y habitue, et c’est moinspénible, en somme, que de sécher au lit du vrai malade ou de pâlirsur les bouquins. Un médecin qui s’y connaît doit non-seulement netraiter que des gens riches, mais encore il doit fuir tous lesclients dont la santé laisse quelque chose à désirer. Que ceux-làprennent les médecins de tout le monde, les médecins qu’on paye,les médecins qui travaillent. Ceux-là guérissent quelquefois, etalors on peut rogner leur mémoire comme la note d’un tailleur. Maisles vrais, mais les heureux, mais les indispensables, on ne lespaye pas, morbleu ! aussi, coûtent-ils cher. On les gâte, onles comble ; ils sont de luxe, et vous savez bien qu’à Parisl’article fantaisie atteint des prix fous.

– Bon teint, cher monsieur, dit ledocteur Mirabel en s’essuyant le front. Qu’avez-vous besoin de moiavec ces yeux-là, belle dame ?… Pardonnez-moi ; il fautbien être un peu tout à tous. La duchesse me prend les trois quartsde ma vie avec ses frayeurs… Vous souriez… Mon Dieu ! c’estaussi une maladie… Je le disais hier à la maréchale… qui m’a chargéde vous faire bien tous ses compliments, belle dame… Rien qu’unblanc, Bertin, mon ami… Mademoiselle Commandeur a une mine superbe…Corinne, j’ai de vos nouvelles : votre coiffure du bal Peyrana fait époque : on en parle au faubourg. J’ai la fatuité dedire partout que je suis votre vieil ami…

Partout ! chez la maréchale et chez laduchesse. Il ne faut rien cacher : l’article-Paris a un faiblepour le noble faubourg. Certes, notre sieur Lerouge ne mettait passa position au-dessous de celle d’un duc et pair, et il avait bienraison ; cependant une des forces du docteur Mirabel était desoigner la duchesse et la maréchale.

– Ces dames daignent donc s’occuper denotre petit monde bourgeois, mon ami ? demanda négligemmentCorinne.

Notre sieur Amédée ne laissa pas répondre ledocteur.

– Ce pauvre petit monde bourgeois,prononça-t-il avec cette sûreté de débit d’un chef de famille à quipersonne ne fait remarquer jamais les sottises qu’il peut dire, cepauvre petit monde gouverne l’univers. Chaque chose a son temps. Jerespecte la noblesse antique et j’honore également lesillustrations plus modernes dont le blason a été conquis sur lechamp de bataille de l’ère impériale. Mais ces deux aristocratiessont bien forcées de s’incliner désormais devant la puissanceimpérissable du travail, dont nous sommes, nous, les Lerouge, unéchantillon à la fois honorable et remarquable. C’est une troisièmearistocratie dont la source, limpide comme un cristal de roche…

Notre sieur Amédée toussa sec et fit le gested’une personne qui a eu le malheur d’avaler sa salive de travers.Cela peut arriver à tout le monde ; mais il abusait de cemoyen et avalait ainsi de travers chaque fois qu’il s’embarquaitdans une harangue périlleuse dont Rocambeau, son lettré, ne luiavait point jalonné les détours.

Constantin, qui avait des opinions avancées,dit :

– Nos pères ont combattu pourl’anéantissement des privilèges…

– Toi, tu vas le noyer, Tintin !s’écria notre sieur Amédée en retrouvant plante ; tes pèresétaient les Lerouge, gantiers du roi. Il ne s’agit pas depolitique. Si j’avais l’idée d’être pair de France… Un verre debordeaux, médecin des ducs !

Corinne grignotait un biscuit, Madame Amédéeépluchait avec distraction une superbe pêche confite. Ellestressaillirent toutes deux, parce que le docteur répartit à hauteet intelligible voix :

– Ma foi, cher ami, les ducs dont je suisle médecin me font au moins l’honneur d’avoir confiance en moi, et,quand ils marient leurs filles, ils daignent me mettre dans laconfidence.

Il y eut autour de la table un silenceembarrassé. Mirabel but son verre de bordeaux à petites gorgées.D’ordinaire, il était d’une discrétion à toute épreuve. C’est dansl’emploi. Mais, ce jour-là, loin de faire retraite après cettesortie évidemment intempestive, il demanda rondement :

– Ces Monnerot de Domfront sont-ilsparents de nos Monnerot de la rue Boucherat ?

Le patron fit un petit signe de têteaffirmatif en souriant. Puis il mit un doigt sur sa bouche enregardant d’un air malicieux « ses deux femmes, » commeil appelait madame Amédée et Corinne.

– Est-ce au faubourg Saint-Germain qu’onvous a appris cette nouvelle ? demanda madame Lerouge d’un airpincé.

Puis elle ajouta, en caressant la joue de safille :

– Prends la voiture avec mademoiselleCommandeur, et va voir un peu chez Alexandrine ce qui se fait poursoirée dansante ; j’entends pour moi… Surtout rien de tropjeune, tu sais, mon ange ; j’aime mieux qu’on dise que j’ai lamanie de me vieillir.

Puis, avec une toute petite nuanced’amertume :

– Moi, mes coiffures ne font plus époquechez la maréchale !

Corinne était déjà levée, ainsi que cettebonne mademoiselle Commandeur, qui avait l’infirmité de rougircomme une tomate après le repas, malgré sa sobriété scrupuleuse. Jene sais si ce fut pour garder contenance en ce moment difficile,mais ce bon docteur Mirabel regarda notre sieur Amédée en clignantde l’œil.

– Allons, dit-il sans paraître déconcertéle moins du monde, j’ai fait un pas de clerc. Je veux m’en tirerpar un cancan. Vous avez ici près un beau ténébreux qui occupetoutes langues du dixième arrondissement… là-bas, de l’autre côtéde votre jardin… un superbe garçon, colonel à vingt-huit ans,très-gentilhomme et encore plus ruiné…

Corinne s’attardait maintenant à plier saserviette ; mademoiselle Commandeur était à moitié chemin dela porte ; madame Amédée avait pris une tenue grave.Constantin pointait son lorgnon sur la fameuse croisée que notresieur Lerouge voulait boucher à l’aide d’un tilleul de trente ans,planté en motte.

– M. de Saint-Arthur ?…dit le patron, qui haussa les épaules. Il faut avoir bien du tempsà perdre pour s’occuper de ce mauvais sujet.

– Il est remarquablement distingué,protesta madame Amédée.

Corinne faisait lentement le tour de la tablepour aller embrasser son père.

– Non pas M. de Saint-Arthur,s’il vous plaît, répliqua le docteur Mirabel, M. Arthur toutcourt… Nous habitons là-bas un petit appartement, au troisièmeétage, sous le voile du plus romanesque incognito… Nous avonsstrictement rompu avec le grand monde.

– Bah ! se récria le patron, ilétait mardi dernier au thé de Fauvel jeune, et il sera lundi à lasoirée dansante de Lecouteux !

Madame Amédée se prit à sourire etdit :

– M. Lerouge n’a pas de temps àperdre et ne s’occupe pas de ce mauvais sujet !

– M. Lerouge, ma bonne amie,répliqua le patron avec une douce autorité, a l’habitude de savoirce qu’il fait. Il est époux et père.

Les yeux de madame Lerouge brillèrent et sonteint s’anima brusquement. Elle fut jolie pendant une minute, tantla réponse du patron lui donna d’aise. Le pourquoi de cette bonnehumeur est oiseux à expliquer. Corinne donna son front au baiser deson père, et se dirigea lentement vers la porte. Avant de passer leseuil, elle put entendre encore le docteur qui disait :

– Chacun de nous a son grand monde. Legrand monde du colonel ne va pas chez les Fauvel jeune, quoique lacompagnie qui se rassemble dans ces salons, aussi richesqu’élégants, soit assurément fort respectable. Aller chez lesFauvel et chez les Lecouteux, c’est précisément déserter l’hôtel deB*** et l’hôtel de R***. Et, permettez, il y a de quoi causer, jevous le garantis. Tout ruiné qu’il est, ruiné à plate couture, lebeau colonel a refusé la semaine dernière mademoiselle de K***, laplus riche héritière de la rue de Varennes.

La porte se referma sur Corinne. Pour le coupson cœur battait. Elle était heureuse et fière de sentir battre soncœur. Il leur arrive, en vérité, d’avoir peur d’être despoupées.

– Refusé ! se récria cependant lapatronne.

– Décliné, si le mot vous semble plusdécent, belle dame. C’était la duchesse qui s’attelait à cemariage. Elle est furieuse, et dit que le colonel va mettre le feuà quelque famille du négoce.

– Sachons pardonner à cette caste sonlangage amer et impertinent, prononça notre sieur Amédée avecmodération. Les vaincus doivent garder quelques privilèges, si levainqueur a de la grandeur d’âme.

Le déjeuner était achevé. Le docteur offritson bras à madame Amédée, qui fit signe à Constantin de ne pass’éloigner. Le cousin s’attendait à cela ; il savait quelleallait être sa besogne.

– Monsieur Mirabel, dit la patronne enpassant au salon, j’ai confiance en vous, quoique vous vousentendiez tous entre hommes.

– Chère dame, répliqua le docteur, nousautres médecins, nous sommes des moitiés de bonnes femmes. Rarementprenons-nous le parti du bon mari… et vous savez bien qu’avant toutje vous appartiens, chère dame.

– Vous devinez de quoi je vais vousparler, docteur ?

– Vous allez me parler de l’odieuxmoment…

– Vous riez.

– Je serai sérieux pour peu que vous mel’ordonniez, madame.

– Docteur, je n’ai qu’une fille, et ils’agit du bonheur de toute ma vie… Avez-vous travaillé un peuM. Lerouge ?

– Je l’ai tourné et retourné dans tousles sens, selon votre désir.

– Et il a été inflexible ? Leshommes sont tous ainsi…

– Belle dame, sous ce rapport, rien neressemble tant à l’homme que la femme. Quand on a une fois une idéefixe…

– Est-ce que j’ai des idées fixes, moi,monsieur ? s’écria impétueusement la patronne. Vous êtesinjuste comme les autres !

Le docteur s’assit auprès d’elle sur le divandu salon.

– Quand vous aurez fini avec madame, luicria du seuil le patron, je vous attends dans mon cabinet,docteur.

Mirabel consulta sa montre etmurmura :

– La marquise doit avoir envoyé chez moitrois fois déjà pour le moins… Si fait, belle dame, reprit-il en setournant vers la patronne, vous avez une idée fixe qui est justel’envers de l’idée fixe de votre mari. M. Lerouge veut pourgendre le Monnerot de Domfront, et vous ne voulez pas du Monnerotde Domfront pour gendre.

– Corinne déteste les provinciaux,monsieur !

– Son père les adore, madame… Son systèmede croisement…

– Une ineptie ! compte-t-il vendreses petits-enfants à la livre ?

– Ce système a du bon, chère madame,croyez-moi. Seulement, comme tous les gens qui n’ont pas faitd’études spéciales, M. Lerouge exagère… Notez bien que je n’ainullement l’intention de vous convaincre ni l’un ni l’autre. J’aidit à M. Lerouge tout ce que la franchise d’un vieil ami peutse permettre. À vous, belle dame, je répète que j’ai pris sur lejeune Monnerot de Domfront les renseignements les plus précis. Ilest bien tourné, bien élevé, spirituel, bon, brave, charmant.

Madame Amédée frappa du pied.

– Nonobstant quoi, acheva le docteur,comme je vous l’ai prouvé ce matin en jetant la question Monnerotsur le tapis, je suis prêt à faire tout au monde pour rompre cemariage, qui me paraît convenable, raisonnable, excellent !Puis-je mieux dire ?

Madame Amédée lui tendit sa main de cet air dereine que prennent les duchesses à la Comédie-Française ;Mirabel la baisa.

– Docteur, prononça-t-elle à demi-voix eten minaudant quelque peu, j’ai le malheur d’avoir des idéesélevées. Je les ai inculquées à Corinne et c’est peut-être un tort.Voyons, de bon compte, s’appelle-t-on Monnerot ?

– Quand les jeux de l’amour et duhasard…, commença le médecin en riant.

– Ne plaisantons plus, je vous prie,l’interrompit sévèrement la patronne.

– Si nous ne plaisantons plus, belledame, reprit le docteur d’un ton sérieux, je vous répondrai que jem’appelle Mirabel comme une prune, et vous Lerouge… Vous aurais-jeoffensée ?

– Non, répliqua la patronne, qui secouala tête lentement ; vous avez fortifié ma résolution. Je neveux pas que ma fille ait un de ces terribles noms… Quel que soitvotre avis, moi je vous dis qu’on ne s’appelle pas Monnerot… pasplus qu’on ne s’appelle Leblanc, Lecamus ou Leborgne… Corinneencore avec cela !… Vous figurez-vous CorinneMonnerot !

– J’avoue que je n’avais pas creusé laquestion à cette profondeur…

– Taisez-vous !… pour sûr que vousme comprenez… Vous connaissez la famille de ce jeunecolonel ?

Le docteur sauta sur son fauteuil. MadameLerouge le regardait en souriant.

– Il n’y a rien de prémédité là dedans,poursuivit-elle ; c’est une idée qui me passe. En somme, iln’y a pas besoin d’un Monnerot pour perpétuer la race.

Ceci fut dit avec amertume.

– Et le véritable moyen, ajouta-t-elle ens’animant, serait d’allier des castes dissemblables… Du gant auchevreau, il n’y a toujours que la main !

Mirabel s’inclina en souriant à son tour.

– Ceci est un point de vue scientifique,répondit-il, qu’on pourrait soumettre à M. Lerouge… Mais lafamille du colonel est parisienne ; lui-même a reçu le jour àParis, rue Taranne, à l’hôtel Taillebault…

– Taillebault de Saint-Arthur !prononça mélancoliquement la patronne.

Et le Mirabel répéta sans rire :

– Madame Corinne Taillebault deSaint-Arthur !

– Colonelle ! ajouta Virginie, etbientôt générale, sans doute, car elle ne pourrait manquer d’avoirde l’avancement… Ces Taillebault n’ont-ils point detitres ?

– S’il vous plaît que je m’eninforme…

– Comment ! si cela me plaît !mais vous ne comprenez donc rien, aujourd’hui ?… Pensez-vousque, si ce jeune homme a refusé un riche mariage, là-bas, dans lefaubourg Saint-Germain, ce soit pour le roi de Prusse ?

Pour le coup, le docteur affecta un grandétonnement et baissa les yeux comme un homme discret qui reçoit àbout portant une confidence inattendue.

– Je croyais…, commença-t-il ; – onm’avait dit…

– Mon bon ami, interrompit la patronnelestement, – j’ai eu mon temps… et jamais les méchantes languesn’ont trouvé à mordre… Maintenant, je suis dans l’emploi des mères…Vous avez mal cru, et ceux qui vous ont dit sont desniais !

– Alors, murmura le docteur en soulignantson trouble, c’est bien pour notre petite Corinne ?

– Il y a des moments, tenez !s’écria la patronne, où je jurerais que vous jouez double jeu… Maisvoilà : Constantin ne peut me servir à cela ; je n’ai quevous… Voyez un peu ce jeune homme… soyez adroit… Ne pourrait-ilêtre né en Auvergne ou en Bretagne ?… Vous comprenez, quand lemotif est honorable… Pour finir, nous ne serons jamais Monnerot,c’est dit… et maintenant, allez retrouver M. Lerouge, qui doits’impatienter… Nous recauserons demain.

– Ce que femme veut…, murmura le docteurMirabel d’un air très-fin ; et cependant, il y a du bon dansle principe du mélange des races.

Il sortit. Constantin Lerouge montra saredingote de fantaisie et son gilet voyant à la porte opposée.

– Tintin, lui dit la patronne, c’est pourécrire aux Lecouteux. Vous savez : « M. et madameLerouge, etc., ont l’honneur, etc. » enfin, une acceptation…vous daterez d’avant-hier… Et, s’il arrivait quelque chose, vousauriez gardé la lettre dans votre poche.

– J’aurais… ? répéta le cousin.

– Vous le diriez, Tintin ! s’écriala patronne avec impatience ; voilà-t-il pas uneaffaire !

Dans la voiture, Corinne, pensive et un peutriste, répondait avec distraction au babil didactique de la bonneCommandeur, qui devenait bavarde comme une pie dès qu’elle n’étaitplus en présence des patrons.

– Ma chère enfant, lui dit l’excellentedemoiselle en arrivant à la porte d’Alexandrine, voici le moment oùmes conseils et mon expérience vont devenir pour vous plus précieuxque jamais. En vain, j’ai fait mon possible pour me le dissimulerjusqu’ici. Vous touchez à cette heure critique où le destin d’unejeune fille se décide. Vous connaissez mon affectueux respect pourmadame. Je ne crois pas manquer à ce que je lui dois, en disantqu’il vous faut peut-être un autre guide. Ce n’est pas dans lesromans, voyez-vous bien, qu’on doit chercher ici une règle deconduite. Si votre inclination naissante…

Elle s’arrêta, parce que Corinne relevait surelle son grand œil noir, paisible et un peu railleur.

– Vous êtes toutes folles du colonel,prononça la fillette d’un ton de gaieté maligne ; il n’y a quemoi de sage ! ma pauvre Commandeur.

Les lèvres minces de l’ancienne institutricese pincèrent. On montait l’escalier de la modiste.

– En sommes-nous déjà à vouloir noustromper nous-mêmes ? murmura-t-elle.

Corinne entra, et, pour exécuter à la lettreles ordres de sa mère, elle se fit montrer un assortiment decoiffures pour jeunes femmes de vingt-cinq à vingt-huit ans. Ellesavait que madame Amédée avait la manie de se vieillir.

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