Un mariage polaire – Au Pôle Nord, chez les esquimaux – Voyages, explorations, aventures – Volume 14

Chapitre 17REGRETS TARDIFS

 

À ses amis, Œil-de-Lynx avait dit en leurmontrant son complet :

– Voyez ce que vous avez fait de moi en memariant avec la dame blanche.

» Me voilà monsieur blanc.

» Je dînerai désormais à la table desofficiers avec ma femme.

» Elle m’a expliqué qu’elle était trèsriche et que je n’aurais pas besoin de chasser pour la nourrir.

Il tira de sa poche une guinée en or et lamontra.

– Pour me faire comprendre, dit-il, combienelle est riche, elle m’a mis cette pièce d’or dans la main et ellem’a dit :

« Je peux en dépenser cinquante commecela tous les jours ! »

Et l’Indien se lança dans la description de savie future.

Il aurait des domestiques blancs.

Il aurait chevaux, voitures, grandes, grandesmaisons, etc., etc.

Tant et si bien qu’à la cloche du dîner, ilpartit avant d’avoir tout énuméré, laissant les deux trappeurs toutpenauds.

– Crève-Cœur ! fit Langue-de-Fer.

– Mon ami ?

– Nous n’avons vu dans mistress Morton qu’unevieille femme ridicule.

– C’est vrai !

– Mais le ridicule nous cachait la femme trèsriche comme la mousse cache la pierre.

– C’est vrai !

– Nous sommes des imbéciles.

» Nous aurions dû l’épouser…

– C’est vrai !

Regrets tardifs, ô braves trappeurs.

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