L’Arme invisible – Les Habits Noirs – Tome IV

Chapitre 15Le conseil des Habits Noirs

 

C’était une grande chambre très haute d’étageet dont les boiseries sombres avaient quelque chose de claustral.L’hôtel du colonel Bozzo, situé rue Thérèse, était du reste uneancienne maison religieuse, bâtie pour servir de succursale auxdames de Port-Royal, sur un terrain donné par la maison deChoiseul.

La chambre où nous entrons se trouvait aupremier étage, sur le derrière, et regardait par trois fenêtresgrillées un jardin petit, mais planté de vieux arbres.

Pour meubles, il y avait des chaisesrecouvertes de cuir noir, avec deux canapés pareils placés des deuxcôtés de la vaste cheminée.

Au centre se voyait une table oblongue avec untapis de drap vert, comme on en trouve dans tous les lieux où seréunissent des comités ou des conseils d’administration.

Rien ne manquait de ce qui garnithabituellement ces tables consacrées, ni l’écritoire, ni les deuxsébiles rondes contenant l’une des pains à cacheter, l’autre lapoudre, ni même la sonnette présidentielle, destinée à maintenirl’ordre dans les délibérations.

C’était bien plutôt, néanmoins, un conseil defamille qui entourait ce tapis vert, car le colonel Bozzo, assis aufauteuil, avait aux pieds de bonnes pantoufles fourrées ets’emmitouflait dans une chaude robe de chambre à ramages.

En le comptant, l’assemblée se composait dehuit personnages, qui siégeaient pour la plupart autour de la tableet dont deux seulement se tenaient à l’écart.

Nous eussions retrouvés là quelques-unes denos connaissances, entre autres M. Lecoq et le Dr Samuel, assis àdroite et à gauche du président ; mais il nous aurait fallu uncertain travail d’intelligence pour reconnaître le Louis XVII del’hôtel d’Ornans dans la personne d’un fort gaillard de trente-cinqà quarante ans qui s’accoudait sur la table en face du colonel.

On ne rencontre pas tous les jours des acteursqui aient naturellement et complètement le physique de leurrôle ; la ténébreuse commandite dont le colonel Bozzo était legérant avait usé déjà plusieurs Louis XVII à Paris, en province etdans les diverses capitales de l’Europe.

M. de Saint-Louis était un martyr d’occasion,et il lui fallait se grimer quand il entrait en scène.

Nous n’avons pas encore vu les autres membresdu conseil, à savoir un homme très pâle, aux traits coupants, aufront chauve, entouré de rares cheveux blondâtres, qu’on désignaitsous le nom de l’abbé, et un gros réjoui portant un costume sansgêne qu’on nommait « le docteur en droit ».

À gauche de la cheminée, un assez beau garçon,jeune encore mais portant énergiquement sur son visage ravagé lestraces que laisse après soi l’habitude de l’orgie, était vautréplutôt qu’assis sur un des canapés : c’était le comte Corona,petit gendre du colonel et mari de la belle Francesca.

Sur l’autre canapé se tenait une femme vêtueavec une parfaite élégance et dont la figure se cachait derrière unvoile. Cette femme n’était pas, comme le lecteur s’y attendpeut-être, la comtesse Corona.

Damnée en quelque sorte par le funeste hasardde sa naissance, Francesca n’avait pas échappé sans doute auxfatalités du péché originel, mais son cœur généreux et bon n’eûtpoint subi volontairement certaines complicités.

On se défiait d’elle avec raison, et vivant aumilieu du mal, elle ignorait profondément le mystère d’iniquité quipesait sur elle et qui précipitait le drame de sa jeunesse vers undénouement tragique.

La belle dame assise sur le canapé pouvaitpasser au contraire pour une des mains les plus actives del’association.

Elle s’appelait Marguerite Soûlas, mais elleétait comtesse de Clare par légitime mariage. Nous avons racontéailleurs[1] l’étrange histoire de cette femme quioccupa un instant une position de premier ordre dans la haute vieparisienne.

Le colonel avait l’air tout guilleret ;les rides de sa face souriaient et il y avait en vérité des teintesroses au parchemin de ses joues.

Il se frottait les mains tout doucement enregardant du coin de l’œil les papiers rangés devant lui, parmilesquels se trouvait un assez volumineux cahier.

Juste au moment où la pendule marquait dixheures, il agita sa sonnette et dit :

– Mes petits enfants, mettons un terme auxconversations particulières. La séance est ouverte, je vous prometsqu’elle sera intéressante, et comme elle peut se prolonger,donnez-moi, je vous prie, toute votre attention.

Son regard fit le tour de la chambre avecbienveillance et bonne humeur.

– Je remercie tous et chacun, reprit-il, del’exactitude qu’on a bien voulu mettre à répondre à mon appel.Notre chère comtesse ases petites affaires privées quifatigueraient trois grandes coquettes, deux notaires et unedemi-douzaine d’avocats ; mon neveu Corona, qui se tientlà-bas dans une posture peu convenable, n’a pas l’air d’être ivreplus qu’à moitié ; le bon Samuel a quitté ses clients ;Lecoq nous a sacrifié son bureau ou plutôt ses bureaux, car il sepousse, le gaillard, et nous le verrons bientôt hommed’importance ; enfin l’abbé et notre savant professeur dedroit criminel ont fait relâche à leurs travaux, sans parler duprince qui a brusqué son absinthe, son bifteck et ses côtelettes.Vous êtes tous gentils à croquer, et je me fais une fête de vousservir une mignonne surprise qui récompensera votre peine.

Ce discours d’ouverture fut accueilli avec unecertaine froideur.

Les gouvernements qui durent n’inspirent plusd’enthousiasme et le gouvernement de ce brave homme avait duré plusd’un demi-siècle.

Il reprit en clignant de l’œil d’une façontout espiègle :

– Nous sommes tièdes, je m’y attendais ;il y a toujours un peu de jalousie autour de moi parce que leproverbe : « Tant va la cruche à l’eau, etc. » nem’est pas applicable. J’allais à l’eau déjà du temps du maréchal deSaxe, et je n’ai pas encore une fêlure. Une chance de possédé,n’est-ce pas, mes trésors ? et douze ou quinze brasses decorde de pendu !

Il fit signe à l’abbé, qui s’approcha, et luidit à l’oreille :

– J’ai à te parler après la séance. Tu saisque je n’ai confiance qu’en toi ; celui qui est destiné à mesuccéder doit en savoir plus long que les autres.

– Je vais, reprit-il tout haut, donner laparole à l’Amitié, qui dans toute cette histoire s’est comportécomme un ange.

Sa main sèche caressa l’oreille de Lecoq commefont les maîtres de pensions aux écoliers qui donnent de joliesétrennes et il acheva :

– Le cher garçon va vous exposer le côtématériel et historique de l’affaire, après quoi je vous fourniraipersonnellement quelques explications qui, je l’espère, auront ledon de vous intéresser. Tu as la parole, mon ami ; sois bref,mais clair, et point de fausse modestie.

M. Lecoq de la Perrière, espèce de Protée quipoussait jusqu’à l’héroïsme le talent de changer sa figure et sonallure, se montrait ici tel que Dieu l’avait fait.

C’était un robuste luron, assez bel homme audemeurant, mais commun, vulgaire dans sa rondeur et gai avecfracas.

Il appartenait très nettement à la catégoriedes forts d’estaminet et réalisait le type du commis voyageur telque l’ont dépeint les écrivains du règne de Louis-Philippe.

Il avait, ce matin, le costume de son choix,celui qu’il affectionnait et portait dès qu’une missionparticulière ne l’obligeait pas à prendre un déguisement :jaquette de velours bleu, froncée sur les hanches, gilet de veloursécossais quadrillé des plus fraîches, des plus vives couleurs,pantalon flamme-d’enfer, coupé à la hussarde et ne laissant voirque la pointe de la botte.

Son chapeau était de la forme ditebouzingo : haut, pointu, largement bordé, et l’on n’aurait paspu faire le nœud de sa cravate avec une serviette.

Avec cela il aurait dû tenir à la main quelquecanne triomphante, gourdin de malcontent ou badine à sculpturesimpossibles mais ce détail manquait à sa toilette.

La canne qu’il avait entre les jambes auraitpu servir à un rentier du Marais ; c’était un bon gros joncsurmonté d’une pomme d’ivoire.

Il prit la parole qu’on lui donnait, et selonla recommandation du président, il raconta brièvement, mais avecune précision remarquable, la singulière histoire de voleurs quisert de thème aux premiers chapitres de ce récit.

L’opération ainsi détaillée, depuis les moyenspris pour amener Hans Spiegel, l’homme qui avait volé les diamantsde la Bernetti dans l’échoppe du prétendu revendeur Kœnig, jusqu’aupassage sanglant du marchef (le bijoutier), dans la chambre numéro18, ressemblait à une mécanique construite savamment, dont on eûtdémonté un à un les rouages multipliés.

Tout était prévu, pesé, ajusté ; rienn’était donné au hasard, et pour que la victime marquée eût échappéà son sort il aurait fallu un miracle.

Le conseil écoutait Lecoq avec intérêt, maissans surprise.

L’attention qu’on lui accordait pourrait êtrecomparée à celle que les membres de nos académies donnent à lalecture d’un rapport bien fait et traitant des matières qui nelaissent pas que d’être curieuses.

C’était tout.

Si nos académies sont blasées sur lescuriosités de la science ou de l’art ; si chacun de leursmembres, froid pour ses collègues, s’échauffe seulement quand sapropre personnalité est en jeu, on peut dire que nous sommes ici enprésence de gens plus rassasiés de méfaits choisis que lesacadémiciens eux-mêmes ne le sont de découvertes et dechefs-d’œuvre ; on peut dire, en outre, sans manquer aurespect dû aux académies, que nous pénétrons ce matin dans le girond’une académie sui generis relativement plus forte etmieux triée que tout autre institut portant ce nom glorieux.

Seulement, au lieu d’avoir pour but le bien oule beau, le ténébreux institut dont nous avons franchi le seuilappliquait un savoir considérable, une grande somme d’intelligenceet tout un faisceau de volontés résolues à perfectionner la sciencede mal faire.

Ils étaient là tous virtuoses du crime,lauréats du vol et du meurtre ; nous ne croyons pas qu’il fûtpossible de trouver dans l’univers entier une réunion de scélératsmieux cuirassés, une société de bandits plus redoutables.

Quand Lecoq eut achevé son exposé, il dévissala pomme d’ivoire de la canne qui avait appartenu au malheureuxSpiegel et en versa le contenu sur le tapis vert : chacunalors s’approcha pour examiner les diamants de la Bernetti.

– Ce n’est pas mal, dit le docteur en droit,mais il faut convenir que l’imbécile qui va payer la loi a fait deson mieux pour s’enferrer lui-même. Sa fuite est tout bonnement uneânerie.

– Savant professeur, répliqua le colonel, vousconnaissez mieux le code que le cœur humain. Il n’y a point d’hommepris au piège qui ne commette quelque ânerie ; c’est là notreforce : le premier coup de massue les étourdit et les prive deleur sang-froid, sans cela, si bien tendus que soient nos collets,quelque pièce de gibier nous échapperait de temps en temps. Or, ilne nous en échappe aucune.

– Voici un brillant qui a un crapaud,fit observer l’abbé employant un terme technique de lapidaire.

Mme la comtesse de Clare s’étaitlevée comme les autres pour examiner le butin.

– En vérité, dit-elle du bout des lèvres, cescréatures sont étonnantes ! La Bernetti n’est pas jeune, j’enconnais de plus jolies qu’elle…

– Toi, par exemple, n’est-ce pasminette ? interrompit le président.

La comtesse répondit avec hauteur :

– Je suppose que vous ne me comparez pas àcette fille… J’allais dire tout uniment que moi, Mme deClare, je n’ai pas de diamants pareils.

– C’est criant ! dit le colonel sansrire.

Le comte Corona demanda, en rejetant sur letapis une poignée de brillants qu’il avait examinés :

– Combien cela peut-il valoir enmasse ?

– Dans la plainte de la Bernetti, réponditLecoq, l’importance du vol est évalué à 400 000 francs.

– Quatre cent mille francs ! répétaMme de Clare, une Bernetti !

– Et à quoi cela nous sert-il, demanda encorele comte Corona, qui cherchait évidemment l’occasion de manifesterune colère à grand-peine contenue, d’avoir 400 000 francs de plus àajouter aux millions que le Père garde dans un trou.

Cette question eut de l’écho parmi les membresde l’assemblée.

– Le fait est, dit la comtesse de Clare, quenous sommes bien pauvres avec toute notre richesse. Aucun de nousne sait où est le trésor, et si un malheur arrivait au Père…

Le colonel agita sa sonnette avecfièvre ; l’indignation faisait trembler sa main.

– Il ne m’arrivera pas de malheur !s’écria-t-il parlant comme un enfant irrité. Je me porte bien, jesuis fort comme un Turc et je vous enterrerai tous…

« Viens çà ! fit-il ens’interrompant.

De la main il appelait le docteur en droit,auquel il dit tout précipitamment :

– Tu sais, ça te regarde, mes dispositionssont prises : tu es mon seul héritier.

En même temps il toucha le genou de Lecoq etlui glissa à l’oreille :

– Défends ton patrimoine, mon fils, tu es monlégataire universel ! Son œil demi-fermé partagea un regardsignificatif entre M. de Saint-Louis et le Dr Samuel.

– Veut-on que je me retire ?continua-t-il tout haut ; trouve-t-on que j’ai vécu troplongtemps ? où est le parricide qui portera la main sur mescheveux blancs ? Sangodémi ! vous seriez bien avancés,mes chéris ! Le traître qui me percerait le sein croit-il doncqu’il trouverait le scapulaire sur ma poitrine ? rayez cela devos papiers ; il y a longtemps que je mets le scapulaire enlieu sûr quand je viens présider nos assemblées. Ah !ah ! il y a parmi vous des révoltés ! Ceux-là oublientque j’ai fait la fortune de la confrérie, ceux-là ne songent pasque je suis seul à posséder le secret, et que mes entraillesouvertes ne leur diraient pas la route qui conduit au trésor.

« Je t’ordonne de te taire !ajouta-t-il en montrant au doigt Marguerite qui ouvrait la bouche,tu n’as pas la parole ! Quand tu vins à nous, ce n’étaient pasdes diamants que tu demandais, c’était des souliers pour mettre àtes pieds nus. Qui t’a fait comtesse de Clare, sinon moi ? Tuétais une Bernetti, mais au lieu de cachemires, tu portais deshaillons. Toi, Corona, je t’ai donné ma petite Fanchette, monpauvre ange ; sais-tu bien que si je voulais dire en cemoment, et malgré le soleil qui nous éclaire : ilfait nuit ! tu ne passerais pas le seuil de cettechambre ?

Corona était pâle, mais la comtessesouriait.

Lecoq mit sa main sur le bras du vieillard,qui s’arrêta aussitôt et regarda tout autour de lui comme un hommequi s’éveille.

Samuel, le docteur en droit, l’abbé et leprince l’entouraient, immobiles comme des statues.

Lecoq dit :

– Le Père est le Père. Corona a mal parlé,comme toujours, et Marguerite regrette son impudence.

Les quatre membres dont nous venons de citerles noms s’inclinèrent gravement.

C’était un vote.

Corona retourna sur son canapé en grondant, etMme de Clare, relevant son voile, vint offrir sa main aucolonel.

– Le Père sait combien nous l’aimons,murmura-t-elle.

– Le Père est bien vieux, dit celui-ci, dontla voix, perdant le diapason de la colère, exprima tout à coup unelarmoyante émotion : il a les faiblesses de son âge. Tout àl’heure, il disait, fanfaron comme ceux qui n’ont plus deforce : « Je vous enterrerai tous !… »Ah ! mes pauvres enfants, les jours qui me restent à vivresont comptés. Croyez-moi, pour attendre, il ne vous faudra pasgrande patience. Marguerite, tu es belle, tu es jeune, tu as raisond’être ambitieuse ; tu souhaites de l’or, beaucoup d’or, tu enauras ; tu veux être duchesse, tu le seras.

Il l’attira jusqu’à lui et ajouta dans unbaiser :

– Folle que tu es ! ne sais-tu pas que jet’ai instituée mon unique héritière ?

– Mes enfants, mes chers enfants, reprit-iltout haut, pardonnez à celui qui vous aime comme si vous étiez safamille. Que Corona lui-même oublie une parole peut-être tropsévère ; sa conduite envers ma pauvre petite Fanchette melaisse bien de l’amertume dans le cœur. Ah ! si j’avais donnéce cher ange à l’Amitié, ou bien au prince, ou bien au bon Samuel,ou bien à notre digne professeur !… mais ce qui est fait estfait, et en définitive Corona est mon neveu ; vivons enpaix.

« Et ne perdons pas notre temps,continua-t-il en changeant de ton tout à coup ; je ne suis pasencore aveugle, j’ai bien vu que les paroles de cette chèrerévoltée répondaient à un désir unanime. Soyez tranquilles, ceciest décidément ma dernière affaire.

Sa main s’étendit à plat sur les papiers quiétaient devant lui et y resta.

– Il y a donc autre chose ? demandèrentplusieurs voix.

– Vous allez bien le voir, répondit levieillard, qui avait repris cette physionomie du patriarche,heureux de faire une surprise à son entourage bien-aimé : lesdiamants de la Bernetti ne sont qu’un tout petit épisode de notrehistoire, c’est le prologue en quelque sorte, et la pièce vacommencer. Voyons, de bonne foi, avez-vous pu croire que jevoudrais finir par une broutille de 400 000 francs ? J’aidit : c’est ma dernière affaire, et j’ai dit vrai ; ilfaut que ma dernière affaire en vaille la peine, mes trésors, et sivous voulez l’évaluer vous-mêmes, je vais vous fournir leséléments. Combien estimez-vous les têtes que nous avons sur nosépaules, ici, tous tant que nous sommes ?

Les membres du conseil se regardèrent les unsles autres ; le colonel était un grand comédien, mais il avaitabusé des coups de théâtre.

On hésitait, bien que l’inquiétude fûtéveillée.

Lecoq dit à demi-voix :

– Écoutez ! il s’agit vraiment de vie etde mort.

Le colonel leva la main, qu’il laissa retomberlourdement sur les papiers.

– Elles sont là, vos têtes, prononça-t-il aveclenteur, la mienne aussi. Je ne suis qu’un pauvre homme, tout prêtà revenir à l’état d’enfance, mais si la mort me prenaitaujourd’hui, je vous le dis, vous seriez bien malades ! Ellessont là, vos têtes, elles ne tiennent qu’à un fil, et le fil estdans ma main. Ma dernière affaire sera de vous les rendre saines etsauves avec le trésor que vous m’avez confié. Quand il aura faitcela, le père de famille rassemblera encore une fois ses enfants etleur dira : Ma tâche est accomplie, j’ai gagné le droit de mereposer, puisque je vous ai sauvé du péril suprême.

Il prit le cahier de papier, sur lequel tousles yeux étaient fixés avec une terreur croissante, et le tendit àLecoq en ajoutant :

– Lis, l’Amitié, afin que chacun mesure lagrandeur du péril. Quand ils connaîtront bien le mal, nous verronslequel d’entre nous tous apportera le meilleur remède.

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