Scène VII
Géraste,Daphnis
Géraste
Ma fille, c’est en vain que tu fais ladiscrète,
J’ai découvert enfin ta passion secrète,
Je ne t’en parle point sur des avisdouteux.
N’en rougis point, Daphnis, ton choix n’estpas honteux ;
Moi-même je l’agrée, et veux bien que tonâme
À cet amant si cher ne cache plus saflamme.
Tu pouvais en effet prétendre un peu plushaut ;
Mais on ne peut assez estimer ce qu’ilvaut ;
Ses belles qualités, son crédit et sa race
Auprès des gens d’honneur sont trop dignes degrâce.
Adieu. Si tu le vois, tu peux luitémoigner
Que sans beaucoup de peine on me pourragagner.