La Vampire

Chapitre 11LE COMTE MARCIAN GREGORYI

La pendule du boudoir marquait dix heures.C’était, au dedans et au dehors du pavillon de Bretonvilliers, unsilence profond. À peine quelques murmures venaient-ils au lointainde la ville vivante.

René et Lila étaient assis l’un près del’autre sur l’ottomane. René avait baissé les yeux sous le défiamoureux qui venait de jaillir des prunelles de Lila. Il savaittrop qu’elle était sûre de la victoire.

– Il faut que vous sachiez toutes ces choses,monsieur de Kervoz, reprit-elle. Vos superstitions de Bretagne nesont pas les mêmes que nos superstitions de Hongrie. Qu’importecela ? Fables ou réalités, ces prémisses de mon récit vontaboutir à des faits incontestables, d’où dépend la vie ou la mortd’un parent qui vous est cher, et d’où dépend aussi peut-être lamort ou la vie du plus grand des hommes.

Je continue. Chaque fois qu’Addhéma, lavampire d’Uszel, parvenait à réchauffer les froids ossements de soncrâne à l’aide d’une jeune chevelure arrachée sur le vif, ellegagnait quelques jours, parfois quelques semaines, mais parfoisaussi quelques heures seulement d’une nouvelle existence : unesemaine pour sept ans, un mois pour six lustres.

C’était comme un jeu terrible où le bénéficepouvait être grand ou petit ; Addhéma ne le savait jamaisd’avance ; mais qu’importait, après tout ? Les heuresconquises, nombreuse ou rares, étaient au moins toujours des heuresde jeunesse, de beauté, de plaisir, car Addhéma redevenait lasplendide courtisane d’autrefois, avec sa passion de feu et sonattrait irrésistible.

Ici était le don.

Je vais vous dire la condition imposée enregard du don : la loi qu’elle ne pouvait enfreindre souspeine de souffrir mille morts.

Addhéma ne pouvait pas se livrer à un amantavant de lui avoir raconté sa propre histoire.

Il fallait qu’au milieu d’un entretien d’amourelle amenât l’étrange récit que je vous fais ici, parlant de jeunesfilles mortes, de chevelures arrachées et relatant avec exactitudeles bizarres conditions de sa mort qui était une vie, de sa vie quiétait une mort…

J’emploie le passé, parce qu’elle manqua unefois à la loi de ses hideuses résurrections ; et ce futjustement pendant qu’elle portait la blonde chevelure de notremère. L’amour lui fit oublier son étrange devoir. Elle reçut lebaiser d’un jeune Serbe, beau comme le jour, avant d’avoir cherchéet trouvé l’occasion de placer l’histoire surnaturelle.

L’esprit du mal l’étreignit au moment où ellebalbutiait des mots de tendresse, et le jeune Serbe reculad’horreur à la vue de sa maîtresse rendue à son état réel : uncadavre de vieille femme, décharné, glacé, chauve et tombant enpoussière.

Ce fut d’elle-même, alors, qu’elle se révéla,car, à ces heures du châtiment, tout vampire est forcé de dire lavérité.

Le Serbe entendit ces mots qui semblaientsortir de terre :

– Tue-moi ! Mon plus grand supplice estde vivre. L’heure est favorable, tue-moi. Pour me tuer, il faut mebrûler le cœur !

Le deuil récent qui était dans la maison dumagnat de Bangkeli, laissant un époux inconsolable et deux petitsenfants au berceau, avait fait grand bruit dans le pays. Le Serbemonta à cheval et vint trouver notre père au milieu des fêtes desfunérailles.

Notre père prit avec lui tous ses parents,tous ses convives, et l’on se rendit au tombeau d’Uszel, car lecadavre de la vampire n’était déjà plus dans le logis du Serbe.

Le tombeau d’Uszel fut démoli, et notre pèreayant fait rougir au feu son propre sabre, le plongea par troisfois et par trois fois le retourna dans le cœur d’Addhéma laBulgare.

Nous grandîmes, ma sœur et moi, dans lechâteau triste et qui semblait vide. Les caresses maternelles nousmanquaient, on nous berçait avec le récit de ces lugubresmystères.

Il y avait un chant qui disait :

« Un jour pour un an, vingt-quatre heurespour trois cent soixante-cinq jours.

« À la dernière minute de la dernièreheure, la chevelure meurt, le charme est rompu, et la hideusesorcière s’enfuit, vaincue, dans son caveau… »

Ma sœur était dans sa seizième année etj’allais avoir quinze ans, quand notre père arbora la bannièrerouge au plus haut des tours de Bangkeli. En même temps, il envoyases tzèques dans les logis de ses tenanciers, le long de larivière ; ils étaient quatre, l’un portait son sabre, lesecond son pistolet carabine, le troisième son dolman, le quatrièmeson jatspka.

Le soir, il y avait douze cent hussardséquipés et armés autour de nos antiques murailles.

Mon père nous dit : prenez vos hardes,vos bijoux et vos poignards.

Et nous partîmes, cette nuit-là même, en postepour Trieste.

Le régiment, – les douze cents tenanciers demon père formaient le régiment des hussards noirs de Bangkeli, –avait pris la même route à cheval. Le rendez-vous était àTrévise.

L’archiduc Charles d’Autriche occupait Tréviseavec son état-major. Bonaparte avait accompli déjà les deux tiersde cette foudroyante campagne d’Italie qui devait finir au cœurmême de l’Allemagne. Notre armée avait changé quatre fois de chefet reculait, ne comptant plus les batailles perdues.

Pourtant il y eut des fêtes à Trévise, oùdouze nouveaux régiments, arrivés du Tyrol, de la Bohême et de laHongrie, présentaient un magnifique aspect, et le prince Charlesjura d’anéantir les Français à la première rencontre.

Ma sœur et moi nous n’avions jamais vu que lesrives sauvages de la Save et l’austère solitude du château. Pendanttrois jours ce fut pour nous comme un rêve. Le quatrième jour,notre père dit à ma sœur : « Tu vas être la femme ducomte Marcian Gregoryi. »

Ma sœur n’eut à répondre ni oui ni non ;ce n’était pas une question : c’était une loi.

Marcian Gregoryi avait vingt-deux ans. Ilportait héroïquement son brillant costume croate. La veille même,le prince Charles l’avait fait général. Il était beau, noble, plusriche qu’un roi, amoureux et heureux.

Ma sœur et lui furent mariés le matin du jouroù Bonaparte franchissait le Tagliamento ; le lendemain eutlieu la grande bataille qui tua l’archiduc dans ses espérances etdans sa gloire, en ouvrant aux Français le passage du Tyrol.

Nous fûmes séparées de notre père. Le comteMarcian Gregoryi veillait sur nous.

Notre nuit se passa dans une auberge desenvirons d’Udine. Ma chambre était séparée par une simple cloisonde celle où devaient dormir les jeunes époux.

Vers minuit, j’entendis la voix de ma sœur quis’élevait ferme et dure. Je crus d’abord que c’était une autrefemme, car je ne lui connaissais pas cet accent impérieux.

Elle disait :

– Comte, je n’ai point de haine contre vous.Vous êtes brave, vous devez avoir rencontré nombre de femmes pouradmirer votre taille noble et votre beau visage. J’ai obéi à monpère, qui est mon maître et qui m’a dit : Celui-là sera tonmari… Mais mon père, en partant, de Bangkeli, m’avait ditaussi : Prends ton poignard. Mon poignard est dans ma main.C’est ma liberté. Si vous faites un pas vers moi, je me tue.

Marcian Gregoryi supplia et pleura.

Sais-je pourquoi j’étais du parti de Marciancontre ma sœur ?…

– Oh ! s’interrompit-elle en passant sesdoigts effilés dans les cheveux de René, il ne faut pas êtrejaloux ! Voilà bien longtemps que Marcian Gregoryi estmort.

À la fin de ce mois, qui était mars 1797, lesFrançais, nous chassant toujours devant eux, entrèrent dansTrieste.

Nous étions toutes les deux, ma sœur et moi,le 24 mars, le 6 germinal, comme ils disaient alors, dans unemaison de campagne située à une lieue de la Chiuza.

Le soir, ma sœur vint me trouver. Jamais je nel’avais vue si belle. Sa parure était éblouissante, et il y avaitdes éclairs d’orgueil dans ses yeux.

Elle m’embrassa du bout des lèvres et me ditadieu.

Je n’eus pas le temps de l’interroger. Deuxminutes après, le galop de son cheval soulevait des flots depoussière sur la route, et de ma fenêtre je pouvais suivre sacourse folle, qui allait déjà se perdant dans la nuit.

Au lointain et dans différentes directions, onentendait la canonnade.

Yanusza, notre nourrice à toutes deux, c’estcette vieille femme qui vous a introduit ici ce soir, monta dans machambre et s’accroupit sur le seuil.

– La fille aînée de mon maître est sur lechemin de sa mort ! gémit-elle les larmes aux yeux.

Elle imposa silence à mes questions. Un grandbruit de chevaux se faisait dans la cour.

La voix éclatante de Marcian Gregoryicommanda : « Au galop ! » Et pour la secondefois la route disparut derrière les tourbillons de poussière.

Marcian Gregoryi suivait la même direction quema sœur.

À quelques lieues de là, il y avait une tentetoute simple, piquée au coin d’un bouquet de frênes et entourée parles feux d’un bivouac.

Au-devant de la tente, des officiers générauxfrançais s’entretenaient à voix basse.

À l’intérieur, un jeune homme de vingt-sixans, pâle, maigre, chétif, coiffant de cheveux plats un frontpuissant, dormait la tête appuyée sur une carte pointée. Une lettresignée « Joséphine » était ouverte sur la table etportait la marque de la poste de France.

Celui-là pouvait dormir ; il avaitterriblement travaillé depuis le lever du soleil.

Une armée tout entière le gardait, soldats etgénéraux ; il était l’espoir et la gloire de la républiquefrançaise, victorieuse de l’univers.

Il avait nom Napoléon Bonaparte, il pouvaitsommeiller en paix. Pour arriver jusqu’à lui, l’ennemi devaitpasser sur les corps de trente mille hommes.

Pourtant, il fut éveillé tout à coup par unemain qui se posa sur son épaule. Un homme qu’il ne connaissait pas,– un ennemi, – était debout devant lui, le sabre à la main.

Un homme grand, fort, jeune, doué au degrésuprême de la mâle beauté de la race magyare et dont les yeuxparlaient un terrible langage de colère et de haine.

– Général, dit-il froidement, je suis le comteMarcian Gregoryi ; mes pères étaient nobles avant la naissancedu Christ, notre sauveur ; il n’y a jamais eu dans ma maisonque des soldats. Je ne saurais pas assassiner. Je vous prie deprendre votre épée afin de vous défendre, car ma femme m’a trahipour vous, et il faut que l’un de nous meure.

L’heure où l’on s’éveille est faible, maisBonaparte n’eut pas peur, car il n’appela point, quoiqu’on entenditautour de la tente le murmure des gens qui veillaient.

S’il eût appelé, il était mort, car il y avaitbien près de la pointe du sabre de Marcian Gregoryi à sapoitrine.

– Vous trompez ou vous êtes fou, répondit-il.Je ne connais pas votre femme.

Il ajouta, ramenant la lettre ouverte d’ungeste calme :

– Il n’est pour moi qu’une femme, c’est mafemme.

– Général, répliqua Marcian, vousmentez !

Et sans perdre sa position d’homme prêt àfrapper, il tira de son sein une lettre également ouverte qu’ilprésente à Bonaparte.

La lettre était écrite en français ; masœur et moi, comme presque toutes les nobles hongroises, nousparlions le français dès l’enfance, aussi bien que notre languematernelle.

La lettre était adressée à Marcian Gregoryi etdisait :

« Monsieur le comte,

« Vous ne me reverrez jamais. Un capricede mon père m’a jetée dans vos bras ; vous ne m’avez pasdemandé si je vous aimais avant de me prendre pour femme. Cela estindigne d’un homme de cœur, indigne aussi d’un homme d’esprit, Vousêtes puni par votre péché même.

« Une seule chose aurait pu me soumettreà vous : la force. J’aime la force. Si mon mari m’eûtviolemment conquise au lendemain des noces, j’aurais été peut-êtreune femme soumise et agenouillée.

« Vous avez été faible, vous avez reculédevant mes menaces. Je n’aime pas ceux qui reculent ; jeméprise ceux qui cèdent. Je m’appartiens ; je pars.

« Ne prenez point souci de me chercher.Il est un homme qui jamais n’a reculé, jamais cédé, jamaisfaibli : le vainqueur de toutes vos défaites, jeune commeAlexandre le Grand et destiné comme lui à mettre son talon sur lefront du genre humain.

« J’aime cet homme et je l’admire detoute la haine, de tout le dédain que j’ai pour vous. Je vous lerépète, ne me cherchez point, à moins que vous n’osiez me suivresous la tente de général Bonaparte ! »

C’était signé du nom de ma sœur.

Le général français lut la lettre jusqu’aubout. Peut-être espérait-il qu’un de ses lieutenants entrerait parhasard sous sa tente, mais il ne prit pas une seconde de plus qu’ilne fallait pour lire la lettre.

– Monsieur le comte, dit-il, et sa voix étaitaussi calme que son regard, je vous faciliterai, si vous le voulez,les moyens de sortir de mon camp. J’ai ouï dire que la jalousieétait une démence : je vous répète que je ne connais pas votrefemme.

– Et moi, je te répète que tu mens !grinça Gregoryi entre ses dents serrées.

En même temps le doigt de sa main gauche,étendu convulsivement, montrait la seconde porte de la tente,placée derrière Bonaparte.

Celui-ci se retourna et vit une femmemerveilleusement belle, portant l’opulent costume des magyares etcoiffée de cheveux blonds incomparables où couraient de longuestorsades de saphirs.

Un cri s’échappa de sa poitrine, car il se vitperdu, cette fois, et tué par la présence même de cette femme.

Le reste fut plus rapide que l’éclair.

Marcian Gregoryi n’était pas homme à lâcher saproie. Il avait demandé le combat, on lui refusait le combat, et demaître qu’il était, de par son sabre nu, un retard d’une secondeallait le faire esclave.

Le cri du général français allait amener centépées.

Marcian Gregoryi visa le cœur de son rival etfrappa un coup de pointe à bras raccourci.

Mais avant que le sabre aigu, lancé de manièreà traverser de part en part cette frêle poitrine, eût accompli lamoitié de sa route, un mouvement convulsif du bras le retint.

Un éclair avait illuminé le demi-jour de latente ; une explosion avait retenti.

Le sabre s’échappa des mains de Gregoryi, quitomba foudroyé.

Ma sœur aussi avait visé. La balle de sonpistolet, en fracassant le crâne de son mari, préservait les joursdu général Bonaparte.

Officiers, généraux, soldats entrèrent de touscôtés à la fois pour voir Bonaparte debout, un peu pâle mais froidayant à sa droite un homme baigné dans son sang, à sa gauche cettefemme éblouissante, dont le sein demi nu palpitait et qui tenaitencore à la main son pistolet fumant.

– Citoyens, dit Bonaparte, vous arrivez un peutard. Veillez mieux à l’avenir. Il paraît que la tente de votregénéral en chef n’est pas bien gardée.

Et, pendant que l’assistance consternéerestait muette, il ajouta :

– Je m’étais endormi ; j’avais eu tort,car nous avons de la besogne. On m’a éveillé… Citoyens, que cethomme soit pansé avec beaucoup de soins, s’il vit encore ;s’il est mort, qu’il soit enterré honorablement : ce n’est pasun assassin.

Il renvoya d’un geste ceux qui l’entouraient,et dit encore :

– Citoyens, tenez-vous prêts. Tout à l’heureje vais rassembler le conseil.

On emporta le corps de Marcian Gregoryi, quine respirait plus.

Ma sœur resta seule avec le généralBonaparte.

Vous n’avez fait que l’entrevoir, et septannées ont passé sur sa beauté. Je ne connais aucune femme quipuisse lui être comparée.

Elle était alors cent fois plus belle, etcertes, celui qu’elle venait de sauver ne devait point la voir avecles yeux de l’indifférence.

Le général Bonaparte avait une large et bellemontre de Genève, posée sur les cartes qui couvraient sa table detravail.

Il la consulta et dit :

– Madame, parlez vite, et tâchez de vousjustifier…

– Cela vous étonne ? s’interrompit iciLila répondant à un geste de surprise que René n’avait puretenir.

René n’avait pas cessé un instant d’écouteravec un intérêt étrange.

– Oui, murmura-t-il, cela m’étonne. Votrerécit s’empare de moi parce que je le crois vrai… Cette femme vavers Georges Cadoudal comme elle allait à Bonaparte…

– Non, l’interrompit Lila sèchement.

Sa paupière rapidement baissée cacha l’éclairqui, malgré elle, s’allumait dans ses yeux. Sa bouche seule exprimaune nuance de dédain.

Elle ajouta d’un accent rêveur :

– Ne comparez point ; il n’y a pas decomparaison possible. Georges Cadoudal peut n’être pas un hommevulgaire, Bonaparte est un géant. La haine est plus clairvoyanteque vous ne croyez, et ma sœur hait d’autant plus qu’elle admiredavantage. L’aimant qui l’attirait vers Bonaparte, c’était lagloire ; la force qui l’entraîne vers Cadoudal, c’est lavengeance.

Laissez-moi poursuivre, je vous prie, car j’aifini et j’ai hâte d’arriver a ce qui nous regarde.

Ma sœur refusa de se justifier ; elleétait venue avec d’autres espérances. Peut-être le dit-elle, car jen’ai jamais rencontré de cœur plus hardi que le sien.

Ses paroles glissèrent sur une oreille demarbre.

Ses regards, auxquels rien ne résiste,s’émoussèrent contre des paupières baissées.

Je ne peux pas raconter en détail ce qui sepassa. Ma sœur ne me l’a jamais dit. J’ai deviné son silence ;j’ai traduit l’éclair de sa prunelle et le tremblement de sa lèvreblême.

Ma sœur ne pardonnera jamais.

L’aiguille marcha l’espace de deux minutes surla montre, puis le général Bonaparte appela de nouveau,disant :

– Citoyens, prenez place, le conseil vas’ouvrir…. Je donne l’ordre que Mme la comtesse MarcianGregoryi soit reconduite, sous escorte, aux avant-postesautrichiens.

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