Le Marquis de Loc-Ronan

Chapitre 5LES AMIS DE PHILIPPE DE LOC-RONAN

Vers dix heures du soir, Marcof quitta lacabane de Mariic, et regagna la demeure de Boishardy. Lorsqu’il ypénétra, le chef des chouans se promenait avec agitation dans lapetite pièce.

– Je vous attendais avec impatience,dit-il en voyant entrer le marin.

– Vous avez lu ? répondit Marcof endésignant le manuscrit.

– Oui.

– Eh bien ?

– Je savais, ou du moins je supposaisdepuis longtemps une partie de ces mystères.

– Comment cela ?

– J’étais à Rennes jadis, lorsquePhilippe épousa mademoiselle de Château-Giron, de laquelle j’ail’honneur d’être un peu parent, et j’assistai à leur union enqualité de témoin. Je sus plus tard qu’elle s’était retirée dans uncouvent, et j’avais d’abord attribué cette résolution à quelquechagrin de ménage, chagrin dont j’étais tout d’abord fort loin desupposer la cause épouvantable. Enfin, lorsqu’il y a deux anspassés, le soir même où vous nous apprîtes, à La Bourdonnaie et àmoi, que le marquis n’était pas mort, j’entendis la femme que nousavions arrêtée se parer du titre de marquise de Loc-Ronan ;une partie de la lumière se fit à mes yeux, bien que je ne pussecroire que cette aventurière dît vrai et eût droit au noble nomsous l’égide duquel elle se plaçait.

– Elle avait droit cependant à ce titrequ’elle prenait.

– Le croyez-vous ?

– Philippe l’avait épousée !

– Sans doute ; mais il y a là dedansquelque étrange mystère.

– Qui vous le fait penser ?

– La conduite de cette femme.

– Vraiment ?

– Oui : une femme de qualité, unedemoiselle de Fougueray, aurait tenu autrement son rang.

– Comment cela ? Je ne comprendspas.

– C’est fort simple. Vous savez que jel’avais fait diriger sur le château de La Guiomarais ?

– Oui.

– Vous n’ignorez pas non plus que c’estdans ce château que La Rouairie vint mourir ?

– Je le sais.

– Donc cette femme s’est trouvéeforcément en rapport avec lui.

– Eh bien ?

– Vous ne devinez pas ? La Rouairieétait aussi ardent auprès des belles que courageux au milieu dufeu ; aussi intrépide en amour qu’au combat. Notre malheureuxami vit cette demoiselle de Fougueray et la trouva charmante. Lefait est qu’elle était à cette époque véritablement fort jolie.Quoique n’étant plus de la première jeunesse, elle avait conservécette grâce attrayante et luxuriante, ce je ne sais quoi enfin quifait la puissance de la courtisane. Elle s’aperçut facilement del’effet qu’elle avait produit, et elle en profita avec une habiletéet une coquetterie infernales. J’étais alors en Vendée, La Rouairieétait seul, et, comme toujours, il se laissa dominer par sespassions. Bref, vous le devinez, cette femme, cette marquise quiportait un nom illustre, séduisit complètement son gardien etdevint sa maîtresse !

– La misérable ! murmura Marcof.

– Attendez donc, mon cher ; elleavait un plan tout tracé d’avance en agissant ainsi, et ce plan,elle le mettait à exécution. Il est probable qu’elle ne comptaitplus depuis longtemps ses amants, et qu’un de plus ou de moins luiparaissait chose insignifiante. Donc, ainsi que je vous le disais,elle se donna à La Rouairie dans l’espoir de parvenir à s’évader enabusant de son empire sur le cœur de ce malheureux dont le corpsétait affaibli par les souffrances. Elle allait, par ma foi, yréussir, lorsque j’arrivai subitement à La Guiomarais. C’étaitquelques jours avant la mort de La Rouairie. Je vis promptement lemanège de la dame ; j’en parlai à notre ami ; mais lui,aveuglé par la passion, me répondit que j’étais dans l’erreur, etque sa prisonnière était la plus belle et la meilleure descréatures de Dieu. J’insistai inutilement, il ne voulut rienentendre. J’offris des preuves, il ne voulut pas ouvrir les yeux.Alors j’avisai à employer un moyen violent. Le soir même, je fisenlever la marquise, et je la conduisis moi-même à LaRoche-Bernard, où Cathelineau était établi. Celui-là, pensais-je,ne se laissera pas facilement séduire. Eh bien ! savez-vous cequ’elle fit ? Elle séduisit un rustre, vrai paysan grossierqui la gardait à vue, et, grâce à cet homme, elle parvint àfuir.

– Horrible créature ! s’écriaMarcof ; et elle prostitue ainsi le nom sans tache desLoc-Ronan !

– Écoutez donc encore ! À peinelibre, elle alla trouver un général républicain, lui révéla lacachette de La Rouairie, et lui promit de le conduire à LaGuiomarais.

– Elle le fit ?

– Sans doute. Malheureusement pour elle,La Rouairie était mort ; mais on découvrit son cadavre, maison fouilla le château, et l’on trouva un bocal dans lequel étaientenfermés les doubles de nos plans et le nom de tous les chefsroyalistes. Grâce à cette misérable, notre cause fut à deux doigtsde sa perte.

– Et qu’est-elle devenue ?

– Je l’ignore.

– Elle vit sans doute à Paris au milieudes saturnales révolutionnaires ?

– Je ne crois pas, car dernièrementCormatin m’a envoyé le signalement d’une femme qui lui ressemblaitd’une façon miraculeuse.

– Et cette femme ?

– Cette femme venait de traverser Rennesdans la voiture de Carrier.

– Si cela est, nous la verrons àNantes.

– Prenons garde surtout qu’elle ne nousvoie, répondit Boishardy en souriant.

Puis changeant de ton :

– Maintenant, continua-t-il, maintenantque je vous ai dit ce que je savais, apprenez-moi à votre tour ceque Philippe est devenu pendant ces deux années que nous venons deparcourir.

– Mon récit sera court ; moi-même jen’ai pas revu le marquis depuis qu’il s’est fait passer pourmort.

– Alors, comment avez-vous su qu’il étaitprisonnier à Nantes ?

– Par mademoiselle de Château-Giron.

– Sa seconde femme ?

– Oui.

– Un ange de bonté, dit-on.

– Et l’on a raison de le dire.

– Où est-elle ?

– À bord de mon lougre.

– Depuis longtemps ?

– Depuis six semaines.

– Racontez vite, mon cher Marcof ;tout cela m’intéresse au dernier point.

– Philippe, vous le savez, commençaMarcof, séjourna quelque temps en Angleterre, et de là passa enAllemagne. Il demeura dix-huit mois enfermé dans un petit villagesur les bords de la Moselle, à trois lieues de Coblentz, espéranttoujours que la cause du roi étoufferait la Révolution. Il n’en futpoint ainsi, malheureusement. Chaque jour les nouvelles arrivaientplus sinistres. Chaque jour on parlait des guerres qui désolaientla Vendée et la Bretagne. Enfin, la mort du roi vint jeter laconsternation parmi les véritables amis du trône. Dès lors,Philippe ne fut plus en proie qu’à une idée fixe : c’étaitqu’en demeurant inactif il manquait à ses devoirs de gentilhomme, àla foi jurée, au sang de ses ancêtres. Ses amis se battaient ici,et lui était en Allemagne ; son inaction lui semblaitcriminelle. Le pauvre ami ne pensait plus qu’à nous. Il avait pris,vous le savez encore, un nom supposé. Ne voulant pas voir serenouveler les tortures qui l’avaient si cruellement assaillinaguère, il renonçait à son titre même, espérant être ainsi àl’abri des poursuites des deux misérables qui s’étaient attachéssans pitié à lui. Il attribuait la tranquillité morale dont ilétait enfin parvenu à jouir au pseudonyme qu’il s’était donné enquittant la France. Philippe alors était, ou du moins aurait puêtre heureux. Vivant entre mademoiselle de Château-Giron, la femmeque son cœur adorait, et le vieux Jocelyn, un ami véritable, ilvoyait ses jours s’écouler dans une douce quiétude. Mais, je vousl’ai dit, l’amour de ses devoirs, la conscience de son inactivité,le danger que couraient ses amis, tout l’appelait en France, ausein même de la guerre. En dépit des prières de sa femme, ils’embarqua. Elle, courageuse et digne de lui, voulut l’accompagner.Jocelyn naturellement était près d’eux. Ils avaient résolud’aborder sur les côtes de la Cornouaille ; une bourrasque lescontraignit à atteindre Saint-Nazaire. Il y a deux mois et demi decela. À peine débarqués, ils tombèrent dans un parti de soldatsbleus qui venaient de s’emparer nouvellement du pays. Arrêtés etinterrogés, ils furent dirigés sur Nantes. À quelque distance de laville, leur escorte, qui servait à plusieurs centaines d’autresmalheureux prisonniers, leur escorte, dis-je, fut attaquée par lesnôtres.

– Commandés par qui ? demandaBoishardy.

– Par moi.

– Par vous ?

– Oui, et c’est le ciel qui m’avaitconduit là.

– Mais comment y étiez-vous ? Jevous croyais arrivé depuis quinze jours seulement sur noscôtes.

– Vous vous êtes trompé ; mon lougrea jeté l’ancre dans le chenal d’Anjoubert le 28 septembre dernier,et nous sommes aujourd’hui en décembre.

– Comment ne l’ai-je pas sualors ?

– Je vais vous le dire, mon cherBoishardy. Lorsque je touchai terre, j’appris par les paysans quel’armée royaliste avait échoué devant Nantes et que Cathelineauétait mort. On me dit que beaucoup de gens s’étaient débandés eterraient sans chef dans le pays, tombant chaque jour entre lesmains des bleus. Je résolus de rallier ces hommes, et de lesconduire sur l’autre rive de la Loire que je savais être en votrepuissance. En conséquence, j’envoyai mon lougre à La Roche-Bernard,et prenant avec moi dix de mes plus solides matelots, je me mis àbattre le pays de Beauvoir à Pornic, en me dirigeant vers la Loire.J’étais, vous le voyez, en plein pays ennemi ; mais je n’enavançais pas moins.

– Cela ne m’étonne pas, dit Boishardy ensouriant.

– En peu de jours, je réunis deux centshommes autour de moi ; en une semaine, ce nombre était doublé.Alors je songeai à suivre les côtes, et à me rendre à Paimbœuf où,m’avait-on dit, Cormatin et Chantereau tenaient encore. Rampantdonc au milieu des postes républicains, traversant les genêts,enfonçant dans les marais, nous gagnâmes la ville. Elle était aupouvoir des bleus, qui nous assaillirent rudement. Mes hommesfirent bonne contenance, et tantôt attaquant, tantôt repoussantl’ennemi, nous atteignîmes Corsept au milieu de la nuit, et noustraversâmes la Loire sur des radeaux que je fis fabriquer à la hâteavec tout ce qui se trouvait de planches et de troncs d’arbres surce point de la rive. Nous nous dirigeâmes alors vers Savenay quej’atteignis sans coup férir. Là, j’appris qu’un convoi deprisonniers royalistes était dirigé de Saint-Nazaire sur Nantes. Jerésolus de l’attaquer. Effectivement, nous nous embusquâmes dansles genêts et nous attendîmes. C’était entre Bouée et Lavau. On nem’avait pas trompé. Les bleus arrivèrent, ils étaient deux milleenviron, escortant une énorme bande de pauvres victimes, qu’ilstraînaient au milieu d’eux. L’affaire s’engagea, et chaudement, jevous l’affirme. Ma troupe était divisée en deux corps. L’un,conduit par Bervic, tenant le haut de la rivière ; moi, jedevais couper la retraite avec l’autre. Des genêts protégeaientnotre attaque. Néanmoins les bleus se défendirentvaillamment ; ils avaient l’avantage du nombre. Mes garsattaquèrent avec une frénésie qui tenait de l’invraisemblable.Chacun d’eux espérait retrouver parmi les prisonniers un père, unfrère, une femme, un enfant, un ami, un parent.

– Après ? fit vivement Boishardy envoyant Marcof s’arrêter pour reprendre haleine.

Le marin continua :

– J’avais déjà entamé la queue de lacolonne, j’avais arraché près de la moitié des prisonniers,lorsqu’un renfort arriva de Saint-Étienne, d’où l’on avait entendule bruit de la fusillade. Bervic commença à faiblir, il étaitécrasé et pris entre deux feux. Voyant l’impossibilité de tenircontre les républicains, je donnai l’ordre de s’égaillerdans les genêts. Les bleus voulurent nous poursuivre ; maisils ne jugèrent pas prudent de s’aventurer trop loin, car mes genstiraillaient de tous côtés et leurs balles arrivaient à coup sûr.Je commandais l’arrière-garde. Bref, la nuit vint, les bleus seremirent en marche et nous avions remporté une demi-victoire.Soixante-deux prisonniers avaient été repris par nous. C’étaientles femmes et les enfants que la fatigue avait fait laisser enarrière et que les bleus avaient abandonnés comme de moindreimportance. Dès que nous fûmes en sûreté, je visitai cesmalheureux. Plusieurs de mes gars venaient de retrouver leursfemmes, leurs filles ou leurs mères. Les autres apprenaient d’ellesdes nouvelles de leurs parents. Cinq religieuses de la Miséricordeétaient parmi les prisonniers. Les pauvres filles, terrifiées parleur arrestation, ne pouvaient croire à leur délivrance. Ellesdemandèrent comme grâce de les envoyer à un de nos placis pour ysoigner les blessés. Je le leur promis, lorsque Bervic, venant merendre compte de l’exécution de différents ordres que je lui avaisdonnés, prononça mon nom devant elles. En m’entendant nommer, l’unedes religieuses fit un brusque mouvement vers moi en joignant lesmains comme pour m’adresser une prière.

« – Vous vous appelez Marcof ? medit-elle d’une voix tremblante.

« – Oui, répondis-je assez étonné decette demande.

« – Vous êtes marin ?

« – Oui, ma sœur.

« – Comment se nomme le bâtiment que vousmontiez ?

« – Le Jean-Louis. »

Elle ne me répondit pas ; mais, selaissant tomber à genoux, elle me sembla murmurer de vives actionsde grâces.

« – Qu’avez-vous donc, ma sœur ? luidemandai-je de plus en plus surpris.

« – Il faut que je vous parle ! medit-elle.

« – Quand cela ?

« – Sur l’heure ; sans perdre uninstant. »

Je la suivis à l’écart. Elle me prit les mainset examina attentivement mes traits avec une curiosité qu’elle necherchait point à dissimuler. J’attendais qu’il lui plût dem’adresser la parole. Enfin elle se décida.

« – Vous ne me connaissez pas, medit-elle, et moi je vous connais. J’ai souvent entendu parler devous.

« – Par qui donc ?

« – Par ceux qu’il vous faut sauver.

« – Leurs noms ? demandai-jevivement en obéissant à un pressentiment qui me serrait lecœur.

« – Philippe de Loc-Ronan et Jocelyn.

« – Philippe, m’écriai-je. Mais qui doncêtes-vous ?

« – Je suis mademoiselle deChâteau-Giron, marquise de Loc-Ronan. »

Je poussai un cri de joie qui se changeabientôt en une expression douloureuse, lorsqu’elle me raconta cequi s’était passé, et ce que je vous ai dit précédemment. Elleajouta qu’à peine débarqués, ils avaient été pris par lesrépublicains et jetés en prison : puis, comme ni Philippe, nielle, ni Jocelyn, n’avaient aucun papier pouvant servir à leurfaire rendre la liberté, ils devaient être jugés à Nantes par letribunal révolutionnaire, et tous trois se trouvaient dans lacolonne que je venais d’attaquer, et à la quelle je n’avais puarracher que les femmes et les enfants. Or, un jugement du tribunalrévolutionnaire équivaut à une condamnation. En apprenant quePhilippe et Jocelyn étaient demeurés parmi les prisonniers queBervic n’avait pu délivrer, je me sentis devenir la proie d’undésespoir jusqu’alors inconnu à mon âme. Cependant mon énergienaturelle reprit le dessus. Je laissai Bervic prendre lecommandement de la bande, et je lui ordonnai de regagner Savenay,où Stofflet devait arriver deux jours après. Avec mademoiselle deChâteau-Giron, je me dirigeai vers La Roche-Bernard. J’avais prisune résolution. J’installai la pauvre femme à bord duJean-Louis, et je la laissai sous la garde de mesmatelots, puis je partis pour Nantes, résolu à tout tenter. J’yentrai le jour même où Carrier était reçu par les autorités de laville. Tout ce que je pus obtenir, après un séjour de deuxsemaines, fut de savoir que Philippe et Jocelyn avaient étéenfermés au château d’Aux. J’espérais pouvoir parvenir jusqu’àeux ; mais il me fallait pour réussir l’aide de brasvigoureux. Ce fut alors que je vins vous trouver.

– Il y a quinze jours, interrompitBoishardy.

– Oui.

– Vous ne m’avez cependant parlé derien.

– Parce qu’en arrivant je reçus lanouvelle que le château d’Aux avait été évacué, et que lesprisonniers qu’il renfermait avaient été incarcérés dans lesprisons de la ville. Il me fallait retourner à Nantes et je le fis.Cette fois je fus plus malheureux encore, car je ne rapportai aucunrenseignement positif.

– Vous ne savez pas ce qu’est devenuPhilippe alors ?

– Je sais qu’il existe encore, voilàtout.

– En êtes-vous certain ?

– Oui. J’ai pu voir les listes desaccusés et la date de leurs jugements. Philippe passera devant letribunal le 26 décembre. Or, vous savez que l’exécution suit deprès la condamnation.

– Donc, il faut le sauver avant cetteépoque, interrompit Boishardy. Eh bien ! mon cher, nous feronshumainement ce que trois hommes peuvent faire, et si Dieu est pournous, nous réussirons.

À trois heures du matin, au moment où l’onvenait de relever les sentinelles, trois hommes sortaient del’humble demeure de Boishardy. D’eux d’entre eux étaient enveloppésdans de vastes manteaux, précaution que justifiait la neigeabondante qui tombait et la rigueur de la saison. Celui quimarchait en avant de ceux-ci, bravant le froid de la nuit, étaitKeinec, Marcof et Boishardy le suivaient.

Pour que leur absence fût complètement ignoréedes paysans du placis, le chef royaliste avait donné le mot depasse à Keinec, qui éclairait la route et avertissait lessentinelles nombreuses veillant autour du campement ; de sorteque Boishardy n’avait pas besoin de se nommer ni de se fairereconnaître.

Après avoir franchi la dernière ligne, lestrois hommes atteignirent un carrefour au milieu duquelFleur-de-Chêne avait conduit trois chevaux sellés et bridés. Lestrois royalistes s’élancèrent d’un même mouvement. Boishardy sepencha vers Fleur-de-Chêne, lui donna ses dernières instructions etpiqua sa monture.

– En avant ! murmura Marcof.

Presque aussitôt les cavaliers disparurentdans les ténèbres de la nuit, que les branches noueuses des chênes,entrelacées au-dessus de leurs têtes, faisaient plus épaissesencore.

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