Fatalitas ! – Nouvelles Aventures de Chéri-Bibi – Tome II

II – Descente au fond de l’abîme

Chéri-Bibi, lui aussi, passa une nuitexcellente grâce à de certains médicaments primaires dont Yoyoavait le secret. Et il fit, lui, des rêves : des rêvesadmirables ! Il rêvait qu’il avait débarrassé à jamais Palasdes trois bandits qui formaient le seul obstacle à son bonheur.Quand il se réveilla, il était encore plein de cette idée charmanteet il tâcha, pendant quelques instants, à se rappeler par quel coupheureux et terrible il était parvenu à un aussi enviablerésultat.

La mémoire qu’il avait de son rêve luifaisait défaut sur ce point capital, et il ne s’en montra pointautrement chagriné, car il ne manquait point de confiance en sonimagination à l’état de veille, dès qu’il s’agissait de débarrasserla société de quelques mauvais garçons. Il venait de décider, àpart lui, de conférer de cette chose importante, au plus tôt etdans le plus grand secret, avec son ami la Ficelle, et un sourirede bon augure errait déjà sur sa lèvre monstrueuse, quand deuxpetits coups secs frappés à la porte de l’huis le firent sedresser, la mine terriblement hostile, car il ne connaissait pointcette manière de frapper.

« Qui est là ?

– C’est moi ! répondit unevoix de femme qui le fit tressaillir. Ouvrez-moi, monsieurSylvio ! »

Chéri-Bibi, du grabat où il étaitétendu, tira le cordon qui faisait jouer le verrou, et une femmeparut. C’était Mme d’Haumont.

Avec elle entra toute la lumière de larade. Et elle-même, dans ce taudis, dans ce trou d’ombre au fondduquel remuait l’ombre de Chéri-Bibi, surgit comme une âme envisite, comme une douce flamme du paradis attirée dans l’antred’une sorcière par quelque invocation irrésistible. Au fait, sur lefoyer en cendre, finissaient de cuire, dans un chaudron, des herbeset ingrédients diaboliques apportés la nuit même par Yoyo et quin’étaient peut-être point seulement destinés à des cataplasmes…Pour que Macbeth s’en vînt vers les sorcières de minuit, il avaitfallu peut-être un miroton moins compliqué que celui qui mijotaitdans le pot du piaye roucouyenne. Yoyo connaissait lesecret de toutes les mixtures et il pouvait beaucoup demander àleurs vertus. Chéri-Bibi put penser que c’était à latoute-puissance du sorcier qu’il devait l’apparition de cette féesur le seuil de sa nuit.

« Entrez, gentilledame ! » exprima le plus doucement qu’il put lemonstre frissonnant.

Françoise avait bravement refermé laporte.

Chéri-Bibi soupira : il ne lavoyait plus ; tout au moins avait disparu cette forme delumière qui l’avait soulevé de son grabat, dans un émoi de tout sonêtre.

Chéri-Bibi aimait la beauté. Il l’avaitjadis fréquentée pendant des heures heureuses et sublimes, etc’était un homme qui n’avait pas hésité dans son temps à accomplirdes exploits mythologiques (nous voulons dire dignes de lamythologie) pour un sourire de femme.

Or, si peu qu’il la vît, dès qu’elle eutrepoussé la porte, il voyait bien que Mme d’Haumont nesouriait pas… Certes non !

Que venait-elle faire chez lui ?Elle ne lui avait jamais adressé la parole. Il l’avait quelquefoispromenée en barque, mais ç’avait toujours été comme s’il n’avaitpas existé pour elle ! Elle passait tout le temps de lapromenade à mêler ses yeux aux yeux de Palas. Ils (les yeux deMme d’Haumont) n’avaient jamais eu un rayon pour le pauvrepêcheur Sylvio.

C’était un miracle qu’elle sût mêmequ’il existât, qu’il habitât ces quatre planches, au bord del’eau.

« Monsieur, fit la voix grave deFrançoise (une voix qui ne tremblait pas), je suis Mme Didierd’Haumont !

– Je vous ai reconnue,madame ! » fit Chéri-Bibi en hochant la tête et pour direquelque chose… « J’ai le vertige, pensait-il, l’attente faitque tout tourne autour de moi ! »

Il n’attendit paslongtemps :

« Moi aussi, je vous ai reconnu,monsieur !… J’ai reconnu tout à coup le pêcheur Sylvio quandmon mari vous a pressé dans ses bras ! »

Il y eut au fond de l’antre ungrognement rauque qui était aussi un gémissement… et puis plusrien…

Et ce fut encore la voix grave deFrançoise qui reprit :

« Je vous ai aperçu aussi,monsieur, la nuit où vous avez sauté par la fenêtre dubureau.

– Et vous n’avez riendit ?

– Je me suis évanouie…

– Évidemment !… »

Cette fois le silence fut long. Onentendait seulement la vaste poitrine battante deChéri-Bibi.

« Je comprends, finit-il par dire,dans un souffle et dans un sourire (dans un effroyable sourirequ’elle ne vit pas, car elle se serait assurément enfuie, effrayéedevant une créature de Dieu qui pouvait avoir des sourirespareils). Je comprends le souci qui vousamène !… » Et, dans l’ombre, Chéri-Bibi se prit lagorge comme s’il voulait y étrangler le ricanement sinistre quidéjà enflait ses muscles…

Ainsi cette femme s’était évanouied’horreur parce qu’elle avait vu son mari l’embrasser comme unfrère !… « Évidemment !Évidemment ! » Elle avait vu la peste en personnesortir de la nuit et presser Palas sur son sein que la vie n’eûtpas été arrêtée en elle par une plus grandeépouvante !

Ça, c’était le lot de Chéri-Bibi, den’avoir qu’à paraître pour faire hurler les petits enfants, et sepâmer les femmes !

« Je comprends ! jecomprends le souci qui vous amène !… On n’embrasse pasça !… Qui suis-je, moi qu’il a embrassé ?… Eh bien,madame, je suis !… je suis !… »

Il devina qu’elle se rapprochait de lui,il sentit la chaleur de sa main qui n’osait pas toucher sabouche…

« Taisez-vous !… Je ne suispas venue ici pour savoir qui vous êtes !… Je ne le savaispas quand vous étiez cachés, tous deux, mon mari et vous dans monappartement…

– Fatalitas !…vous nous aviez vus, madame ! haleta Chéri-Bibi !…Vous saviez que j’étais sous votre chaise longue ?…

– Oui, monsieur, et je ne mesuis pas évanouie…

– Oh !… voussaviez que j’étais là, moi, moi, l’horreurdemoi !… »

Elle ne dit rien. Elle attendait qu’ilparlât, maintenant. Mais Chéri-Bibi ne pouvait pas parler. Sur unfond de demi-gémissement, de demi-rugissement, éclataient de tempsà autre des monosyllabes, des moitiés de mots, des commencements dephrases aussitôt évanouies…

Tout cela traduisait son enthousiasmepour une petite femme qui n’avait eu qu’à poser tranquillement safragilité sur un divan, entre un bandit qui se cache et un policierqui cherche, pour tromper et retarder le Destin.

Cependant, un peu calmé, quoiquetremblant toujours d’un reconnaissant émoi, Chéri-Bibi finit parprononcer :

« Elle est brave !Timidité : Tu es une enfant qui n’a point de placeici ! On peut vous parler carrément, madame : vousnous avez sauvés ! Votre mari sait-il cela ?

– Non !… puisque je suisici !…

– Évidemment !Etc’est à moi que vous venez demander de trahir lesecret… »

Elle se leva. Par la lucarne, un rai delumière venait de pénétrer. La figure de Françoise entra dans cettelumière et la renvoya à Chéri-Bibi, sur son grabat, en effluvesadorables :

« Je ne viens point, dit-elle, pourconnaître votre secret à tous les deux ! Je sais que vouscourez le même danger… je viens vous demander, à vous, le moyen d’yparer ! et de sauver mon mari, sans que mon mari s’endoute ! »

Elle n’avait pas achevé cette phrase quetoute la masse de Chéri-Bibi basculait, roulait aux pieds de cettefemme et s’y maintenait, tandis que ses mains agrippaient le bas dela jupe et que le monstre en embrassait les plis,passionnément.

Françoise voulait le relever.

« Laissez ! Laissez !supplia-t-il… Laissez-moi ici ! c’est si bon ! je ne memets pas souvent à genoux !… je vous prie de le croire !Cela ne m’est arrivé qu’une fois dans la vie, et c’était aux piedsd’une sainte comme vous ! Tout ce que je peux faire de bon,tout ce que je peux tenter de bien (ce sont des choses quim’arrivent), c’est en souvenir d’elle ! Après tout, c’est unevieille histoire qui n’a rien à faire ici ! mais c’était unange comme vous ! Alors, laissez-moi pleurer un peu à vospieds ! Ça soulage ! Depuis tant d’années ! tantd’années que je n’ai pas pleuré aux pieds d’unefemme !… »

Françoise, qui pleurait, elle aussi,attendit qu’il ne pleurât plus. Ce ne fut pas long. Chéri-Bibi,soudain furieux de son apitoiement, dévora (si l’on peut dire) lamoitié de son chagrin en silence.

« Vous avez beaucoupsouffert ? » demanda Françoise, qui ne voulait pas semontrer égoïste et qui cependant ne pensait qu’à une autresouffrance…

« Oui !… Oui !… pasmal ! merci !…

– Et mon mari aussi a beaucoupsouffert ? fit-elle, en hésitant…

– Oui ! oui ! unpeu !… » Et tout à coup Chéri-Bibi revenu delui-même, mécontent de sa faiblesse envers lui-même, voulut bien serappeler que cette femme n’était pas venue là pour lui…

« Trop !…s’écria-t-il ! il a trop souffert ! car, lui, madame, ilest innocent, comme un enfant, c’est une âme toute blanche, commela vôtre, madame, digne de la vôtre !… Vous saurez tout !c’est nécessaire ! Si vous ne saviez pas tout, vous pourriezvous imaginer… »

Françoise tremblait d’angoisse.Chéri-Bibi s’en aperçut… Il s’interrompit :

« Non ! vous ne pourriezimaginer cela ! alors il vaudrait peut-être mieux setaire… »

Et il attendit :

« Je ne crains rien pourlui ! » fit-elle, de sa douce voix grave, un peutremblante, et elle se répéta tout haut, comme pour se donner ducourage, une phrase qu’elle ne cessait de dire tout bas depuisvingt-quatre heures : « J’ai foi en lui !J’ai foi en lui ! » puis, elle ajouta, avec uneferveur nouvelle :

« Dites-moi toutcequ’il faut ! »

Chéri-Bibi s’était redressé, avaitregrimpé sur son grabat avec des grognements : « Ilréfléchissait !… » Et voilà qu’il cessa deréfléchir… qu’il fit entendre une phrase qui grondait entre sesdents depuis quelques minutes, une phrase qu’il avait grand-peine àretenir prisonnière… il ne la retint plus parce qu’il fallait enfinir et qu’entre lui et cette femme, il ne pouvait plus y avoir dedemi-confidences…

« Lui et moi, nous sommes deuxforçats en rupture de ban ! »

La figure de Françoise était toujoursdans la lumière, de telle sorte que Chéri-Bibi put assister du fondde sa nuit à la transformation subite de ce visage qui semblaquitter la vie.

Les paupières battirent et retombèrentsur le regard, lourdes comme du marbre et toute la figure elle-mêmene fut plus qu’une image de pierre caressée d’un rayonidéal.

Cependant, cette image, en dépit del’apparence, était vivante, puisque les lèvres remuèrent pourlaisser passer un mot dans un soupir : « Lemalheureux ! »

Ainsi, dans cette affreuse conjonctureoù elle apprenait toute l’immensité de son propre désastre, elle nepensait qu’à la calamité de l’autre, de celui à qui elle avaitdonné son cœur, son âme, sa chair, et dont elle ne pouvaitpas douter, puisqu’elle lui avait donné tout cela. Sous le coup quivenait de lui être porté, elle ne pensait pas qu’elle avaitépousé un forçat, elle pensait au forçat qu’elle avaitépousé et qui était innocent ! Cela représentait pourlui une somme déjà si considérable de misère et de désespoirqu’elle ne pouvait avoir même l’idée de commencer à prendre surelle-même la mesure de son malheur personnel.

Cela était d’une grandeur telle queChéri-Bibi en était comme foudroyé.

Un mot tombé de cette bouche adorablel’avait frappé jusqu’à l’anéantissement. Chéri-Bibi prétendaitconnaître l’amour, et il y avait dans sa vie passée des heures oùce sentiment lui avait inspiré les plus généreux crimes de laterre… Tout de même, un amour aussi parfait, aussi absolu que celuiqui remplissait le cœur de cette femme, peut-être ne l’avait-il passoupçonné !

Un mot le tira de son accablementextatique : « Parlez ! »

Alors, il parla, et ce pitoyable banditse rappela que jadis, entre deux stations à Cayenne, il avait sutenir à une femme le plus noble et le plus tendre langage du monde.L’élégance et la beauté, surgies à ses côtés, chassaientinstantanément l’argot. Une belle douleur qui passait anoblissaitla sienne. Il n’y avait pas cinq minutes qu’il parlait queFrançoise, dans une grande détente heureuse de tout son être,pleurait…

Il parlait avec une émotion si profondede l’innocence de son ami (son ami !), que la jeunefemme posa sa main, dans un geste inconscient de reconnaissance,sur la main de Chéri-Bibi. Celui-ci se recula aussitôt, avec unsourd rugissement, au fond de son antre !…

« Pas les mains ! on ne metouche pas les mains !… Un ange comme vous ne touche pas lesmains de Chéri-Bibi !… »

À ce nom, célèbre dans les fastes ducrime universel et dont on avait terrifié sa première enfance,comme autrefois les gouvernantes en usaient avec le loup-garou,Françoise eut un « oh ! » d’épouvante… et, au reculde pudeur de Chéri-Bibi, elle répondit par un reculd’horreur…

On ne la voyait plus. Ils ne se voyaientplus. Ils étaient chacun dans leur coin, chacun dans leur boutd’ombre :

« N’ayez pas peur, madame !gronda la voix redevenue férocement ironique de l’affreux bandit…je ne bougerai plus !… Je vous le jure !… Prenezle temps seulement de « vous remettre » pour mieuxm’écouter… Je ne dirai que des choses utiles, vous pouvezen être assurée… Je ne veux pas que vous reposiez auprès dePalas avec une âme inquiète !…

– Palas ?interrogea-t-elle dans un souffle.

– C’est ainsi que nous l’appelionsau bagne, madame. Un joli nom, n’est-ce pas ? C’est moi qui lelui ai choisi !… Mais son vrai nom, je vais vous ledire : votre mari s’appelle Raoul de Saint-Dalmas ! Cenom ne vous dit rien, vous étiez trop jeune, lors del’affaire… »

Il s’arrêta. Il l’entendit qui« claquait des dents !… » Elle, si brave tout àl’heure, maintenant, elle avait peur !… elle avait peur delui !… Le monde entier avait peur, depuis si longtemps, deChéri-Bibi ! Et il eut pitié de cette pauvre créature quiavait la terreur de son nom, et qui grelottait parce qu’il avaithaussé un peu la voix et que, depuis un instant, il s’exprimait surun ton fâché…

Dès lors, il lui parla à voix basse(oh ! à voix basse, il pouvait avoir une voix si douce,certaines intonations sympathiques du plus heureux effet !) etil lui conta toute la triste aventure du pauvre Saint-Dalmas, commes’il eût récité l’une de ces complaintes des bords de la route queles marchands d’images d’autrefois vendaient pour deux sous auxpetits enfants après les leur avoir chantées.

C’était infiniment pitoyable. Et il nepouvait y avoir qu’un brave homme pour trouver une façon aussijoliment touchante de conter un si injuste malheur… Alors ellecessa de claquer des dents. Elle écoutait. Elleécoutait !

Maintenant Chéri-Bibi confiait àFrançoise qu’il s’était échappé lui-même du bagne pour aider Palasà prouver son innocence, et que c’était dans la recherche decette preuve qu’ils avaient failli tous deux êtrepincés par la police et qu’il leur était arrivé laméchante aventure de la nuit !

Ce disant, Chéri-Bibi laissait ignorer àFrançoise l’existence des misérables qui poursuivaient son mari.Ainsi la rassurait-il le mieux qu’il pouvait, lui affirmant queRaoul de Saint-Dalmas « passait pour mort et n’avait plus rienà redouter de l’injustice des hommes ! »

Enfin, il l’enseignait sur la conduite àtenir : elle devait, avant toutes choses, cacher à sonmari qu’elle savait la vérité !

« Mais je crois à soninnocence ! protesta-t-elle.

– Gardez le silence, vous dis-je.Tant qu’il ne pourra pas apporter à la face du monde la preuve decette innocence-là, il ne pourra supporter l’idée qu’au fond devous-même vous êtes en droit d’en douter !… La penséequ’il y aurait peut-être des moments où vous y croiriez moins, àson innocence, lui ferait haïr la vie ! Il m’a dit qu’ilse tuerait si vous appreniez jamais qu’il a passé dix ans au bagneet qu’il a été assez lâche pour vous épouser !… Je n’insistepas !… » conclut Chéri-Bibi.

Sans doute, pour graver plus fortementdans l’esprit de Françoise le souvenir de ces dernières phrases luidictant la nécessité du silence, le bandit avait repris sa grossevoix qui paraissait toujours si grondante de menaces… Tant est queFrançoise, dans le moment qu’elle se sentait un peu moins derépugnance pour un si célèbre brigand, lequel avait montré tant dedévouement pour la pauvre victime qu’elle adorait, se reprit àtrembler comme une feuille.

Le rayon de soleil qui passait par lalucarne s’était glissé peu à peu jusqu’au grabat et éclairaitmaintenant les mains ! « Pas lesmains ! Pas les mains ! »

Ah ! ces deux énormes pattes quis’étaient refermées sur tant de crimes dont la terre était encoretoute retentissante !… Elles lui faisaient peur. Elles luifaisaient peur !… Et tout à coup, ce fut plus fortqu’elle !… Comme ces mains avaient remué un peu verselle, elle se sauva !…

Elle fut près de la porte d’un bond,l’entrouvrit d’une main tâtonnante, bredouilla quelques motshonteux de remerciements, puis, comme elle sentait qu’elle allaitétouffer, elle se jeta dehors… et se mit à courir… courir comme unefolle… poursuivie par un mot qui éclatait encore à ses oreilles etqui avait salué son départ éperdu :Fatalitas !

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