Le Cas du Docteur Plemen

Chapitre 5PRISON PRÉVENTIVE

Si laphysionomie de Mme Deblain exprimait encore plusd’indignation que de douleur, au moment où le commissaire de policel’avait remise entre les mains du directeur de la prison, c’estqu’il s’était fait tout un travail dans son esprit, pendant que lavoiture de M. Berton la transportait de la Malle à Vermel.

Sous le coup de l’horrible accusation dontelle était l’objet, et profondément humiliée de l’effet qu’allaitproduire son arrestation dans cette ville où elle avait été aupremier rang, Rhéa s’était tout d’abord affaissée dans le fond dufiacre, en face de ces deux hommes qui, du moins, respectaient sasituation en gardant le silence, et peut-être s’était-elle imaginé,par instants, qu’elle faisait un épouvantable rêve ; maisbientôt sa nature énergique avait repris le dessus.

Elle s’était dit alors qu’elle devait mettresur son visage un masque impénétrable, qu’une femme de son rang nepouvait solliciter la pitié de qui que ce fût par le spectacle deson désespoir, et elle s’était rapidement armée de tant de calmeque, quand la grille de la prison s’ouvrit pour laisser rouler lavoiture sous la voûte sonore, elle eut la force de ne pastressaillir. Le commissaire de police ne sentit pas sa maintrembler, lorsqu’elle s’appuya sur son bras pour mettre pied àterre.

Ce fut même d’une voix assurée que, quelquesminutes plus tard, elle répondit aux questions que lui adressaM. Crosnier, dans le but de constater son identité, avant del’inscrire sur son registre d’écrou.

C’est également d’un pas ferme que lamalheureuse gagna la petite chambre qui allait lui servir decellule, et d’un mouvement gracieux de la tête, elle accepta lagarde de sœur Sainte-Anne, puis salua le directeur de la prison,lorsqu’il disparut avec la religieuse.

Mais quand, après avoir entendu la porte de saprison se refermer, elle se vit seule dans cette pièce auxmurailles blanchies à la chaux, meublée seulement d’un lit de fer,véritable couche d’hôpital, d’une table, de deux chaises de paille,et éclairée par un bec de gaz qu’un épais verre lenticulairedéfendait à l’intérieur et qu’on pouvait éteindre du dehors, toutse révolta en elle : ses instincts de femme élégante, sonorgueil, sa terreur de l’isolement !

Elle ne put retenir un cri de dégoût autantque d’épouvante.

À ce cri, sœur Sainte-Anne, qui veillait dansle couloir, ouvrit le guichet de la porte et lui demanda si elleavait besoin de quoi que ce fût ; maisMme Deblain, faisant un nouvel appel à son énergie,lui répondit non, et elle s’étendit tout habillée sur le litsordide, pour étouffer ses sanglots.

Elle était là depuis déjà plus d’une heure,s’efforçant de mettre un peu d’ordre dans ses idées, se demandantpourquoi elle était prisonnière, car elle ne pouvait supposerqu’elle fût soupçonnée d’avoir commis un crime. Sonexclamation : « Est-ce qu’on croit que c’est moi qui aiempoisonné M. Deblain ! » lorsque le commissaire depolice s’était présenté devant elle à la Malle, n’avait été qu’uncri d’indignation. Elle ignorait que, sur le mandat d’arrêt exécutécontre elle, figurait, conformément à la loi, l’énonciation desmotifs de son arrestation : elle ne l’avait pas lu.

Elle était donc là, disons-nous, ne se rendantcompte que vaguement de sa situation, sentant, en quelque sorte, laraison lui échapper, la tête enfoncée dans ses bras croisés,lorsqu’elle sentit qu’on lui touchait légèrement l’épaule, pendantqu’une douce voix lui disait :

Ayez du courage, madame.

Elle se redressa brusquement.

C’était la religieuse, entrée sans qu’elle eûtentendu ouvrir la porte.

Sœur Sainte-Anne était une femme d’unecinquantaine d’années, sur les traits émaciés de laquelle il étaitaisé de lire toute une existence de sacrifices et de bonté.

– Vous ? s’écria la prisonnière.Oh ! merci ! merci ! J’ai peur !

– Ne vous laissez pas abattre, repritavec bienveillance la sainte fille. Vous devez être brisée defatigue. Couchez-vous, Oh ! vous le pouvez sans crainte, c’estmoi-même qui ai tout préparé ici, et je ne vous laisserai manquerde rien. Dieu ne veut pas que ses créatures s’abandonnent jamais audésespoir ! Priez-le et vous serez consolée.

Sans mot dire, Mme Deblainfixait son interlocutrice de ses grands yeux pleins de larmes.

– Voulez-vous que nous priionsensemble ? demanda sœur Sainte-Anne.

– Je suis protestante, murmura la jeunefemme.

– Il ne m’appartient pas de juger votrefoi. Notre Dieu n’est-il pas le même, plein de miséricorde,écoutant toujours celui qui l’implore ? Prions !

La religieuse prit la main de Rhéa ;elles s’agenouillèrent toutes deux.

Peu d’instants après, la veuve de Raymond,calme et reconnaissante, se releva, puis, aidée de sa gardienne,elle se mit au lit pour sa première nuit de prison.

Les heures, hélas ! allaient se succéderpour elle sans lui apporter le repos.

Dès que la malheureuse se vit seule denouveau, elle ferma les yeux, appelant le sommeil, mais en vain.Les moindres événements de cette atroce journée hantaient sonesprit avec une telle obsession qu’elle ne pouvait les oublier.

Elle se demandait ce qu’était devenue sa sœur,ce qu’allaient penser ses amis, quel serait le désespoir de sonpère et de son excellente mère à la nouvelle de son arrestation,quel était enfin le rôle du docteur Plemen ?

Est-ce qu’on allait l’abandonner dans soninfortune ?… De quoi l’accusait-on ? D’avoir tué sonmari, peut-être ! Oui, ce devait être de ce crime, puisqueM. Deblain était mort empoisonné. Empoisonné !Comment ? par qui ? Il n’avait pas d’ennemis. Unaccident, sans doute ! Mais si on ne pouvait découvrir lescauses de cette fin subite, comment se défendrait-elle ? Quiavait osé la soupçonner ?

Elle cherchait et ne trouvait pas.Mme Dusortois ? Elle savait bien que sa tantene l’avait jamais aimée, mais de là à la croire coupable d’uneaussi monstrueuse action, il y avait loin ! Est-ce que lafortune dont elle était l’héritière avait encore augmenté toutesces jalousies mesquines qui l’entouraient depuis son arrivée àVermel ? Ah ! cette fortune, elle n’en voulait riengarder ! Est-ce qu’elle ne devait pas être un jour plus richeque ne l’avait jamais été M. Deblain ? Ne le savait-onpas ?

Pourquoi lui voulait-on autant de mal, à ellequi n’avait jamais fait que du bien à tout le monde ?

Elle pressentait qu’on lui reprocherait sonélégance, son luxe, ses fêtes, dont tout Vermel s’était disputé lesinvitations, et cela lui rappelait ses triomphes, sa courd’adorateurs, son existence de plaisirs et la bonté de sonmari.

C’est vrai, Raymond était mort dans la chambrevoisine de la sienne ; il avait dû crier, demander du secours.Croirait-on jamais qu’elle ne l’avait pas entendu, qu’elle n’avaitpu l’entendre ! Que répondrait-elle ? Alors elle étaitperdue ! Ah ! cela était horrible !

Et des heures interminables se passèrentainsi, soit qu’elle fût éveillée, soit que, succombant à lafatigue, elle sommeillât !

Si elle ne dormait point, la réalité sedéroulait devant elle, terrible, inexorable ; si elles’assoupissait, le cauchemar l’oppressait de sesépouvantements.

Cependant, vers la fin de la nuit, elle finitpar trouver un peu de repos, mais pour jeter un cri d’horreurquand, ouvrant les yeux au point du jour et se retrouvant danscette chambre misérable, elle se souvint.

Heureusement que sœur Sainte-Anne arrivaaussitôt.

Après l’avoir rassurée, calmée, la religieusel’aida à s’habiller et la força, vers dix heures, de prendre unléger repas ; puis elle se chargea de faire demander à l’hôtelDeblain ou à la Malle tout ce qui lui était nécessaire.

Ces détails de la vie matérielle enlevèrent unpeu la pauvre femme aux angoisses de sa situation et, cédant auxavis de sa consolatrice, elle commençait à reprendre courage,lorsque le directeur de la prison entra dans sa chambre, aprèsavoir frappé discrètement, et lui dit :

– Madame, M. le juge d’instructionm’envoie l’ordre de vous faire conduire près de lui.

– Ah ! tant mieux, s’écria-t-elle,tant mieux ! Tout, plutôt que cette incertitude qui me rendfolle !

Elle se coiffa rapidement, s’enveloppa dans unmanteau et suivit M. Crosnier au greffe.

Là, le directeur des Carmes la confia augendarme qui attendait, en recommandant à cet homme d’être remplid’égards pour sa prisonnière.

Quelques instants plus tard, après avoir suivile couloir qui mettait en communication la prison et le palais dejustice, Mme Deblain arriva au premier étage, surle seuil d’une espèce de vestibule qui servait d’antichambre aucabinet de M. Babou.

Il s’y trouvait une demi-douzaine d’individus,hommes et femmes, gens du peuple, assis sur des bancs de bois. Desprévenus, sans doute, dont les regards curieux et moqueurs sefixèrent aussitôt sur elle.

Rhéa hésitait à avancer.

– Voulez-vous que nous restions ici,madame ? lui demanda le gendarme, en s’apercevant de sontrouble.

Oui, je vous en prie, répondit-elle ;merci !

La malheureuse s’appuya sur la balustrade depierre de l’escalier, pendant que son gardien allait et venait,faisant résonner ses talons sur les dalles du palier.

La veuve de Raymond attendait ainsi depuisprès d’une heure, sa voilette baissée sur son visage, et ellecomprenait que c’était là une première humiliation queM. Babou lui infligeait bien gratuitement, lorsqu’elleentendit une voix qui appelait :

– La femme Deblain !

À cette façon grossière de la désigner,l’Américaine sentit le rouge lui monter au front ; néanmoins,s’avançant d’un pas assez ferme, elle franchit le seuil du cabinetdu juge d’instruction.

Le gendarme était resté dehors. La porte de lapièce se referma aussitôt.

Elle était en présence de celui qui tenait sonsort entre ses mains.

Renversé dans son fauteuil, les jambescroisées, roulant entre ses gros doigts, aux ongles en deuil, sachaîne de montre, la physionomie railleuse, le magistrat daignasaluer à peine, légèrement, de la tête, en disant à cette femmechez laquelle il était allé en visiteur, qu’il avait vue entouréed’hommages :

Vous pouvez vous asseoir. Ôtez votrevoile.

Rhéa obéit et prit un siège. Le dégoût et lacolère lui soulevaient le cœur. Elle pressentait que cet hommen’était pas seulement un juge mais encore un ennemi.

Sa prisonnière assise et le visage découvert,M. Babou la fixa pendant quelques secondes, comme pourexpérimenter sur elle la toute-puissance de son regard mauvais etfaux ; mais, la jeune femme ne se troublant pas, il se décidaà lui demander :

– Votre nom, vos prénoms, votreâge ?

– Je suis née à Philadelphie et j’aivingt-deux ans, répondit-elle sèchement. Quant à mon nom, vous nepouvez l’ignorer puisque vous m’avez fait arrêter. J’ai hâte desavoir pour quels motifs.

– Vous êtes ici pour me répondre et nonpour m’interroger. Je vous préviens que mon greffier transcrittextuellement vos moindres paroles.

– Je m’appelle Marie-Rhéa Panton.

– À quelle époque êtes-vous devenueMme Deblain ?

– Il y a près de trois ans, pendant unséjour que M. Deblain a fait chez mon père, àPhiladelphie.

– M. Deblain est tombé dans unguet-apens que vous lui avez tendu de complicité avec votre oncle,un certain clergyman Jonathan Thompson.

– Je ne comprends pas ce que vous voulezdire. M. Deblain m’a épousée parce qu’il m’aimait. Il n’ajamais été contraint de me donner son nom. Ceux qui racontent celasont des calomniateurs et des sots.

– Je vous engage à ménager vosexpressions ! Ah ! votre réponse ne m’étonne pas. Vousdevez tenir fort peu à ce qu’on connaisse les circonstances danslesquelles s’est fait votre mariage, en plein air, dans le jardind’une auberge, et que vous avez dû régulariser à la légation deFrance pour qu’il ait quelque valeur. Il n’en est pas moins acquispour la justice que M. Deblain a donné dans un piège. Il s’estensuite conduit en galant homme. Quelle est la situation de fortunede votre père ?

– M. Panton est plus riche qu’aucundes négociants de Vermel. Ainsi que ma sœur, femme du ColonelGould-Parker, attaché militaire à notre ambassade en France, j’aieu un demi-million de dot.

– Vous avez toujours manifesté le désird’habiter Paris, et c’est pour atteindre ce but que vous avezpoussé votre mari à se présenter à la députation. M. Deblain acédé à cette fantaisie comme il avait obéi, par faiblesse, à toutesvos fantaisies précédentes. Cette dernière devait lui être fatale,car c’est lorsque vous avez prévu son échec que vous avez songé àvous défaire de celui qui ne pouvait réaliser votre rêve d’ambitionet de liberté.

– Alors vous m’accusez d’avoir tué monmari ?

– C’est de ce crime dont vous êtesprévenue. Vous avez avoué vous-même votre culpabilité en vousécriant, lorsque M. Berton s’est présenté à la Malle pour vousmettre en état d’arrestation : « Croit-on que c’est moiqui ai empoisonné M. Deblain ! » Or, puisque vousn’aviez pas lu mon mandat d’arrêt, comment saviez-vous à quel genrede mort votre mari avait succombé ?

À cette question Rhéa baissa la tête. Nepouvant parler de la lettre que lui avait écrite le docteur Plemen,elle comprenait que ses paroles, rapportées par le commissaire depolice au juge d’instruction, étaient accablantes.

– Ah ! vous ne répondez pas ?reprit d’un ton narquois M. Babou.

– J’ai jeté ce cri au hasard !balbutia la pauvre femme.

– Et il s’est trouvé que le hasard vous afait dire la vérité. Le jury appréciera. Nous trouverons là,probablement, bien d’autres preuves.

Le magistrat pianotait de ses gros doigts surle coffret où, la veille, M. Berton avait placé les papierssaisis à la Malle, dans la chambre à coucher deMme Deblain.

– Ce coffret ne renferme que des lettresintimes, observa Rhéa ; M. le commissaire de police m’aaffirmé que vous ne l’ouvririez qu’en ma présence et avec monautorisation.

– Sans doute ; mais, si vous nem’autorisez pas à lire ces papiers, j’en référerai à qui de droitet la justice passera outre. Vous feriez mieux de compléter vosaveux involontaires en nommant votre complice.

– Mon complice !

– Oui, votre complice :M. Félix Barthey.

– M. Félix Barthey ! D’abordcomment aurais-je un complice puisque je n’ai rien à mereprocher ? Ensuite, pourquoi M. Barthey ?

– Je n’ignore rien de votre conduitedepuis votre arrivée à Vermel. Votre mari était faible,aveugle ; vous ne l’aimiez pas et vous avez débuté par fairedu docteur Plemen un serviteur soumis ; puis bientôtM. Barthey, qui habitait Paris, Paris où vous vouliez vivre, aremplacé…

– Ah ! monsieur, j’hésitais à vouscomprendre. Ce que vous dites là est une infamie ! Je necroyais pas qu’il existât un pays où la loi permît à un homme,quelles que fussent ses fonctions, d’insulter une femme !

Mme Deblain s’était levée, deséclairs d’indignation dans les yeux.

À ce mouvement M. Babou demeura uninstant interdit et son greffier, ébahi, cessa d’écrire.

Mais le juge d’instruction, se remettant bienvite, reprit :

– Toute cette comédie-là ne me surprendpas, je m’y attendais. Oui, M. Barthey, votre amant !

– Assez, monsieur, s’écria l’Américaine,assez ! Je ne suis pas aussi étrangère que vous le pensez auxlois de la France ; je sais que la torture y est abolie depuislongtemps, Alors pourquoi m’infliger le supplice d’être interrogéeainsi que vous le faites ?

– Madame !

– Je vous jure, monsieur, que ces parolessont les dernières que je vous adresserai. Désormais, vous mequestionneriez vainement, je ne vous répondrais plus. Faites de moice que vous voudrez. Mon ambassadeur est peut-être en ce momentmême chez votre ministre de la justice. Un jour viendra où vousaurez à rendre compte de votre conduite envers une femme sansdéfense que vous avez le droit de poursuivre, puisque vous lacroyez coupable, mais à laquelle il était de votre devoird’épargner les outrages. C’est seulement devant mes juges que jem’expliquerai ou qu’on s’expliquera pour moi. À vous, plus un mot,plus un seul !

Rhéa avait dit tout cela avec une telledignité, la résolution était si énergiquement peinte sur sonvisage, que M. Babou en demeurait confondu ; non pasqu’il pensât, dans son esprit étroit et vaniteux, qu’il eût lemoindre tort, mais tout simplement parce qu’il ne s’attendait pas àune semblable révolte.

– Ah ! vous ne me répondrez plus,dit-il enfin, de son ton nasillard. Eh bien ! nous verrons. Laprison préventive et le secret en ont réduit d’autres que vous.Dois-je continuer votre interrogatoire ?

Mme Deblain fit, de la tête,un mouvement négatif.

– Soit ! dit le juged’instruction.

Et, s’adressant à son greffier, ilcommanda :

– Faites signer la prévenue.

La jeune femme s’approcha de la table duscribe et, après avoir jeté un coup d’œil sur les feuilles que cethomme lui tendait, elle traça rapidement ces mots au bas de l’uned’elles :

« Lorsque cet interrogatoire mentionneraexactement toutes mes réponses, je le signerai. »

Cela fait, elle se dirigea vers la porte de lapièce.

M. Babou, furieux,sécria :

– Je vous défends de sortir. Ah !vous ne voulez pas parler !

Il s’était mis à écrire et, lorsqu’il eutterminé, il ordonna à son greffier d’appeler le gendarme qui avaitamené Mme Deblain.

Cet homme entra immédiatement.

– Reconduisez la prévenue en prison, luidit-il, et remettez cette lettre à M. Crosnier. Ah ! vousne voulez pas parler !

Rhéa affecta de ne point entendre cette phrasemenaçante et sortit en baissant son voile.

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