La San-Felice – Tome I

XI – LE GÉNÉRAL CHAMPIONNET.

Nous avons, on se rappelle, laissé SalvatoPalmieri sur le point de transmettre aux conjurés la réponse deChampionnet.

En effet, on se rappelle qu’au nom despatriotes italiens, Hector Caraffa avait écrit au général françaisqui venait d’obtenir le commandement de l’armée de Rome, pour luifaire part de la disposition des esprits à Naples et lui demandersi, le cas d’une révolution échéant, on pouvait compter surl’appui, non-seulement de l’armée française, mais aussi dugouvernement français.

Disons quelques mots de cette bellepersonnalité républicaine, une des gloires les plus pures de nosjours patriotiques ; nous avons à lui faire prendre sa placedans le grand tableau que nous essayons de tracer, et, montrant oùil va, il est bon que nous fassions voir d’où il vient.

Le général Championnet était, à l’époque oùnous sommes arrivés, un homme de trente-six ans, à la figure douceet prévenante, mais cachant sous cette physionomie, qui étaitplutôt celle d’un homme du monde que celle d’un soldat, unepuissante énergie de volonté et un courage à toute épreuve.

Il était fils naturel d’un président auxélections qui, ne voulant pas lui donner son nom, lui avait donnécelui d’une petite terre des environs de Valence, sa villenatale.

C’était un esprit aventureux, dompteur dechevaux avant d’être un dompteur d’hommes. À douze ou quinze ans,il montait les animaux les plus rétifs et les réduisait àl’obéissance.

À dix-huit ans, il se mit à la poursuite del’un ou de l’autre de ces deux fantômes que l’on nomme la gloire oula fortune, partit pour l’Espagne, et, sous le nom de Bellerose,s’engagea dans les troupes wallones.

Au camp de Saint-Roch, qui s’était formédevant Gibraltar, il rencontra, dans le régiment de Bretagne,plusieurs de ses camarades de collège ; ils obtinrent de soncolonel qu’il quittât les gardes wallones et passât avec eux, commevolontaire.

À la paix, il rentra en France et trouva sonpère ouvrant ses deux bras à l’enfant prodigue.

Aux premiers mouvements de 1789, il s’engageade nouveau. Le canon du 10 août retentit et la première coalitionse forma. Chaque département alors offrit son bataillon devolontaires ; celui de la Drôme fournit le 6ebataillon ; Championnet en fut nommé chef et gagna avec luiBesançon. Ces bataillons de volontaires formaient l’armée deréserve.

Pichegru, en passant par Besançon pour allerprendre le commandement de l’armée du Haut-Rhin, y retrouvaChampionnet, qu’il avait connu quand il était chef de bataillon devolontaires comme lui. Championnet le supplia de l’appeler àl’armée active ; son désir fut satisfait.

À partir de ce moment, Championnet inscrivitson nom à côté des noms de Joubert, de Marceau, de Hoche, deKléber, de Jourdan et de Bernadotte.

Il servit alternativement sous eux, ou plutôtfut leur ami. Ils connaissaient si bien le caractère aventureux dujeune homme, que, lorsqu’il y avait quelque expédition biendifficile, presque impossible à conduire à bien, ilsdisaient :

– Envoyons-y Championnet.

Et celui-ci, en revenant vainqueur, justifiaittoujours le proverbe qui dit : Heureux comme unbâtard.

Cette suite de succès fut récompensée par letitre de général de brigade, puis par celui de général de division,commandant les côtes de la mer du Nord depuis Dunkerque jusqu’àFlessingue.

La paix de Campo-Formio le rappela àParis.

Il y revint, et, de toute sa maison militaire,ne garda qu’un jeune aide de camp.

Dans les différentes rencontres qu’il avaiteues avec les Anglais, Championnet avait remarqué un jeunecapitaine qui, à cette époque où tout le monde était brave, avaittrouvé moyen d’être remarqué pour sa bravoure. Aucun engagementn’avait lieu auquel il prît part, qu’on ne citât de lui quelqueaction d’éclat. À la prise d’Altenkirchen, il était monté lepremier à l’assaut. Au passage de la Lahn, il avait sondé larivière et trouvé un gué sous le feu de l’ennemi. Aux défilés deLaubach, il avait pris un drapeau. Enfin, à l’affaire du camp desDunes, à la tête de trois cents hommes, il avait attaqué quinzecents Anglais ; mais, dans une charge désespérée qu’avaitfaite le régiment du prince de Galles, les Français ayant étérepoussés, lui, avait dédaigné de faire un pas en arrière.

Championnet, qui le suivait des yeux, l’avaitvu de loin disparaître entouré d’ennemis. Admirateur de la bravourecomme tout brave, Championnet alors s’était mis de sa personne à latête d’une centaine d’hommes et avait chargé pour le délivrer.Arrivé au point où le jeune officier avait disparu, il l’avaitretrouvé debout, le pied sur la poitrine du général anglais, à quiil avait cassé la cuisse d’un coup de pistolet, entouré de cadavreset blessé lui-même de trois coups de baïonnette ; il le forçade sortir de la mêlée, le recommanda à son propre chirurgien, et,lorsqu’il fut guéri, lui offrit d’être son aide de camp.

Le jeune capitaine accepta.

C’était Salvato Palmieri.

Lorsqu’il se nomma, son nom fut un nouveausujet d’étonnement pour Championnet. Il était évident qu’il étaitItalien ; d’ailleurs, n’ayant aucune raison de renier sonorigine, il la confessait lui-même, et cependant, chaque fois qu’ilavait fallu obtenir quelques renseignements de prisonniers anglaisou autrichiens, Salvato les avait interrogés dans leur langue avecautant de facilité que s’il fût né à Dresde ou à Londres.

Salvato s’était contenté de répondre àChampionnet qu’ayant été transporté tout jeune en France, et ayantachevé son éducation en Angleterre et en Allemagne, il n’y avaitrien d’étonnant à ce qu’il parlât l’allemand, l’anglais et lefrançais comme sa langue maternelle.

Championnet, comprenant de quelle utilitépouvait lui être un jeune homme à la fois si brave et si instruit,l’avait, comme nous l’avons dit, gardé seul de toute sa maisonmilitaire et ramené à Paris.

Lors du départ de Bonaparte pour l’Égypte,quoiqu’on ne connût pas le but de l’expédition, Championnet avaitdemandé à suivre la fortune du vainqueur d’Arcole et deRivoli ; mais Barras, auquel il s’était adressé, lui avait misla main sur l’épaule en lui disant :

– Reste avec nous, citoyen général ; nousaurons besoin de toi sur le continent.

Et, en effet, Bonaparte parti, Joubert leremplaçant dans le commandement de l’armée d’Italie, celui-cidemanda qu’on lui adjoignit Championnet pour commander l’armée deRome, destinée à surveiller et, au besoin, à menacer Naples.

Et, cette fois, Barras, qui lui portait unintérêt tout particulier, lui avait dit, en lui remettant sesinstructions :

– Si la guerre éclate de nouveau, tu seras lepremier des généraux républicains chargé de détrôner un roi.

– Les intentions du Directoire serontremplies, répondit Championnet avec une simplicité digne d’unSpartiate.

Et, chose étrange, la promesse devait seréaliser.

Championnet partit pour l’Italie avecSalvato ; il parlait déjà l’italien avec facilité, la pratiqueseule de la langue lui manquait ; mais, à partir de ce moment,il ne parla plus qu’italien avec Salvato, et même, dans laprévoyance de ce qui pouvait arriver, il s’exerça avec lui aupatois napolitain, qu’en s’amusant Salvato avait appris de sonpère.

À Milan, où le général s’arrêta à peinequelques jours, Salvato fit connaissance avec le comte de Ruvo etle présenta au général Championnet comme un des plus noblesseigneurs et des plus ardents patriotes de Naples. Il lui racontacomment Hector Caraffa, dénoncé par les espions de la reineCaroline, persécuté et emprisonné par la junte d’État, s’étaitévadé du château Saint-Elme, et demanda pour lui la faveur desuivre l’état-major sans y être attaché par aucun grade.

Tous deux l’accompagnèrent à Rome.

Le programme donné au général Championnetétait celui-ci :

« Repousser par les armes toute agressionhostile contre l’indépendance de la république romaine, et porterla guerre sur le territoire napolitain si le roi de Naplesexécutait les projets d’invasion qu’il avait si souventannoncés. »

Une fois à Rome, le comte de Ruvo, comme nousl’avons raconté plus haut, n’avait pu résister au désir de prendreune part active au mouvement révolutionnaire qui était, disait-on,sur le point d’éclater à Naples ; il était entré dans cetteville sous un déguisement, et, par l’intermédiaire de Salvato,avait mis les patriotes italiens en communication avec lesrépublicains français, pressant le général de leur envoyer Salvato,dans lequel Championnet avait la plus grande confiance, et qui nepouvait manquer d’inspirer une confiance pareille à sescompatriotes. Le but de cette mission était de faire voir au jeunehomme, par ses propres yeux, le point où en étaient les choses,afin qu’il pût, de retour près du général, lui rendre compte desmoyens que les patriotes avaient à leur disposition.

Nous avons vu à travers quels dangers Salvatoétait arrivé au rendez-vous, et comment, les conjurés n’ayant pointde secrets pour lui, il avait voulu, de son côté, pour qu’ilspussent mesurer son patriotisme à la position que les événementslui avaient faite, n’avoir point de secrets pour eux.

Mais, par malheur, les moyens d’action deChampionnet, dans le commandement qu’il venait de recevoir et quiavaient pour but la protection de la république romaine, étaientloin de répondre à ses besoins. Il arrivait dans la ville éternelleun an après que le meurtre du général Duphot, sinon provoqué, dumoins toléré et laissé impuni par le pape Pie VI, avait amenél’envahissement de Rome et la proclamation de la républiqueromaine.

C’était Berthier qui avait eu l’honneurd’annoncer au monde cette résurrection. Il avait fait son entrée àRome et était monté au Capitole comme un triomphateur antique,foulant cette même voie Sacrée qu’avaient foulée, dix-sept sièclesauparavant, les triomphateurs de l’univers. Arrivé au Capitole, ilavait fait deux fois le tour de la place où s’élève la statue deMarc-Aurèle, aux cris frénétiques de « Vive la liberté !vive la république romaine ! vive Bonaparte ! vivel’invincible armée française ! »

Puis, ayant réclamé le silence, qui lui futaccordé à l’instant même, le héraut de la liberté avait prononcé lediscours suivant :

– Mânes de Caton, de Pompée, de Brutus, deCicéron, d’Hortensius, recevez les hommages des hommes libres, dansce Capitole où vous avez tant de fois défendu les droits du peupleet illustré par votre éloquence ou vos actions la républiqueromaine. Les enfants des Gaulois, l’olivier à la main, viennentdans ce lieu auguste rétablir les autels de la liberté dressés parle premier des Brutus. Et vous, peuple romain, qui venez dereprendre vos droits légitimes, rappelez-vous quel sang coule dansvos veines ! Jetez les yeux sur les monuments de gloire quivous environnent, reprenez les vertus de vos pères, montrez-vousdignes de votre antique splendeur, et prouvez à l’Europe qu’il estencore des âmes qui n’ont point dégénéré des vertus de vosancêtres !

Pendant trois jours, on avait illuminé Rome,tiré des feux d’artifice, planté des arbres de la Liberté, dansé,chanté, crié : « Vive la République ! » autourde ces arbres ; mais l’enthousiasme avait été de courte durée.Dix jours après le discours de Berthier, qui, outre l’allocutionaux mânes de Caton et d’Hortensius, contenait la promesse d’unrespect inviolable pour les revenus et les richesses de l’Église,on avait, par l’ordre du Directoire, porté à la Monnaie les trésorsde cette même Église pour y être fondus, transformés en pièces d’oret d’argent, non pas à l’effigie de la république romaine, mais àcelle de la république française, et versés dans les caisses, lesuns disaient du Luxembourg et les autres de l’armée : ceux quidisaient dans les caisses de l’armée étaient en minorité, et enminorité encore plus grande ceux qui le croyaient.

Puis on avait mis en vente les biensnationaux, et, comme le Directoire avait un pressant besoind’argent pour l’armée d’Égypte, disait-il, ces biens avaient étévendus en toute hâte et à un prix fort au-dessous de leur valeur.Alors, des appels en argent et en nature avaient été faits auxriches propriétaires, qui, malgré leur patriotisme, auquel lesexigences réitérées du gouvernement français avaient, nous devonsl’avouer, porté une rude atteinte, avaient été bientôt mis àsec.

Il en résultait que, malgré les sacrificesfaits par les classes riches de la société, les besoins duDirectoire se renouvelant sans cesse, aucune des dépenses les plusindispensables n’avait pu être acquittée, et que la solde destroupes nationales, les appointements des fonctionnaires publics,présentaient, au bout de trois mois, un arriéré qui datait du jourmême où la république avait été proclamée.

Les ouvriers, ne recevant plus de salaires,et, d’ailleurs, on le sait, n’étant pas énormément enclinsd’eux-mêmes au travail, ils avaient, chacun de leur côté, abandonnéleurs travaux et s’étaient faits, les uns mendiants, les autresbandits.

Quant aux autorités, qui eussent dû, dansleurs fonctions, donner l’exemple d’une intégrité lacédémonienne,comme elles ne recevaient pas un sou, elles étaient devenues encoreplus vénales et encore plus voleuses qu’auparavant. La magistraturede l’annone, chargée de la nourriture du peuple, institution de lavieille Rome des empereurs qui s’était maintenue à travers la Romedes papes, n’ayant pu, avec du papier-monnaie discrédité, faire lesapprovisionnements nécessaires, et manquant de farine, d’huile, deviande, déclarait qu’elle ne savait plus quel remède opposer à lafamine ; si bien que, quand Championnet arriva, on se disaittout bas qu’il n’y avait plus à Rome que pour trois jours devivres, et que, si le roi de Naples et son armée n’arrivaient pasbien vite pour chasser les Français, rétablir le saint-père sur sontrône et rendre l’abondance au peuple, on allait se trouverincessamment dans l’alternative de se manger les uns les autres, oude mourir de faim.

Voilà ce que Salvato était chargé d’annoncerd’abord aux patriotes napolitains ; c’était la misérablesituation de la république romaine, situation à laquelle on allaitessayer de faire face à force d’économie et d’honnêteté. Pourcommencer, Championnet avait chassé de Rome tous les agents du fiscet avait pris sur lui d’appliquer aux besoins de la ville et del’armée tous les envois d’argent, de quelque part qu’ils vinssent,qui se faisaient au Directoire.

Maintenant, voici ce que Salvato avait àajouter relativement à la situation de l’armée française, quin’était guère plus florissante que celle de la républiqueromaine :

L’armée de Rome, dont Championnet venait deprendre le commandement et qui, sur les cadres qu’il avait reçus duDirectoire, se montait à trente-deux mille hommes, était de huitmille hommes en réalité. Ces huit mille hommes, qui, depuis troismois, n’avaient pas reçu un sou de solde, manquaient de chaussures,d’habits, de pain, et étaient comme enveloppés par l’armée du roide Naples, se composant de 60,000 hommes, bien vêtus, bienchaussés, bien nourris et payés chaque jour. Pour toutes munitions,l’armée française avait cent quatre-vingt mille cartouches ;c’était quinze coups de fusil à tirer par homme. Aucune placen’était approvisionnée, nous ne dirons pas de vivres, mais depoudre, et la pénurie était telle, qu’on en avait manqué àCivita-Vecchia pour tirer sur un bâtiment barbaresque qui étaitvenu capturer une barque de pêcheur à demi-portée de canon du fort.On n’avait en tout que neuf bouches à feu. Toute l’artillerie avaitété fondue pour faire de la monnaie de cuivre. Quelques forteressesavaient des canons, c’est vrai ; mais, soit trahison, soitnégligence, dans aucune les boulets n’étaient du calibre despièces ; dans quelques-unes, il n’y avait pas de boulets dutout.

Les arsenaux étaient aussi vides que lesforteresses ; on avait inutilement essayé d’armer de fusilsdeux bataillons de gardes nationales, et cela dans un pays où l’onne rencontrait pas un homme qui n’eût son fusil sur l’épaule s’ilétait à pied, et en travers de sa selle s’il était à cheval.

Mais Championnet avait écrit à Joubert, etl’on devait lui envoyer d’Alexandrie et de Milan un million decartouches et dix pièces de canon avec leurs parcs.

Quant aux boulets, Championnet avait établides fours, et il en faisait fondre quatre ou cinq mille par jour.Ce qu’il demandait donc en grâce aux patriotes, c’était de ne rienhâter, ayant besoin d’un mois encore pour se mettre en mesure, nonpas d’envahir, mais de se défendre.

Salvato était chargé d’une lettre dans ce senspour l’ambassadeur français à Naples, lettre où Championnetexposait à Garat sa situation, et le priait de mettre tous sessoins à retarder une rupture entre les deux cours. Cette lettre,heureusement enfermée dans un portefeuille de basane hermétiquementfermé, n’avait point été atteinte par l’eau.

Au reste, Salvato en connaissait le contenu,et, fût-elle devenue illisible, il pouvait la redire mot pour mot àl’ambassadeur ; seulement, l’ambassadeur, ne recevant pas lalettre, perdait la mesure du degré de confiance qu’il pouvaitaccorder au porteur.

Tous ces faits exposés aux conjurés, il y eutun instant de silence pendant lequel ils se regardèrent,s’interrogeant des yeux les uns les autres.

– Que faire ? demanda le comte de Ruvo,le plus impatient de tous.

– Suivre les instructions du général, réponditCirillo.

– Et, pour m’y conformer, ajouta Salvato, jeme rends à l’instant même chez l’ambassadeur de France.

– Hâtez-vous, alors ! dit du haut del’escalier une voix qui fit tressaillir tous les conjurés, etSalvato lui-même ; car cette voix n’avait pas encore étéentendue. L’ambassadeur, à ce que l’on assure, part cette nuit oudemain matin pour Paris.

– Velasco ! firent à la fois Nicolino etManthonnet.

Puis, continuant seul, Nicolinoajouta :

– Soyez tranquille, signor Palmieri :c’est le sixième ami que nous attendions et qui, par ma faute, parma très-grande faute, a passé sur la planche que j’ai oublié deretirer, non pas une fois, mais deux fois, la première enrapportant la corde, et la seconde en rapportant les habits.

– Nicolino, Nicolino, dit Manthonnet, tu nousferas pendre.

– Je l’ai dit avant toi, répliquainsoucieusement Nicolino. Pourquoi conspirez-vous avec unfou ?

Les cookies permettent de personnaliser contenu et annonces, d'offrir des fonctionnalités relatives aux médias sociaux et d'analyser notre trafic. Plus d’informations

Les paramètres des cookies sur ce site sont définis sur « accepter les cookies » pour vous offrir la meilleure expérience de navigation possible. Si vous continuez à utiliser ce site sans changer vos paramètres de cookies ou si vous cliquez sur "Accepter" ci-dessous, vous consentez à cela.

Fermer