La San-Felice – Tome I

XXVIII – LA QUÊTE

Inutile de dire, après ce que nous venons deraconter, que les capucins de Saint-Éphrem devinrent les moines àla mode et leur couvent le couvent en renom.

Quant à fra Pacifico, il fut, depuis cemoment, le héros du populaire de Naples. Pas un homme, pas unefemme, pas un enfant qui ne le connût et qui ne le tint, sinon pourun saint, du moins pour un élu.

Aussi la quête se ressentit-elle bientôt de lapopularité du frère quêteur. Il avait d’abord accompli cetteopération comme ses confrères des autres ordres mendiants, avec unebesace à l’épaule. Mais, au bout d’une heure deperlustration[8] dans les rues de Naples, la besacedéborda ; il en prit deux, et la seconde déborda au bout d’uneautre heure ; si bien que fra Pacifico déclara un jour, enrentrant, que, s’il avait un âne et s’il pouvait étendre sescourses jusqu’au Vieux-Marché, jusqu’à la Marinella et jusqu’àSanta-Lucia, il rapporterait le soir au couvent la charge de sonâne de fruits, de légumes, de poissons, de viandes, de victuaillesde toute espèce enfin, et cela, de premier choix et de qualitésupérieure.

La demande fut prise en considération ;la communauté se réunit, et, après une courte délibération entreles fortes têtes du couvent, délibération où les mérites de fraPacifico furent pleinement reconnus, on vota l’âne à l’unanimité.Cinquante francs furent consacrés à l’achat de l’animal, que fraPacifico reçut l’autorisation de choisir à sa guise.

La délibération avait été prise un dimanche.Fra Pacifico ne perdit point de temps ; dès le lendemainlundi, c’est-à-dire le premier des trois jours où se tient lemarché de bestiaux à Naples, – les deux autres sont le jeudi et lesamedi, – fra Pacifico se rendit à la porte Capuana, lieu dumarché, et arrêta son choix sur un vigoureuxciuccio[9] des Abruzzes.

Le marchand le lui fit cent francs, et il estjuste de dire que le prix n’était point exagéré ; mais fraPacifico déclara à l’ânier qu’en vertu des privilèges de son ordre,qui devaient être bien connus d’un bon chrétien comme lui, iln’avait qu’à poser son cordon sur le dos de l’âne en disant :Saint François, et qu’à partir de ce moment, l’âneappartiendrait à saint François et, par conséquent, à lui, fraPacifico, son délégué, et cela, sans avoir aucunement besoin dedonner les cinquante francs qu’il offrait bénévolement. Le marchandreconnut la vérité des arguments du moine et la légitimité desdroits de son patron ; seulement, comme il lui paraissait quel’honneur qu’avait son âne de passer au service de saint Françoisne compensait pas les cinquante francs que cet honneur lui faisaitperdre, il essaya de dégoûter fra Pacifico de son choix, lui disantqu’il lui conseillait, en ami, de se rabattre sur tout autre,l’animal qu’il avait choisi ayant le fâcheux avantage de réunir enlui tous les défauts de la race à laquelle il appartenait :étant gourmand, entêté, luxurieux, rétif, se roulant à tout propos,ruant à tout bout de champ, ne pouvant souffrir aucun poids sur sondos, et n’étant bon en somme qu’à la reproduction ; si bienque, pour lui donner un nom qui offrit à la première audition lecatalogue de tous les vices dont le malheureux animal était doué,il avait, après y avoir réfléchi, cru devoir l’appelerGiacobino, seul nom dont il fût digne et qui fût digne delui.

Inutile de dire que Giacobino,traduit en français, donne pour résultante Jacobin.

Fra Pacifico jeta un cri de joie. De temps entemps, le vieil homme reparaissait en lui, et il était pris dubesoin de quereller, de jurer, de frapper, comme au temps où ilétait marin. Un âne rétif s’appelant Jacobin !c’étaittout simplement le salut de son âme qu’il rencontrait au moment oùil s’en doutait le moins. Avec un animal si vicieux, les occasionslégitimes de se mettre en colère ne lui manqueraient plus, et,quand sa colère aurait besoin de se traduire en actions au lieu dese répandre en paroles, il saurait au moins sur qui frapper !Ainsi tout était pour le mieux dans le meilleur des mondespossibles ! jusqu’au nom caractéristique donné à l’animal parson propriétaire.

En effet, tout le monde connaissait à Naplesla haine que frère Pacifique portait au seul nom dejacobin. En attaquant, en insultant, en maudissantl’animal par son nom, il attaquait, il insultait, il maudissait lasecte tout entière, laquelle faisait – si l’on en croyait les têtestondues et les pantalons de toutes les couleurs qui allaient chaquejour augmentant par les rues, – laquelle faisait tous les jours lesprogrès les plus inquiétants à Naples. Le choix de fra Pacificoétait donc fixé sur Jacobin, et plus on en disait de mal, plus onl’affermissait dans son choix.

Avec le droit bien reconnu qu’avait le moinede jeter son cordon sur le dos de l’âne, et, par ce seul acte, dele confisquer à son profit, il n’y avait pas moyen au marchand dese montrer difficile sur le prix ; il consentit donc àrecevoir les cinquante francs offerts par fra Pacifico, craignantde ne rien recevoir du tout, et, en échange des dix piastres àl’effigie de Charles III, sur lesquelles fra Pacifico se fitrendre quatre-vingt-seize grains, la piastre valant douze carlinset huit grains, l’animal devint la propriété du couvent, ou plutôtla sienne.

Mais, soit sympathie pour son ancien maître,soit antipathie pour le nouveau, l’animal parut résolu à donner,séance tenante, à fra Pacifico, le prospectus des mauvaisesqualités dont le vendeur avait fait l’énumération.

Le cheval, dit la loi napolitaine, doit êtrevendu avec sa bride, et l’âne avec sa longe.

En conséquence de cet axiome de droit,Giacobino avait été non-seulement vendu, mais livré avec sa longe.Fra Pacifico prit donc l’animal par la longe et se mit à tirer enavant. Mais Giacobino s’arc-bouta sur ses quatre pieds, et rien neput le déterminer à prendre le chemin de l’Infrascata. Aprèsquelques efforts qui furent inutiles, et qui pouvaient porteratteinte à l’influence de saint François, fra Pacifico résolut derecourir aux grands moyens. Il se rappela que, du temps qu’il étaitmarin, il avait vu, sur les côtes d’Afrique, les chameliersconduire leurs chameaux avec une corde passée dans la cloison dunez. Il tira son couteau de la main droite, pinça les narines deGiacobino de la main gauche, incisa la cloison nasale, et, avantmême que l’âne, qui ne pouvait se douter de l’opération à laquelleil allait être soumis, eût même songé à y mettre opposition, lacorde était passée par l’ouverture, et Giacobino bridé par le nez,au lieu de l’être par la bouche ; l’animal voulut poursuivresa résistance et tira de son côté, mais fra Pacifico tira du sien.Jacobin poussa un hennissement de douleur, jeta un regard désespéréà son ancien maître, comme pour lui dire : « Tu vois,j’ai fait ce que j’ai pu, » et suivit fra Pacifico au couventde Saint-Éphrem, avec la même docilité qu’un chien en laisse.

Là, l’ayant enfermé dans une espèce de cellierqui devait lui servir d’écurie, fra Pacifico alla au jardin,choisit un pied de laurier qui tenait le milieu entre le bâton deRoland le Furieux et la massue d’Hercule ; il le coupa d’unelongueur de trois pieds et demi, l’écorça, lui laissa passer deuxheures sous les cendres chaudes, et, armé de ce caducée d’unenouvelle espèce, il rentra dans le cellier et ferma la portederrière lui.

Ce qui se passa alors entre Jacobin et frèrePacifique resta un secret entre l’homme et l’animal ; mais, lelendemain, frère Pacifique, son bâton au poing et Jacobin sespaniers sur le dos, sortirent côte à côte, comme deux bonsamis ; seulement, la peau de Jacobin, lisse et luisante laveille, aujourd’hui meurtrie, fendue et ensanglantée en différentsendroits, témoignait que cette amitié ne s’était pas consolidéesans quelque protestation de la part de Jacobin et sans uneinsistance obstinée de la part de fra Pacifico.

Comme celui-ci s’y était engagé, il étendit lecercle de sa course au Vieux-Marché, au quai, à Santa-Lucia, etrevint le soir ramenant Jacobin porteur d’une telle charge dechair, de poisson, de gibier, de fruits et de légumes, que lacommunauté, abondamment pourvue, put du superflu faire une vente,et établir à la porte même du couvent, trois fois par semaine, unpetit marché, où désormais s’approvisionnèrent les âmes dévotes etles estomacs pieux de la rue de l’Infrascata et de la salita deiCapuccini.

Il y avait près de quatre ans que les chosesmarchaient ainsi, et que fra Pacifico et son ami vivaient dans unebonne intelligence que jamais Jacobin n’avait plus essayé derompre, lorsque tous deux, comme c’était leur habitude trois foisla semaine, sortirent du couvent et descendirent cette pente qui adonné son nom à la rue, Jacobin marchant devant, ses paniers videssur le dos, et fra Pacifico le suivant, son bâton de laurier à lamain.

Dès les premiers pas que le moine et l’ânefirent dans la rue de l’Infrascata, l’homme le plus étranger auxmœurs de Naples eût pu reconnaître la popularité dont ilsjouissaient tous deux : l’âne, auprès des enfants, qui luiapportaient à pleines mains des fanes de carotte et des feuilles dechou que Jacobin dévorait avec une visible satisfaction tout enmarchant, et fra Pacifico, auprès des femmes, qui lui demandaientsa bénédiction, et des hommes, qui lui demandaient des numéros pourmettre à la loterie.

Il faut dire, à la louange de Jacobin et defrère Pacifique, que, si Jacobin acceptait tout ce qu’on luioffrait, frère Pacifique ne refusait rien de ce qui lui étaitdemandé et donnait libéralement bénédiction et numéros, mais sansplus garantir l’efficacité des unes que la bonté des autres. Detemps en temps, une dévote, plus démonstrative que ses compagnes sejetait à genoux devant le moine. Si elle était jeune et jolie, fraPacifico lui donnait le dessous de sa manche à baiser, ce qui luipermettait de lui caresser le menton, petite sensualité à laquelleil n’était point indifférent. Si elle était vieille et laide, aucontraire, il se contentait de lui abandonner son cordon, qu’ellepouvait tirer et baiser à satiété. Mais elle devait s’arrêter aucordon, toute autre faveur lui étant impitoyablement refusée.

Dans les premiers jours de la quête, et quandil en était à la période primitive de la besace, en récompense deses bénédictions et de ses numéros, les habitants de la rue del’Infrascata, de la strada dei Studi, del largo Spirito-Santo, dePorta-Alba et des autres quartiers qu’il avait l’habitude deparcourir, avaient offert de payer les bontés que fra Pacificoavait pour eux avec des fruits, des légumes, du pain, de la viandeet même du poisson, quoique le poisson monte rarement jusqu’auxhauteurs où sont situées les rues que nous venons de citer, – etfra Pacifico avait accepté. La besace n’était pas fière ; maisil avait remarqué que toutes les denrées offertes par les genshabitant des maisons éloignées des quartiers marchands étaient desecond choix, et c’était surtout ce qui l’avait fait insister pouravoir un âne. Une fois l’âne acheté, fra Pacifico avait pousséjusqu’aux endroits où se trouvait la fleur de toute chose, et avaitcomplétement dédaigné les productions ou les offrandes desquartiers intermédiaires.

Nous ne voulons pas dire que les maraîchers duVieux-Marché, que les bouchers du vico Rotto, les pêcheurs de laMarinella et les fruitiers de Santa-Lucia, dont fra Pacificoécrémait les plus beaux produits, n’eussent pas autant aimé que lemoine commençât sa récolte au sortir du couvent, et que sespaniers, au lieu de leur venir complétement vides, arrivassent auxdeux tiers, ou tout au moins à moitié pleins. Plus d’une fois, enl’apercevant, les marchands avaient essayé de dissimuler quelquebelle pièce qu’ils voulaient garder pour de riches pratiques ;mais fra Pacifico avait un flair admirable pour découvrir toutefraude. Il allait droit à l’objet qu’on essayait de lui dérober,et, si on ne lui offrait pas le susdit objet de bonne volonté, lecordon de Saint-François faisait son office. Or, pour éviter toutesces petites chicanes, fra Pacifico en était arrivé à ne plusattendre qu’on lui donnât : il touchait de son cordon, prenaitet tout était dit. Et les marchands, qui, du temps de Masaniello,s’étaient révoltés pour un impôt que le duc d’Arcos avait voulumettre sur les fruits, supportaient, non pas joyeusement, mais dumoins patiemment cette dîme, que le quêteur du couvent deSaint-Éphrem prélevait sur tous leurs produits ; si bien quejamais l’idée n’était venue à aucun de se révolter contre cettetyrannie. Si fra Pacifico, son choix fait, voyait quelques tracesde mécontentement sur le visage de celui à qui il faisait l’honneurde s’adresser, il tirait de sa poche une tabatière de corne étroiteet profonde comme un étui, offrait une prise au marchand lésé dansses intérêts, et il était rare que cette faveur particulière neramenât point le sourire sur les lèvres de ce dernier. Si cetteattention était insuffisante, fra Pacifico, qui, malgré le nomqu’il s’était imposé, avait été toujours facile à remuer, de bronzéqu’il était, devenait couleur de cendre ; ses yeux lançaientun double éclair, son bâton de laurier résonnait sur lelastrico, et, à cette triple démonstration, il n’étaitjamais arrivé que la bonne humeur ne reparût pas immédiatement surle visage du mauvais catholique qui ne se trouvait pas trop heureuxde faire à saint François l’hommage de son oie la plus grasse, deson melon le plus savoureux, de son entre-côte la plus tendre ou deson poisson le plus luisant.

Ce jour-là, comme d’habitude, fra Pacifîcodescendit donc sans s’arrêter autrement que pour donner sabénédiction et la manche de sa robe à baiser, et indiquer desambes, des ternes, des quaternes et des quines aux joueurs deloterie, à travers ce dédale de petites rues qui s’étend de laVicaria à la strada Egiziaca-a-Foriella ; arrivé là, il pritla via Grande, le vico Berrettari et déboucha sur la place duVieux-Marché juste derrière la petite église de la Sainte-Croix,dont les prêtres conservent, non point par vénération, mais pour enfaire montre, le billot blasonné sur lequel Coradino et le ducd’Autriche eurent la tête tranchée par le duc d’Anjou, ce roi auvisage basané, qui, dit Villani, « dormait peu et ne riaitjamais. »

L’église dépassée, fra Pacifico se trouvaitdans un nouveau pays.

Véritable pays de Cocagne, où le règne animalet le règne végétal sont confondus, où grognent les cochons, oùgloussent les poules, où nasillent les oies, où chantent les coqs,où glougloutent les dindons, où cancanent les canards, oùroucoulent les pigeons, où, près du faisan mordoré de Capodimonte,du lièvre de Persano, des cailles du cap Misène, des perdrixd’Acerra, des grives de Bagnoli, sont étalées à terre les bécassesdes marais de Lincola et les sarcelles du lac d’Agnano ; oùdes montagnes de choux-fleurs et de broccolis, des pyramides depastèques et de melons d’eau, des murailles de fenouil et de céleridominent des couches de péperones écarlates, de tomates cramoisies,au milieu desquelles s’arrondissent des corbeilles de ces petitesfigues violettes du Pausilippe et de Pouzzoles dont Naples, pendantun an, grava l’effigie sur sa monnaie comme le symbole de sonéphémère liberté.

C’était au milieu de ces richesses que fraPacifico moissonnait tous les deux jours à pleins paniers.

Le moine leva sa dîme accoutumée ; mais,tout en la levant, il lui sembla qu’une grande préoccupationplanait ce jour-là sur la place. Les marchands causaientensemble ; les femmes chuchotaient tout bas ; les enfantsfaisaient des amas de pierres, et, contre toute habitude, à quelquemarchand que fra Pacifico s’adressât, celui-ci ne faisait qu’unemédiocre attention aux denrées, légumes, volailles, gibiers oufruits que le frère quêteur choisissait, et dont il bourrait sespaniers ; or, comme les susdits paniers étaient déjà aux deuxtiers remplis, fra Pacifico pensa qu’il était temps de passer à laviande de boucherie, et il s’achemina vers San-Giovanni-al-Mare, oùtenaient plus particulièrement leur commerce lesmacellaïet les beccaï, c’est-à-dire les boucherset les tueurs de chèvres et de moutons, ces deux industries secôtoyant, mais cependant étant séparées à Naples. Il s’acheminadonc vers la rue San-Giovanni-al-Mare, au milieu de cetteincompréhensible indifférence que lui témoignait la population.Depuis son entrée au Vieux-Marché, pas une femme ne lui avaitdemandé sa bénédiction, et pas un homme ne l’avait prié de lui dired’avance les numéros qui gagneraient au prochain tirage de laloterie.

Qui pouvait à ce point préoccuper lapopulation du vieux Naples ?

Fra Pacifico allait sans doute le savoir, carun grand bourdonnement venait du vico del Mercato, espèce de ruellequi donne, d’un côté, sur le Vieux-Marché, de l’autre, sur le quai,et que l’on appelait à cette époque vico deiSospiri-dell’abisso[10], nompoétique que la municipalité moderne a cru devoir lui enlever etqui lui venait de ce que c’était par là que passaient les condamnésà mort, que l’on suppliciait d’habitude sur le Vieux-Marché, etqui, en entrant dans cette ruelle et voyant pour la première foisl’échafaud, poussaient presque toujours à cette vue un soupir siprofond, qu’il semblait sortir de l’abîme.

Or, non-seulement il fallait que fra Pacificopassât par ce même vico dei Sospiri, mais encore il comptaitprendre un gigot de mouton à un beccaïodont la boutiquefaisait le coin de cette ruelle et de la rue Sant-Eligio.

Il ne pouvait donc manquer de savoir ce dontil s’agissait.

Au reste, ce devait être quelque chosed’important qui était arrivé ; car, à mesure qu’il approchaitde la rue Sant-Eligio, la foule devenait plus épaisse et plusagitée ; il lui semblait entendre prononcer, d’une voix sourdeet menaçante, ces mots Français et jacobins.Cependant, comme cette foule s’ouvrait devant lui avec son respectaccoutumé, il ne tarda point d’arriver à la boutique où ilcomptait, nous l’avons dit, prendre un des sept ou huit gigots quidevaient constituer pour le lendemain le rôti de la communauté.

La boutique était encombrée d’hommes et defemmes hurlant et gesticulant comme des possédés.

– Holà, beccaïo ! cria lemoine.

La maîtresse de la maison, espèce de mégèreaux cheveux gris et épars, reconnut la voix du moine, et, écartantles discuteurs à coups de poing, d’épaule et de coude :

– Venez, mon père, dit-elle ; c’est lebon Dieu qui vous envoie. Il a grand besoin de vous et du cordon deSaint-François, allez, votre pauvre beccaïo !

Et, donnant Jacobin à garder au garçonécorcheur, elle entraîna fra Pacifico dans la chambre du fond, oùle beccaïo, le visage fendu de la tempe à la bouche,gisait tout sanglant sur un lit.

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