La Galerie du Palais

Scène IV

La Lingère, leLibraire

(On tire un rideau, et l’on voit lelibraire, la lingère et le mercier, chacun dans saboutique.)

La Lingère

Vous avez fort la presse à ce livrenouveau ;

C’est pour vous faire riche.

Le Libraire

On le trouve si beau,

Que c’est pour mon profit le meilleur qui sevoie.

Mais vous, que vous vendez de ces toiles desoie !

La Lingère

De vrai, bien que d’abord on en vendît fortpeu,

À présent Dieu nous aime, on y court comme aufeu ;

Je n’en saurais fournir autant qu’on m’endemande :

Elle sied mieux aussi que celle deHollande,

Découvre moins le fard dont un visage estpeint,

Et donne, ce me semble, un plus grand lustreau teint.

Je perds bien à gagner, de ce que maboutique,

Pour être trop étroite, empêche mapratique ;

À peine y puis-je avoir deux chalands à lafois :

Je veux changer de place avant qu’il soit unmois ;

J’aime mieux en payer le double etdavantage,

Et voir ma marchandise en un bel étalage.

Le Libraire

Vous avez bien raison ; mais, à ce quej’entends…

Monsieur, vous plaît-il voir quelques livresdu temps ?

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