Le Maître de la lumière

Chapitre 8MALHEUR MOINS CINQ

Les derniers matches de tennis se disputaientsur les courts de Saint-Trojan. Hors des grillages, parmi lesrosiers défleuris, des groupes, peuplant les bancs et les chaisesdu jardin, regardaient les joueurs.

C’était les demi-finales et les finales des« simples messieurs ».

Après cette journée, ce serait la grandedislocation. Le lendemain, le bateau du Chapus regorgerait depassagers qui, dans la pure clarté de l’automne oléronnais, s’eniraient vers des cieux plus sévères.

Luc de Certeuil, qualifié dans leséliminatoires, causait à l’écart avec Marguerite Ortofieri. Ilavait la certitude de gagner la coupe et ne s’inquiétait pas desavoir quel adversaire lui donnerait, pour la suprême partie, lademi-finale qui se jouait devant lui.

Une préoccupation plus grave l’absorbait.

Il aurait bien voulu que la saison nes’achevât point sans apporter, dans sa situation à l’égard de Rita,une précision définitive.

– Enfin, lui disait-il, je crois quemaintenant nous attendrions pendant des années sans nous connaîtredavantage. Demain, à pareille heure j’aurai repris la route, de moncôté ; vous l’aurez reprise du vôtre. Je ne vous reverrai quepar intervalles. Ne croyez-vous pas qu’il est temps de mettre unterme à ces préliminaires ? Votre père et votre mère sont ici,et j’ai tout lieu de croire qu’ils ne feront aucune opposition…Rita, voulez-vous m’autoriser à faire ma demande ce soir ?

Rita garda le silence, un moment, les yeuxdistraits par la lutte dansante des deux adversaires aux abords dufilet. Mais visiblement troublée.

– Pardonnez-moi, dit-elle avec effort.J’avais prévu ce que vous venez de me dire, mais pas du toutl’effet que cela me fait. Les choses ne se passent jamais comme onl’avait supposé. Vous me voyez très émue et… commentdirai-je ? sans bravoure. J’ai un peu peur.

– Je ne ferai rien sans votre permission,prononça Luc avec beaucoup de douceur et un certain dépit qui setrouvait pardonnable.

– Naturellement, dit Rita qui sourit uneseconde.

– Je conçois fort bien votre étatd’esprit et je serais un sot de m’en formaliser. Il s’agit d’unechose assez solennelle pour qu’on y réfléchisse. Mais,permettez-moi d’insister, nous n’avons plus besoin, j’espère, deréfléchir… Allons, décidez-vous, j’en serai si heureux !

– Quelques minutes encore,voulez-vous ? implora la jeune fille. Vraiment, je suis… jesuis…

Elle tamponnait de son mouchoir le creux deses mains moites. Il y avait sur son visage de brune, encore brunipar le grand air marin, comme un reflet de neige. Et ses traitssemblaient avoir perdu le pouvoir de s’adoucir.

– Ma chère Rita ! murmura Luc d’unevoix caressante.

Elle ne l’entendit pas plus distinctement queles paroles sportives des joueurs, leurs play et leursready, mêlés aux annonces monotones de l’arbitre juché surson mirador. Elle n’entrevoyait qu’à travers un brouillardd’angoisse les taches blanches ou multicolores des spectateurs etdes spectatrices silencieux. Et pourtant…

Pourtant, depuis le départ de CharlesChristiani, elle s’était dit qu’il fallait en arriver là dans leplus bref délai. Le mieux était d’en finir une bonne fois et sanstergiverser. Ne pas s’attarder vainement, douloureusement, à desregrets superflus, à des rêves sans fondement. Passer à la suite del’existence, vite, vite ; entasser de la vie sur l’impossiblesonge, le reculer précipitamment au fond d’un passé où l’onaccumulerait avec frénésie, pour s’étourdir, événement surévénement, irréparable sur irréparable.

La demande que Luc venait de lui faire, elles’était promis de la susciter elle-même, avant leur départ, s’ilavait continué à se tenir sur la réserve. C’était la meilleuresolution, la plus franche, la plus courageuse – et la plusprudente. Aussi bien, pendant tout le temps qu’elle était restéeauprès de Charles Christiani sans se faire connaître de lui, elleavait gardé la ferme résolution d’annuler, aussitôt après, cesheures de roman soustraites en fraude à la nécessité. Elle s’étaitjuré alors de reprendre immédiatement le fil de la destinéeinterrompue et de se fiancer à Luc de Certeuil dès le lendemain,ayant fait au rêve et à l’amour une concession – une seule pourtoute la vie.

Geneviève Le Tourneur, consultée les joursprécédents, avait approuvé énergiquement la décision de Rita. Oui,tout était bien qui effacerait le plus tôt possible le souvenir deCharles Christiani. Elle encouragea son amie et la félicita de sasagesse. Rita s’était sentie très forte, stoïque, presque contented’accomplir avec intrépidité un acte de devoir et de renoncement…« Renoncement ? avait-elle dit, mais à quoi doncest-ce que je renonce ? À rien, hélas ! Puisque c’estimpossible ! » Là-dessus, Geneviève lui avaitreprésenté qu’en se fiançant à Luc de Certeuil elle travaillait àla tranquillité, à l’apaisement de Charles Christiani qui, sansdoute, n’était pas, en ce moment, plus heureux qu’elle.

Rita voulait donc que Luc la demandâten mariage ce jour-là. Elle avait fait des vœux pour qu’il en prîtl’initiative. Tout à l’heure, en s’asseyant sur ce banc, elle avaitsongé :

« Pourvu qu’il parle ! »

Et maintenant qu’il avait parlé, une affreusedétresse lui étreignait le cœur. Il lui semblait que tout à coup onlui proposait brutalement de sacrifier la plus belle chimère detous les temps. Jusqu’ici, rien n’avait été fait contre son amour.Maintenant, on lui présentait un couteau pour le poignarder. Lemoment était venu d’être fidèle ou infidèle, de renoncer, oh !oui ! de renoncer ! À quoi ? Elle ne savaitpas. Elle savait seulement qu’il allait falloir renoncer à quelquechose de si beau et de si grand qu’il n’y avait pas de sacrificeplus atroce que celui-là.

Il le fallait cependant. Mais son désarroiimplorait un délai. Elle répéta, le plus fermement qu’elleput :

– Quelques minutes, n’est-cepas ?

Fort à propos, Geneviève Le Tourneur survintalors. Rita l’aperçut, avec une vive satisfaction, s’avancer verseux, de sa démarche dolente. La jeune femme, souffrant d’unemigraine, s’était excusée auprès de Luc de ne pouvoir assister autournoi ; elle avait eu l’intention de passer l’après-midiétendue dans sa chambre, comme cela lui arrivait trop souvent.Rita, la voyant, éprouva, en même temps que de la joie, uneagréable surprise.

Jamais elle n’avait eu, davantage, besoin desentir à côté d’elle une amitié de femme pour la réconforter et luidonner de l’assurance dans sa lutte contre l’homme, l’éternellejoute des sexes. Geneviève ondula mollement, avec un sourireaimable.

Ils lui firent place entre eux, sur le banc.Aux pommettes, sa peau craintive de très blonde s’enfiévrait derouge.

– Guéri, le mal de tête ? demandaRita tendrement.

– Pas tout à fait, dit Geneviève enappuyant un doigt sur sa tempe. Mais suffisamment pour que je nemanque pas la victoire de M. de Certeuil.

Ledit M. de Certeuil ne bronchapas.

Mme Le Tourneur sortit d’unimmense sac de cretonne à ramages une sorte de napperon qu’elle semit flegmatiquement à broder de soie mauve et orange. Elle entenditRita dire à Luc :

– Jouez votre match. Après, aussitôt, jevous promets de vous répondre.

– Mais… voyons… ce ne peut être que« oui » ? dit-il avec quelque vivacité et un soupçond’inquiétude.

Rita, allongeant le bras, avait posé une mainsur une main de Geneviève qui, docile, chôma.

– Luc, vous m’avez demandé si vous deviezparler à mes parents aujourd’hui ou plus tard, n’est-ce pas ?Je ne crois pas qu’il soit question d’autre chose ? Vous êteslà qui vous alarmez subitement !…

– Ah ! bien, bien.

Le mouvement du spectacle qui s’agitait enface d’eux venait de se modifier. Sur le court, les joueurs,s’arrêtant, se mêlaient à d’autres tennismen qui envahissaientl’enceinte grillagée. À l’extérieur, les groupes bougeaient.

– C’est Simpson qui a gagné, dit Luc deCerteuil. Ohé ! Simpson, dans combien de temps notrepartie ?

– Tout de suite ! J’aime autant,répondit l’Américain.

– Ça va.

Luc se leva et dit, en riant, à la jeunefille :

– Il y a des chances pour que cettepartie soit la plus rapide de ma carrière.

– Oh !… commença Ritaévasivement.

– Allons ! insista Luc qui caressaitle manche de sa raquette. Dites « oui « tout de suite. Çam’aidera à gagner.

Rita, incertaine, le regardait. Mais, aumoment où, peut-être, elle allait lancer la parole souhaitée, lasensation la plus inattendue, la plus surprenante, la plusinconcevable, lui ferma la bouche.

D’une pression subite et brève, la main deGeneviève Le Tourneur venait de lui donner un avertissement secret,mais des plus péremptoires.

Rien ne fut visible. Les mains des deux amies,en apparence, n’avaient pas tressailli. Leurs visages étaientimpassibles.

– Après la partie ! confirma Rita.Ce qui est dit est dit. Allez, mon cher, je crois que vous faitesattendre Simpson.

Une seconde encore, il resta devant elle, à laregarder profondément, faisant, avec sa raquette, des moulinets etdes tourniquets.

Deux charmantes jeunes filless’approchaient.

– Nous allons contempler vos prouesses,déclama l’une d’elles. Puis, s’adressant à Geneviève : Madame,vous voulez bien de nous, à côté de vous ? en se serrant unpeu…

– Comment donc !

Geneviève et Rita dégagèrent la moitié dubanc.

– À tout à l’heure, dit Luc.

Il s’éloigna. Les spectateurs étaientmaintenant plus nombreux. Tous les sièges se trouvaient occupés.Beaucoup d’hommes restaient debout ou s’asseyaient sur le sol.

Rita, d’un regard suprêmement intrigué,interrogeait Geneviève. Mais leurs deux voisines, qu’ellesconnaissaient, avaient engagé une conversation d’allure générale, àlaquelle il fallait bien prendre part. Quitter la place, elles n’ypouvaient songer. La descendante des Ortofieri bouillaitd’impatience. Qu’est-ce que Geneviève avait voulu lui faireentendre ? Pourquoi Geneviève lui avait-elle imposésilence ? Son calme était insupportable ! Comment faire,pour savoir, avant la fin de la partie ? Cette partiequ’il était nécessaire de suivre jusqu’au bout !

Geneviève, cependant, n’avait pas abandonnéson ouvrage. Tout en parlant, tout en levant les yeux de temps àautre sur Luc et Simpson qui se démenaient dans leur cage, courant,bondissant et pirouettant, elle ne cessait guère de tirerl’aiguille. Toutefois :

– J’en ai assez, dit-elleinopinément.

Et elle ouvrit son immense sac pour yréintégrer le napperon.

– Tu ne me complimentes pas sur montalent ! dit-elle. C’est pourtant gentil. Comment trouves-tumes fleurs ?

Elle tendait aux regards de Rita la toileornée de corolles orange et de feuillages mauves.

– C’est tout à fait joli, reconnutRita.

Mais elle n’en dit pas davantage, pétrifiée dece qu’elle venait d’apercevoir.

À grands points, autour d’une fleur, Genevièveavait, en quelques aiguillées, tracé les sept lettres d’unnom : CHARLES. Ce nom qui semblait de loin couronner la fleurmerveille d’une arabesque capricieuse et purement décorative,éclatait pour Rita en jambages de soleil.

– Bravo ! Bravo ! s’écria l’unedes jeunes filles, parce que Luc de Certeuil venait de reprendre,par un savant revers, une balle de fond.

Les yeux démesurément agrandis, Rita fixaitGeneviève. Celle-ci, d’un geste négligent, fourra le napperon dansle sac et remarqua :

– Seigneur ! Que de choses dans cecabas ! C’est inouï ! Non, mais regarde-moi cefouillis !

Elle le tenait béant, son fameux sac, béant ducôté de Rita. Elle y avait plongé une main nonchalante, et cettemain raffinée, baguée, féminine autant qu’il se pouvait, brandit,un dixième de seconde, dans les obscures profondeurs de la vastepoche, le rectangle bleu d’un télégramme.

Puis, comme le rideau tombe sur la fin d’unacte, l’étoffe ramagée du précieux réceptacle se trouva close, auclaquement de son fermoir.

Des applaudissements s’élevaient, sur uneballe coupée de Luc de Certeuil. Son adversaire, précipité dans unecourse subite, manqua la reprise.

– Game ! annonçal’arbitre.

– Deux à zéro, fit la voisine àGeneviève.

Luc, se préparant à servir, lança un coupd’œil du côté du banc. Élégant, mobile, précis, il offrait, à lalumière incomparable du ciel pur, la forme d’un beau modèle humain.À distance, sa silhouette blanche enchantait la vue, annulant cequi déplaisait parfois de ses traits trop pâles, de son nez courtet ramassé, de ses regards chargés d’énigmes.

Silencieuse, statufiée, Rita, l’œil fixe, nevoyait plus rien. Elle avait beau retourner toutes les possibilitésimaginables, l’explication du télégramme lui échappait cruellementet délicieusement. Mais Charles Christiani rentrait en scène. Cequi était arrivé influençait Geneviève au point de l’avoir faitrevenir sur son attitude précédente. Et cela, c’était enivrant,délirant, divin ! Et cela emportait dans une magnifique vaguede joie toutes les suppositions de sa fiévreuse curiosité.

La finale fut expédiée en un temps record.Simpson ne marqua rien, pas un set. Jamais Luc de Certeuil n’avaitjoué si brillamment. Tout lui avait réussi. Pourtant, il était àmille lieues de croire que sa chance pût tenir au vieuxproverbe : « Malheureux en amour… »

Et ce fut avec l’expression la plus suffisantedu monde qu’il revint auprès de Rita.

– Mes compliments ! luidit-elle.

Il salua en souriant :

– Les compliments, c’est très bien. Mais…la réponse ?

– Plus tard, dit Rita, simplement.

Il en demeura déconfit, si bien qu’un instant,les bras ballants, la bouche ouverte, il perdit une bonne part deson élégance.

– Oh ! reprocha-t-il.Comment !…

– Patience ! conseilla-t-elle avecdouceur.

– Eh bien ! lâcha-t-il. Vous êtesvraiment femme, vous !

– Ne soyez pas fâché. Patience !vous dis-je.

– Ah ! proféra Luc, furieux etconsterné.

Mais, sur-le-champ, il se dompta :

– Je m’inclinerai toujours devant vosdésirs.

– Avec le sourire ? dit-ellemalicieusement.

– Avec le sourire, bien entendu.

Et il parvint à prendre une contenance assezhumble et assez touchante pour que Rita lui en sût gré et compatîtsans arrière-pensée à sa déception.

 

Rita entra dans la chambre deMme Le Tourneur sur les pas de celle-ci.

– Mais que se passe-t-il donc ? luidemanda-t-elle avidement. Qui t’a envoyé ce télégramme ?

– Lui-même, tout bêtement ! flûtaGeneviève de sa faible voix mourante et chantonnante.

Elle était, au fond, ravie. Les chosesreprenaient un tour romanesque qui ne pouvait que plaire à laplupart des femmes. De plus, le télégramme de Charles lui donnait àpenser que l’aventure pourrait peut-être bien se terminer de lafaçon la plus conforme aux lois de la société et aux plus chersdésirs de sa très chère Rita. Elle trouvait donc licite et mêmelouable de servir des amours qu’elle avait réprouvées jusqu’ici,d’autant que, divorcée à la fleur de l’âge, elle nourrissait, sanstrop le savoir, cet étrange besoin qui affecte l’humanité toutentière et qui consiste à désirer pour autrui les tribulationsqu’on a soi-même essuyées. En sorte que, sourdement, elle n’étaitpas fâchée de travailler à rompre un mariage en train.

Luc et Rita n’étaient même pas encorefiancés ; qu’importe ! Il y a un peu de mariage dans lesfiançailles les plus vagues ; c’est dire qu’il y a un peu dedivorce dans leur rupture. Et, fort inconsciemment, la douce etblonde Mme Le Tourneur aurait souhaité que toutesses amies fussent logées, comme elle, à l’enseigne de laséparation. Ainsi va le monde, et personne n’y peut rien changer.Ainsi les amitiés les plus sincères sont parfois le jeu d’obscurspenchants qui les influencent. Ainsi Geneviève Le Tourneurprenait-elle, à son insu, autant de plaisir à brouiller les cartesde Luc de Certeuil qu’à pousser à la roue de la Fortune, quisemblait maintenant favoriser Charles Christiani – au dire de sontélégramme.

Ce télégramme, Rita le lisait et relisait dansun désordre mental inexprimable :

Madame Geneviève Le Tourneur,

Hôtel Floria Saint-Trojan (île d’Oléron)

(Charente-Inférieure)

Ruffieux, 2 octobre 1929.

« Vous prie respectueusement bien vouloirfaire connaître à qui de droit que j’envisage possible révisioninstruction procès 1835 en vertu d’un fait nouveau découvert cematin.

« Remerciements et hommages. – CharlesChristiani. »

– Un fait nouveau ! monologuait Ritapassionnément. Un fait nouveau ! Naturellement, ce ne peutêtre qu’une chose d’importance capitale ! Une chose propre àdémolir tout ce qu’on sait, tout ce qu’on s’imagine, sur le meurtrede César Christiani ! Un fait nouveau ! Lequel ? Undocument retrouvé parmi des paperasses ? Une révélationimprévue ? Et de quelle nature ? « Ruffieux »,oui, je me rappelle. Il m’a parlé d’un voyage en Savoie, qu’ildevait faire. Est-ce donc en Savoie qu’il a découvert… Car le mot yest : « découvert ». Il semble bien que ce soitlui qui ait découvert quelque chose. Oh !mon Dieu ! mais c’est providentiel ! C’est tropbeau !

– Oui. Trop beau. Ne t’emballe pas sivite, ma chérie. Pèse les termes de cette dépêche. Il envisagecomme possible une révision de l’instruction. Ce n’est qu’unespoir. Il est évident que de nouvelles perspectives se sontouvertes pour lui, à cause d’un fait inconnu jusqu’ici. Mais rienne prouve la solidité de ses conjectures. Songe qu’il a dû,certainement, expédier ce télégramme dès qu’une lueur d’espoir luiest apparue : avant d’avoir beaucoup réfléchi. Carl’essentiel, à ses yeux, était de t’avertir immédiatement,puisqu’il n’ignore pas l’imminence de tes fiançailles. Il fautcompter avec la précipitation.

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