Agatha Christie Le crime de l’Orient-Express

Témoignage accusateur

Aucun.

Circonstances suspectes

Aucune.

COMTE ANDRENYI

Nationalité hongroise. Passeport diplomatique. Couchette N°13. Première classe.

Mobile

Aucun.

Alibi

De minuit à 2 heures du matin : alibi confirmé par le conducteur, sauf entre 1 heure et 1 heure 15.

COMTESSE ANDRENYI

Comme ci-dessus. Couchette N°12.

Mobile

Aucun.

Alibi

De minuit à deux heures du matin : a pris du trional et a dormi. Certifié par son mari. Flacon de trional dans son placard.

COLONEL ARBUTHNOT

Nationalité anglaise. Couchette N°15. Première classe.

Mobile

Aucun.

Alibi

De minuit à 2 heures du matin : a parlé avec MacQueen jusqu’à 1 h 30. Rentra dans son compartiment et ne le quitta plus (certifié par MacQueen et le conducteur).

Témoignage accusateur

Aucun.

Circonstances suspectes

Cure-pipe.

CYRUS HARDMAN

Citoyen américain. Couchette N°16. Première classe.

Mobile

Pas de mobile connu.

Alibi

De minuit à 2 heures du matin : n’a pas quitté son compartiment (confirmé par MacQueen et le conducteur).

Témoignage accusateur

Aucun.

Circonstances suspectes

Aucune.

ANTONIO FOSCARELLI

Citoyen américain (origine italienne). Couchette N°5. Seconde classe.

Mobile

Pas de mobile connu.

Alibi

De minuit à 2 heures du matin : alibi confirmé par Edward Masterman.

Témoignage accusateur

Aucun.

Circonstances suspectes

Aucune, sinon que l’arme choisie par l’assassin pourrait convenir à son tempérament. (Voir M. Bouc).

MARY DEBENHAM

Nationalité anglaisé. Couchette N°11. Seconde classe.

Mobile

Aucun.

Alibi

De minuit à 2 heures du matin : alibi confirmé par Greta Ohlsson.

Témoignage accusateur

Aucun.

Circonstances suspectes

Conversation surprise par H. P. et que Miss Debenham se refuse à expliquer.

HILDEGARDE SCHMIDT

Nationalité allemande. Couchette N°8. Seconde classe.

Mobile

Aucun.

Alibi

De minuit à 2 heures du matin : alibi confirmé par le conducteur et la princesse Dragomiroff. Elle alla se coucher. Vers 0 h 38, fut réveillée par le conducteur et se rendit auprès de la princesse Dragomiroff.

REMARQUES. – La déposition des voyageurs corrobore l’attestation du conducteur sur ce point que nul n’a pénétré dans le compartiment de Mr. Ratchett ou n’en est sorti entre minuit et 1 heure (heure à laquelle le conducteur est allé dans la voiture suivante) et de 1 h 15 à 2 heures.

— Ce document, expliqua Poirot, n’est qu’un simple résumé de l’interrogatoire, disposé de cette façon pour plus de compréhension.

M. Bouc le lui rendit en faisant une grimace :

— Heuh… Ce n’est guère éblouissant.

— Peut-être estimez-vous ce questionnaire plus à votre goût ?

Avec un léger sourire, Poirot tendit une autre feuille de papier.

II

DIX QUESTIONS

Cette feuille portait comme en-tête :

EXPLICATIONS NÉCESSAIRES

À qui appartient le mouchoir marqué d’un « H » ?

Qui a laissé tomber le cure-pipe ? Le colonel Arbuthnot ?

Qui portait le peignoir rouge ?

Qui était l’homme ou la femme déguisé en employé des wagons-lits ?

Pourquoi les aiguilles de la montre marquaient-elles 1 h 15 ?

Le crime a-t-il été commis à cette heure-là ?

Ou plus tôt ?

Ou plus tard ?

Pouvons-nous certifier que Ratchett a été frappé par plus d’une personne ?

10°

Quelle autre explication donner à ses nombreuses blessures ?

— Eh bien, amusons-nous à résoudre ces rébus, dit M. Bouc, enchanté de ce petit questionnaire. Commençons par le mouchoir. Procédons avec ordre et méthode.

— A la bonne heure ! déclara Poirot, l’air satisfait.

M. Bouc poursuivit d’un ton dogmatique :

— L’initiale H se rapporte à trois personnes : Mrs. Hubbard, Miss Debenham, qui a pour second prénom Hermione, et la femme de chambre, Hildegarde Schmidt.

— Eh bien ! laquelle des trois ?

— Il est difficile de se prononcer. Cependant, j’opterais pour Miss Debenham. Nous ignorons si on ne l’appelle pas par son second prénom ; de plus, elle est déjà sujette à caution. Cette conversation que vous avez surprise et qu’elle refuse d’expliquer me paraît louche.

— Moi, je penche pour l’Américaine, annonça le docteur Constantine. C’est un mouchoir de luxe et les Yankees, tout le monde le sait, ne regardent pas à la dépense.

— Ainsi, tous deux vous écartez la femme de chambre ? demanda Poirot.

— Oui, elle-même a affirmé que ce mouchoir devait appartenir à une dame fort riche.

— Examinons la seconde question : Qui a laissé tomber le cure-pipe ? Le colonel Arbuthnot ou quelqu’un d’autre ?

— Ça, c’est plus compliqué, dit M. Bouc. Un Anglais ne tue pas un ennemi à coups de couteau. J’abonde dans votre sens sur ce point et j’incline à croire qu’une autre personne a abandonné le cure-pipe dans le compartiment de la victime pour faire suspecter l’officier anglais.

— Comme vous l’avez déjà dit, monsieur Poirot, intervint le docteur, deux négligences, c’est trop. La perte du mouchoir a été involontaire, aussi personne ne veut admettre la propriété de ce carré de batiste, tandis que celle du cure-pipe a été feinte, et le colonel Arbuthnot reconnaît franchement qu’il fume la pipe et emploie ce genre de cure-pipe.

— Vous raisonnez à merveille, approuva Poirot.

Les cookies permettent de personnaliser contenu et annonces, d'offrir des fonctionnalités relatives aux médias sociaux et d'analyser notre trafic. Plus d’informations

Les paramètres des cookies sur ce site sont définis sur « accepter les cookies » pour vous offrir la meilleure expérience de navigation possible. Si vous continuez à utiliser ce site sans changer vos paramètres de cookies ou si vous cliquez sur "Accepter" ci-dessous, vous consentez à cela.

Fermer