Corsaire Triplex

Chapitre 5LA FÊTE DE SYDNEY’S DOCKS

Beaucoup moins philosophe que ses clients, ledirecteur de Centennial-Park-Hôtel errait à travers les rues de lacité.

Il était furieux. Les bureaux de la policefermés lors de son arrivée, il s’était rendu inutilement audomicile privé des divers fonctionnaires susceptibles de recevoirsa déclaration. Tous étaient absents ou avaient refusé de lerecevoir.

Et cependant l’honneur de son établissement,le plus parfait de Sydney – Grande Sensation, – se trouvaitcompromis. Que penser d’un hôtel dont les hôtes sont exposés àrecevoir des billets anonymes, sans doute rédigés par des gens sansaveu, ne pouvant être présentés.

– Comme la police est mal faite,monologuait-il. Peuh ! Un commerçant notable, de fortuneassise, doit supporter les facéties de personnages, sans argentprobablement ! – Il fallait entendre avec quel mépris ilprononçait ces dernières paroles. – Car il est évident qu’uncitoyen riche, un homme de valeur ne se livrerait pas à de tellesexcentricités.

Soudain il s’interrompit. Devant luimarchaient trois personnes dont la silhouette ne lui était pasinconnue.

Au milieu, un homme de haute taille, de fortecorpulence, ayant à sa droite un individu plus petit dont latournure restait élégante en dépit d’une légère gibbosité et à sagauche un adolescent.

– Ah çà ! murmuraM. Littlething, ou j’ai de la poussière dans les yeux ou jevois sir Allsmine lui-même avec son secrétaire James Pack et cepetit drôle de Silly. Ma foi ! je serais bien stupide de nepas profiter de l’occurrence pour formuler ma réclamation.

Ceci dit, l’industriel accéléra sa marche,dépassa les promeneurs et d’un regard oblique s’assura qu’il nes’était pas trompé.

C’étaient bien le Directeur de la police duPacifique, James Pack et Silly qui se rendaient à la fête des Docksde Sydney, avec l’espoir d’arrêter dans la nuit l’insaisissableCorsaire Triplex.

Le chapeau vissé sur la tête – car lesAustraliens dédaignent les formes extérieures du respect toutautant que les Américains – Littlething se campa devant lespromeneurs de façon à leur barrer le passage :

– Bonsoir, Sir Allsmine.

Toby eut un geste d’étonnement en se voyantainsi arrêté dans la rue, mais reconnaissant l’importun :

– Ah ! c’est vous,M. Littlething, bonsoir.

– J’ai deux mots à vous confier.

– Ce soir, mon temps est troppetit. Venez demain.

– Demain les affaires me tiendront. Jeparlerai de suite. Peu de paroles suffiront.

Interprétant le silence surpris de soninterlocuteur comme un consentement, le négociant reprit :

– Ce soir, on s’est permis de déposerdans une chambre de Centennial-Park-Hôtel, à l’adresse d’unvoyageur, l’écrit que voici.

Il présentait en même temps le chiffon depapier qui avait si fort intrigué Armand Lavarède ; à laclarté d’une lanterne électrique, sir Toby parcourut la lettre.

– Lavarède, dit-il entre haut et bas…Lavarède, ce nom est dans ma mémoire… qu’est-ce donc ?

Pack et Silly eurent un léger tressaillement,ils échangèrent un regard rapide, puis le premier répliqua d’un tonindifférent :

– Lavarède est le nom que réclamait lepersonnage interné autrefois dans l’Australie occidentale… voussavez… il était mêlé à la question égyptienne.

– Parfaitement, ami James. Oh ! cen’est pas le même sûrement. Il ne reviendrait pas ici. Cependantnous verrons demain.

Mais cette remise au jour suivant ne faisaitpas l’affaire de Littlething.

– En attendant, grommela-t-il, ce soir,la respectabilité de ma maison est atteinte.

– Eh ! s’écria le Directeur de lapolice avec impatience, cessez de me troubler. Ce soir je suis tropoccupé ; priez seulement votre client de ne pas se déranger,bien certainement je ne serai pas à six heures dans les jardins duDomaine. Demain vous me ferez part de vos soupçons.

– Je le ferai maintenant. Mon personnelne saurait être mis en cause. Personnel de choix, références depremier ordre. Mais trois étrangers ont pénétré dans l’appartementde sir Lavarède : deux commissionnaires du port et le petitdrôle que je vois avec vous.

– Silly ?

– Oui.

– Silly, le pauvre enfant, n’est pourrien là dedans, intervint James non sans vivacité. Cependant si monhonorable Directeur le permet, je vous inviterai à ne pasdéconseiller M. Lavarède de venir. Peut-être des banditsont-ils de méchantes intentions à son égard. Qu’il se rende auDomaine, nous veillerons sur lui.

Et sir Toby ayant incliné la tête de façonapprobative, le secrétaire écarta l’hôtelier sans cérémonie ets’éloigna avec ses compagnons.

Tandis que Littlething maugréait de plus bellecontre les façons policières, ceux qu’il venait d’arrêter uninstant reprenaient le chemin des docks de Darling-Harbour.

Tout un côté des bassins était illuminé ;des arcs, des guirlandes de lanternes vénitiennes, de globes deverre dessinaient de lumineuses arabesques sur le fond sombre duciel ; des rampes de lampes électriques multicolores couraientle long des toitures des entrepôts ; des manèges, desexhibitions foraines avaient planté leurs installations provisoiresdans les rues ménagées entre les bâtiments permanents.

Les cuivres, les orgues à vapeur, les grossescaisses, les cymbales ronflaient, gémissaient, bourdonnaient en unecacophonie tumultueuse, surexcitant la joie bruyante de la foulequi s’empilait dans les baraques, s’écrasait dans les avenues.

Car la fête des Docks de Sydney est presqueune fête nationale. Toutes les classes de la société s’yrencontrent, et l’honorable – tout est « honorable » dansles pays de langue anglaise – l’honorable corporation despick-pockets la considère comme une fête patronale. C’est là,qu’avec une charité qui n’a d’égale que leur adresse, ils soulagentleurs concitoyens des bijoux, bourses portefeuilles ou objets devaleur quelconque dont ceux-ci se chargent imprudemment. SirAllsmine et ses compagnons parvinrent à l’entrée de la foire.

– Ne t’éloigne pas de moi, Silly, ordonnale Directeur de la police. Si tu aperçois l’homme qui te remit lesaffiches ce matin, désigne-le moi.

L’innocent inclina la tête sans répondre etles trois personnages allaient s’engouffrer dans la cohue joyeuse,lorsqu’un homme se dressa devant eux. C’était un agent de lasûreté.

– Excellence, dit-il. J’étais tout àl’heure posté devant le cirque Monkey. Un individu s’est approchéde moi et me désignant un gentleman qui pénétrait sous latente : Voici le corsaire Triplex, murmura-t-il, je suis celuiqui a adressé une communication aujourd’hui à sir TobyAllsmine.

– Où est cette personne ?

– Elle s’est perdue dans la foule avantque j’aie pu l’appréhender. Toby eut un mouvementd’impatience :

– C’est très fâcheux.

– Votre Excellence est droite,cependant si nous prenons le Triplex, la disparition de l’autre estsans aucune importance.

– D’autant plus que l’autre, appuya Pack,se montrera bien pour toucher la prime promise à quiconque auralivré le Corsaire.

La remarque parut rasséréner le Directeurgénéral.

– Oui, en effet, reprit-il, et regardantl’agent : Vous avez procédé à l’arrestation dubandit ?

– Pas encore. Je n’ai pas voulu troublerla représentation. J’ai placé quatre hommes en observation près ducirque, quatre gaillards armés de dins et dehandscuffs (casse-têtes et menottes). Si vigoureux quesoit le coquin, il ne pourra s’échapper.

– Il est vigoureux d’apparence,alors ?

– Certes oui, Excellence. Il est trèsgrand, taillé en athlète, les yeux bleus, le bas du visage cachépar une épaisse barbe blonde.

Sir Allsmine se frotta les mains :

– Enfin, nous avons le signalement de cecoquin, ne perdons pas de temps, car c’est un drôle adroit. Aucirque Monkey, Messieurs.

Aussi vite que le permettait l’encombrementdes voies, la petite troupe, guidée par l’agent, se dirigea versl’endroit où était établi le manège Monkey, renommé sur toute lacôte australienne.

Bientôt ils parvinrent devant l’estrade videen ce moment. Des applaudissements, des Hip ! Hip !partaient de l’intérieur, indiquant que la représentation suivaitson cours. Au pied des degrés de bois accédant à l’entrée, quatreformes noires, immobiles comme des statues, semblaient faire corpsavec la toile à laquelle ils s’adossaient.

Du doigt l’agent les désigna :

– Mes hommes, fit-il à voix basse.

– Très bien ! Très bien !approuva le Directeur. La sortie n’aura lieu que dans quelquesinstants ; ne pourriez-vous me faire apercevoir celui que nousattendons ?

– Si, si, Excellence, si vous voulez mesuivre. Avant de me mettre à votre recherche tout à l’heure, j’aipréparé un regard juste en face de l’entrée desartistes.

– Allons voir cela.

Précédé par son subordonné, Allsmine contournala tente circulaire du cirque. Son conducteur fit halte en un pointdiamétralement opposé à la porte qualifiée depublic-intrance. Une ouverture carrée d’un centimètre decôté à peine avait été découpée dans la toile.

– Placez votre œil à ce trou, Excellence,conseilla le policier. Vous apercevrez devant vous, au premierrang, ce fameux corsaire.

Toby obéit ; un frémissement de joieparcourut tout son être. L’homme à la barbe blonde occupait bien laplace indiquée. Il semblait prendre plaisir au spectacle, et penchéen avant, les coudes appuyés sur la barrière circulaire quienfermait l’arène, il considérait en souriant un clown se livrant àdes exercices de dislocation.

– Il ne se doute pas du tout de ce quil’attend à la sortie, souffla le Directeur à l’oreille de sonsubordonné.

– Bien sûrement que non, Excellence.Aussi ne peut-il soupçonner qu’il a été trahi.

De nouveau sir Allsmine se remit enobservation. Il éprouvait une intense satisfaction. Sous son regardil tenait cet ennemi mystérieux dont l’audace, la prodigieuserapidité de mouvements l’avaient un instant effrayé, il pouvaitbien se l’avouer maintenant. Les dents serrées ilgrommelait :

– Fini de rire ! Fini de nousnarguer, mon garçon. Une belle potence nous mettra à l’abri detoute récidive.

Il se tut brusquement. Le manager du cirque,M. Monkey en personne, venait de descendre dans l’arène, ettrès correct dans son habit noir il annonçait la fin de lareprésentation « pour avoir l’honneur de remercier ses trèssympathiques spectateurs ».

– Vite, pressons-nous, dit sir Toby. Lepublic va sortir.

En courant presque, il revint avec l’agentdevant l’estrade où s’effectuaient les parades du cirque.

Ses policiers étaient à leur poste. James Packet l’innocent, sans doute mus par une curiosité bien légitime, setenaient au bas de l’escalier. Allsmine vint se placer auprèsd’eux, sans remarquer l’énigmatique sourire qui voltigeait sur leurvisage.

Presque aussitôt, le vélum tendu devant lasortie s’écartait ; la foule des spectateurs débordait surl’estrade, se pressait sur l’escalier, et ayant atteint le solferme s’épanouissait en éventail, se répandant dans toutes lesdirections.

Le mouvement était lent. Le Directeur de lapolice et ses hommes avaient le loisir d’examiner chaque personne.Celui qu’ils attendaient d’ailleurs était facile à reconnaître,avec la longue barbe blonde qui descendait sur sa poitrine.

Le flot humain coulait toujours. Peu à peu ils’éclaircit. Les derniers retardataires passèrent vivement, puisl’entrée découpa sur la toile son rectangle noir dans l’encadrementduquel aucun être vivant n’apparaissait plus.

Le cirque était vide et le corsaire Triplex nes’était pas montré.

Un étonnement cloua le chef et les subordonnéssur place. Puis sir Toby poussa une exclamation de rage et suivi deses subalternes escalada l’escalier, fit irruption sous la tente ets’arrêta déconcerté.

Debout au milieu de l’arène, M. Monkeytoujours vêtu de son habit, faisait ratisser par ses employés lesable mouvant de la piste, afin de donner une nouvelle et dernièrereprésentation avant l’extinction des feux.

Il courut aux intrus en criant :

– Non, non, gentlemen, pas encore. Tout àl’heure le spectacle. Laissez-nous mettre l’ordre dans notreménage.

– Il ne s’agit pas de spectacle, grondale Directeur de la police. Le but de notre présence estl’arrestation d’un forban.

– Je n’ai point de forban parmi mesartistes.

– Qui vous parle de cela ? L’hommeen question était spectateur. Il a dû sortir…

– Par la porte, interrompit Monkey d’unair de dignité blessée. À la fin de la représentation j’étais ici,mes employés le long de moi, et la sortie s’est effectuéeavec l’ordonnance la plus parfaite.

– Cependant nous avons dévisagé tous ceuxqui partaient ; aucun ne répondait au signalement.

– Au signalement ?

– Oui. Un grand gaillard, facile àdistinguer à cause de sa barbe blonde.

– Aoh ! qui cachait tout le plastronde sa chemise, glapit un clown entré depuis un instant ? Jel’avais remarqué et je pensais au dedans de monesprit : Cette barbe-là est trop belle pour êtrevraie.

– Comment ? firent tous lesassistants.

– Eh oui ! c’était une postichebarbe.

– Postiche ! rugit Allsmine avec unetelle violence que tous tressaillirent. Postiche !

– Parfaitement bien. Au départ, jeregardais le gentleman. Tout à coup, cric, crac, il a retiré cesuperbe ornement et l’a mis dans sa poche.

Le Directeur de la police du Pacifiquepiaffait positivement de rage impuissante.

– Vous êtes certain de ce que vous dites,demanda-t-il d’une voix étranglée ?

Le clown se mit à rire :

– Très certain. Tenez, pour vous prouverque je n’ai pas fait de méprise, ce personnage était assis en cetendroit.

En parlant, l’artiste forain frappait sur levelours de la barrière circulaire, précisément à l’endroit où sirToby avait naguère vu son insaisissable adversaire.

Soudain le clown poussa un cri dedouleur :

– Aïe… j’ai piqué ma main. Qu’estcela ?

Tous se penchèrent vivement. Une carte devisite était épinglée sur le velours.

La saisir, la parcourir d’un regard, pousserun cri de colère surhumain, fut pour sir Toby l’affaire d’uneseconde. Puis il promena autour de lui des yeux égarés. Il venaitde lire sur le bristol ces mots ironiques :

 

CORSAIRE TRIPLEX

donne au nommé Allsmine un bon avis.

On ne prend pas celui qui se trouve partout à la fois.

 

Non seulement Triplex s’échappait, mais encoreil narguait son infortuné poursuivant.

Et comme tous étaient là, muets, troublés parla fureur que trahissait la physionomie de sir Toby, un policemanarriva en courant.

Tout essoufflé, le nouveau venu expliqua queson brigadier l’envoyait avertir son Excellence, M. leDirecteur, que le corsaire Triplex « brillait » à latable de la maison de jeu Jones Zachom, sise à l’autre extrémité dela foire.

Du coup, l’emportement d’Allsmine atteignit àson paroxysme. Outré de se sentir le jouet du Corsaire, ilinvectiva brutalement l’agent qui n’en pouvait mais. Enfin calmépar l’acuité même de ses cris, dont retentissait tout le cirque, ildemanda :

– Comment l’avez-vous reconnu ?

– Au signalement notifié dans tous lespostes par l’agent Burley qui vous accompagne.

– Alors vous pensez que ?…

– Triplex est un grand gaillard porteurd’une barbe blonde et longue.

En dépit des regards courroucés du Directeur,les employés du cirque éclatèrent de rire. C’était désopilant eneffet ce Corsaire qui perdait ou retrouvait sa barbe à volonté. Etpuis, en Australie comme ailleurs, tout en rendant justice auxefforts de la police, le peuple a une secrète tendresse pour ceuxqui la bafouent.

– Bon, dit James Pack arrêtant lesimprécations qui se pressaient sur les lèvres de son supérieur. Aupoint où nous en sommes, il ne nous en coûtera pas plus de nousrendre au tripot de Jones Zachom. Peut-être qu’en faisantdiligence…

Ces mots calmèrent sir Toby en lui rendantl’espérance.

Sans un salut, il sortit du cirque et se lançaà travers les promeneurs, se frayant un passage en jouant descoudes.

Tous couraient dans son sillage. En dixminutes, le terrain occupé par les forains fut traversé et latroupe fit halte devant une maison aux fenêtres brillammentéclairées.

Mais personne n’entra. Un policeman placé enfaction auprès de la porte, s’avança vivement auprès du Directeurde la police, et rectifiant la position lui tendit une lettre.

– Qu’est-ce, garçon ?

– Je ne sais pas, Excellence. Un jeunehomme qui descendait des salons de Jones m’a prié de vous fairetenir cette missive.

De nouveau James Pack échangea avec Silly unsourire fugitif. Quant à sir Toby, il déchira l’enveloppe avec unevivacité fébrile, en tira une carte et la passant à sonsecrétaire :

– Voyez, M. Pack, la plaisanteriecontinue.

En effet sur le carton s’étalait ce nomobsédant :

CORSAIRE TRIPLEX

Au-dessous, on avait tracé les lignes quevoici :

regrette de ne pouvoir attendre le sieur Allsmine.

Ce n’est point encore chez Jones que la rencontre doit avoirlieu.

Cette fois, le Directeur de la police duPacifique ne se fâcha pas. Une sorte de crainte l’envahissait. Ilse demandait si la lutte engagée contre l’audacieux et introuvableTriplex ne tournerait pas contre lui-même.

Cet homme était donc bien fort qui osait jouerainsi avec les brigades mises sur pied pour l’arrêter. D’abord Tobyavait refusé de croire à la présence simultanée du Corsaire enplusieurs endroits différents. Et voilà que lui-même se sentaitmené comme un pantin par le fantastique personnage.

À la même heure, le Corsaire Triplex semontrait au cirque Monkey, à la maison de jeu Jones, disparaissantà la minute précise où l’on eût pu le capturer.

Cela tenait du prodige et cela étaitmenaçant.

Interdit, incapable de prendre une résolution,sir Toby Allsmine ne bougeait pas. Les pieds rivés au sol, ilcherchait vainement à fixer ses pensées confuses. Autour de lui, àdistance respectueuse, son secrétaire James Pack, ses agentsattendaient un ordre. Tous portaient sur leurs traits les tracesd’une lourde inquiétude. Seul l’innocent Silly regardait la maisonde jeu, les lumières de la foire avec une placiditéindifférente.

Tout à coup un homme vêtu en ouvrier, petit,carré, ramassé, les cheveux noirs emmêlés sortant en mèchesrebelles d’une vieille casquette à la visière déchiquetée, sefaufila sans façon dans le groupe et appuyant sa main calleuse surle bras du Directeur, prononça ces paroles :

– Il y a toujours une prime de 4.000livres sterling pour le citoyen qui livrera le CorsaireTriplex ?

Et plus bas, de façon à n’être entendu que duseul Allsmine :

– C’est moi, Excellence, qui vous aiécrit ce matin.

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