Mansfield Park

Chapitre 8

 

Le désir de William de voir danser Fanny fit plus qu’uneimpression momentanée sur son oncle. L’espoir d’une occasion, queSir Thomas avait donné à ce moment, n’avait pas été donné pour êtreoublié ensuite. Il demeurait fermement désireux de satisfaire unsentiment si aimable — de satisfaire n’importe qui d’autre quisouhaiterait voir danser Fanny, et de donner du plaisir aux jeunesgens en général, et ayant réfléchi à la matière, et pris sarésolution calmement et indépendamment, le résultat en apparut lelendemain matin au déjeuner quand, après avoir rappelé et commentéce que son neveu avait dit, il ajouta :

— Je n’aimerais pas, William, que vous quittiez le Northampshiresans cette faveur. Je veux me donner le plaisir de vous voir dansertous les deux. Vous parliez des bals à Northampton, vos cousins yont assisté occasionnellement, mais cela ne vous conviendrait enaucune façon. La fatigue serait trop grande pour votre tante. Jepense que nous ne devons pas penser à un bal à Northampton. Unepartie de danse à la maison serait mieux appropriée, et si…

— Ah, mon cher Sir Thomas, interrompit Mme Norris, je savais cequi allait arriver. Je savais ce que vous alliez dire. Si la chèreJulia était à la maison, ou la très chère Mme Rushworth àSotherton, pour fournir une raison, une occasion pour une tellechose, vous seriez tenté de donner aux jeunes gens un bal àMansfield. Je sais que vous le seriez. Si elles étaient àla maison pour orner le bal, vous auriez un bal ce Noël. Remerciezvotre oncle, William, remerciez votre oncle.

— Mes filles, répondit Sir Thomas, s’interposant gravement, ontleurs plaisirs à Brighton, et, je l’espère, sont trèsheureuses : mais la danse que je pense donner à Mansfield serapour leurs cousins. Si nous étions tous assemblés, notresatisfaction serait plus complète, sans aucun doute, mais cetteabsence, en somme, ne doit pas exclure les autres du plaisir.

Mme Norris n’avait plus aucun autre mot à dire. Elle vit ladécision dans ses yeux, et sa surprise et sa vexation requirentquelques minutes de silence avant qu’elle puisse s’organiser etreprendre son sang-froid. Un bal à un tel moment ! Les fillesabsentes et elle-même non consultée ! Cependant elle avait leréconfort à portée de sa main. Elle devait faire chaquechose ; Lady Bertram serait évidemment épargnée de toutepensée et de tout effort, et tout retomberait sur elle.Elle aurait à faire les honneurs de la soirée, et cette réflexionlui rendit si vite une grande partie de sa bonne humeur qu’elle putse joindre aux autres, avant que leur joie et leurs remerciementsfussent tout à fait exprimés.

Edmond, William et Fanny chacun à leur façon, voyaient etespéraient dans ce prochain bal, autant de plaisir reconnaissantque Sir Thomas pouvait le désirer. Les sentiments d’Edmond étaientexprimés aussi. Son père n’avait jamais conféré une faveur oumontré une gentillesse qui fût à sa satisfaction,

Lady Bertram était parfaitement d’accord et contente et n’avaitpas d’objections à faire ; Sir Thomas l’assurait que cela nelui donnerait que peu de souci ; et elle lui certifia« qu’elle n’était pas du tout effrayée par ces ennuis et que,en vérité, elle ne pouvait imaginer qu’il y en aurait. »

Mme Norris était prête avec ses suggestions, comme pour luiindiquer quelle chambre elle pensait aussi être la plus adéquate,mais elle trouva déjà tout prévu ; et quand elle voulutémettre son avis au sujet du jour, il apparut que le jour étaitfixé aussi. Sir Thomas s’était amusé à dessiner complètement lesgrandes lignes du projet, et, dès qu’elle écouterait calmement, ilpourrait lire la liste des familles à inviter, dont il déduisait,en tenant compte de la brièveté de l’information, qu’il pourraitrassembler assez de jeunes gens pour former douze ou quatorzecouples ; et il pourrait détailler les considérations quil’avaient décidé de s’arrêter au 22, comme le meilleur jour àchoisir. William devait être à Portsmouth le 24 ; le 22 seraitdonc, en conséquent, le dernier jour de sa visite ; mais alorsque les jours étaient si peu nombreux, il n’eût pas été sage d’enchoisir un plus rapproché. Mme Norris fut obligée de se sentirsatisfaite d’avoir pensé juste de la même façon, et d’avoir été surle point de proposer le 22 elle-même, comme étant de loin lameilleure date pour le projet.

Le bal était maintenant une chose décidée et avant la soirée,une chose annoncée à tous ceux qu’elle concernait. Les invitationsfurent envoyées en hâte, et plus d’une jeune fille se coucha cesoir-là avec sa tête pleine de soucis heureux, aussi bien queFanny. Pour elle, les soucis étaient parfois presque au-dessus dela joie ; en peine et expérimentée, n’ayant que peu de moyensde choisir et peu de confiance dans son propre goût, le« comment serait-elle habillée ? » était un point dedouloureuse inquiétude ; et l’un des rares ornements qu’ellepossédât, une très belle croix d’ambre que William lui avaitapportée de Sicile, était sa grande détresse, car elle n’avait riend’autre qu’un morceau de ruban pour la fixer ; et bien qu’ellel’eût portée une fois de cette façon, cela conviendrait-il pour unetelle occasion, au milieu de tous les riches bijoux que, elle lesupposa, toutes les autres jeunes filles porteraient. Et cependant,ne pas la porter ! William aurait désiré lui acheter une bellechaîne d’or aussi, mais le projet était au delà de ses moyens et,en conséquence ne pas porter la croix pourrait le vexer. C’étaientdes considérations anxieuses ; assez pour calmer son espritmême à la pensée d’un bal donné principalement en sa faveur.

Pendant ce temps les préparatifs continuaient, et Lady Bertramcontinuait de s’asseoir sur son sopha sans être dérangée par eux.Elle eut quelques visites de la gouvernante, et sa servante dut sehâter de lui confectionner une nouvelle robe. Sir Thomas donnaitles ordres et Mme Norris courait partout, mais cela ne gênaitnullement l’affaire.

Edmond était à ce moment particulièrement soucieux, son espritétait profondément occupé par la considération de deux événementsimportants de sa vie, qui allaient fixer son destin : entréedans les ordres et mariage — événements d’un caractère tellementsérieux que le bal, qui serait très certainement rapidement suivide l’un d’eux, lui apparaissait moindre à ses yeux qu’à ceux den’importe quelle autre personne de la maison. Le 23, il allait chezun ami à Peterborough, qui était dans la même situation que lui, etils allaient recevoir les ordres dans le courant de la semaine dela Noël. La moitié de sa destinée serait alors déterminée — maisl’autre moitié pouvait ne pas être aussi douce à accomplir. Sesdevoirs seraient établis, mais la femme qui devrait animer,partager et récompenser ces devoirs pouvait encore êtreinaccessible. Il connaissait sa propre pensée, mais il n’était pastoujours certain de connaître Mlle Crawford. Il y avait des pointssur lesquels ils n’étaient pas complètement d’accord, il y avaitdes moments où elle ne semblait pas favorable, et bien que faisantconfiance entièrement à son affection, à une conclusion dans undélai très court, il éprouvait beaucoup de sentiments anxieux,beaucoup d’heures de doute quant au résultat. Sa conviction de seségards pour lui était quelquefois très forts ; il pourraitregarder en arrière vers une longue période d’encouragement, etelle était aussi parfaite dans un attachement désintéressé que danstoute autre chose. Mais à d’autres moments, des doutes et desalarmes se mélangeaient à ses espoirs, et quand il songeait à sonmanque d’inclination pour l’intimité et la retraite, sa préférencedécidée pour une vie à Londres, que pouvait-il espérer d’autrequ’un refus déterminé ? À moins que ce ne soit une acceptationencore moins bonne, demandant de tels sacrifices à sa situation età son métier, que sa conscience dût le lui défendre.

L’issue de tout dépendait d’une question : L’aimait-elleassez fortement pour dépasser des points qui avaient toujours étéessentiels ? L’aimait-elle assez fortement pour qu’ils fussentplus essentiels ? Et cette question, qu’il se répétaitcontinuellement, quoiqu’elle eût le plus souvent un« oui » comme réponse avait aussi parfois son« non ».

Mlle Crawford allait bientôt quitter Mansfield, et à cetteoccasion le « oui » et le « non » alternaientplus fréquemment. Il avait vu briller ses yeux lorsqu’elle parlaitde la lettre de sa chère amie, qui lui promettait une longue visiteà Londres, et de la gentillesse d’Henry, qui s’engageait à resteroù il était afin qu’il pût l’accompagner là-bas, il l’avait entenduparler du plaisir d’un tel voyage avec une animation qui voulaitdire « non ». Mais ceci s’est passé au cours de lajournée décisive, dans la première heure de joie quand rien d’autrene comptait à ses yeux que les amis qu’elle allait voir. Depuis, ill’avait entendu s’exprimer différemment, avec d’autres sentiments,des sentiments plus contrôlés, il l’a entendu dire à Mme Grantqu’elle la quitterait avec regret ; qu’elle commençait àpenser, que ni les amis, ni les plaisirs qu’elle allait retrouver,ne valaient ceux qu’elle laissait derrière elle, et que, bienqu’elle se sentît obligée de partir, elle savait déjà qu’elleéprouverait de la joie, là-bas, quand elle pourrait prévoir lemoment de son retour à Mansfield. N’y avait-il pas des« oui » dans tout ceci ?

Ayant à peser, arranger et réarranger pareilles choses, Edmondne pouvait pas s’intéresser énormément à la soirée que le reste dela famille attendait avec un tel intérêt. Mise à part la joie deses deux cousins, cette soirée n’avait pas plus de valeur pour luique n’importe quelle autre réunion des deux familles. Chaqueréunion apportait l’espoir d’une confirmation quelconque ;mais le tourbillon de la salle de bal ne serait peut-être pasparticulièrement favorable à l’expression des sentiments sérieux.L’engager précisément pour les deux premières danses, c’était lapossibilité d’un bonheur personnel qu’il sentait en son pouvoir, etla seule préparation pour le bal à laquelle il pouvait prendrepart, en dépit de tout ce qui se passait autour de lui en rapportavec la fête, depuis le matin jusqu’au soir.

Jeudi était le jour du bal, et le mercredi matin, Fanny, encoreincapable de choisir ce qu’elle devrait mettre, se décida àdemander conseil aux plus compétents, et s’adressa à Mme Grant et àsa sœur dont le bon goût généralement reconnu, l’aiderait à êtreirréprochable, et comme Edmond et William étaient partis pourNorthampton, elle avait des raisons de penser que M. Crawford leserait de même. Elle descendit vers le presbytère, ne craignant pasde se risquer à une conversation privée ; et le secret d’unetelle conversation était de première importance pour Fanny, plusqu’à moitié honteuse de ses propres préoccupations.

Elle rencontra Mlle Crawford à quelques yards du presbytère.Comme celle-ci s’apprêtait à lui rendre visite, et comme il luisemblait que son amie, obligée qu’elle était d’insister sur leretour, n’abandonnait sa promenade qu’à contre-cœur, elle expliqual’objet de sa visite immédiatement et observa, que si elle voulaitêtre assez aimable pour lui donner son opinion cela pourrait aussibien se faire à l’extérieur qu’à l’intérieur. Mlle Crawford parutenchantée de sa demande et pressa Fanny, d’une façon beaucoup pluscordiale qu’avant, de retourner avec elle et proposa qu’ellesaillent dans sa chambre où elles pourraient avoir une causetteconfortable sans déranger le Docteur et Mme Grant, qui étaientensemble au salon. Ceci était précisément un plan qui convenait àFanny ; et avec une grande gratitude de son côté pour unecomplaisance si gentille et si vive, elles entrèrent et montèrent àl’étage, et furent bientôt absorbées par le sujet qui lesintéressait. Mlle Crawford, flattée de cet appel, lui dévoua lemeilleur de son jugement et de son bon goût, rendit tout facile parses suggestions et essaya de rendre tout agréable à Fanny par sonencouragement. La toilette se trouva décidée dans ses grandeslignes. — « Mais allez-vous porter la croix de votre frèrecomme collier ? » dit Mlle Crawford, « ne porterezvous pas la croix de votre frère ? » Et tandis qu’elleparlait, elle défaisait un petit paquet, que Fanny avait remarquédans sa main quand elles s’étaient rencontrées. Fanny lui racontases désirs et ses doutes à ce point ; elle ne savait pas sielle devait porter, ou ne pas porter la croix. On répondit pourelle, en plaçant une petite boîte à frivolités devant elle et enlui demandant de choisir parmi plusieurs chaînes et colliers en or.Tel était le paquet dont Mlle Crawford était pourvue et c’était làl’objet de sa visite ; et de la manière la plus aimable ellepressait maintenant Fanny d’en prendre une pour la croix et de lagarder pour l’amour d’elle, disant toutes les choses qu’elle putimaginer pour écarter les scrupules qui avaient d’abord faitreculer Fanny avec un mouvement d’horreur devant laproposition.

— Vous voyez quelle collection j’ai, dit-elle, je n’en emploiepas la moitié. Je ne vous offre que du vieux. Vous devez excusermon sans-gêne et me rendre service.

Fanny résistait toujours, de tout son cœur. Le don avait trop devaleur. Mais Mlle Crawford persévéra tant, discuta le cas avec tantd’arguments si sérieux et si affectueux appuyés sur la tête deWilliam, sur la croix, sur le bal et sur elle-même qu’à la fin elleeut gain de cause. Fanny se trouva obligée de céder afin qu’elle nepût être accusée d’orgueil, d’indifférence ou d’autrespetitesses ; et ayant avec une humble répugnance donné sonconsentement, elle se mit à faire une sélection. Elle regarda,regarda, désirant trouver celle qui avait le moins de valeur ;et était enfin déterminée à faire son choix, quand elle crut qu’uncollier se trouvait devant ses yeux plus souvent que les autres.C’était un collier en or, joliment arrangé, et bien que Fanny eûtpréféré une chaîne plus longue et plus simple comme étant plusadaptée à son but, elle espérait avoir choisi celle que MlleCrawford désirait garder le moins. Mlle Crawford manifesta saparfaite approbation par un sourire ; et se dépêcha decompléter le don en lui mettant le collier et en lui faisant voirl’effet qu’il faisait sur elle. Fanny n’aurait pu formuler lamoindre opposition et exception faite de ce qu’il lui restait descrupules, était extrêmement heureuse d’une acquisition siappropriée. Elle aurait peut-être préféré être l’obligée d’uneautre personne. Mais cela était un sentiment bas. Mlle Crawfordavait devancé ses désirs avec une gentillesse qui prouvait qu’elleétait une amie.

— Quand je porterai ce collier, je penserai toujours à vous,dit-elle, je penserai combien vous étiez aimable.

— Vous devez également penser à quelqu’un d’autre quand vous leporterez, répliquait Mlle Crawford. Vous devez aussi penser à monfrère, car la pensée venait d’abord de lui. Il me la donna, et avecle collier je vous passe tous les devoirs de vous souvenir dupremier donneur. Cela doit être un souvenir de famille. La sœur nepeut être dans vos pensées sans que le frère n’y soit aussi.

Fanny, grandement étonnée et pleine de confusion, auraitinstantanément retourné le cadeau. Prendre ce qui avait été lecadeau d’une autre personne, d’un frère, encore, impossible !Cela ne devait pas être. Avec une avidité et un embarras assezdivertissants pour sa compagne, elle remit la chaîne sur le carton,et semblait résolue à ne pas en perdre une autre.

— Ma pauvre enfant, dit-elle en riant, de quoi avez-vouspeur ? Croyez-vous que Henry considérerait ce collier mien ets’imaginerait qu’il n’est pas venu honnêtement en votrepossession ? Ou imaginez-vous qu’il serait trop flatté de voirle collier à votre gorge, collier qu’il acheta il y a trois ansavant qu’il ne sût qu’une telle gorge existait ? Ou peut-être,et elle eut un air espiègle, croyez-vous qu’il y a une conspirationentre nous et que ce que je fais maintenant je le fais à son désiret à sa connaissance.

Fanny protesta absolument contre de telles pensées tout enrougissant beaucoup.

— Bien, alors, répliqua Mlle Crawford, très sérieusement et sansla croire entièrement, pour me convaincre que vous n’y suspectezpas de piège et aussi confiante que je vous ai toujours trouvée,prenez ce collier et n’en dites pas un mot de plus. Le fait quec’est un cadeau de mon frère ne doit faire aucune différence pourvous, comme, je vous l’assure, cela n’en fait pas dans ma volontéde m’en séparer. Il me donne toujours une chose ou l’autre. J’aitant de cadeaux innombrables de lui que je ne pourrais les compter,ou lui en rappeler la moitié. Et pour ce qui est de ce collier, jene crois pas que je l’ai porté six fois ; il est très joli,mais je n’y pense pas ; et bien que vous eussiez été aussibien même avec n’importe quel autre bijou de la boîte, il se faitque vous avez choisi précisément celui, dont, si j’avais unepréférence, je me séparerais volontiers et que je préfère voir envotre possession plutôt qu’à n’importe qui d’autre. Ne vous yopposez plus, je vous en supplie, ce petit rien ne vaut pas lamoitié de tant de paroles.

Fanny n’osa pas s’opposer plus longtemps, et avec desremerciements renouvelés mais moins heureux accepta de nouveau lecollier, car il y avait une expression dans le regard de MlleCrawford qui ne pouvait pas la satisfaire.

Il lui était impossible de rester insensible au changement demanières de M. Crawford à son égard. Il y avait longtemps qu’ellene l’avait vu. Il essayait évidemment de lui plaire ; il étaitgalant, il était attentif — il était, en quelque sorte, comme ilavait été avec ses cousines — il voulait, croyait-elle, duper satranquillité, comme il avait dupé ses cousines : quant àsavoir s’il n’avait rien à voir avec le collier ! Elle nepouvait se convaincre qu’il n’y était pour rien, car Mlle Crawford,complaisante en tant que sœur, était insouciante en tant que femmeet qu’amie.

Elle retourna maintenant à la maison en réfléchissant et endoutant, et sentant que la possession de ce qu’elle avait tellementdésiré n’apportait pas beaucoup de satisfaction. C’est avec unchangement plutôt qu’une diminution de souci qu’elle reprit lechemin qu’elle avait foulé avant.

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