La quête contemplative
Linda Sabatth prit ses trois fils et décida de vivre dans unepetite ferme dans l’intérieur du Canada ; elle voulait seconsacrer à la contemplation spirituelle.
En moins d’un an, elle tomba amoureuse, se remaria, étudia lestechniques de méditation des saints, lutta pour que ses enfantsaillent à l’école, se fit des amis, se fit des ennemis, négligea dese soigner les dents, eut un abcès, fit de l’auto-stop sous destempêtes de neige, apprit à réparer sa voiture, dégeler lescanalisations, faire durer l’argent de la pension jusqu’à la fin dumois, vivre de l’assurance-chômage, dormir sans chauffage, riresans motif, pleurer de désespoir, construire une chapelle, fairedes réparations dans la maison, peindre les murs, donner des courssur la contemplation spirituelle.
« Et j’ai fini par comprendre que la vie en prière ne signifiepas l’isolement, dit-elle. L’amour est tellement grand qu’il doitêtre partagé. »