Contes et Nouvelles – Tome I

HISTOIRE VRAIE

[Note – Traduction E. Halpérine-Kaminskyet R. Jaubert. Extrait du recueil À la recherche du Bonheur éditépar la librairie Perrin et cie en 1916.]

 

Dieu voit la vérité, mais il ne la dit pas tout de suite.

 

Dans la ville de Vladimir vivait un jeunemarchand du nom d’Aksénov. Il possédait deux boutiques et unemaison.

D’un extérieur avenant, Aksénov était blond,frisé, ami de la liesse et des refrains. Dans sa jeunesse, ilbuvait beaucoup, et quand il avait bu il faisait du tapage. Maisune fois marié, il ne but plus que bien rarement.

Un jour d’été, Aksénov décida de se rendre àla foire de Mijni-Novogorod. Comme il faisait ses adieux aux siens,sa femme lui dit :

– Ivan Dmitriévitch, ne t’en va pasaujourd’hui. J’ai fait un mauvais rêve sur toi. Aksénov se mit àrire et dit :

– Tu as peur que je ne fasse quelquefolie à la foire.

La femme répondit :

– Je ne sais pas au juste moi-même dequoi j’ai peur. Seulement j’ai fait un mauvais rêve. Je t’aivu : tu venais de la ville, tu as ôté ton chapeau, et tout àcoup j’ai vu ta tête toute blanche.

Aksénov se mit à rire de plus belle.

– Eh bien ! c’est un bon signe. Va,je ferai de bonnes affaires et t’apporterai de beaux cadeaux. Ilprit congé des siens et partit.

À mi-chemin, il rencontra un marchand de saconnaissance et s’arrêta avec lui pour la couchée. Ils prirent lethé ensemble et allèrent se coucher dans deux chambres contiguës.Aksénov n’était pas un grand dormeur. Il se réveilla au milieu dela nuit, et, pour voyager plus à son aise pendant la fraîcheur, ilréveilla le yamschtschik [14] et luidonna l’ordre d’atteler. Puis il entra dans l’isba toute noire,paya le patron et partit.

Après avoir fait une quarantaine de verstes,il s’arrêta de nouveau pour laisser manger les chevaux, se reposalui-même dans l’auberge, sortit sur le perron vers l’heure du dîneret fit préparer le samovar. Il prit une guitare et se mit à jouer.Tout à coup arrive une troïka avec sa sonnette ; un tchinovnik[15] en descend avec deux soldats,s’approche d’Aksénov et lui demande qui il est et d’où il vient.Aksénov s’exécute et l’invite à prendre le thé avec lui. Mais letchinovnik continue à le presser de questions :

– Où a-t-il dormi la nuit dernière ?Était-il seul avec le marchand ? Pourquoi a-t-il quittél’auberge si précipitamment ?

Aksénov, surpris de cet interrogatoire,raconta ce qui lui était arrivé ; puis il dit :

– Pourquoi m’en demandez-vous silong ? Je ne suis ni un voleur ni un brigand. Je voyage pourmes affaires et on n’a pas à m’interroger.

Alors le tchinovnik appela les soldats etdit :

– Je suis l’ispravnik [16], etsi je te questionne, c’est parce que le marchand avec lequel tu aspassé la nuit dernière a été égorgé. Montre tes effets… Et vousautres, fouillez-le.

On entra dans l’isba, on prit sa malle avecson sac, on les ouvrit, on chercha partout. Soudain l’ispravniksortit du sac un couteau et s’écria :

– À qui ce couteau ?

Aksénov regarda, vit un couteau taché desang ; c’était de son sac qu’on l’avait retiré, et la terreurl’envahit.

– Et pourquoi ce sang sur lecouteau ?

Aksénov voulut répondre, mais il ne pouvaitarticuler un seul mot.

– Moi… je ne sais pas… moi… un couteau…moi… il n’est pas à moi. Alors l’ispravnik dit :

– On a trouvé ce matin le marchand égorgédans son lit. Hors toi, personne n’a pu commettre le crime. L’isbaétait fermée en dedans, et, dans l’isba, personne que toi. Voilà,de plus, un couteau taché de sang qu’on a trouvé dans ton sac.D’ailleurs, ton crime se lit sur ton visage. Avoue tout de suitecomment tu l’as tué, combien d’argent tu as volé.

Aksénov jure Dieu que ce n’est pas lui lecoupable ; qu’il n’a pas vu le marchand depuis qu’il a pris lethé avec lui, qu’il n’a que son propre argent, 8 000 roubles,et que le couteau n’est pas à lui. Mais sa voix s’étranglait, sonvisage était devenu pâle et il tremblait de peur comme uncoupable.

L’ispravnik ayant appelé les soldats, ordonnade le lier et de le placer dans la voiture. Lorsqu’on l’eut misdans la voiture, les pieds garrottés, Aksénov se signa et pleura.On lui prit tous ses effets avec son argent, et on l’envoya à laprison de la ville voisine. On fit faire une enquête àVladimir ; tous les marchands et habitants déclarèrentqu’Aksénov, quoique ayant aimé dans sa jeunesse à boire et às’amuser, était un honnête homme. Puis l’affaire se jugea ; onl’accusait d’avoir tué le marchand de Biazan et de lui avoir volé20 000 roubles.

La femme d’Aksénov était dans la désolation etne savait que penser. Ses enfants étaient tout petits ; l’und’eux tétait encore. Elle les prit tous avec elle et se rendit dansla ville où son mari était emprisonné. D’abord on lui refusa devoir son mari, puis, sur ses instances, on le lui permit. Enl’apercevant dans son costume de la prison, enchaîné, confondu avecdes brigands, elle tomba par terre et ne put, de quelque temps,revenir à elle. Puis elle posa ses enfants auprès d’elle, s’assit àcôté d’Aksénov, lui rendit compte des affaires du ménage et luidemanda le récit de tout ce qui lui était arrivé. Il lui racontatout. Et elle dit :

– Comment faire à présent ?

– Il faut aller supplier le tzar,répondit-il. Car cela ne se peut pas, que l’innocent soit puni. Safemme lui dit alors qu’elle avait adressé une supplique autzar ; « mais elle ne lui aura pas été transmise, »dit-elle.

Aksénov ne répondit pas et resta accablé.

Et sa femme lui dit :

– Il n’était pas vain, le rêve que jefis, t’en souviens-tu, quand je te vis avec des cheveux blancs. Tevoilà véritablement tout blanchi par le chagrin. Tu n’aurais pas dûpartir alors.

Elle se mit à lui passer la main dans lescheveux, et dit :

– Vania [17], cherami, dis la vérité à ta femme. N’est-ce pas toi qui l’astué ?

Et Aksénov dit :

– Et toi aussi, tu le penses !

Il cacha son visage dans ses mains et pleura.Un soldat parut ; il annonça à la femme et aux enfants qu’ilétait temps de se retirer. Aksénov dit pour la dernière fois adieuà sa famille.

Quand sa femme fut partie, il repassa dans sonesprit la conversation qu’ils venaient d’avoir. En se rappelant quesa femme y croyait aussi, elle, et lui avait demandé si ce n’étaitpas lui qui avait tué le marchand, il se dit :

– Dieu seul connaît la vérité ;c’est Lui qu’il faut implorer. Attendons sa miséricorde.

Et depuis ce moment, Aksénov cessa d’envoyerdes suppliques, ferma son âme à l’espoir, et ne fit plus que prierDieu.

Le jugement condamna Aksénov au knout et,ensuite, aux travaux forcés. C’est ce qui fut fait.

On le battit du knout et, quand les blessuresse furent cicatrisées, on l’envoya avec d’autres forçats enSibérie.

En Sibérie, aux travaux forcés, Aksénov restavingt-six ans. Ses cheveux devinrent blancs comme de la neige, etsa longue barbe grise tomba droit. Toute sa gaieté disparut. Il sevoûtait, commençait à se traîner, parlait peu, ne riait jamais etpriait souvent Dieu.

En prison, Aksénov apprit à faire desbottes.

Avec l’argent ainsi gagné, il acheta unMartyrologue, qu’il lisait lorsqu’il y avait de la lumière dans soncachot. Les jours de fête, il se rendait à la chapelle de laprison, lisait les Apôtres et chantait au chœur : il avaittoujours sa jolie voix. Les autorités l’aimaient pour sadocilité ; ses compagnons l’avaient en grande estime etl’appelaient « grand-père » et « homme deDieu ». Quand les prisonniers avaient quelque chose àdemander, c’était toujours par Aksénov qu’ils faisaient présenterleur requête et, quand les forçats se prenaient de querelle,c’était encore Aksénov qu’ils choisissaient comme arbitre.

De sa maison, personne n’écrivait à Aksénov,il ignorait si sa femme et ses enfants vivaient encore.

Un jour on amena au bagne de nouveaux forçats.Le soir, les anciens demandèrent aux nouveaux de quelles villes, dequels villages ils venaient, et pour quelles causes. Aksénovs’était approché, lui aussi, et, la tête baissée, il écoutait cequi se disait. L’un des nouveaux forçats était un vieillard d’unesoixantaine d’années, d’une haute stature, à barbe grise ettaillée. Il racontait les motifs de sa condamnation.

– C’est ainsi, mes frères, disait-il. Onm’a envoyé ici pour rien. J’ai dételé un cheval d’untraîneau : on m’a saisi, en disant que je volais. Et moi j’aidit : « Je ne voulais qu’aller plus vite ; vousvoyez bien que j’ai lâché le cheval… D’ailleurs le yamschtschik estmon ami… Il n’y a donc pas délit. » – « Non, me dit-on,tu l’as volé. » Et ils ne savaient ni où ni quand j’avaisvolé. Certes, j’avais commis des méfaits qui auraient dû meconduire ici depuis longtemps. Mais on ne put jamais me prendre surle fait. Et aujourd’hui, c’est contre toute loi que l’on me déporteici. Mais attendons… J’ai déjà été en Sibérie, mais je n’y suis pasresté longtemps…

– Et d’où viens-tu ? demanda l’undes forçats.

– Je suis de la ville de Vladimir. Jesuis un meschtschanine [18] decette localité. Je m’appelle Makar, et, du nom de mon père,Sémionovitch.

Aksénov leva la tête et demanda :

– Eh ! Sémionovitch, n’as-tu pasentendu parler, à Vladimir-la-Ville, des marchands Aksénov ?Vivent-ils encore ?

– Comment donc ! mais ce sont deriches marchands, quoique leur père soit en Sibérie… Il aura sansdoute péché, comme nous autres.

Aksénov n’aimait pas à parler de son malheur.Il soupira et dit :

– C’est pour mes péchés que je suis aubagne depuis vingt-six ans.

Makar Sémionovitch demanda :

– Et pour quels péchés ?

– C’est que je le méritais, réponditsimplement Aksénov. Il ne voulut rien dire de plus. Mais les autresforçats, ses compagnons, racontèrent aux nouveaux pourquoi Aksénovse trouvait en Sibérie ; comment pendant le voyage, quelqu’unavait assassiné un marchand et placé dans les effets d’Aksénov uncouteau taché de sang, et comment, à cause de cela, on l’avaitinjustement condamné.

En entendant cela, Makar Sémionovitch jeta unregard sur Aksenov, frappa ses genoux avec ses mains, ets’écria :

– Oh ! quel prodige ! Voilà unprodige ! Ah ! tu as bien vieilli, petitgrand-père !

On lui demanda pourquoi il s’étonnait ainsi,où il avait vu Aksénov : mais Makar ne répondit pas ; ildit seulement :

– Un prodige, frères, que le sort nousait réunis ici.

Sur ces mots, Aksénov jugea que cet hommedevait être l’assassin, et il lui dit :

– As-tu déjà entendu parler de cetteaffaire, Sémionovitch, ou bien m’as-tu déjà vu ailleursqu’ici ?

– Comment donc ? J’en ai entenduparler : la terre est pleine d’oreilles. [19] Mais il y a déjà bien longtemps quecette affaire est arrivée, et, ce qu’on m’en a dit, je l’ai oublié,dit Makar Sémionovitch.

– Peut-être as-tu appris qui a tué lemarchand ? interrogea Aksénov. Makar se mit à rire etdit :

– Mais celui dans le sac duquel on atrouvé le couteau, c’est sans doute lui qui a tué. Si c’estquelqu’un qui a placé le couteau dans tes effets… pas surpris, pasvoleur. Et d’ailleurs, comment aurait-il pu placer le couteau danston sac ? Tu l’avais à ta tête ; tu aurais entendu.

En entendant ces paroles, Aksénov vit bien quec’était ce même homme qui avait tué le marchand. Il se leva et s’enalla. Toute cette nuit, Aksénov ne put dormir.

Il tomba dans un accablement profond. Il eutalors des rêves : tantôt, c’était sa femme qu’il voyait commeelle était en l’accompagnant lors de la dernière foire ; il lavoyait, encore vivante, son visage, ses yeux ; il l’entendaitparler et rire ; tantôt ses enfants lui apparaissaient commeils étaient alors, tout petits, l’un enveloppé d’un manteau fourré,l’autre au sein. Et il se revoyait lui-même comme il était alors,gai, jeune, assis et jouant de la guitare, et il se rappelait laplace infamante où on l’avait fouetté, et le bourreau, et la fouletout autour, et les fers, et les forçats, et ses vingt-six ans deprison. Il songea à sa vieillesse ; et un chagrin à se donnerla mort envahit Aksénov.

– Et tout cela à cause de cebrigand ! pensa-t-il. Et il se sentit pris d’une telle colèrecontre Makar, qu’il voulait sur l’heure périr lui-même pourvu qu’ilse vengeât. Il priait toute la nuit sans pouvoir se calmer. Dans lajournée il ne s’approchait jamais de Makar Sémionovitch, et ne leregardait jamais. Ainsi se passèrent quinze jours. Les nuits,Aksénov ne pouvait pas dormir, et il était en proie à un tel ennui,qu’il ne savait où se mettre. Une fois, pendant la nuit, comme ilétait à se promener dans la prison, il s’aperçut que derrière undes lits de planche il tombait de la terre. Il s’arrêta pour voirce que c’était. Tout à coup Makar Sémionovitch sortit vivement dedessous le lit et regarda Aksénov avec une expression d’épouvante.Aksénov voulut passer pour ne pas le voir, mais Makar le saisit parla main et lui raconta comment il creusait un trou dans le mur,comment tous les jours il emportait de la terre dans ses bottespour la jeter dans la rue quand on les menait au travail. Et ilajouta :

– Seulement, garde le silence, vieillard.Je t’emmènerai avec moi ; si tu parles, on me fouetterajusqu’au bout, mais tu me le payeras : je te tuerai.

En apercevant celui qui l’avait perdu, Aksénovtrembla de colère, il retira sa main et dit :

– Je n’ai pas envie de me sauver, et toi,tu n’as pas besoin de me tuer ; tu m’as tué déjà, il y alongtemps. Quant à te dénoncer ou non, c’est Dieu qui décidera.

Le lendemain, quand on mena les forçats autravail, les soldats remarquèrent que Makar vidait ses bottes deterre ; ils firent des recherches dans la prison et trouvèrentle trou. Le chef arriva, et demanda qui avait creusé le trou. Tousniaient. Ceux qui savaient ne voulaient point trahir Makar, car ilsn’ignoraient pas qu’il serait, pour cela, battu jusqu’à la« demi-mort ». Alors le chef s’adressa àAksénov :

– Vieillard, dit-il, toi qui es un hommejuste, dis-moi devant Dieu qui a fait cela !

Makar Sémionovitch demeurait impassible, ilregardait le chef sans se détourner vers Aksénov. Quant à Aksénov,ses bras et ses lèvres tremblaient, il ne pouvait proférer uneseule parole.

– Me taire ! pensait-il ; maispourquoi lui pardonner, puisque c’est lui qui m’a perdu !Qu’il me paie ma torture. Parler… c’est vrai qu’on le fouetterajusqu’au bout… Et si ce n’est pas lui, s’il n’est pas l’assassinque je pense… Et puis, cela me soulagerait-il ?

Le chef renouvela sa demande.

Aksénov regarda Makar Sémionovitch etdit :

– Je ne peux pas le dire, Votre Noblesse,Dieu ne me permet pas de le dire ; et je ne vous le dirai pas.Faites de moi ce qu’il vous plaira : vous êtes le maître.

Malgré tous les efforts du chef, Aksénov nedit plus rien. Et ce fut ainsi qu’on ne put savoir qui avait creuséle trou.

La nuit suivante, comme Aksénov, étendu surson lit de planche, allait s’assoupir, il entendit quelqu’uns’approcher de lui et se mettre à ses pieds. Il regarda dansl’obscurité et reconnut Makar. Aksénov lui dit :

– Qu’as-tu encore besoin de moi ?Que fais-tu là ?

Makar Sémionovitch gardait le silence. Aksénovse leva et dit :

– Que veux-tu ? Va-t-en, ouj’appelle le gardien.

Makar se pencha sur Aksénov, tout près de lui,et lui dit à voix basse :

– Ivan Dmitriévitch,pardonne-moi !

– Quoi ! que tepardonnerai-je ? fit Aksénov.

– C’est moi qui ai tué le marchand, etc’est moi qui ai placé le couteau dans ton sac. Je voulais te tueraussi, mais à ce moment on a fait du bruit dans la cour, j’ai misle couteau dans ton sac et je me suis sauvé par la fenêtre.

Aksénov gardait le silence et ne savait quedire. Makar Sémionovitch se laissa glisser du lit, se prosternajusqu’à terre et dit :

– Ivan Dmitriévitch, pardonne-moi, au nomde Dieu, pardonne-moi. Je vais déclarer que c’est moi qui ai tué lemarchand, on te rendra la liberté et tu retourneras chez toi.

Et Aksénov dit :

– Cela t’est facile à dire. Mais moi,j’ai trop longtemps souffert ici. Où irais-je à présent ?… Mafemme est morte, mes enfants m’ont oublié. Je n’ai plus nulle partoù aller.

Makar restait toujours prosterné. Il frappaitde sa tête la terre en disant :

– Ivan Dmitriévitch, pardonne-moi. Quandon m’a battu du knout, cela me fut moins douloureux que de te voirainsi… Et tu as encore eu pitié de moi, tu ne m’as pas dénoncé.Pardonne-moi, au nom du Christ, pardonne au malfaiteur maudit.

Et il se remit à sangloter. En entendantpleurer Makar Sémionovitch, Aksénov se mit à pleurer lui-même, etdit :

– Dieu te pardonnera ! Peut-êtresuis-je cent fois pire que toi.

Et il sentit soudain une joie inonder son âme.Il cessa alors de regretter sa maison ; il ne désirait plusquitter sa prison, et ne songeait qu’à sa dernière heure.

Makar Sémionovitch n’écouta pas Aksénov, et sedéclara le coupable. Lorsqu’arriva l’ordre de mettre en libertéAksénov, Aksénov était déjà mort.

Les cookies permettent de personnaliser contenu et annonces, d'offrir des fonctionnalités relatives aux médias sociaux et d'analyser notre trafic. Plus d’informations

Les paramètres des cookies sur ce site sont définis sur « accepter les cookies » pour vous offrir la meilleure expérience de navigation possible. Si vous continuez à utiliser ce site sans changer vos paramètres de cookies ou si vous cliquez sur "Accepter" ci-dessous, vous consentez à cela.

Fermer