La Vampire

Chapitre 8LE NARCOTIQUE

À dater de cet instant, tout fut confusion etténèbres dans la cervelle de René. La blessure de sa tête rendit unélancement si violent, que le cœur lui manqua. Il crut voir unemain qui saisissait la chevelure laineuse du nègre et qui lerejetait en arrière.

En même temps un mouchoir se noua sur ses yeuxet un bâillon comprima sa bouche.

C’était un luxe de précautions.

On le prit par les jambes et par les épaulespour le placer sur une sorte de civière.

Il ne gardait qu’un sens de libre, l’ouïe, etencore la syncope qui le cherchait prêtait aux voix de mugissantessonorités et le noyait en quelque sorte dans la confusion deslangues qui l’entourait.

Une pensée presque lucide restait en lui,néanmoins, au milieu de cette prostration : elle !

Il l’avait entendue.

Elle l’avait sauvegardé.

Elle avait dit : C’est lui !

Lui ? Qui ? S’était-elletrompée ? Avait-elle menti ?

Les quelques mots prononcés par la voix defemme, si douce dans son impérieuse sonorité, furent du reste lespremiers et les derniers.

René eut beau écouter de toute son âme, ce futen vain, elle ne parla plus.

La force l’abandonnait peu à peu ; lesommet de son crâne était une horrible brûlure. Au bout de quelquespas il perdit le sentiment.

La dernière parole qu’il entendit et compritlui parut la moins croyable de toutes, ce fut le nom de GeorgesCadoudal, son oncle.

C’était une riante matinée de la fin del’hiver, le ciel était bleu comme au cœur de l’été et jouait dansles feuillées d’un bosquet en miniature, composé de plantestropicales.

Le lit sur lequel René était couché regardaitun vaste jardin, planté de grands arbres aux branches dépouillées.À droite, c’était la serre qui épandait de chauds et discretsparfums ; à gauche, une porte ouverte montrait en perspectiveles rayons d’une bibliothèque.

Le lit avait une forme antique et sescolonnettes torses supportaient un ciel carré, habillé de damas desoie, épais comme du velours.

Les murailles, revêtues de boiseries pleines,aux moulures sévères, avaient un aspect presque claustral quicontrastait singulièrement avec les décorations coquettes et toutemodernes de la serre.

René avait dormi d’un sommeil paisible etprofond, s’éveilla reposé, sa tête était lourde, un peu vide, maisil ne ressentait aucune douleur.

Voici ce que vit son premier regard, etpeut-être que sans cet aspect, explicatif comme les illustrationsque notre vie enfantillage ajoute à tout texte désormais, il eûtété bien longtemps à repêcher les vérités éparses parmi laconfusion de ses souvenirs.

Dans la serre, à travers les carreaux, ilaperçut le nègre – le nègre géant – qui fumait une paille de maïsbourrée de tabac, couché tout de son long qu’il était sous unlatanier en fleurs.

Ce nègre regardait en l’air avec béatitude levol tortueux des fumées de son cigare et semblait le plus heureuxdes moricauds.

Rien dans son affaissement paresseuxn’annonçait la férocité.

Il n’avait plus ce couteau aigu etdiaboliquement effilé qui avait été si près de faire connaissanceavec les côtes de notre jeune Breton.

Dans la chambre même et non loin de la fenêtrequi donnait sur le jardin, ce jeune homme très maigre et très pâle,qui avait les cheveux tout blancs, lisait, plongé dans une bergèreet les pieds sur un fauteuil. Il portait un costume bourgeois d’unerigoureuse élégance.

René ne vit pas autre chose au premiermoment.

Mais un autre sens, sollicité plus vivementque la vue elle même, fit retomber ses paupières fatiguées et bienfaibles encore.

Par la porte ouverte de la bibliothèque, unchant venait, accompagné par les accords d’une harpe.

La harpe était alors à la mode et toute joliefemme faisait faire son portrait dans le costume prétentieux deCorinne, les pieds sur une pédale, les mains étendues comme dixpattes d’araignée et grattant sur l’instrument théâtral parexcellence des arpèges solennels comme une phrase deMme de Staël.

La guitare vint ensuite, terrible décadencedes dernières années de l’empire et transition langoureuse à lamigraine que l’abus du piano épand sur le monde.

Des trois instruments le plus haïssable estassurément le piano, dont les Anglaises elles-mêmes ont fini parcomprendre le clapotant clavier. Il n’y aura rien après le piano,qui est l’expression la plus accomplie de la tyrannie musicale.

La guitare faisait moins de bruit.

La harpe était belle.

La voix qui venait par la porte de labibliothèque disait un chant hardi, sauvage, ponctué selon cescadences inattendues et heurtées du rythme slave. La voixaccentuait cette mélodie presque barbare avec une incroyablepassion.

La voix était sonore, étendue, pleine de cesvibrations qui étreignent l’âme. Elle mordait, s’il est permis defaire un verbe avec le participe technique usité dans la langue dudilettantisme.

Si la voix n’avait pas chanté, remuant le cœurde René jusqu’en ses fibres les plus profondes, il eût ouvert labouche déjà pour demander où il était ; mais il restait sousle charme et retenait son souffle.

Il ne savait pas où il était. Rien de ce qu’ilvoyait par les fenêtres ne lui rappelait le plat paysage quientourait la maison du chemin de la Muette. C’étaient ici de grandsarbres et au delà, de hautes murailles, tapissées de lianes.

Au moment où la voix cessait de chanter, uneporte latérale s’ouvrit, et la grande vieille femme au costumehongrois qui était sortie de la maison isolée avec un flambeau à lamain, la nuit précédente, entra, portant une tasse de chocolat surun plateau.

Le bruit de son pas fit tourner la tête aujeune homme maigre et pâle coiffé de cheveux blancs.

– Salut, domina Yanusza, dit-il avec unerailleuse affection de respect.

La vieille fit une révérence roide etdigne.

– Je ne suis pas une maîtresse, je suis uneservante, docteur Andréa Ceracchi, répondit-elle en latin.Voulez-vous me parler une fois sans rire, vous qui devriez toujourspleurer, depuis l’heure où votre frère tomba sous la main dutyran ?

L’Italien eut un spasme qui contracta sestraits, et ses lèvres minces se froncèrent.

– Le rire est parfois plus amer que leslarmes, bonne femme Paraxin, murmura-t-il, employant pour luirépondre le latin tudesque qui leur servait à s’entrecomprendre.

– Docteur, dit-elle avec une emphase étrange,moi, je ne ris ni ne pleure : je hais. On dit que le généralBonaparte va se faire acclamer empereur. Si vous laissez aller, ilne sera plus temps.

– Je veille ! Prononça lentement celuiqu’elle avait nommé Andréa Geracchi.

René se souvint de ce nom, qui appartenait àl’un des deux Romains impliqués dans le complot dit des Horaces, lecompagnon de Diana et d’Aréna, à l’homme jeune et beau dont la finstoïque avait tenu huit jours durant Paris et le monde onémoi : au sculpteur Joseph Ceracchi.

Yanuza secoua sa tête grise etgrommela :

– Mieux vaudrait agir que veiller, seigneurdocteur.

Puis elle reprit, de son pas dur et ferme, lechemin de la porte, sans même jeter un regard au lit où René gisaitimmobile.

Quand Yanuza fut partie, le docteur italienresta un instant immobile et pensif, puis il trempa une mouillettede pain dans la tasse de chocolat, qu’il repoussa aussitôt loin delui.

– Tout a goût de sang ici ! Prononça-t-ild’une voix sourde.

Depuis quelques minutes les paupières de Renés’appesantissaient de nouveau et un sommeil irrésistible lecherchait.

Ces dernières paroles de l’Italien arrivèrentà son oreille, mais glissèrent sur son entendement.

Soudain un grand bruit se fit à l’intérieur dela maison. Ce n’était ni dans la serre ni du côté de labibliothèque. René crut entendre un cri semblable à celui quil’avait fait retourner en sursaut, la nuit précédente, quand ilétait caché dans les framboisiers devant la maison isolée.

Il essaya de combattre le sommeil, mais toutson être l’engourdissait de plus en plus, et il lui parut que lenègre qui s’était levé sur son séant dans la serre le regardaitfixement.

C’était des yeux blancs du nègre que lesommeil venait.

Il arrivait comme un flux presque visible, cetétrange sommeil. René le sentait qui montait le long de ses veineset il éprouvait la sensation d’un homme qu’on eût lentementsubmergé dans un bain de vapeur d’opium.

Il gardait pourtant l’usage de ses yeux et deses oreilles, mais pour voir, pour entendre des choses impossibleset celles que les rêveurs de l’opium trouvent dans leurivresse.

Deux hommes entrèrent dans la serre par uneporte qui communiquait avec l’intérieur de la maison. Ils portaientun fardeau de forme longue qui donna à René l’idée d’un cadavreenveloppé dans un drap !

Le nègre se mit à sourire et montra la rangéede ses dents éblouissantes.

En même temps une vision, une délicieuse etrayonnante, vision, illumina la chambre, une femme au sourireadorable, que ses cheveux blonds, légers et brillantés de refletscélestes couronnaient comme une auréole, bondit par la porte de labibliothèque.

– Le comte Wenzel vient de repartir pourl’Allemagne dit-elle.

René reconnut cette voix qui lui serrait sivoluptueusement le cœur. Le sommeil l’enchaînait de plus en plus.Les efforts impuissants qu’il faisait le fatiguaient jusqu’àl’angoisse et pensait :

– Tout ceci est un cauchemar.

Ce nom du comte Wenzel le frappa. Il avaitentendu parler de lui au père adoptif d’Angèle et savait que lecomte Wenzel était un jeune gentilhomme allemand sur le point decontracter mariage à Paris.

Cela ramena sa pensée vers son propre mariageà lui, ce mariage désiré si passionnément, naguère attendu avectant d’impatience et qui maintenant lui faisait peur.

Ce mariage qui était pourtant désormaisl’accomplissement d’un devoir sacré.

Et il s’étonnait de concevoir en un pareilmoment des idées si nettes, de suivre des raisonnements sidroits.

Il s’étonnait aussi du sens particulier queson intelligence attachait à ces paroles, en apparence les plussimples du monde : « Le comte Wenzel vient de repartirpour l’Allemagne. »

Il y avait là pour lui je ne sais quelleindéfinissable menace.

Derrière l’harmonie de cette voix quelquechose raillait froidement, impitoyablement.

Il songea :

– Je me souviendrai de tout ceci et jedemanderai conseil au père d’Angèle.

Mais le nom de la pauvre enfant le blessacomme le couteau qu’on retournerait dans la plaie.

La blonde ravissante, au sourire étincelantcomme la gaieté des enfants, s’était assise auprès de l’Italien etfaisait bouffer les plis de sa robe légère. Il y avait en toute sapersonne d’inexplicables clartés. Sa robe brillait quand elle ensecouait les plis gracieux, de même que ses cheveux scintillaient àchaque mouvement de sa tête souriante.

Elle tournait le dos à la serre où René voyaittoujours ce long paquet que les deux hommes avaient déposé auxpieds du nègre.

Le nègre achevait paisiblement son cigare.

– Mon frère n’est pas encore vengé, prononçal’Italien tout bas, et je n’ai bientôt plus de courage.

– Dans quelques jours, murmura la blonde, toutsera fini, je vous le promets.

Ses yeux, en ce moment, se tournèrent du côtédu lit et René se dit :

– Celle-ci est le mal. Ce n’est pasELLE !

– Dort-il ? demanda-t-elle à voix basseavec une sorte d’inquiétude.

– Il n’a jamais cessé de dormir, répliqual’Italien, Le narcotique était ù cluse convenable… Que voulez-vousfaire de lui ?

– Notre salut et ta vengeance, répondit lajeune femme.

Les yeux de l’italien brillèrent d’un feusombre.

– Comtesse, prononça-t-il lentement, j’avaisvingt-deux ans quand mon frère est mort. Le lendemain de ce jour-làj’avais les cheveux blancs comme un vieillard… Je voulus me tuer,un homme me sauva et me raconta que lui aussi avait changé, en unenuit d’angoisse, une forêt de boucles noires contre une chevelureblanche… Cet homme-là m’avait conseillé de passer la mer etd’oublier. Vous avez murmuré le mot vengeance à mon oreille :j’attends.

La jeune femme sembla grandir, et sa beautétransfigurée exprima une indomptable énergie.

– D’autres attendent comme toi, répondit-elle,Andréa Ceracchi. Tout ce que j’ai promis, je le tiendrai. J’airassemblé autour de moi ceux dont cet homme a brisé le cœur ;et n’ai-je pas assez travaillé déjà pour notre causecommune ?

Elle fut interrompue par un bruit sourd qui sefit dans la serre et qui lui donna un tressaillement par tout lecorps. Ceracchi ne pouvait pas devenir plus pâle, mais ses traitss’altérèrent et il ferma les yeux.

René, dont le regard se porta malgré lui versla serre, vit le nègre debout auprès d’un trou carré qui s’ouvraitparmi caisses de fleurs. Il souriait un sourire sinistre. Le paquetlong avait disparu.

– Tu veux venger ton frère, reprit la jeunefemme d’une voix altérée : Taïeh veut venger son maître (sondoigt désignait par-dessus son épaule le nègre, occupé à refermerune large trappe sur laquelle il fit glisser une caisse de Yucca).Toussaint Louverture est mort comme Ceracchi, mort plus durement,dans le supplice de la captivité. Taïeh ne demande pas compte duprix qui payera sa vengeance… Osman est venu du Caire avec unpoignard empoisonné, caché dans son turban… Mais ce n’est pas unvulgaire poignard qui tuera cet homme… Il faut du sang et del’or : des flots d’or et de sang ; il faut cent brasobéissant à une seule volonté, il faut une volonté une mission, unedestinée… le sang coule, haussant de jour en jour le niveau del’or. Les Frères de la Vertu sont prêts, et me voici, moi que ledestin a choisie… Andréa Ceracchi sera-t-il le premier à perdreconfiance ? Me suis-je arrêtée ? Ai-je reculé ?…

Elle s’interrompit, parce que l’Italien luibaisait les mains à genoux.

Elle était belle si merveilleusement que sonfront épandait des lueurs.

– J’ai foi en vous ! Prononça l’Italienavec une dévotion mystique.

La main étendue de la jeune femme désignaRené.

Celui-ci nous fournira l’arme suprême,murmura-t-elle.

À la porte de la bibliothèque, une têtebasanée et coiffée du turban égyptien se montra.

– Qu’est-ce ? demanda le docteur.

– M. le baron de Ramberg, répondit-on,demande à voir la comtesse Marcian Gregory.

Le soir de ce même jour, René de Kervoz étaitrentré dans sa chambre d’étudiant, faible, mais ne se ressentantpresque plus de sa blessure.

Il gardait comme un vague et maladif souvenirde certain rêve qui avait occupé toute une nuit de fièvre terrible,puis une journée où le cauchemar avait pris les proportions del’impossible.

Plus il faisait d’efforts pour éclaircir laconfusion de sa mémoire, plus le rêve emmêlait ses absurdespéripéties, lui montrant à la fois le vivant cadavre d’un jeunehomme coiffée de cheveux blancs, un nègre couché dans des fleurs,une femme belle à la folie et souriant dans l’or liquide d’unechevelure de fée, – une trappe ouverte, – un corps humain empaquetédans un drap.

Puis la mégère qui parlait le latin, puis leTurc qui avait annoncé le baron de Ramberg, puis encore cette femmeà la voix pénétrante qui avait dit : « Le comte Wenzelviens de repartir pour l’Allemagne ! »

Il y avait des souvenirs plus récents et plusprécis, auxquels on pouvait croire, quoiqu’ils fussent bienromanesques encore.

Vers la tombée du jour, René avait vu tout acoup, au chevet de son lit, dans cette vaste chambre où tous lesobjets disparaissaient déjà, baignés dans l’obscurité, une femmequi semblait veiller sur son sommeil.

Une femme au visage calme et doux : frontde madone qui baignait les ondes magnifiques d’une chevelure plusnoir que le jais.

Cette femme ressemblait à la vision – àl’étrange éblouissement qui avait passé dans le rêve, à lavoluptueuse péri dont la tête mutine secouait naguère sa blondecoiffure de rayons.

Mais ce n’était pas la même femme, oh !Certes ! René le sentait aux battements profonds de son cœur.Celle-ci était ELLE : l’inconnue deSaint-Germain-l’Auxerrois.

Quand René s’éveilla, elle mit un doigt sur sabelle bouche et lui dit :

– On nous écoute, je ne suis pas la maîtresseici…

– C’est donc l’autre qui est lamaîtresse ? Interrompit René.

Elle sourit, son sourire était unenchantement.

– Oui, murmura-t-elle, c’est l’autre. Neparlez pas. Vous avez eu tort de me suivre. Il ne faut jamaisessayer de pénétrer certains secrets. Je vous ai sauvé deux fois,vous êtes guéri, soyez prudent.

Et avant que René pût reprendre la parole,elle lui ferma la bouche d’un geste caressant.

– Vous allez vous lever, poursuivit-elle, etvous habiller. Il est temps de partir.

Elle glissa un regard vers la porte de labibliothèque qui restait entr’ouverte et ajouta, d’un ton si basque René eut peine à saisir le sens de ses paroles :

– Vous me reverrez. Ce sera bientôt, et dansun lieu où il me sera permis de vous entendre. En attendant, jevous le répète, soyez prudent. N’essayez pas de questionner celuiqui va venir, et soumettez-vous à tout ce qui sera exigé devous.

La main de René éprouva une furtive pressionet il se retrouva seul.

L’instant d’après, un homme entra portant deuxflambeaux : René reconnut ses habits sur un siège auprès deson lit.

Il s’habilla avec l’aide du nouveau venu, quine prononça pas un seul mot. Il ressentait une grande faiblesse,mais il ne souffrait point. Sa toilette achevée, le silencieuxvalet de chambre lui tendit un mouchoir de soie roulé en forme decravate et lui fit comprendre d’un geste qu’il fallait placer cebandeau sur ses yeux.

– Pourquoi cette précaution ? demandaRené, désobéissant pour la première fois aux ordres de saprotectrice.

– I cannot speak french sir, réponditl’homme au mouchoir de soie avec un accent guttural qui raviva toutà coup les souvenirs de René.

Ce brave, qui ne savait pas le français,s’était déjà occupé de lui. C’était bien la voix de gosier quiavait donné aux Frères de la Vertu ce conseil anglais :« Assommons le maudit coquin ! »

René se laissa néanmoins mettre lebandeau.

L’instant d’après, il montait dans une voiturequi prit aussitôt le trot. Au bout de dix minutes, la voitures’arrêta.

– Dois-je descendre ? demanda René.

Personne ne lui répondit. Il ôta son bandeauet vit avec étonnement qu’il était seul. Le cocher ouvrit laportière, disant :

– Bourgeois, je vous ai mené bon train de larue du Dragon jusqu’au Châtelet. La course est payée. Y a-t-il unpourboire ?

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