Le Magasin d’antiquités – Tome I

Chapitre 18

 

Les Jolly-Sandboys étaient une petite aubergefort ancienne, située au bord de la route, avec une enseigne toutevermoulue, qui se balançait et craquait au vent sur son support, enface de l’établissement, représentant trois tireurs de sable quifont assaut de gaieté avec autant de pots de bière et de sacs d’orà leurs côtés. Nos voyageurs avaient dans la journée reconnu, àplusieurs indices, qu’ils approchaient de la ville où les coursesdevaient avoir lieu : c’étaient des campements de bohémiens,des chariots chargés des baraques modèles destinées aux jeux dehasard avec leurs dépendances ; c’étaient des saltimbanques detoute espèce ; des mendiants, des vagabonds, tous en marchedans la même direction. M. Codlin craignait de trouverl’auberge encombrée ; comme sa crainte augmentait à mesure quediminuait la distance entre lui et l’hôtellerie, il hâta lepas ; et, malgré le poids du fardeau qu’il avait à porter, ilmaintint son trot redoublé jusqu’à ce qu’il eût atteint le seuil dela maison. Là, il eut le plaisir de voir que ses craintes étaientsans fondement : car le maître de l’auberge se tenait appuyécontre sa porte, regardant nonchalamment la pluie qui commençait àtomber avec force. On n’entendait ni le tintement de la sonnettefêlée, ni les cris des buveurs, ni les bruyants chorus quin’eussent pas manqué d’indiquer qu’il y avait du monde àl’intérieur.

« Tout seul ?… dit M. Codlindéposant à terre son fardeau et s’essuyant le front.

– Tout seul encore, répondit l’aubergiste enregardant les nuages dans le ciel ; mais j’attends, pour cettenuit, nombreuse compagnie. Ici !… cria-t-il à l’un de sesgarçons ; portez ce théâtre à la grange. Entrez vite, mon cherTom, et mettez-vous à l’abri. Aussitôt que j’ai vu qu’il commençaità pleuvoir, je leur ai dit d’allumer du feu, et ça flambe bien dansla cuisine, je vous en réponds. »

M. Codlin le suivit très-volontiers, etne tarda pas à reconnaître que l’aubergiste avait eu raison de luivanter le bon effet des instructions données à la cuisine. Un feuclair brillait dans le foyer et remplissait la large cheminée d’unronflement agréable à entendre, auquel se joignait lebouillonnement, non moins doux aux oreilles, d’une large chaudièrede fonte. Une vive et rouge lueur était répandue dans lacuisine ; et, quand l’aubergiste remua le feu pour fairejaillir la flamme, quand il souleva le couvercle de la chaudièred’où s’échappa un fumet odorant, tandis que le bouillonnement duliquide devenait plus vif et qu’une onctueuse vapeur, un nuagedélicieux flottait au-dessus de leurs têtes, M. Codlin sentitson cœur profondément touché. Il s’assit au coin de la cheminée etsourit.

M. Codlin continuait de sourire dans soncoin de cheminée, en voyant l’aubergiste tenir le couvercle avec unair d’importance : car notre homme, sous prétexte de découvrirla marmite pour donner ses soins au souper, n’était pas fâchéd’envoyer la délicieuse vapeur chatouiller agréablement les narinesde son hôte. L’ardeur du feu se reflétait sur la tête chauve del’aubergiste, dans ses yeux brillants, sur sa bouche humide, sur saface bourgeonnée, grasse et ronde. M. Codlin passa sa manchesur ses lèvres, et demanda :

« Qu’est-ce que c’est ?

– C’est un ragoût de tripes, réponditl’aubergiste en faisant claquer ses lèvres, avec un talon de vache(il fait encore claquer ses lèvres), du lard (il recommence le mêmeexercice), du bifteck (il continue), des pois, des choux-fleurs,des pommes de terre nouvelles et des asperges ; tout cela cuitensemble dans un excellent jus de viande. »

Arrivé au bout de son rouleau, il fit claquerde nouveau ses lèvres ; puis, aspirant avec délices l’odeurqui s’était répandue, il remit le couvercle de l’air d’un homme quin’a plus qu’à se reposer après avoir accompli une œuvre siparfaite.

« À quelle heure le ragoût sera-t-ilprêt ? demanda doucement M. Codlin.

– Dans une heure, répondit l’aubergiste enconsultant du regard l’horloge qui, avec son vernis éclatant surson large cadran blanc, était bien digne de figurer auxJolly-Sandboys ; le souper sera prêt à onze heures vingt-deuxminutes.

– Eh bien, dit M. Codlin, apportez-moiune pinte d’ale chaude, et qu’on ne me serve plus rien, pas même unbiscuit, avant qu’il soit l’heure de dire deux mots ausouper. »

Témoignant par un signe de tête qu’ilapprouvait cette résolution formelle et cligne d’un homme de cœur,qui sait manger, l’aubergiste alla tirer la bière ; enrevenant, il se mit à la faire chauffer dans un petit pot defer-blanc, ayant la forme d’un entonnoir, qu’il approcha le plusavant possible du feu, à la meilleure place. La bière n’ayant pastardé à être chaude, il la servit à M. Codlin avec cettemousse crémeuse qui plaît si fort aux amateurs de boissonsfermentées.

Parfaitement réconforté par ce doux breuvage,M. Codlin se souvint alors de ses compagnons de voyage etannonça à notre hôtelier des Sandboys qu’ils allaient arriver. Lapluie battait contre les fenêtres et tombait par torrents ;et, ma foi ! M. Codlin était devenu si aimable, qu’ilexprima plusieurs fois l’espérance que ses amis ne seraient pasassez stupides pour se laisser mouiller.

Enfin ceux-ci arrivèrent, trempés par la pluieet dans un état pitoyable, bien que Short eût de son mieux abritél’enfant sous les basques de son habit, et qu’ils fussent touspresque hors d’haleine, tant ils avaient marché vite. Mais on neles entendit pas plutôt sur la route, que l’aubergiste, qui étaitallé les guetter au seuil de sa porte, rentra vivement dans lacuisine et enleva le couvercle. L’effet fut électrique. Lesvoyageurs parurent, le visage souriant, bien que l’eau tombât deleurs habits sur le carreau. La première remarque de Shortfut : « Quelle délicieuse odeur ! »

On oublie aisément la pluie et la boue auprèsd’un bon feu, dans une salle bien éclairée. Les voyageurstrouvèrent, soit dans l’auberge soit dans leur bagage particulier,des pantoufles et des vêtements secs, et, se blottissant au coin dela cheminée, selon l’exemple que leur en avait donnéM. Codlin, ils se remirent bientôt de leurs fatigues, ou ne seles rappelèrent que pour mieux apprécier les jouissances du moment.Sous l’influence de la chaleur et du bien-être, comme de lalassitude qu’ils avaient éprouvée, Nelly et le vieillard s’étaientà peine assis qu’ils s’endormirent.

« Qu’est-ce que c’est que cesgens-là ? » demanda à demi-voix l’aubergiste.

Short secoua la tête et répondit qu’il enétait encore lui-même à le savoir.

« Et vous, le savez-vous ? demandal’aubergiste en se tournant vers M. Codlin.

– Ni moi non plus, dit ce dernier. Ce n’estrien qui vaille, je suppose.

– Ils ne sont pas méchants, dit Short. Je vaisvous dire : ce qu’il y a de certain, c’est que le vieux aperdu l’esprit…

– Si vous n’avez rien de plus neuf à nousapprendre, grommela Codlin, regardant l’horloge, vous ferez mieuxde nous laisser nous occuper du souper au lieu de nousdéranger.

– M’écouterez-vous ?… Il est clair pourmoi qu’ils n’ont pas toujours mené ce genre de vie. Vous ne meferez pas croire que cette charmante jeune fille ait été habituée àrôder ainsi qu’elle l’a fait ces deux ou trois derniers jours. Jem’y connais !

– Eh bien ! qui est-ce qui vous dit lecontraire ? grommela M. Codlin, promenant tour à tour sonregard de l’horloge à la chaudière ; ne pourriez-vous passonger à quelque chose qui convienne mieux au moment présent, qu’àdes propos inutiles que vous venez nous débiter pour vous donner leplaisir de les contredire ensuite ?

– Je voudrais bien qu’on vous servît votresouper, répliqua Short ; car, jusqu’à ce que vous l’ayezexpédié, je n’aurai pas la paix avec vous. Avez-vous remarqué commele vieux est pressé de continuer sa route, comme il répètetoujours : « Plus loin !… Plus loinencore ! » Avez-vous remarqué ça ?

– Eh bien ! après ?

– Après ? Le voilà ! Il a sûrementfaussé compagnie à ses amis. Écoutez-moi bien : il a faussécompagnie à ses amis et profité de la tendresse de cette douce etjeune créature pour l’engager à être son guide et sa compagne devoyage… Où vont-ils ? C’est ce qu’il ne sait pas plus quel’homme ne connaît le chemin de la lune. Mais je ne le souffriraipas.

– Vous ne le souffrirez pas, vous !…s’écria Codlin, jetant un nouveau regard sur l’horloge et se tirantles cheveux avec une sorte de rage, causée, je pense, à la fois parles observations de son compagnon et par la marche du temps, troplente, au gré de son appétit. A-t-on jamais vu ?ajouta-t-il.

– Non, répéta Short avec énergie et lentement,je ne le souffrirai pas. Je ne souffrirai pas que cette jeune etcharmante enfant tombe en de mauvaises mains, qu’elle se trouve aumilieu de gens pour lesquels elle n’est pas plus faite qu’ils nesont faits eux-mêmes pour vivre parmi les anges et pour en faireleurs camarades. En conséquence lorsqu’ils paraîtront vouloir nousquitter, je prendrai mes mesures pour les retenir et les rendre àleurs amis qui, j’en suis certain, ont déjà fait afficher leurchagrin sur tous les murs de Londres.

– Short ! dit M. Codlin, qui, latête appuyée sur les mains et les coudes posés sur les genoux,n’avait cessé de se balancer avec impatience de côté et d’autre, enfrappant de temps en temps le plancher, mais qui en ce moment fixasur son associé des yeux étincelants ; il est très-possibleque vos suppositions aient du bon. S’il en est ainsi et s’il y aune récompense, Short, souvenez-vous que nous sommes associés pourtous les profits ! »

Le compagnon n’eut que le temps de faire unsigne d’assentiment, car l’enfant venait de s’éveiller.M. Codlin et M. Short s’étaient rapprochés précédemmentpour s’entretenir à voix basse ; mais au moment où Nellysortit de son assoupissement, ils s’éloignèrent vivement l’un del’autre, et ils s’étaient mis assez maladroitement à échanger surleur ton de voix habituel quelques idées banales, lorsqu’onentendit du dehors un étrange bruit de pas. C’était une sociéténouvelle qui faisait son entrée.

Ce n’était rien moins que quatre chiens fortlaids, qui venaient l’un après l’autre, conduits par un vieux chienpoussif dont la physionomie était particulièrement lugubre :celui-ci, s’arrêtant lorsque le dernier de la bande eut atteint laporte, se leva sur ses pattes de derrière et regarda attentivementses compagnons qui aussitôt se dressèrent comme lui sur leurspattes, formant une file grave et mélancolique. Ils offraientencore cette circonstance remarquable, que chacun d’eux portait unesorte de petit vêtement de couleurs voyantes parsemé de paillettesternies ; l’un d’eux avait sur la tête une toque attachéesoigneusement sous le menton, qui lui était tombée sur le nez etlui cachait complètement un œil ; joignez à cela que lesvêtements bariolés étaient trempés et tachés par la pluie, commeceux qui les portaient étaient éclaboussés et sales, et vouspourrez vous faire une idée de la tournure bizarre des nouveauxhôtes de l’auberge des Jolly-Sandboys.

Ni Short cependant, ni le maître de la maison,ni Thomas Codlin ne parurent éprouver la moindre surprise ;ils se bornèrent à dire que c’étaient les chiens de Jerry, et queJerry ne pouvait être loin. Tandis que les chiens gardaientpatiemment leur posture, les yeux clignotants la gueule ouverte, etle regard fixé sur la chaudière bouillante, Jerry parut enpersonne, et alors tous les chiens se laissèrent à la fois retombersur leurs pattes et se mirent à marcher dans la chambre comme deschiens naturels. Cette posture, il faut l’avouer, ne rehaussa pasbeaucoup leur tournure, car la queue véritable de ces quadrupèdeset la queue artificielle de leurs habits, fort agréables d’ailleurschacune dans leur genre, s’accordaient médiocrement.

Jerry, le directeur des chiens dansants, étaitun homme de haute taille, avec des favoris noirs et un costume develours. Il paraissait bien connu de l’aubergiste et de ses hôtes,et il les aborda avec une grande cordialité. Il se débarrassa d’unorgue de Barbarie qu’il posa sur un siège, et, gardant à la mainune petite cravache destinée à imposer respect à sa troupe decomédiens, il s’approcha du feu pour se sécher et se mêla à laconversation.

« Est-ce que vos acteurs ont l’habitudede voyager tout costumés ? demanda Short en montrant leshabits des chiens. Vous n’en seriez pas quitte à bon marché.

– Non, répondit Jerry ; ce n’est pasnotre habitude. Mais aujourd’hui nous avons joué un peu enroute ; et comme nous nous rendons aux courses avec unegarde-robe toute neuve en réserve, je n’ai pas cru nécessaire dem’arrêter pour les déshabiller. À bas, Pedro ! »

Cette injonction s’adressait au chien coifféd’une toque. Celui-ci, en sa qualité de recrue nouvellement admisedans la troupe et peu au courant de ses devoirs, attachait avecanxiété sur son maître celui de ses yeux qui n’était pas couvert,et sans cesse il se dressait sur ses pattes de derrière, quand celan’était nullement nécessaire, pour retomber presque aussitôt enavant.

« J’ai là un petit animal, dit Jerry enplongeant la main dans la vaste profondeur de sa poche et ycherchant dans un coin comme s’il voulait en retirer une orange ouune pomme, un petit animal qui, je crois, ne vous est pas inconnu,mon cher Short.

– Ah ! s’écria Short, voyonsça !

– Le voici, dit Jerry tirant de sa poche unpetit basset, c’était jadis, je crois, le Toby de votrePolichinelle ; n’est-il pas vrai ? »

Dans certaines versions du grand drame dePolichinelle, il y a, par une innovation moderne, un petit chienqu’on suppose appartenir à ce personnage, et dont le nom esttoujours Toby. Ce Toby a été dérobé dans sa jeunesse à un autregentleman et vendu en fraude à notre héros, trop candide poursoupçonner chez autrui une supercherie dont il se sent incapablelui-même. Mais Toby, conservant un attachement inébranlable à sonancien maître et repoussant les avances de tout nouveau patron, nonseulement refuse de fumer une pipe sur l’ordre que lui en donnePolichinelle, mais, pour mieux prouver sa fidélité, il saisitPolichinelle par le nez qu’il étreint avec violence, tandis que lesspectateurs admirent cette marque d’affection canine. Le petitbasset en question avait eu à remplir ce rôle, et si l’on avait puen douter, sa conduite en eût bientôt fourni la preuve : car,à la vue de Short, il témoigna de la manière la plus énergiquequ’il le reconnaissait ; et, de plus, apercevant la boîteplate, il aboya si furieusement contre le nez de carton qu’il nedoutait pas qu’on y eût renfermé, que son maître fut obligé de leressaisir et de le replonger dans sa poche, au grand soulagement dela compagnie tout entière.

L’aubergiste cependant s’occupait de mettre lanappe. M. Codlin l’aida obligeamment en posant sa fourchetteet son couteau à la meilleure place, où il s’installa aussitôt.Quand tout fut prêt, le maître de la maison leva le couvercle pourla dernière fois, et il s’échappa de la chaudière un si bon présagepour le souper, que, si l’aubergiste s’était avisé de recouvrir lamarmite ou de différer le repas, on eût été capable de l’immolerlui-même auprès de son foyer, au pied de ses lares domestiques.

Mais il ne fit rien de semblable. Avec l’aided’une grosse servante il versa dans une vaste terrine le contenu dela chaudière ; opération que les chiens suivaient avec la plusprofonde attention, sans se préoccuper des éclaboussures brûlantesqui leur tombaient sur le nez. Enfin le plat fut posé sur la table,où l’on mit aussi de distance en distance les pots d’ale. Nell ditla prière, et le souper commença.

En ce moment intéressant les pauvres chienss’étaient dressés sur leurs pattes de derrière, d’une manièrevraiment surprenante. Nell, ayant pitié d’eux, allait prendre surson assiette quelques morceaux de viande pour les leur donner,avant d’y avoir touché elle-même, quoiqu’elle eût bien faim, quandJerry s’y opposa.

« Non pas, ma chère ; ils ne doiventrien recevoir d’une autre main que la mienne, s’il vous plaît. Cechien, ajouta-t-il en montrant le vieux conducteur de la troupe etparlant d’un ton menaçant, ce chien m’a perdu un sou aujourd’hui.Il ira se coucher sans souper. »

Le malheureux animal se laissa tomber sur sespattes de devant, remua sa queue, et par son regard implora lacompassion du maître.

« Une autre fois, monsieur, vous serezplus soigneux, dit Jerry allant froidement vers la chaise où ilavait placé son orgue, et remontant le mécanisme : venez ici.Maintenant, monsieur, jouez, s’il vous plaît, pendant que noussouperons, et bougez de là, si vous l’osez ! »

Le chien se mit immédiatement en devoir defaire grincer la musique la plus lugubre. Son maître vint reprendresa place, après avoir eu soin de lui montrer le bout de lahoussine, et il appela ses autres acteurs qui, dociles à sa voix,s’alignèrent comme des soldats.

« À vous, messieurs, dit Jerry lesregardant fixement. Le chien que je nommerai mangera. Les chiensque je n’aurai pas nommés devront se tenir tranquilles.Carlo ! »

L’heureux animal dont le nom venait d’êtreprononcé happa le morceau jeté devant lui, mais aucun des autres nebougea. Leur maître leur donna ainsi à manger à sa manière. Pendantce temps, le chien mis en pénitence tournait la manivelle del’orgue, tantôt vite, tantôt lentement, mais sans s’arrêter un seulinstant. Lorsque le bruit des couteaux et des fourchettesredoublait, ou bien qu’un des camarades attrapait un bon morceau degras, le pauvre chien accompagnait sa musique d’un hurlementplaintif ; mais il se taisait aussitôt en rencontrant leregard de son maître et se remettait avec plus d’ardeur que jamaisà jouer l’air du sire de Framboisy.

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