Mansfield Park

Chapitre 3

 

Indépendamment de Vœux d’Amants, le retour de SirThomas avait provoqué de brusques changements dans les habitudes dela famille. Sous sa direction, Mansfield ne se reconnaissait plus.Quelques-uns de ses pensionnaires renvoyés et la raison de beaucoupd’autres attristée, ce n’était plus que monotonie et mélancolie encomparaison du passé — une sombre réunion de famille rarementégayée. Il y avait peu de rapports avec le presbytère. Sir Thomas,généralement peu avide d’intimités en général, étaitparticulièrement peu enclin, en ce moment, à voir qui que ce fût,sauf à un endroit. Les Rushworth étaient la seule addition qu’ilsollicitait au cercle de famille.

Edmond ne se demandait pas pourquoi les sentiments de son pèreétaient tels, pas plus qu’il ne regrettait quelque chose, àl’exclusion des Grant.

— Mais eux, fit-il observer à Fanny, ont le droit de se montrermécontents. Ils semblent nous appartenir, ils semblent faire partiede nous. Je souhaiterais que mon père fût plus sensible àl’attention dont ils ont entouré ma mère et mes sœurs pendant sonabsence. J’ai peur qu’ils ne se sentent négligés, mais à vrai dire,mon père les connaît à peine. Ils n’étaient pas encore ici depuisun an lorsqu’il quitta l’Angleterre. S’il les connaissait mieux, illes apprécierait à leur juste valeur, car ils sont, en vérité,exactement le genre de monde qu’il aimerait. Nous aurionsquelquefois grand besoin d’animation parmi nous ; mes sœurssemblent avoir perdu la raison, et Tom n’est certainement pas dansson assiette. Le Dr. et Mme Grant nous distrairaient et les soiréespasseraient plus gaiement, même pour mon père.

— Pensez-vous ? dit Fanny. À mon sens, mon oncle n’aimeraitaucune addition. Je pense qu’il réalise la grande tranquillité dontvous parlez, et que le repos de son propre cercle de famille esttout ce qu’il désire. Et il ne me semble pas que nous soyons plussérieux qu’avant — je veux dire avant que mon oncle ne partît àl’étranger. Aussi loin que je me souvienne, c’était toujours à peuprès la même chose. Il n’y avait jamais beaucoup de rires en saprésence : ou, s’il y a une différence, elle ne signifie riende plus que celle qu’une absence a pour effet de produire aupremier moment. Il doit y avoir une sorte de réserve ; mais jen’ai aucune souvenance de joyeuses soirées d’autrefois, sauflorsque mon oncle était en ville. Aucun enfant n’est joyeux, jepense, lorsque ceux qui l’élèvent sont à la maison.

— Je crois que vous avez raison, Fanny, répondit-il après unebrève hésitation. Je crois que nos soirées sont redevenues cequ’elles étaient au lieu d’avoir un nouveau caractère. Leurnouveauté avait résidé dans leur animation. Ce que peuvent fairequelques semaines de différence ! Je me suis déjà surpris à medemander si tout cela avait bien été réel !

— Je suppose que je suis plus grave que les autres, réponditFanny. Les soirées ne me paraissent pas longues. J’adore entendremon oncle parler des Indes. Je pourrais l’écouter des heuresdurant. Il m’intéresse beaucoup plus que d’autres choses ne peuventle faire, mais là, je suis différente des autres, mesemble-t-il.

— Pourquoi dites-vous cela ? demanda-t-il en souriant.Voulez-vous vous entendre dire que la seule différence entre vouset les autres réside dans le fait que vous êtes plus sage et plusprudente qu’eux ? Mais quand avez-vous jamais, vous ou uneautre personne, reçu un compliment de moi, Fanny ? Alleztrouver mon père, si vous désirez être complimentée. Il vousdonnera satisfaction. Demandez à votre oncle ce qu’il en pense etvous entendrez assez de compliments sur votre personne.

Pareil langage était si nouveau pour Fanny, qu’elle se trouvafort embarrassée.

— Votre oncle vous trouve très jolie, chère Fanny, et là résidetoute la question. Quelqu’un d’autre que moi en aurait dit plus, etquelqu’un d’autre que vous aurait pensé qu’on ne la trouvait pasjolie avant ; la vérité est que votre oncle ne vous a jamaisadmirée jusqu’à présent. Mais maintenant ! Votre tempéraments’est tellement affirmé ! et vous avez acquis un telmaintien ! et votre silhouette ! Non, Fanny, ne vousméprenez pas à ce propos, il s’agit de votre oncle. Si vous nepouvez supporter l’admiration d’un oncle, qu’allez-vousdevenir ? Vous devez réellement commencer à vous fortifierdans l’idée que vous êtes agréable à regarder. Vous devez essayerde ne pas vous en faire au sujet de votre évolution en unecharmante petite femme.

— Oh ! ne parlez pas ainsi, ne parlez pas ainsi !s’écria Fanny, plus affligée qu’il ne pouvait le penser.

Mais, voyant sa détresse, il abandonna le sujet et poursuivitplus sérieusement :

— Votre oncle est disposé à vous plaire en toute chose ; etje voudrais seulement que vous lui parliez un peu plus. Vous êtesl’une de celles qui sont trop silencieuses à nos veillées.

— Mais je lui parle plus que je n’avais l’habitude de le faire.J’en suis sûre. Ne m’avez-vous pas entendu le questionner hier soirau sujet de la traite des esclaves ?

— Si, en effet, et j’espérais voir cette question suivied’autres. Votre oncle eût été rempli d’aise d’avoir à répondre àplus de demandes.

— Et je voulais le faire, mais il y avait un silence ! Etpendant que mes cousins, assis, sans dire un mot, semblaient sedésintéresser du sujet, d’une façon qui ne me plaisait pas, j’aipensé que mon audace aurait pu paraître un désir de me mettre àl’avant-plan, à leur dépens, en montrant une curiosité et unplaisir qu’il aurait pu souhaiter trouver chez ses filles.

— Mlle Crawford avait parfaitement raison à votre endroitlorsqu’elle disait de vous, l’autre jour, que vous redoutiez leséloges autant que les autres femmes les recherchaient. Nous noustrouvions au presbytère, parlant de vous, et telles furent sesparoles. Elle a un discernement profond. Je ne connais personne quipuisse mieux qu’elle définir les caractères. Pour une si jeunefemme, c’est remarquable. Elle vous comprend certainement mieux quevous n’êtes comprise par la plus grande partie de ceux qui vousconnaissent depuis si longtemps. Je me demande ce qu’elle pense demon père ! Elle doit l’admirer en tant que bel homme. Il al’air très gentleman, il est plein de dignité, il a des manièresréservées ; mais, sans doute, de se voir si rarement, saréserve pourrait-elle peut-être se teinter d’une légère répulsion.S’ils pouvaient se trouver plus souvent ensemble, je suis sûrqu’ils s’apprécieraient mutuellement. Il aimerait sa vivacité, etelle a le talent de faire cas de son pouvoir. J’aurais aimé qu’ilsse rencontrent plus souvent. J’espère qu’elle ne suppose pas qu’ily ait quelque animosité de sa part.

— Elle doit se sentir trop sûre d’elle-même par rapport au restedes autres, dit Fanny au milieu d’un soupir, pour avoir quelqueappréhension de ce genre. Le désir de Sir Thomas de se retrouveruniquement au milieu des siens, au début, est trop naturel pourqu’elle puisse en prendre ombrage. D’ici peu de temps, j’oseraisparier que nous nous rencontrerons de la même façon qu’avant,quelles que soient les circonstances.

— C’est le premier mois d’octobre qu’elle passe au pays depuisson enfance. Je n’appelle pas Tunbridge ou Cheltenham le pays.Novembre est encore plus dur à passer, et j’ai pu voir que MmeGrant a peur de trouver Mansfield triste à l’approche del’hiver.

Fanny aurait pu dire beaucoup de choses, mais il était plus sagede n’en rien faire et de laisser intactes toutes les ressources deMlle Crawford, ses qualités, ses raisonnements, son importance, sesamis, sans cela elle pourrait s’attirer quelque observationdésagréable. La bonne opinion que Mlle Crawford avait d’elle-mêmeméritait à peine quelque ménagement, et elle se mit à parlerd’autre chose.

— Demain, je pense, mon oncle dîne à Sotherton, et vous et M.Bertram aussi. Nous serons peu nombreux à la maison. J’espère quemon oncle continuera à aimer M. Rushworth.

— Ceci est impossible, Fanny. Il l’aimera moins après la visitede demain, car nous serons restés cinq heures en sa compagnie. Jeredouterais la stupidité du jour, s’il n’y avait un plus grandmalheur à suivre l’impression que cela laissera à Sir Thomas. Il nepeut se fourvoyer plus longtemps. Je le regrette pour eux tous, etje donnerais volontiers quelque chose pour que Rushworth et Mariane se soient jamais rencontrés.

À ce propos, en effet, le désappointement menaçait Sir Thomas.Ni toute sa bonne volonté vis-à-vis de M. Rushworth, ni toute ladéférence de M. Rushworth vis-à-vis de lui-même, ne pourraientl’empêcher de discerner bien vite la vérité : que M. Rushworthétait un jeune homme inférieur, aussi ignorant en affaires qu’enlivres, sans opinions fixées et semblant ne pas s’en rendre comptelui-même.

Il avait espéré un beau-fils très différent ; et ilcommença à songer à Maria d’une façon plus grave. Il essaya decomprendre ses sentiments. Il ne lui fallut que peu d’observationpour se rendre compte que, dans leur cas, l’indifférence était lemeilleur état dans lequel ils puissent se trouver. L’attitude deMaria envers M. Rushworth était négligente et froide. Elle nepouvait pas l’aimer, elle ne l’aimait pas. Sir Thomas résolut delui parler sérieusement. Aussi avantageuse que pût être l’alliance,aussi longues et aussi publiques qu’aient été les fiançailles, lebonheur de la jeune fille ne pouvait leur être sacrifié. M.Rushworth avait peut-être été accepté sans être assez connu et,maintenant, le connaissant mieux, elle se repentait.

Sir Thomas s’adressa à elle avec une solennelle amabilité, illui dit ses craintes, s’enquit de ses vœux, l’engagea à êtrefranche et sincère et l’assura que chaque désagrément seraitsurmonté et les liens entièrement rompus si leur perspective larendait malheureuse. Il agirait pour elle et la libérerait.

Maria eut un mouvement de lutte en l’écoutant, mais rien qu’unmoment ; quand son père se tut, elle était capable de donnerimmédiatement sa réponse, d’une façon décisive et sans aucuneagitation apparente. Elle le remercia pour sa grande prévenance, sapaternelle bonté, mais il faisait complètement erreur en supposantqu’elle eût le moindre désir de briser son engagement ou qu’elleait ressenti le moindre changement dans son opinion ou dans sessentiments depuis qu’elle l’avait contracté. Elle avait la plushaute estime pour le caractère, les dispositions et les qualités deM. Rushworth, et elle ne doutait aucunement qu’elle serait heureuseavec lui.

Sir Thomas était satisfait. Trop content pour être satisfait,peut-être, et pour presser les choses, pour autant que son opinionpût être dictée aux autres. C’est une alliance qu’il n’aurait puabandonner sans peine, et il raisonnait ainsi : M. Rushworthétait assez jeune pour s’améliorer. M. Rushworth devraits’améliorer et s’améliorerait au contact de la bonne société et siMaria pouvait maintenant parler avec tant d’assurance de sonbonheur avec lui, parlant certainement sans la prévention etl’aveuglement de l’amour, il valait mieux la croire. Sessentiments, probablement, n’étaient pas intenses — il ne les avaitjamais supposés tels — mais son confort n’en serait pas moindrepour cela et si elle pouvait se passer de voir chez son mari uncaractère ferme et brillant, chaque autre chose serait certainementen sa faveur. Une jeune femme bien éduquée, qui ne s’est pas mariéepar amour, est en général des plus attachée à sa propre famille etle rapprochement de Sotherton et de Mansfield devait naturellementêtre la grande tentation et serait, en toute probabilité, unesource continuelle des plus aimables et des plus innocentsplaisirs. Tels étaient ou à peu près, les raisonnements de SirThomas, heureux d’échapper aux ennuis embarrassants d’une rupture,l’étonnement, les réflexions, les reproches qui s’en seraientsuivis ; heureux d’assurer un mariage qui pourrait luiapporter une telle recrudescence de respectabilité et d’influenceet heureux de penser que chacune des dispositions de sa fille étaitdes plus favorable à ce projet.

L’entretien se termina d’une façon aussi avantageuse pour elleque pour lui. Elle était dans un état d’esprit à se sentirsatisfaite d’avoir assuré son destin sans possibilité de recul etde s’être engagée de nouveau envers Sotherton, d’être sauvée de lapossibilité de donner à Crawford le triomphe de gouverner sesactions et de détruire ses projets, et ancrée dans sa fièrerésolution, déterminée uniquement à se conduire plus prudemmentavec M. Crawford dans le futur, de manière à ce que son père nepuisse plus la suspecter de nouveau.

Si Sir Thomas en avait appelé à sa fille dans les trois ouquatre premiers jours qui suivirent le départ de Henry Crawford deMansfield, avant que ses sentiments se fussent calmés, avantqu’elle ait eu le temps d’abandonner tout espoir ou qu’elle aitrésolu définitivement de supporter son rival, sa réponse aurait puêtre différente, mais après trois ou quatre autres jours, lorsqu’ilne revint pas, lorsqu’il n’y eut ni lettre, ni message, ni aucunsymptôme d’un cœur attendri, aucun espoir d’une améliorationproduite par la séparation, son esprit devint assez froid pourchercher tout le réconfort que l’orgueil et la revanche sursoi-même peuvent donner.

Henry Crawford avait détruit son bonheur, mais il ne devait pasle savoir, il ne devait pas détruire aussi son crédit, saréputation, sa prospérité. Il ne devait pas avoir à penser que,pour lui, elle souffrait dans sa retraite de Mansfield, rejetantSotherton et Londres, indépendance et splendeur, à cause de lui.L’indépendance lui était maintenant plus nécessaire que jamais etson absence plus que jamais ressentie à Mansfield, elle se sentaitde moins en moins capable de supporter la contrainte imposée parson père, et la liberté que l’absence de celui-ci avait apportéeétait maintenant devenue absolument nécessaire. Elle devait selibérer de lui et de Mansfield aussi rapidement que possible ettrouver dans la fortune et ses conséquences — l’agitation et lemonde — la consolation d’un esprit blessé. Elle était complètementdéterminée et ne changerait pas.

En regard de ces sentiments, un délai — fût-ce un délai en vued’assurer une meilleure préparation — aurait été un mal, et M.Rushworth aurait pu difficilement être plus impatient qu’elle pourle mariage. Elle était prête en tout ce qui concernait lesimportants préparatifs moraux, étant décidée au mariage par sahaine du foyer, de la contrainte et de la tranquillité, par lapeine d’une déception sentimentale et le mépris pour l’hommequ’elle allait épouser. Le reste pouvait attendre. Les préparatifspour les nouvelles voitures et l’ameublement pouvaient attendreLondres et le printemps, quand son propre goût aurait eu le tempsde mieux s’affiner.

Étant d’accord dans ce sens pour le principal, il apparutrapidement qu’un nombre très restreint de semaines pourraientsuffire à tous les arrangement qui devaient précéder lemariage.

Mme Rushworth était tout à fait prête à se retirer et à laisserla voie libre à l’heureuse jeune femme que son cher fils avaitchoisie et, très tôt en novembre, elle transporta sa personne, saservante, son valet de pied et son chariot — avec une allure desplus douairière — jusque Bath, pour y faire étalage, dans sessoirées là-bas, des merveilles de Sotherton et, dans l’animationd’une partie de cartes, en jouir autant que si elle était sur leslieux — et, avant le milieu de ce même mois eut lieu la cérémoniequi donnait une autre maîtresse à Sotherton.

Ce fut réellement un beau mariage. La mariée était trèsélégamment habillée — les deux demoiselles d’honneur étaientvraiment moins bien. Sa mère s’était munie de sels, prévoyantqu’elle serait émue, sa tante essaya de pleurer, et le service futlu par le Dr. Grant d’une façon impressionnante. Rien ne put êtrecritiqué quand les voisins discutèrent la question, excepté que lavoiture qui conduisit la mariée, le mari et Julia de la porte del’église à Sotherton était celle que M. Rushworth avait employéedouze mois auparavant. Dans chaque autre détail, l’étiquette de lajournée supportait la plus stricte investigation.

C’était fait, et ils étaient partis. Sir Thomas éprouvait cequ’un père anxieux doit ressentir et, en fait, éprouvait beaucoupde l’émotion que sa femme avait appréhendée pour elle-même et àlaquelle elle avait heureusement échappé. Mme Norris, des plusheureuse d’apporter son aide dans les devoirs de ce jour — enpassant au Park pour soutenir moralement sa sœur — et de boire unou deux verres supplémentaires à la santé de M. et Mme Rushworth —était toute joyeuse, car elle avait fait le mariage, et personnen’aurait pu supposer, d’après son triomphe plein de confiance,qu’elle ait jamais de sa vie entendu parler de mésentente conjugaleou qu’elle ait pu avoir la moindre connaissance intime de l’étatd’esprit de sa nièce, qui avait été élevée sous ses yeux.

Le plan du jeune couple était de partir pour Brighton aprèsquelques jours et d’y prendre là une maison pour quelques semaines.Chaque endroit public était nouveau pour Maria, et Brighton estpresque aussi gai en hiver qu’en été. Quand la nouveauté del’amusement de cet endroit serait épuisé, il serait temps de serendre sur la scène plus importante de Londres.

Julia avait l’intention d’aller avec eux à Brighton. Depuis quela rivalité entre les deux sœurs avait cessé, elles avaientgraduellement retrouvé une grande partie de leur mutuelle bonneentente et étaient au moins assez amies pour que chacune d’ellessoit extrêmement contente de passer quelque temps avec l’autre.Avoir une autre compagnie que celle de M. Rushworth était de lapremière nécessité pour sa femme, et Julia était tout aussi avidede nouveauté et de plaisir que Maria, quoiqu’elle n’ait pas dûtravailler autant pour les obtenir et qu’elle pût mieux supporterune situation subalterne.

Leur départ provoqua un autre changement matériel à Mansfield,un vide qui nécessita quelque temps pour être comblé. Le cercle defamille se rétrécit beaucoup, et bien que Mlle Bertram y eût endernier lieu ajouté sa gaieté, elles ne purent qu’être regrettées.Elles manquèrent même à leur mère, et combien plus à leur cousineau cœur tendre, qui erra autour de la maison et pensa à elles etressentit pour elles un affectueux regret, qu’elles n’avaientjamais rien fait pour mériter.

Auteurs::

Les cookies permettent de personnaliser contenu et annonces, d'offrir des fonctionnalités relatives aux médias sociaux et d'analyser notre trafic. Plus d’informations

Les paramètres des cookies sur ce site sont définis sur « accepter les cookies » pour vous offrir la meilleure expérience de navigation possible. Si vous continuez à utiliser ce site sans changer vos paramètres de cookies ou si vous cliquez sur "Accepter" ci-dessous, vous consentez à cela.

Fermer