L’Homme sans bras

Chapitre 6LE BOUDOIR DE LA MARQUISE

 

Madame la marquise du Castellat était à satoilette : grave affaire, car Marianne de Treguern avait passédéjà la quarantaine. Ses cheveux la quittaient ; sa taille sechargeait d’embonpoint et une certaine fatigue se lisait sur sestraits bouffis. Évidemment, il y avait lutte chez cette femme entrel’inquiétude présente, augmentée par la tristesse incurable dusouvenir et la volonté qu’elle avait de s’engourdir dansl’oubli.

Le boudoir où elle se tenait était une petitepièce, meublée à la mode des dernières années de l’Empire. Le soirmême où Olympe de Treguern, encore enfant, avait été introduite àl’hôtel de la façon mystérieuse que nous avons racontée, lamarquise avait abandonné sa chambre à coucher pour prendre un autreappartement. Depuis lors, elle n’avait jamais voulu revoir le lieuoù l’effrayante vision lui était apparue.

Quatre portraits entourés de cadres pareilspendaient aux murailles du boudoir. C’était d’abord Mr le marquisdu Castellat, figure honnête, polie, un peu dépourvued’intelligence, portant perruque et gardant autour de ses lèvresminces l’éternel sourire des portraits de bonne compagnie.Vis-à-vis de lui, la marquise, en robe de satin blanc, respirait leparfum d’un bouquet de roses. À gauche de la cheminée, Laurence deTreguern, parfaitement ressemblante, c’est-à-dire parfaitementbelle, fixait ses regards mélancoliques sur le quatrième portrait,qui était celui de Gabriel de Feuillans.

Gabriel, dans ce portrait, ne paraissait pasavoir plus de trente ans. Un manteau noir se drapait sur sesépaules et sa main blanche, finement veinée, tenait un livreentr’ouvert. C’était une figure pensive, et sévère ; sescheveux se plantaient haut sur le crâne ; le contour du visagese déprimait vers les tempes pour se renfler aux pommettes etdécrire jusqu’au menton l’ovale le plus harmonieux. Ses yeuxétaient longs, bordés de larges paupières, et possédaient unegrande fierté de regard ; son nez et sa bouche semblaientsculptés dans le bronze.

À l’époque où madame la marquise du Castellats’était fait peindre, on pouvait l’appeler encore la jolieMarianne. Sous sa coiffure prétentieuse, ses traits réguliers, maisronds et sans caractère, faisaient ressortir la noble beauté deLaurence. On avait peint Laurence l’année même de sa mort, et ceuxqui l’avaient connue retrouvaient sur ce visage presque céleste,dans ce regard suave et pénétrant, les vagues tristesses desderniers jours.

Il y avait longtemps que madame la marquise neressemblait plus à ce portrait blanc et rose qui souriait contre lelambris ; mais, ce soir, elle paraissait avoir pris dix annéesde plus, elle était sombre et inquiète. Elle était assise vis-à-visde sa toilette, et sa femme de chambre semait trop de fleurs danssa chevelure appauvrie.

— Il y avait un milord, disait la caméristepoursuivant l’entretien commencé, qui voulait la petite maison auxpersiennes vertes, ici près, mais Mr Stéphane a donné je ne saiscombien de mille francs pour l’avoir.

— Il est donc riche, ce Mr Stéphane ?demanda la marquise, qui mit à prononcer ce nom une grandeaffectation d’indifférence.

— Je crois bien ! répliqua la camériste,il a fait sauter la banque à Frascati. Madame la marquise sait queles fenêtres de la petite maison s’ouvrent en face des croisées del’appartement de mademoiselle Olympe ?

— Non, dit Marianne de Treguern qui tourna latête ; je n’avais pas remarqué cela.

— Juste en face ! et il n’y a pas un seularbre entre deux ! Je pense que, maintenant, Mr Stéphane vavenir bien plus souvent à l’hôtel.

La marquise fit mine de regarder attentivementl’œuvre de sa coiffure et signala quelques défauts comme pourrompre l’entretien. Mais il paraît que Juliette la camériste avaitson franc parler.

— Un si proche voisin ! reprit-elle,tandis que ses mains exercées faisaient droit aux observations desa maîtresse, et un jeune homme qui voit le beau monde ! Jesuis sûre que cela ne contrariera pas madame la marquise ; Mrde Feuillans le connaît ; il le connaît beaucoup et il va levoir très souvent.

— Mr de Feuillans fait ce qu’il veut, ditsèchement la marquise.

Puis elle ajouta en resserrant sa coiffure àdeux mains :

— C’est bien comme cela, Juliette. Je vousappellerai pour mettre mes bijoux.

Juliette se dirigea aussitôt vers laporte ; mais avant de sortir, un regard malicieux glissa entreses paupières. Bien des philosophes se sont demandé pourquoi chaquefemme a dans sa camériste une ennemie intime. Dès qu’elle futseule, Marianne de Treguern, marquise du Castellat, se leva et semit à parcourir la chambre à pas lents. Un nuage plus sombre étaitsur son visage, et des rides se creusaient à son front.

— Stéphane ! murmura-t-elle ;pourquoi Gabriel me laisse-t-il dans cette incertitude ?

Juliette avait emporté avec elle le flambeauqui était sur la toilette ; le boudoir n’était plus éclairéque par une lampe à globe, posée sur un petit bureau de femme etdont la lumière tombait sur des lettres éparses. Toutes ces lettresétaient encore cachetées ; la marquise, en passant auprès dupetit bureau, détourna les yeux, comme si une secrète répugnancel’eût empêchée d’ouvrir son courrier, ce soir.

Je ne sais pourquoi ce boudoir coquet avaitmaintenant, aux lueurs indécises de la lampe, un aspect désolé. Lesquatre portraits, éclairés à demi, se regardaient tristement. Lamarquise se laissa choir sur un fauteuil et mit sa tête entre sesmains, au risque de gâter sa coiffure toute fraîche. Le chienmouton, assoupi dans un coin, se leva, étira ses reins obèses, etvint rouler aux pieds de sa maîtresse en grondant de sourdesplaintes.

— Stéphane ! murmura pour la seconde foisMarianne qui poussa un gros soupir ; quand je me creuserais latête, à quoi bon ! Le jeune homme de vingt ans ressemble-t-ilà l’enfant qu’on porte au baptême ? D’ailleurs, je sais que lejeune homme est à Château-le-Brec…

En prononçant ce mot, le jeune homme,sa voix s’altéra légèrement. Elle prit au hasard une lettre sur latable et l’ouvrit machinalement. C’était un papier bleuâtre avecune tête imprimée ; l’écriture avait ce tracé ferme et pleinque l’habitude donne aux gens d’affaires.

« Feu Mr le marquis du Castellat n’ayantpoint d’enfants, » disait la lettre, « a pu disposer de latotalité de ses biens en faveur d’une étrangère. Le legs en faveurde Mlle Olympe de Treguern est régulier et parfaitementlégal ; l’acte me paraît en due forme, et il n’y a pas mêmematière à procès. »

La marquise froissa la lettre.

— Elle le sait bien ! murmura-t-elle,combien de temps serai-je encore la maîtresse ici ? Peut-êtreque je lui dois de la reconnaissance pour la bonté qu’elle a de megarder chez elle !

Elle prit une autre lettre qu’elle garda entreses mains sans y jeter les yeux.

— Qui sait ! pensait-elle tout haut,tandis qu’un sourire moqueur naissait autour de ses lèvres ;Gabriel m’a épousée, moi aussi, autrefois, et je m’appelle lamarquise du Castellat. Gabriel a voulu épouser Laurence, etLaurence est morte. Gabriel veut l’épouser maintenant,celle-là : qui sait ?

La lettre qu’elle tenait à la main était ungros papier bis, plié maladroitement ; les grossierscaractères de l’adresse tremblaient. Quand le regard de la marquisetomba enfin sur cette missive égarée, on ne sait comment, dans sonboudoir élégant, elle tressaillit et devint pâle.

— Douairière ! balbutia-t-elle.Douairière m’écrit !

Elle rompit le cachet d’une main défaillanteet lut :

« Marianne, tu as bien fait defuir ; mes nuits sont terribles, et je vois souvent ceux quisont morts. Ce que j’ai fait, c’était pour toi et pourGabriel ; vous m’avez abandonnée tous les deux ; il y apeut-être une Providence. Malo de Treguern a dormi dans satour ; il dit que l’heure est venue et que le vieil arbre varefleurir. Puisse-je être morte quand Treguern serelèvera !

« Celle-ci est pour t’annoncer que tu vasvoir l’enfant ; il a voulu partir comme l’autre était partinaguère. Ce n’est pas moi qui l’ai chassé. Cependant il y a bienlongtemps que je doute ; ils sont nés si près l’un de l’autre,ces deux-là. Nous avons trompé le prêtre ; Fanchette a pu noustromper. L’enfant n’a pas le visage d’un Le Brec. Quand tu leverras, regarde-le bien. Gabriel l’a regardé, la dernière foisqu’il est venu, il ne m’a rien dit. Pourquoi aimerait-il sonenfant, l’homme qui n’aime pas sa mère ?

« L’heure de la dernière bataille vasonner. Les voix qui me parlaient autrefois dans le silence de lanuit se taisent ; mes yeux aveuglés ne voient plus l’avenir.Tu es encore assez jeune pour souffrir en cette vie : adieu,Marianne, nous avons bâti sur le sable, et ma tendresse a été tonmalheur.

« Françoise Le Brec de Kervoz. »

« Post-scriptum : Les troisFreux ont disparu ; on ne voit plus la Morte. Lespaysans ont trouvé l’écusson de Treguern cloué à la maîtresse portedu Château-sans-Terre, comme ils appellent ici le palais queGabriel a fait bâtir à la place où était le manoir de Filhol ;ils disent tous que Treguern va revenir. Privat, l’avocat quidéfendit Étienne, il y a vingt ans, est parti pour Paris. Prendsgarde et avertis Gabriel, si tu n’as point séparé ta fortune de lasienne. »

Une terreur découragée se peignait sur lestraits de la marquise, chaque mot de cette lettre était pour elleune menace. Pendant qu’elle la refermait, elle avisa sur la tableun petit pli régulièrement carré dont l’adresse était d’uneécriture inconnue. Ce pli ne contenait que deux lignes etdisait :

« J’aurai l’honneur de me présenteraujourd’hui chez madame la marquise du Castellat, à huit heuresprécises. »

Il était signé du nom de Privat. La marquisese tourna en sursaut vers la pendule, qui marquait justement huitheures.

— C’est lui ! s’écria-t-elle, c’est cethomme qui prit la défense d’Étienne. Que vient-il faire chezmoi ? Je ne veux pas le voir !

Elle agita violemment sa sonnette et dit àJuliette qui accourait :

— Prévenez le concierge tout de suite !Je n’y suis pas pour un Mr Privat qui doit venir à huit heures.

Comme Juliette se retournait pour obéir, ellese rencontra face à face sur le seuil avec un petit homme décemmentvêtu qui se mit à sourire et lui tira son chapeau d’un air honnête.Il s’effaça pour laisser la camériste et dit avec aplomb ens’avançant vers la marquise :

— Exact à la minute, comme vous voyez,madame ! Mr Privat, avocat, qui a fait cent lieues pour avoirl’honneur de vous présenter son respect.

Il salua, fit volte-face et s’en alla fermerla porte sur le nez de Juliette. La marquise le regardait faireavec étonnement.

Mr Privat était bien mieux costumé que dans lacour des Messageries ; il avait un pantalon noir presque neuf,grimaçant sur de gros souliers bien cirés, un habit noir trèspropre et trop large, un gilet noir taillé à la papa, et une bellecravate blanche formant une rosette qu’eût enviée un marié devillage. Son nez était pointu, sa bouche grande et souriante ;ses petits yeux regardaient par-dessus d’énormes lunettes rondescomme des écus ; ses joues maigres et très colorées remuaientdu haut en bas quand il parlait ; son front démesurément élevéte terminait en pointe chauve et les cheveux des tempes,artistement ramenés, essayaient en vain d’ombrager la nudité de cecrâne montueux.

Tout cela pouvait être fort laid, mais toutcela était content de soi, allègre, vivant, agité même et relevépar une petite pointe de gaillardise assez spirituelle.

— Ma chère madame, dit-il en revenant vers lamarquise et en prenant un ton de bienveillante bonhomie, je pensebien que vous ne me remettez pas. Nous avons vieilli tous les deux.Et, quant à moi, j’avoue que j’aurais été fort empêché de vousreconnaître.

Marianne de Treguern jeta un regard sur lecordon de sa sonnette, mais elle n’y toucha point.

— Veuillez me dire, monsieur, murmura-t-elle,ce qui me procure l’honneur de votre visite.

Au lieu de répondre, Mr Privat poursuivit avecenjouement :

— Savez-vous qu’il y a une fière trotte dumarché des Innocents, où je demeure, à l’Allée des Veuves !Mes moyens ne me permettent pas de prendre comme cela des voituresà tout bout de champ ; je suis venu à pied. Si madame lamarquise voulait me le permettre…

Marianne de Treguern ne le laissa pasachever ; elle lui désigna de la main une chaise. Mais ilparaît que Mr Privat préférait les fauteuils ; il repoussa lachaise indiquée et roula une bergère au-devant de la marquise. Celafait, il s’assit en poussant un joyeux soupir et caressa, ma foi,son gilet à la papa, comme ces grands seigneurs de comédie qui ontun jabot pour le chiffonner savamment.

— Je connais beaucoup votre jeune voisin, MrStéphane Gontier, dit-il sans préambule et en regardant toujours lamarquise par-dessus ses lunettes rondes ; s’il avait voulu,j’aurais fait de lui un homme de loi.

— Je reçois rarement Mr Stéphane Gontier,interrompit Marianne de Treguern.

— Bah ! fit le petit homme ; mais ilparaît que c’est ainsi à Paris : on demeure porte à porte, etl’on se voit à peine. J’aurai le plaisir de vous amener plussouvent ce jeune homme, qui a de bons principes et de fort honnêtesmanières.

La marquise essaya de sourire.

— Est-ce pour cela que vous êtes venu,monsieur ? demanda-t-elle.

— J’aime les affaires, répliqua Mr Privat enremontant ses lunettes d’un coup de doigt sec et précis ; monpère était huissier audiencier près la sénéchaussée de Redon. Jesuis né là-dedans ; mon berceau était entouré de rôles et mapoitrine en s’ouvrant a respiré l’air des affaires ; c’est monair natal !

La voix de Mr Privat s’animait, et ses petitsyeux brillaient derrière ses besicles bleuâtres. La marquise avaitcroisé ses mains sur ses genoux. L’instinct de sa frayeur luidisait que derrière la bizarrerie de ces préliminaires on masquaitune attaque sérieuse. Elle attendait.

— Dans le cabinet de mon père, reprit le petithomme d’un accent ému, il y avait un casier, montant du plancherjusqu’au plafond et tout plein de cartons verts qui ne fermaientplus, tant ils étaient remplis ; il y avait des liassesserrées et jetées en tas dans les coins comme les gerbes d’unemoisson mûre ; il y avait des monceaux de papiers poudreuxdont la corne révoltée se crispait et qui étaient couverts jusquesur les marges d’une bonne écriture fine, pressée, mêlée,illisible… Tenez ! le dossier de votre famille, le dossier deTreguern, aurait empli ce boudoir à lui tout seul ! Ah !ah ! voilà ce que j’appelle un beau dossier ! Assez depapiers pour ruiner un roi, ou pour donner à un mendiant la fortuned’un prince, suivant le sort ! Eh bien ! madame, vous lecroirez si vous voulez, enfant que j’étais, j’avais déchiffré toutcela ! et tout cela ne me suffisait déjà plus !

Il se redressa sur sa bergère.

— Je voulais mieux ! s’écria-t-il avec unélan d’orgueil ; j’avais rêvé une affaire… mais une affairecomme on n’en voit pas ! quelque chose de compliqué,d’inextricable, un imbroglio à mille personnages, une sorte dedanse macabre tournant avec délire autour d’une montagned’or !

Ce petit homme n’avait pourtant pas l’air d’unpoète. Marianne de Treguern espéra un instant qu’il était fou. Nousdisons qu’elle espéra, parce que, malgré elle, le vague sentimentde frayeur dont nous avons parlé grandissait dans son esprit. MrPrivat s’était renversé tout au fond de sa bergère.

— Des intérêts qui se croisent, poursuivait-ilen savourant son rêve, qui se bifurquent, qui s’embrouillent commeun écheveau de fil ; des gens qui changent de nom, des actesde naissance perdus, des testaments falsifiés ; des vivantsqui se font passer pour morts et des morts qui reviennent ;des meurtres sur lesquels le temps a passé… une affaire, madame lamarquise, une affaire héroïque et splendide ! une luttenocturne et impitoyable comme il s’en livre, dit-on, entre lesIndiens dans les forêts de l’Amérique du Nord ! une batailleacharnée dans les limbes, un roman d’Anne Radcliffe, une épopée àla Milton ! des efforts insensés, des trahisons atroces, leCode civil aiguisé comme un glaive, le Code pénal tranchant commeune hache ! des sommes folles remuées à la pelle, desfantasmagories impossibles au milieu de notre mondeincrédule ! et moi tout seul, moi, entendez-vous, dans cettenuit profonde, perçant les ténèbres, je ne sais comment, avec desyeux de chat-huant, soulevant les voiles, démêlant les mystères etréunissant tous les fils de cette gigantesque intrigue dans la mainque voilà !

Il étendit en avant sa main sèche et ridéecomme la main d’une vieille femme.

— Comprenez-vous ? ajouta-t-il enessuyant son front où il y avait de la sueur.

— Non, murmura madame la marquise duCastellat, qui mentait peut-être.

Le petit homme ferma les yeux à demi et laregarda fixement. Tout cet enthousiasme qui l’entraînait naguèreétait tombé comme par magie.

— Non ? répéta-t-il en changeantbrusquement de ton ; au fait, tout le monde ne peut pas avoirles mêmes goûts que moi. Ce que je disais était pour répondre à laquestion que madame la marquise me faisait l’honneur de m’adresserau sujet du motif de ma visite. Un beau jour que je ne cherchaisplus, j’ai trouvé cette immense affaire rêvée par moi depuis monenfance. Le hasard m’y a donné un rôle, et si j’ai franchi le seuilde cet hôtel, c’est que madame la marquise est dans le même cas quemoi.

Marianne de Treguern fit un geste d’énergiquedénégation.

— Nous sommes au quinze août ! poursuivitle petit homme sans prendre garde à ce geste, et il y a vingt ans,jour pour jour, que votre jeune voisin Stéphane Gontier fut baptiséà la paroisse d’Orlan. Un autre enfant fut porté sur les fonts enmême temps que lui. Je viens de faire le voyage de Bretagne à Parisavec cet autre enfant qui est un beau gaillard, je vous en donne maparole ! je suis venu chez vous, madame la marquise, parcequ’il me plaît de savoir lequel de ces deux jeunes gens est votrefils, et lequel est Tanneguy, le dernier héritier de la maison deTreguern.

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