La Faute de l’abbé Mouret

Chapitre 7

 

Le dimanche était un jour de grande occupation pour l’abbéMouret. Il avait les vêpres, qu’il disait généralement devant leschaises vides, la Brichet elle-même ne poussant pas la dévotion aupoint de revenir à l’église l’après-midi. Puis, à quatre heures,Frère Archangias amenait les galopins de son école pour quemonsieur le curé leur fît réciter leur leçon de catéchisme. Cetterécitation se prolongeait parfois fort tard. Lorsque les enfants semontraient par trop indomptables, on appelait la Teuse, qui leurfaisait peur avec son balai.

Ce dimanche-là, vers quatre heures, Désirée se trouva seule aupresbytère. Comme elle s’ennuyait, elle alla arracher de l’herbepour ses lapins, dans le cimetière, où poussaient des coquelicotssuperbes, que les lapins adoraient. Elle se traînait à genoux entreles tombes, elle rapportait de pleins tabliers de verdures grasses,sur lesquelles ses bêtes tombaient goulûment.

– Oh ! les beaux plantains ! murmura-t-elle ens’accroupissant devant la pierre de l’abbé Caffin, ravie de satrouvaille.

Là, en effet, dans la fissure même de la pierre, des plantainsmagnifiques étalaient leurs larges feuilles. Elle avait achevéd’emplir son tablier, lorsqu’elle crut entendre un bruit singulier.Un froissement de branches, un glissement de petits caillouxmontaient du gouffre qui longeait un des côtés du cimetière, et aufond duquel coulait le Mascle, un torrent descendu des hauteurs duParadou. La pente était si rude, si impraticable, que Désiréesongea à quelque chien perdu, à quelque chèvre échappée. Elles’avança vivement. Et, comme elle se penchait elle restastupéfaite, en apercevant au milieu des ronces une fille quis’aidait des moindres creux du roc avec une agilitéextraordinaire.

– Je vais vous donner la main, lui cria-t-elle. Il y a dequoi se rompre le cou.

La fille, se voyant découverte, eut un saut de peur, comme sielle allait redescendre. Mais elle leva la tête, elle s’enharditjusqu’à accepter la main qu’on lui tendait.

– Oh ! je vous reconnais, reprit Désirée, heureuse,lâchant son tablier pour la prendre à la taille, avec sa câlineriede grande enfant. Vous m’avez donné des merles. Ils sont morts, leschers petits. J’ai eu bien du chagrin… Attendez, je sais votre nom,je l’ai entendu. La Teuse le dit souvent, quand Serge n’est pas là.Elle m’a bien défendu de le répéter… Attendez, je vais mesouvenir.

Elle faisait des efforts de mémoire, qui la rendaient toutesérieuse. Puis, ayant trouvé, elle redevint très gaie, elle goûta àplusieurs reprises la musique du nom.

– Albine ! Albine !… C’est très doux. J’avais crud’abord que vous étiez une mésange, parce que j’ai eu une mésangeque j’appelais à peu près comme cela, je ne sais plus bien.

Albine ne sourit pas. Elle était toute blanche, avec une flammede fièvre dans les yeux. Quelques gouttes de sang roulaient sur sesmains. Quand elle eut repris haleine, elle ditrapidement :

– Non, laissez. Vous allez tacher votre mouchoir àm’essuyer. Ce n’est rien, quelques piqûres… Je n’ai pas voulu venirpar la route, on m’aurait vue. J’ai préféré suivre le torrent…Serge est là ?

Ce nom prononcé familièrement, avec une ardeur sourde, ne choquapoint Désirée. Elle répondit qu’il était là, dans l’église, à fairele catéchisme.

– Il ne faut pas parler haut, ajouta-t-elle, en mettant undoigt sur ses lèvres. Serge me défend de parler haut, quand il faitle catéchisme. Autrement, on viendrait nous gronder… Nous allonsnous mettre dans l’écurie, voulez-vous ? Nous seronsbien ; nous causerons.

– Je veux voir Serge, dit simplement Albine.

La grande enfant baissa encore la voix. Elle jetait des coupsd’œil furtifs sur l’église, murmurant :

– Oui, oui… Serge sera bien attrapé. Venez avec moi. Nousnous cacherons, nous ne ferons pas de bruit. Oh ! que c’estamusant !

Elle avait ramassé le tas d’herbes glissé de son tablier. Ellesortit du cimetière, rentra à la cure, avec des précautionsinfinies, en recommandant bien à Albine de se cacher derrière elle,de se faire toute petite. Comme elles se réfugiaient toutes deux encourant dans la basse-cour, elles aperçurent la Teuse, quitraversait la sacristie, et qui ne parut pas les voir.

– Chut ! Chut ! répétait Désirée, enchantée,quand elles se furent blotties au fond de l’écurie. Maintenant,personne ne nous trouvera plus… Il y a de la paille. Allongez-vousdonc.

Albine dut s’asseoir sur une botte de paille.

– Et Serge ? demanda-t-elle, avec l’entêtement del’idée fixe.

– Tenez, on entend sa voix… Quand il tapera dans ses mains,ça sera fini, les petits s’en iront… Écoutez, il leur raconte unehistoire.

La voix de l’abbé Mouret arrivait, en effet, très adoucie, parla porte de la sacristie, que la Teuse, sans doute, venaitd’ouvrir. Ce fut comme une bouffée religieuse, un murmure où passaà trois fois le nom de Jésus. Albine frissonna. Elle se levait pourcourir à cette voix aimée, dont elle reconnaissait la caresse,lorsque le son parut s’envoler, étouffé par la porte, qui étaitretombée. Alors, elle se rassit, elle sembla attendre, les mainsserrées l’une contre l’autre, tout à la pensée brûlant au fond deses yeux clairs. Désirée, couchée à ses pieds, la regardait avecune admiration naïve.

– Oh ! vous êtes belle, murmura-t-elle. Vousressemblez à une image que Serge avait dans sa chambre. Elle étaittoute blanche comme vous. Elle avait de grandes boucles qui luiflottaient le cou. Et elle montrait son cœur rouge, là, à la placeoù je sens battre le vôtre… Vous ne m’écoutez pas, vous êtestriste. Jouons, voulez-vous ?

Mais elle s’interrompit, criant entre ses dents, contenant savoix :

– Les gueuses ! elles vont nous faire surprendre.

Elle n’avait pas lâché son tablier d’herbes, et ses bêtes laprenaient d’assaut. Une bande de poules était accourue, gloussant,s’appelant, piquant les brins verts qui pendaient. La chèvrepassait sournoisement la tête sous son bras, mordait aux largesfeuilles. La vache elle-même, attachée au mur, tirait sur sa corde,allongeait son mufle, soufflait son haleine chaude.

– Ah ! les voleuses ! répétait Désirée. C’estpour les lapins !… Voulez-vous bien me laissertranquille ! Toi tu vas recevoir une calotte. Et toi, si jet’y prends encore, je te retrousse la queue… Les poisons !elles me mangeraient plutôt les mains !

Elle souffletait la chèvre, elle dispersait les poules à coupsde pied, elle tapait de toute la force de ses poings sur le muflede la vache. Mais les bêtes se secouaient, revenaient plus goulues,sautaient sur elle, l’envahissaient, arrachaient son tablier. Etclignant les yeux, elle murmurait à l’oreille d’Albine, comme siles bêtes avaient pu l’entendre :

– Sont-elles drôles, ces amours ! Attendez, vous allezles voir manger.

Albine regardait de son air grave.

– Allons, soyez sages, reprit Désirée. Vous en aureztoutes. Mais chacune son tour… La grande Lise, d’abord. Hein !tu aimes joliment le plantain, toi !

La grande Lise, c’était la vache. Elle broya lentement unepoignée des feuilles grasses poussées sur la tombe de l’abbéCaffin. Un léger filet de bave pendait de son mufle. Ses gros yeuxbruns avaient une douceur gourmande.

– À toi, maintenant, continua Désirée, en se tournant versla chèvre. Oh ! je sais que tu veux des coquelicots. Et tu lespréfères fleuris, n’est-ce pas ? avec des boutons qui éclatentsous tes dents comme des papillotes de braise rouge… Tiens, envoilà de joliment beaux. Ils viennent du coin à gauche, où l’onenterrait l’année dernière.

Et, tout en parlant, elle présentait à la chèvre un bouquet defleurs saignantes, que la bête broutait. Quand elle n’eut plus dansles mains que les tiges, elle les lui mit entre les dents.Par-derrière, les poules furieuses lui déchiquetaient les jupes.Elle leur jeta des chicorées sauvages et des pissenlits, qu’elleavait cueillis autour des vieilles dalles rangées le long du mur del’église. Les poules se disputèrent surtout les pissenlits, avecune telle voracité, une telle rage d’ailes et d’ergots, que lesautres bêtes de la basse-cour entendirent. Alors, ce fut unenvahissement. Le grand coq fauve, Alexandre, parut le premier. Ilpiqua un pissenlit, le coupa en deux, sans l’entamer. Il cacardait,appelant les poules restées dehors, se reculant pour les inviter àmanger. Et une poule blanche entra, puis une poule noire, puistoute une file de poules, qui se bousculaient, se montaient sur laqueue, finissaient par couler comme une mare de plumes folles.Derrière les poules vinrent les pigeons, et les canards, et lesoies, enfin les dindes. Désirée riait au milieu de ce flot vivant,noyée, perdue, répétant :

– Toutes les fois que j’apporte de l’herbe du cimetière,c’est comme ça. Elles se tueraient pour en manger… L’herbe doitavoir un goût.

Et elle se débattait, levant les dernières poignées de verdure,afin de les sauver de ces becs gloutons qui se levaient vers elle,répétant qu’il fallait en garder pour les lapins, qu’elle allait sefâcher, qu’elle les mettrait tous au pain sec. Mais ellefaiblissait. Les oies tiraient les coins de son tablier, sirudement, qu’elle manquait tomber sur les genoux. Les canards luidévoraient les chevilles. Deux pigeons avaient volé sur sa tête.Des poules montaient jusqu’à ses épaules. C’était une férocité debêtes sentant la chair, les plantains gras, les coquelicotssanguins, les pissenlits engorgés de sève, où il y avait un peu dela vie des morts. Elle riait trop, elle se sentait sur le point deglisser, de lâcher les deux dernières poignées, lorsqu’ungrognement terrible vint mettre la panique autour d’elle.

– C’est toi, mon gros, dit-elle ravie. Mange-les,délivre-moi.

Le cochon entrait. Ce n’était plus le petit cochon, rose commeun joujou fraîchement peint, le derrière planté d’une queuepareille à un bout de ficelle ; mais un fort cochon, bon àtuer, rond comme une bedaine de chantre, l’échine couverte de soiesrudes qui pissaient la graisse. Il avait le ventre couleur d’ambre,pour avoir dormi dans le fumier. Le groin en avant, roulant sur sespattes, il se jeta au milieu des bêtes, ce qui permit à Désirée des’échapper et de courir donner aux lapins les quelques herbesqu’elle avait si vaillamment défendues. Quand elle revint, la paixétait faite. Les oies balançaient le cou mollement, stupides,béates ; les canards et les dindes s’en allaient le long desmurs, avec des déhanchements prudents d’animaux infirmes ; lespoules caquetaient à voix basse, piquant un grain invisible dans lesol dur de l’écurie ; tandis que le cochon, la chèvre, lagrande vache, comme peu à peu ensommeillés, clignaient lespaupières. Au-dehors, une pluie d’orage commençait à tomber.

– Ah bien ! voilà une averse, dit Désirée, qui serassit sur la paille avec un frisson. Vous ferez bien de rester là,mes amours, si vous ne voulez pas être trempées.

Elle se tourna vers Albine, en ajoutant :

– Hein ! ont-elles l’air godiche ! Elles ne seréveillent que pour tomber sur la nourriture, cesbêtes-là !

Albine était restée silencieuse. Les rires de cette belle fillese débattant au milieu de ces cous voraces, de ces becs goulus, quila chatouillaient, qui la baisaient, qui semblaient vouloir luimanger la chair, l’avaient rendue plus blanche. Tant de gaieté,tant de santé, tant de vie, la désespérait. Elle serrait ses brasfiévreux, elle pressait le vide sur sa poitrine, séchée parl’abandon.

– Et Serge ? demanda-t-elle de sa même voix, nette etentêtée.

– Chut ! dit Désirée, je viens de l’entendre, il n’apas fini… Nous avons fait joliment du bruit tout à l’heure. Il fautque la Teuse soit sourde, ce soir… Tenons-nous tranquilles,maintenant. C’est bon d’entendre tomber la pluie.

L’averse entrait par la porte laissée ouverte, battait le seuilà larges gouttes. Des poules, inquiètes, après s’être hasardées,avaient reculé jusqu’au fond de l’écurie. Toutes les bêtes seréfugiaient là, autour des jupes des deux filles, sauf troiscanards qui s’en étaient allés sous la pluie se promenertranquillement. La fraîcheur de l’eau, ruisselant au-dehors,semblait refouler à l’intérieur les buées ardentes de labasse-cour. Il faisait très chaud dans la paille. Désirée attiradeux grosses bottes, s’y étala comme sur des oreillers, s’yabandonna. Elle était à l’aise, elle jouissait par tout soncorps.

– C’est bon, c’est bon, murmura-t-elle. Couchez-vous donccomme moi. J’enfonce, je suis appuyée de tous les côtés, la pailleme fait des minettes dans le cou… Et quand on se frotte, ça vouscourt le long des membres, on dirait que des souris se sauvent sousvotre robe.

Elle se frottait, elle riait seule, donnant des tapes à droiteet à gauche, comme pour se défendre contre les souris. Puis, ellerestait la tête en bas, les genoux en l’air, reprenant :

– Est-ce que vous vous roulez dans la paille, chezvous ? Moi, je ne connais rien de meilleur… Des fois, je mechatouille sous les pieds. C’est bien drôle aussi… Dites, est-ceque vous vous chatouillez ?

Mais le grand coq fauve, qui s’était approché gravement, en lavoyant vautrée, venait de lui sauter sur la gorge.

– Veux-tu t’en aller, Alexandre ! cria-t-elle. Est-ilbête, cet animal ! Je ne puis pas me coucher, sans qu’il seplante là… Tu me serres trop, tu me fais mal avec tes ongles,entends-tu !… Je veux bien que tu restes, mais tu seras sage,tu ne me piqueras pas les cheveux, hein !

Et elle ne s’en inquiéta plus. Le coq se tenait ferme à soncorsage, ayant l’air par instants de la regarder sous le menton,d’un œil de braise. Les autres bêtes se rapprochaient de ses jupes.Après s’être encore roulée, elle avait fini par se pâmer, dans uneposition heureuse, les membres écartés, la tête renversée. Ellecontinua :

– Ah ! c’est trop bon, ça me fatigue tout de suite. Lapaille, ça donne sommeil, n’est-ce pas ?… Serge n’aime pas ça.Vous non plus, peut-être. Alors, qu’est-ce que vous pouvezaimer ?… Racontez un peu, pour que je sache.

Elle s’assoupissait lentement. Un instant, elle tint ses yeuxgrands ouverts, ayant l’air de chercher quel plaisir elle ignorait.Puis, elle baissa les paupières, avec un sourire tranquille, commepleinement contentée. Elle paraissait dormir, lorsque, au bout dequelques minutes, elle rouvrit les yeux, disant :

– La vache va faire un petit… Voilà qui est bon aussi. Çam’amusera plus que tout.

Et elle glissa à un sommeil profond. Les bêtes avaient fini parmonter sur elle. C’était un flot de plumes vivantes qui lacouvrait. Des poules semblaient couver ses pieds. Les oiesmettaient le duvet de leur cou le long de ses cuisses. À gauche, lecochon lui chauffait le flanc ; pendant que la chèvre, àdroite, allongeait sa tête barbue jusque sous son aisselle. Un peupartout, des pigeons nichaient, dans ses mains ouvertes, au creuxde sa taille, derrière ses épaules tombantes. Et elle était touterose, en dormant, caressée par le souffle plus fort de la vache,étouffée sous le poids du grand coq accroupi, qui était descenduplus bas que la gorge, les ailes battantes, la crête allumée, etdont le ventre fauve la brûlait d’une caresse de flamme, à traversses jupes.

La pluie, au-dehors, tombait plus fine. Une nappe de soleil,échappée du coin d’un nuage, trempait d’or la poussière d’eauvolante. Albine, restée immobile, regardait dormir Désirée, cettebelle fille qui contentait sa chair en se roulant sur la paille.Elle souhaitait d’être ainsi lasse et pâmée, endormie dejouissance, pour quelques fétus qui lui auraient chatouillé lanuque. Elle jalousait ces bras forts, cette poitrine dure, cettevie toute charnelle dans la chaleur fécondante d’un troupeau debêtes, cet épanouissement purement animal, qui faisait de l’enfantgrasse la tranquille sœur de la grande vache blanche et rousse.Elle rêvait d’être aimée du coq fauve et d’aimer elle-même commeles arbres poussent, naturellement, sans honte, en ouvrant chacunede ses veines aux jets de la sève. C’était la terre quiassouvissait Désirée, lorsqu’elle se vautrait sur le dos.Cependant, la pluie avait complètement cessé. Les trois chats de lamaison, l’un derrière l’autre, filaient dans la cour, le long dumur, en prenant des précautions infinies pour ne pas se mouiller.Ils allongèrent le cou dans l’écurie, ils vinrent droit à ladormeuse, ronronnant, se couchant contre elle, les pattes sur unpeu de sa peau. Moumou, le gros chat noir, blotti près d’une de sesjoues, se mit à lui lécher le menton avec douceur.

– Et Serge ? murmura machinalement Albine.

Où était donc l’obstacle ? Qui l’empêchait de se contenterainsi, heureuse, en pleine nature ? Pourquoi n’aimait-ellepas, pourquoi n’était-elle pas aimée, au grand soleil, librement,comme les arbres poussent ? Elle ne savait pas, elle sesentait abandonnée, à jamais meurtrie. Et elle avait un entêtementfarouche, un besoin de reprendre son bien dans ses bras, de lecacher, d’en jouir encore. Alors, elle se leva. La porte de lasacristie venait d’être rouverte ; un léger claquement demains se fit entendre, suivi du vacarme d’une bande d’enfantstapant leurs sabots sur les dalles ; le catéchisme était fini.Elle quitta doucement l’écurie, où elle attendait, depuis uneheure, dans la buée chaude de la basse-cour. Comme elle se glissaitle long du couloir de la sacristie, elle aperçut le dos de laTeuse, qui rentra dans sa cuisine, sans tourner la tête. Et,certaine de n’être pas vue, elle poussa la porte, l’accompagnant dela main pour qu’elle retombât sans bruit. Elle était dansl’église.

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