Une Fille du Régent

Chapitre 10LA VISITE.

Toute cette scène, comme nous l’avons dit, s’était passée dansla ruelle qui s’étendait sous les fenêtres d’Hélène ; elleavait donc entendu le bruit de la rixe, et, comme, au milieu detoutes ces voix, elle avait cru entendre celle du chevalier, elles’était approchée avec inquiétude de la fenêtre, lorsqu’en cemoment même la porte de sa chambre s’ouvrit, et madame Desrochesentra.

Elle venait prier Hélène de passer au salon, la personne quidevait lui faire visite étant arrivée.

Hélène tressaillit, et se sentit prête à défaillir. Elle voulutinterroger ; mais la voix lui manqua. Elle suivit donc madameDesroches, muette et tremblante.

Le salon dans lequel l’introduisait sa conductrice était sanslumière aucune, toutes les bougies en avaient été soigneusementéteintes, et la cheminée seule, dans laquelle brillait encore unreste de feu, lançait sur le tapis une lueur imperceptible qui nemontait pas jusqu’au visage. Encore madame Desroches prit-elle unecarafe et versa-t-elle, sur cette flamme mourante, un peu d’eau quifit rentrer la chambre dans une complète obscurité.

Alors madame Desroches, après avoir recommandé à Hélène den’avoir aucune crainte, se retira.

Un instant après, la jeune fille entendit une voix derrièrecette quatrième porte, qui ne s’était pas encore ouverte.

Elle tressaillit au son de cette voix.

Elle fit, presque malgré elle, quelques pas dans la direction decette porte, et écouta avidement.

– Est-elle prête ? disait la voix.

– Oui, monseigneur, répondit madame Desroches.

– Monseigneur ? murmura Hélène qui donc, monDieu ! va venir ici ?

– Ainsi elle est seule ?

– Oui, monseigneur.

– Prévenue de mon arrivée ?

– Oui, monseigneur.

– Nous ne serons pas interrompus ?

– Monseigneur peut compter sur moi.

– Et pas de lumière ?

– Obscurité complète.

On entendit les pas qui se rapprochaient, puis ilss’arrêtèrent.

– Voyons, franchement, madame Desroches, dit la voix,l’avez-vous trouvée aussi jolie qu’on le dit ?

– Plus belle que ne le peut se figurer Votre Altesse.

– Votre Altesse ! mon Dieu ! que dit-elle donclà ? murmura la jeune fille, prête à s’évanouir.

Au même instant la porte du salon grinça sur les gondsdorés ; un pas assez lourd, bien qu’étouffé par un épaistapis, fit, en s’approchant, craquer le parquet ; Hélènesentit tout son sang qui affluait vers son cœur.

– Mademoiselle, dit la même voix, veuillez, je vous prie,me recevoir et m’entendre.

– Me voici, murmura Hélène presque mourante.

– Vous êtes effrayée ?

– Je l’avoue, mon… dirai-je monsieur oumonseigneur ?

– Dites : Mon ami.

En ce moment sa main toucha celle de l’inconnu.

– Madame Desroches, êtes-vous là ? s’écria Hélène ense reculant malgré elle.

– Madame Desroches, reprit la voix, dites à mademoisellequ’elle est aussi en sûreté ici que dans un temple, devantDieu.

– Oh ! monseigneur, je suis à vos pieds,pardonnez-moi.

– Mon enfant, relevez-vous et asseyez-vous ici. MadameDesroches, fermez toutes les portes. Et maintenant, continual’inconnu, revenant à Hélène, donnez-moi votre main, je vousprie.

Hélène étendit sa main, qui rencontra, pour la seconde fois,celle de l’étranger, mais qui ne s’éloigna plus.

– On dirait qu’il tremble aussi, murmura-t-elle.

– Voyons, qu’avez-vous, dit l’inconnu ; est-ce que jevous fais peur, chère enfant ?

– Non, répondit Hélène ; mais, en sentant votre mainserrer la mienne, une sensation étrange… un frémissementincompréhensible.

– Parlez-moi, Hélène, dit l’inconnu avec une expression detendresse infinie. Je sais déjà que vous êtes belle ; maisc’est la première fois que j’entends le son de votre voix. Parlez,je vous écoute.

– Mais vous m’avez donc déjà vue ? demandagracieusement Hélène.

– Vous rappelez-vous qu’il y a deux ans l’abbesse desaugustines fit faire votre portrait ?

– Oui, je me souviens, par un peintre qui vint tout exprèsde Paris, à ce qu’on m’assura.

– Ce peintre, c’est moi qui l’avais envoyé à Clisson.

– Et ce portrait vous était destiné ?

– Ce portrait, le voici, répondit l’inconnu en tirant de sapoche une miniature que l’on ne pouvait voir, mais qu’il fittoucher à Hélène.

– Mais quel intérêt pouvez-vous avoir à faire faire, etensuite à garder ainsi le portrait d’une pauvreorpheline ?

– Hélène, répondit l’inconnu après un instant de silence,je suis le meilleur ami de votre père.

– De mon père ! s’écria Hélène. Est-il doncvivant ?

– Oui.

– Et je le verrai un jour ?

– Peut-être.

– Oh ! soyez béni, reprit Hélène en serrant à son tourles mains de l’inconnu ; soyez béni, vous qui m’apportez cettebonne nouvelle.

– Chère enfant ! murmura l’inconnu.

– Mais, s’il vit, continua Hélène avec un léger sentimentde doute, comment donc a-t-il tant tardé à s’informer de safille ?

– Il avait de vos nouvelles tous les mois ; et,quoique de loin, il veillait sur vous, Hélène.

– Et cependant, reprit Hélène avec un accent de respectueuxreproche, vous l’avouerez vous-même, depuis seize ans il ne m’a pasvue.

– Croyez, reprit l’inconnu, qu’il a fallu desconsidérations de la plus haute importance pour qu’il se privât dece bonheur.

– Je vous crois, monsieur ; ce n’est point à moid’accuser mon père.

– Non ; mais c’est à vous de lui pardonner, s’ils’accuse lui-même.

– À moi de lui pardonner ! s’écria Hélène étonnée.

– Oui ; et ce pardon, qu’il ne peut vous demanderlui-même, chère enfant, c’est moi qui viens vous le demander en sonnom.

– Monsieur, dit Hélène, je ne vous comprends pas.

– Écoutez-moi donc, dit l’inconnu.

– J’écoute.

– Oui, mais d’abord rendez-moi votre main.

– La voici.

Il y eut un instant de silence, comme si l’inconnu voulait, d’unseul coup, rappeler tous ses souvenirs ; puis ilcontinua :

– Votre père avait un commandement dans les armées du feuroi ; à la bataille de Nerwinde, où il avait chargé à la têtede la maison du roi, un de ses écuyers, nomméM. de Chaverny, tomba près lui, percé d’une balle ;votre père voulut le secourir ; mais la blessure étaitmortelle, et le blessé, qui ne s’abusait pas sur sa position, luidit en secouant la tête : « Ce n’est pas à moi qu’il fautpenser, mais à ma fille. » Votre père lui serra la main ensigne de promesse, et le blessé, qui s’était soutenu sur un genou,retomba et mourut, comme s’il n’eût attendu que cette assurancepour fermer les yeux. Vous m’écoutez, n’est-ce pas, Hélène ?interrompit l’inconnu.

– Oh ! vous le demandez ? s’écria la jeunefille.

– En effet, continua le narrateur, la campagne terminée, lepremier soin de votre père fut de s’occuper de la petiteorpheline ; c’était une charmante enfant de dix à douze ans,qui promettait à cet âge d’être belle comme vous l’êtes à présent.La mort de M. de Chaverny, son père, lui enlevait toutappui et toute fortune ; votre père la fit entrer dans lecouvent de la Visitation des dames du faubourg Saint-Antoine, etannonça d’avance que, lorsque l’âge de la pourvoir serait venu,c’était lui seul qui se chargeait de la dot.

– Merci, mon Dieu ! s’écria Hélène ; merci dem’avoir fait la fille d’un homme qui tenait si fidèlement sapromesse.

– Attendez, Hélène, reprit l’inconnu, car voici le momentoù votre père va cesser de mériter vos éloges.

Hélène se tut, et l’inconnu continua :

– Votre père, en effet, comme il s’y était engagé, veillasur l’orpheline, qui atteignit sa dix-huitième année ; c’étaitalors une adorable jeune fille, aussi votre père sentit-il que sesvisites au couvent devenaient plus fréquentes et plus longues qu’ilne convenait. Votre père commençait à aimer sa pupille ; sonpremier mouvement fut de s’effrayer de cet amour, car il songeait àla promesse qu’il avait faite à M. de Chaverny blessé etmourant, et il comprenait que c’était la mal tenir que de séduiresa fille ; aussi, pour lui venir en aide, chargea-t-il lasupérieure de s’informer d’un parti convenable à mademoiselle deChaverny, et apprit-il d’elle que son neveu, jeune gentilhomme deBretagne, ayant vu sa pensionnaire, en venant la visiter elle-même,en était devenu amoureux, et s’était déjà ouvert à elle du granddésir qu’il aurait d’obtenir sa main.

– Eh bien, monsieur ? demanda Hélène, voyant quel’inconnu hésitait à continuer :

– Eh bien, l’étonnement de votre père fut grand, Hélène,lorsqu’il apprit de la bouche même de la supérieure quemademoiselle de Chaverny avait répondu qu’elle ne voulait pas semarier, et que son plus vif désir était de demeurer dans le couventoù elle avait été élevée, et que le jour le plus heureux de sa vieserait celui où elle y prononcerait ses vœux.

– Elle aimait quelqu’un, dit Hélène.

– Oui, mon enfant, répondit l’inconnu, vous l’avezdeviné ; hélas ! on ne peut fuir sa destinée.Mademoiselle de Chaverny aimait votre père ; longtemps, ellerenferma son secret dans son cœur ; mais un jour que votrepère la pressait de renoncer à cet étrange projet de prendre levoile, la pauvre enfant, ne pouvant y tenir plus longtemps, luiavoua tout. Fort contre son amour, tant qu’il n’avait pas cru sonamour partagé, il faiblit lorsqu’il vit qu’il n’avait plus qu’àdésirer pour obtenir ; ils étaient si jeunes tous deux !– votre père avait vingt-cinq ans à peine, mademoiselle de Chavernyn’en avait pas encore dix-huit, – qu’ils oublièrent le monde entierpour ne se souvenir que d’une chose, c’est qu’ils pouvaient êtreheureux.

– Mais, puisqu’ils s’aimaient ainsi, demanda Hélène,pourquoi ne se mariaient-ils pas ?

– Parce que, répondit l’inconnu, toute union étaitimpossible entre eux à cause de la distance qui les séparait ;ne vous a-t-on pas dit, Hélène, que votre père était un très-grandseigneur ?

– Hélas ! oui, répondit Hélène, je le sais.

– Pendant un an, continua l’inconnu, leur bonheur futentier et dépassa leurs propres espérances ; mais au bout d’unan, Hélène, vous vîntes au monde, et…

– Et ?… murmura timidement la jeune fille.

– Et votre naissance coûta la vie à votre mère.

Hélène éclata en sanglots.

– Oui, continua l’inconnu d’une voix émue par sessouvenirs, oui, pleurez, Hélène, pleurez votre mère, c’était unesainte et digne femme, dont, à travers ses chagrins, ses plaisirs,ses folies peut-être, votre père, je vous le jure, a gardé un noblesouvenir ; aussi reporta-t-il sur vous tout l’amour qu’ilavait pour elle.

– Et cependant, dit Hélène avec un léger accent dereproche, mon père a consenti à m’éloigner de lui ; etcependant, depuis ma naissance, mon père ne m’a pas revue.

– Hélène, reprit l’inconnu, sur ce point, pardonnez à votrepère, car, sur ce point, il n’y a pas de sa faute ; vousvîntes au monde en 1703, c’est-à-dire au moment le plus austère durègne de Louis XIV. Votre père était déjà tombé dans ladisgrâce du roi, ou plutôt dans celle de madame de Maintenon, pourvous peut-être plus encore que pour lui. Il se décida à vouséloigner ; il vous envoya en Bretagne, vous confia à la bonnemère Ursule, supérieure du couvent où vous avez été élevée. Enfin,le roi Louis XIV étant mort, et toutes choses ayant changé enFrance, il s’est décidé à vous faire venir près de lui ;pendant toute la route, au reste, vous avez dû remarquer que sasollicitude veillait sur vous, et, aujourd’hui même, quand il a suque vous deviez arriver à Rambouillet, eh bien, il n’a pas eu lecourage d’attendre à demain, il est venu au-devant de vous,Hélène.

– Ô mon Dieu ! s’écria Hélène, serait-ilvrai ?

– Et, en vous revoyant, ou plutôt en vous écoutant, il acru entendre votre mère ; même visage, même pureté dansl’expression, même accent dans la voix. Hélène ! Hélène !soyez plus heureuse qu’elle, c’est du fond de son cœur qu’il ledemande au ciel.

– Ô mon Dieu ! s’écria Hélène, cette émotion dansvotre main qui tremble… Monsieur, monsieur, vous dites que mon pèreest venu au-devant de moi ?

– Oui.

– Ici, à Rambouillet ?

– Oui.

– Vous dites qu’il a été heureux de me revoir ?

– Oh ! oui, bien heureux.

– Mais ce bonheur-là ne lui a point suffi, n’est-cepas ? il a voulu me parler, il a voulu me dire lui-mêmel’histoire de ma naissance, il a voulu que je pusse le remercier deson amour, tomber à ses genoux, lui demander sa bénédiction !Oh ! s’écria Hélène eu s’agenouillant. Oh ! je suis à vospieds, bénissez-moi, mon père !

– Hélène, mon enfant, ma fille ! s’écria l’inconnu,oh ! pas à mes genoux, dans mes bras, dans mes bras !

– Oh ! mon père, mon père ! murmura Hélène.

– Et cependant, continua l’inconnu, cependant j’étais venudans une autre intention : j’étais venu décidé à tout nier, àrester un étranger pour toi ; mais, en te sentant là, près demoi, en serrant ta main, en écoutant ta voix si douce, je n’en aipas eu la force. Seulement ne me fais pas repentir de ma faiblesse,et qu’un secret éternel…

– Par ma mère, je vous le jure ! s’écria Hélène.

– Eh bien, c’est tout ce qu’il faut, reprit l’inconnu.Maintenant, écoutez-moi, car il faut que je vous quitte.

– Oh ! déjà, mon père ?

– Il le faut.

– Ordonnez, mon père, j’obéis.

– Demain, vous partirez pour Paris ; la maison quivous est destinée vous attend. Madame Desroches, qui a mesinstructions, vous y conduira, et là, au premier moment que melaisseront mes devoirs, j’irai vous voir.

– Bientôt, n’est-ce pas, mon père ? car n’oubliez pasque je suis seule au monde.

– Le plus tôt que je pourrai.

Et, approchant une dernière fois ses lèvres du front d’Hélène,l’inconnu y déposa un de ces suaves et chastes baisers qui sontaussi doux au cœur d’un père qu’un baiser d’amour est doux au cœurd’un amant.

Dix minutes après, madame Desroches rentra, une bougie à lamain. Hélène était agenouillée, et priait, la tête appuyée sur unfauteuil. Elle leva les yeux, et, sans interrompre sa prière, fitsigne à madame Desroches de poser la bougie sur la cheminée. MadameDesroches obéit et se retira.

Hélène pria quelques minutes encore, puis elle se leva, regardatout autour d’elle, car il lui semblait sortir d’un rêve ;mais tous les objets témoins de cette entrevue de la jeune filleavec son père étaient encore là présents et parlants pour ainsidire. Cette bougie solitaire apportée par madame Desroches, et quin’éclairait qu’à peine l’appartement, cette porte, toujours ferméejusque-là, et qu’en se retirant madame Desroches avait laisséeentrouverte, et, plus que cela encore, l’émotion profondequ’éprouvait la jeune fille, lui faisaient comprendre que cen’était pas un rêve dont elle sortait, mais un grand et réelévénement qui venait de s’accomplir dans sa vie.

Puis, au milieu de tout cela, le souvenir de Gaston revenait àson esprit. Ce père qu’elle craignait tant de voir, ce père si bonet si affectueux, ce père qui avait tant aimé lui-même et tantsouffert de son amour, ne contraindrait certes pas sa volonté.D’ailleurs, Gaston, sans être d’une race ni historique ni illustre,était le dernier rejeton d’une des plus vieilles familles de laBretagne ; plus que tout cela, elle aimait Gaston à mourir sielle était séparée de lui ; et si son père l’aimaitvéritablement, son père ne voudrait pas sa mort.

Il y avait peut-être bien aussi de la part de Gaston quelqueempêchement ; mais ces obstacles ne pouvaient être que légersen comparaison de celui qui eût pu s’élever de son côté. Cetobstacle s’aplanirait donc comme les autres ; et cet avenir,que les jeunes gens avaient entrevu si sombre, déjà redevenu pourHélène plein d’espérance, redeviendrait bientôt pour tous deuxplein d’amour et de bonheur.

Hélène s’endormit sur ces riantes pensées, et de sa veillejoyeuse, passa à de doux rêves.

De son côté, Gaston, rendu à la liberté avec force excuses de lapart de ceux qui l’avaient arrêté, et qui prétendaient l’avoir prispour un autre, était allé ramasser, plein d’anxiété, son habit etson manteau, qu’il avait, à sa grande joie, retrouvés à la mêmeplace ; puis, accourant aussitôt à l’hôtel du Tigreroyal, il s’était soigneusement enfermé dans sa chambre,et avait précipitamment ouvert son portefeuille. Son portefeuilleétait dans le même état où il l’avait laissé, parfaitement intact,et, dans la poche particulière, il retrouva la moitié de la pièced’or et l’adresse du capitaine la Jonquière, que, pour plus desûreté même, il brûla aussitôt.

Puis, sinon plus joyeux, du moins plus tranquille, attribuantl’événement de sa soirée à l’un de ces mille accidents qui peuventassaillir un promeneur nocturne, il se retira dans sa chambre, et,après avoir donné à Oven ses instructions pour le lendemain, il secoucha, murmurant le nom d’Hélène, comme Hélène avait murmuré lesien.

Pendant ce temps, deux voitures partaient de l’hôteldu Tigre royal : la première, dans laquelleétaient deux gentilshommes en livrée de chasse, était ardemmentéclairée, et précédée et suivie de deux piqueurs à cheval.

La seconde, sans lanternes, et qui renfermait un simplevoyageur, enveloppé de son manteau, suivait la première à deuxcents pas de distance sans la perdre un instant de vue. À labarrière de l’Étoile seulement, elles se séparèrent ; et,tandis que la voiture ardemment éclairée s’arrêtait au pied dugrand escalier du Palais-Royal, la voiture sans lumière s’arrêtaità la petite porte de la rue de Valois.

Toutes deux, d’ailleurs, étaient arrivées sans accidents.

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